Chapitre 7. Temporalité, maladie grave et soins palliatifs

2020 ◽  
pp. 97-103
Author(s):  
Agata Zielinski
2017 ◽  
Vol 12 (3) ◽  
Author(s):  
Mitch Levine

Le programme Choisir avec soin vise à favoriser une utilisation plus efficace des ressources en soins de santé. D’une part, le programme invite les patients à aligner leurs attentes sur des données probantes en ce qui a trait aux prestations de soins de santé; d’autre part, il vise à accroître les connaissances des médecins quant aux directives fondées sur des données probantes en ce qui a trait au recours à des examens et traitements. Dans le présent numéro de la RCMIG, une étude nous rapporte que la connaissance que les médecins ont de Choisir avec soin ne s’avère pas très encourageante. En effet, beaucoup de médecins déclarent connaître le programme Choisir avec soin, mais nombre d’entre eux n’auraient qu’une connaissance limitée des messages spécifiques visant à guider leur pratique selon des données probantes. Puisque les résultats de cette étude reposent sur les 33 % de médecins qui ont accepté de répondre, on est en droit de se demander s’il n’y aurait pas une méconnaissance encore plus grande du programme chez les autres (67 %) qui ont décliné de répondre. Malgré cette information pessimiste, je persiste à croire que les médecins ont une pratique fondée sur des données probantes, même s’ils ne connaissent pas en détail les recommandations du programme Choisir avec soin. En effet, l’ensemble de ces recommandations a été élaboré par des sociétés de professionnels représentant différentes spécialités cliniques au Canada. La Société canadienne de médecine interne (SCMI) a formulé cinq principales recommandations à l’organisation Choisir avec soin par l’entremise d’un comité de vingt membres représentant un groupe diversifié d’internistes généraux venant de partout au Canada et reflétant un large éventail de régions géographiques, de milieux de pratique, d’institutions et d’experience1. Vous trouverez ci-dessous la liste des cinq recommandations visant les médecins exerçant dans le domaine de la médecine interne.  Ne recourez pas systématiquement aux études de neuro-imagerie (tomodensitométrie, imagerie par résonance magnétique ou Doppler carotidien) pour l’évaluation d’une simple syncope chez les patients dont l’examen neurologique est normal. N’installez pas ou ne laissez pas en place des sondes urinaires sans avoir une indication acceptable (comme une maladie grave, une obstruction ou des soins palliatifs). Ne transfusez pas de globules rouges selon des seuils d’hémoglobine ou d’hématocrite arbitraires en l’absence de symptômes d’une maladie coronarienne active, d’insuffisance cardiaque ou d’un AVC. En milieu hospitalier, ne commandez pas d’analyses sanguines ou chimiques de façon répétitive lorsque la condition clinique et les tests de laboratoire sont stables. N’effectuez pas systématiquement d’examens préopératoires (comme une radiographie des poumons, une échocardiographie ou un test cardiaque à l’effort) pour des chirurgies à faible risque.Ceci étant dit, comment se porte votre pratique? Mitchell LevineRédacteur en chef, RCMIG  


Author(s):  
Claire Van Pevenage ◽  
Isabelle Lambotte

La maladie grave atteint profondément et douloureusement l’enfant qui en souffre, mais aussi l’ensemble de sa famille. Celle-ci se retrouve précipitée dans une crise émotionnelle aiguë déclenchée par la menace de perdre l’enfant ainsi que par la remise en question des fantasmes d’immortalité de l’enfant et de l’ensemble des membres de sa famille. Cette situation induit des vécus et des sentiments variés (recherche de sens, sentiment d’échec, angoisse, agressivité, sentiment d’impuissance, de culpabilité, etc.) qui auront un impact inévitable sur l’enfant, sa famille et les relations aux soignants.Notre expérience de plus de 15 ans en pédiatrie aiguë nous a appris que si la capacité à faire face à la maladie grave de l’enfant varie selon des facteurs personnels (la personnalité, l’âge de l’enfant, le tempérament de chacun), elle dépend aussi du couple parental et du système familial dans ses aspects d’adaptabilité, de communication, de cohésion et de développement.En passant par la retranscription du discours de quelques familles, nous abordons quelques réactions parentales et familiales face à l’enfant gravement malade, en s’attardant sur certaines situations complexes (bébé malformé, enfant de parents séparés, besoins des parents dont l’enfant est en soins palliatifs) et sur quelques pistes de réflexion autour de leur accompagnement. Nous terminerons en évoquant brièvement la question du deuil et de son suivi.


2020 ◽  
Vol 12 (2) ◽  
pp. 2S259-2S268
Author(s):  
S. Salas ◽  
L. Bigay-Gamé ◽  
B. Etienne-Mastroianni
Keyword(s):  

2018 ◽  
Vol 19 (3) ◽  
pp. 127-135 ◽  
Author(s):  
Florence Parent ◽  
Grégory Aiguier ◽  
Alexandre Berkesse ◽  
Manoé Reynaerts ◽  
Franck Rolland ◽  
...  

Problématique : Plusieurs mouvements tentent de reformuler les fondements d’une clinique en tant que praxis, centrée sur un « agir-en-santé » : promotion de la santé, soins palliatifs, éducation thérapeutique du patient, médecine centrée sur le patient, courant du patient-partenaire, humanités et sciences humaines et sociales pour la santé, etc.. Ils s’efforcent d’apporter leurs contributions propres à la redéfinition de la santé et à sa traduction en tant qu’objet d’enseignement et d’apprentissage dans les curriculums de formation des professionnels de la santé. Exégèse : Les auteurs proposent la notion d’éthique des curriculums en santé pour désigner l’idée que les choix alternatifs relatifs aux conceptions de l’agir en santé, qui sous-tendent l’organisation des curriculums de formation des professionnels de la santé, devraient être rendus explicites au regard des dimensions constitutives d’un paradigme en philosophie des sciences (ontologique, épistémologique et méthodologique), dans le cadre de processus démocratiques de mise en projet. Conclusion : En lien avec une telle perspective, les auteurs argumentent qu’il est possible et nécessaire de caractériser l’agir professionnel en santé en tant que nouvel objet d’enseignement et d’apprentissage, au regard des trois dimensions, respectivement en privilégiant la centralité de l’action, en invitant à une rupture pragmatiste et à un élargissement gnoséologique et méthodologique, et en exploitant le concept de compétence à des fins didactiques et pédagogiques, dans le cadre de processus démocratiques de mise en projet, en favorisant une participation et une représentativité interdisciplinaires et interprofessionnelles. Une telle démarche est de nature éthique.


2019 ◽  
Vol 32 (1) ◽  
pp. 9-12
Author(s):  
S. Tiberghien ◽  
V. Barfety-Servignat
Keyword(s):  

La survenue de la maladie du cancer vient déséquilibrer le sujet, de par le potentiel morbide dont elle est chargée, et affecter son corps par les atteintes douloureuses qui vont l’accompagner. Les conséquences sur l’économie psychique du sujet sont nombreuses. Être douloureux lorsque l’on a un cancer, c’est être irrémédiablement ramené à l’organe malade et au cancer. Mais c’est aussi être focalisé sur son corps réel sans possibilité de s’en dégager. Il s’en suit une préoccupation en lien avec la douleur, avec la maladie et enfin avec des mouvements hypocondriaques tant l’impossibilité de penser à autre chose est présente. Ainsi, la douleur sera porteuse d’émotions liées à la douleur, à la maladie grave, au pronostic. Paradoxalement à ce qui peut être attendu et imaginé chez les patients, l’après-cancer, c’està- dire la phase de rémission, donne lieu à une somation de plaintes douloureuses dotée d’une grande détresse chez le sujet. En effet, cette période tant attendue est malgré tout appréhendée de façon ambivalente, puisqu’elle s’accompagne souvent d’angoisse diffuse et de douleurs résiduelles ou séquellaires des traitements. De cette expérience intense associée à la découverte du cancer, la douleur restera le curseur à disposition du sujet pour contrôler le possible retour de la maladie. Elle aura aussi pour effet de colorer le vécu ultérieur d’autres douleurs qui seront alors ramenées à cette douleur inaugurale doublement traumatique.


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