Biocontrôle de l’infection à Pseudomonas aeruginosa multi-résistant par les bactériophages en aquaculture en Côte d’Ivoire

2020 ◽  
Vol 154 ◽  
pp. 15940-15949
Author(s):  
Amian Aristide KOUDOU ◽  
Solange KAKOU-NGAZOA ◽  
Audrey ADDABLAH ◽  
Kouadio Bernard ALLALI ◽  
Serge AOUSSI ◽  
...  

Objectif : Cette étude a pour objectif d’évaluer la réduction de l’infection à Pseudomonas aeruginosa par les bactériophages en aquaculture Méthodologie et résultats : Le phage (PaBor1a) de la bio-collection des phages de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire et la souche Pseudomonas aeruginosa (PA001-2018) multi-résistante isolée des poissons piscicoles ont été utilisés pour cette étude. D’une part dans les conditions in vitro, 100 µl d’une solution de phage (108 UFP) et de PA001-2018 ont été mis en culture dans 5 ml de bouillon Luria Bethani pendant 24 h. D’autre part dans les conditions in vivo, un aquarium de 5 L d’eau contenant 6 poissons (Oreochromis niloticus) a été inoculé avec 100 µl de PA001-2018 et du phage PaBor1a pendant 24 h. En présence du phage, la charge bactérienne a été réduite après 2-4 h dans les tests in vitro et in vivo. La décroissance de la population bactérienne et la croissance de celle du phage ont été parallèlement observée. Ce résultat démontre l’efficacité du phage PaBor1a dans le contrôle de la bactérie PA001- 2018 multi-résistante. Conclusion et applications des résultats: La réduction de la charge bactérienne montre le bio contrôle de l’infection à Pseudomonas aeruginosa par le phage PaBor1a. Ce résultat se propose comme alternative thérapeutique pour la lutte contre les infections bactérienne en aquaculture par la méthode balnéaire Mots clés : aquaculture, Oreochromis niloticus, multi-résistant, phages, Pseudomonas aeruginosa. Koudou et al., J. Appl. Biosci. 2020 Biocontrôle de l’infection à Pseudomonas aeruginosa multi-résistant par les bactériophages en aquaculture en Côte d’Ivoire 15941 Biocontrol of multidrug-resistant Pseudomonas aeruginosa infection by bacteriophages in Cote d’Ivoire aquaculture ABSTRACT Objective: To evaluate the reduction of Pseudomonas aeruginosa multi-resistant infection in aquaculture tests by phage activity. Methodology and Results: The phage (PaBor1a) from the phage bio-collection of the Pasteur Institute of Côte d'Ivoire was used against multi-resistant Pseudomonas aeruginosa (PA001-2018) isolated from aquaculture fish in this study. The test in vitro was conducted by culture of , the phage (108 PFU) and 100 µl of PA001- 2018 in 3 ml of Luria Bethani broth for 24 h. And the test in vivo occurs in aquarium tank of 5 L containing 6 fishes (Oreochromis niloticus), and inoculated with 100 µl of PA001-2018 and phage PaBor1a (108 PFU) for 24 h. The negative tests were conducted without phage PaBor1a under the same conditions. The results shows that the presence of the phage, the bacterial load was reduced after 2- 4 h in both tests. Bacterial decay and phage growth were observed in parallel. This result demonstrates the efficacy of phage PaBor1a against the multidrug resistant PA001- 2018 bacteria in aquarium tank. Conclusion and applications of results: reduction of bacterial load show the bio control of Pseudomonas aeruginosa infection by phage PaBor1a. This result is proposed as a therapeutic alternative in aquaculture against bacterial infection in aquaculture by washing method Keywords: aquaculture, Pseudomonas aeruginosa, multi-resistant, phages

2020 ◽  
Vol 14 (2) ◽  
pp. 378-389
Author(s):  
Alain Gérard Ambroise Apala ◽  
Amoin Marie Amélie Clarisse Komoin-Oka ◽  
Kouakou Rufin Assare ◽  
Gédéon Amian ◽  
Kouakou Eliezer N’goran

Les données recueillies lors des études menées par certains chercheurs ont donné des prévalences élevées à l’infestation des strongles dans certaines régions de la Côte d’Ivoire, laissant soupçonner une diminution de l’efficacité des anthelminthiques dans les élevages ovins. Nous avons supposé que les moyens de lutte contre les strongles deviennent moins efficaces. C’est donc pour confirmer cette baisse de l’efficacité des traitements anthelminthiques, en déterminer les causes et proposer des solutions pour enrayer ce phénomène que cette étude a été réalisée. Elle s’est déroulée dans 12 élevages répartis dans 8 localités du centre de la Cote d’Ivoire. Elle visait à évaluer par des tests in vivo de réduction de l’excrétion fécale des oeufs (FECRT), la sensibilité des strongles gastro intestinaux aux anthelminthiques usuels, afin de vérifier l’apparition de cas de résistance. La molécule la plus utilisée était l’Albendazole, suivie du Lévamisole, puis de l’Ivermectine. L’Ivermectine a été testée dans un seul élevage, le Lévamisole dans 4 élevages et l’Albendazole dans 10 élevages. Les analyses coprologiques ont permis l’identification d’oeufs de strongles, de Trichuris sp, de Strongyloides sp, de Moniezia sp et d’ookystes du genre Eimeria. Avec l’Ivermectine, le taux de réduction de l’excrétion fécale (FECR) des oeufs de strongles a été de 100% dans le seul élevage où il a été testé. Avec le Lévamisole, le FECR a été de 100% dans 2 élevages et il était compris entre 92 et 99% dans les 2 autres élevages. Avec l’Albendazole, le FECR a été de 100% dans 7 élevages ; il était compris entre 94 et 99% dans 2 élevages, et entre 70 et 96% dans un élevage. Des autopsies ont permis d’identifier les espèces de strongles ; il s’agissait d’Haemonchus sp, Trichostrongylus sp, Cooperia sp et Oesophagostomum sp. Les animaux autopsiés provenant des élevages où le FECR était inférieur à 100%, hébergeaient un nombre de vers plus important que les animaux des autres élevages. Ce travail a permis de démontrer que la résistance aux anthelminthiques ne s’est pas encore installée dans les élevages ovins au centre de la Côte d’Ivoire. Un tel travail doit être étendu à l’échelle national avec des tests in vitro, afin de mieux cerner l’état des lieux, et par la même occasion sensibiliser l’ensemble des éleveurs sur les différentes pratiques à adopter afin de retarder voire empêcher la mise en place de la résistance dans nos différentes fermes en Côte d’Ivoire. Mots clés : Efficacité, anthelminthiques, strongles digestifs, ovins, Côte d’Ivoire. English Title: Efficacy of common anthelmintics against digestive strongles in sheep in central of Côte d’IvoireThe data collected during the studies carried out by some researchers gave high prevalence to the infestation of strongles in certain regions of Côte d'Ivoire, suggesting a decrease in the efficacy of anthelmintics in sheep farming. We have assumed that the means of combating strongles become less effective. This study was therefore carried out to confirm this drop in the effectiveness of anthelmintic treatments, to determine the causes and to propose solutions to curb this phenomenon. It took place in 12 farms spread over 8 localities in the center of Côte d’Ivoire. It aimed to evaluate, by in vivo tests for the reduction of faecal excretion of eggs (FECRT), the sensitivity of gastrointestinal strongyles to the usual anthelmintics, in order to check the appearance of cases of resistance. The most used molecule was Albendazole, followed by Levamisole and then Ivermectin. Ivermectinwas tested in a single farm, Levamisole in 4 farms and Albendazole in 10 farms. Coprology analyzes identified eggs of strongyles, Trichuris sp, Strongyloides sp, Moniezia sp and Oookies of the genus Eimeria. With Ivermectin, the rate of fecal excretion reduction (FECR) of strongle eggs was 100% in the one farm where it was tested. With Levamisole, the FECR was 100% in 2 farms and it was between 92 and 99% in the 2 other farms. With Albendazole, the FECR was 100% in 7 farms; it was between 94 and 99% in 2 farms, and between 70 and 96% in a farm. Autopsies identified species of strongyles; these were Haemonchus sp, Trichostrongylus sp, Cooperia sp and Oesophagostomum sp. Autopsied animals from farms where the  FECR was less than 100% harbored a larger number of worms than animals from other farms. This work has made it possible to demonstrate that resistance to anthelmintics has not yet taken hold in sheep farming in the center of Côte d'Ivoire. Such work must be extended to the national level with in vitro tests, in order to better understand the inventory, and at the same time make all the breeders aware of the different practices to adopt in order to delay or even prevent the resistance set up in our different farms in Ivory Coast.Keywords: Efficacy, anthelmintics, digestive strongles, sheep, Côte d'Ivoire.  


2018 ◽  
Vol 8 (1) ◽  
pp. 1-8
Author(s):  
Karine Gba ◽  
Nathalie Guessennd ◽  
Nicole Makaya ◽  
Eric Tahou ◽  
Fernique Konan ◽  
...  

2021 ◽  
Vol 15 (3) ◽  
pp. 976-986
Author(s):  
Kouamé Marcel N’dri ◽  
Gboko Konan Gatien Brou ◽  
Kouamé Privat Yao ◽  
Dramane Diomande

Cette étude a été menée afin de faire un diagnostic de l’activité piscicole dans la région du Poro. Elle émane des résultats obtenus à l’issu de 2 mois d’enquêtes (mars et avril, 2014) auprès des pisciculteurs. Il ressort que la pisciculture est semi-intensive et pratiquée par des nationaux. La population de pisciculteurs est dominée par des acteurs dont l’âge est supérieur à 45 ans (75%). Les étangs utilisés sont en dérivation. Tous les acteurs fabriquent leur aliment poisson et éprouvent des difficultés à nourrir correctement les sujets. Ils ne bénéficient d’aucun encadrement technique de la part des structures en charge des productions halieutiques. Les espèces majoritairement élevées sont Oreochromis niloticus et Heterobranchus longifilis. La production totale annuelle est estimée à 8 600 ± 1697,1 kg avec un chiffre d’affaires par pisciculteur évalué à 2 876 700 FCFA. Cette activité constitue l’un des moyens de subsistance pour une frange de la  population. Sa redynamisation est recommandée afin d'améliorer son impact positif.   English title: Characterization of fish farming in the Poro region (North of Côte d'Ivoire) This study was carried out in order to make a diagnosis of the fish farming activity in the Poro region. It emanates from the results  obtained after 2 months of surveys (March and April, 2014) among fish farmers. It appears that fish farming is semi-intensive and  practised by nationals. The fish farming population is dominated by actors over 45 years old (75%). The ponds used are bypass. All the actors make their fish food and find it difficult to feed the subjects correctly. They do not benefit from any technical supervision from the structures in charge of fish production. The predominantly cultivated species are Oreochromis niloticus and Heterobranchus longifilis. The total annual production is estimated at 8,600 ± 1,697.1 kg with a turnover per fish farmer estimated at 2,876,700 FCFA. This activity constitutes one of the means of subsistence for a segment of the population. Its revitalization is recommended in order to improve its positive impact.


2013 ◽  
Vol 317 (317) ◽  
pp. 51 ◽  
Author(s):  
Aurélien Masson ◽  
Jean-Marc Julien ◽  
Luc Boedt

L'importance de l'hévéa (caoutchouc), Hevea brasiliensis, en tant que culture de rente ne cesse d'augmenter justifiant de s'intéresser à de nouvelles techniques de clonage plus efficaces que le greffage (écussonnage) traditionnellement utilisé pour la production industrielle de matériel de plantation de qualité supérieure. Les bonnes performances sur le terrain (croissance rapide, haut rendement) des hévéas produits par embryogenèse somatique n'ont été constatées jusqu'à présent qu'à l'échelle expérimentale. La propagation de masse in vitro par embryogenèse somatique ou microbouturage de clones d'hévéas sur leurs propres racines reste pénalisée par un manque de réactivité de la plupart des génotypes sélectionnés et par des coûts de production prohibitifs. Face à cette situation, la propagation par bouturage de clones matures sélectionnés issus de micropropagation in vitro a été tentée par la SoGB en Côte d'Ivoire comme une alternative possible à l'utilisation exclusive des techniques in vitro. Les deux clones matures industriels, A (70 ans) et B (53 ans), ont d'abord été rajeunis in vitro par embryogenèse somatique puis micropropagés en plus grand nombre par microbouturage. Après acclimatation, les microboutures enracinées in vitro ont été rempotées dans des pots individuels pour être gérées de manière intensive comme pieds-mères destinés au bouturage. Après 3 semaines en conditions horticoles adéquates, les taux d'enracinement obtenus pour les boutures des clones A et B ont été respectivement de 74,6 % (1203/1613) et 76,5 % (198/259). Les racines adventices néoformées étaient généralement vigoureuses. A l'issue d'une phase d'acclimatation réussie, les boutures se sont développées de façon conforme pour atteindre 4 mois plus tard une hauteur de 25-30 cm suffisante pour être plantées au champ. En sus d'une plus grande vigueur et conformité sur le terrain, les clones issus de bouturage peuvent être produits plus rapidement, sur des surfaces plus réduites à moindre coût et dans des conditions de travail plus faciles par rapport aux plantes issus d'écussonnage. Des analyses en cours devraient permettre d'établir les avantages comparatifs des boutures par rapport aux plants écussonnés en ce qui concerne d'autres caractères à fort impact économique tels que le rendement de latex.


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