scholarly journals Choisir avec soin : une réalité?

2017 ◽  
Vol 12 (3) ◽  
Author(s):  
Mitch Levine

Le programme Choisir avec soin vise à favoriser une utilisation plus efficace des ressources en soins de santé. D’une part, le programme invite les patients à aligner leurs attentes sur des données probantes en ce qui a trait aux prestations de soins de santé; d’autre part, il vise à accroître les connaissances des médecins quant aux directives fondées sur des données probantes en ce qui a trait au recours à des examens et traitements. Dans le présent numéro de la RCMIG, une étude nous rapporte que la connaissance que les médecins ont de Choisir avec soin ne s’avère pas très encourageante. En effet, beaucoup de médecins déclarent connaître le programme Choisir avec soin, mais nombre d’entre eux n’auraient qu’une connaissance limitée des messages spécifiques visant à guider leur pratique selon des données probantes. Puisque les résultats de cette étude reposent sur les 33 % de médecins qui ont accepté de répondre, on est en droit de se demander s’il n’y aurait pas une méconnaissance encore plus grande du programme chez les autres (67 %) qui ont décliné de répondre. Malgré cette information pessimiste, je persiste à croire que les médecins ont une pratique fondée sur des données probantes, même s’ils ne connaissent pas en détail les recommandations du programme Choisir avec soin. En effet, l’ensemble de ces recommandations a été élaboré par des sociétés de professionnels représentant différentes spécialités cliniques au Canada. La Société canadienne de médecine interne (SCMI) a formulé cinq principales recommandations à l’organisation Choisir avec soin par l’entremise d’un comité de vingt membres représentant un groupe diversifié d’internistes généraux venant de partout au Canada et reflétant un large éventail de régions géographiques, de milieux de pratique, d’institutions et d’experience1. Vous trouverez ci-dessous la liste des cinq recommandations visant les médecins exerçant dans le domaine de la médecine interne.  Ne recourez pas systématiquement aux études de neuro-imagerie (tomodensitométrie, imagerie par résonance magnétique ou Doppler carotidien) pour l’évaluation d’une simple syncope chez les patients dont l’examen neurologique est normal. N’installez pas ou ne laissez pas en place des sondes urinaires sans avoir une indication acceptable (comme une maladie grave, une obstruction ou des soins palliatifs). Ne transfusez pas de globules rouges selon des seuils d’hémoglobine ou d’hématocrite arbitraires en l’absence de symptômes d’une maladie coronarienne active, d’insuffisance cardiaque ou d’un AVC. En milieu hospitalier, ne commandez pas d’analyses sanguines ou chimiques de façon répétitive lorsque la condition clinique et les tests de laboratoire sont stables. N’effectuez pas systématiquement d’examens préopératoires (comme une radiographie des poumons, une échocardiographie ou un test cardiaque à l’effort) pour des chirurgies à faible risque.Ceci étant dit, comment se porte votre pratique? Mitchell LevineRédacteur en chef, RCMIG  

Author(s):  
Wendy Duggleby ◽  
Carole A. Robinson ◽  
Sharon Kaasalainen ◽  
Barbara Pesut ◽  
Cheryl Nekolaichuk ◽  
...  

RÉSUMÉLes navigateurs aident les adultes ruraux âgés avec des maladies avancées, ainsi que leurs familles, de se connecter aux ressources, à l’information, et aux gens qui peuvent améliorer leur qualité de vie. Cet article décrit le processus utilisé pour engager des experts—en vieillissement en milieu rural, les soins palliatifs en milieu rural, et la navigation—ainsi que les intervenants dans les collectivités rurales, d’élaborer une définition conceptuelle d’une telle navigation et de délimiter les compétences pertinentes pour la prise en charge de cette population. Un document de discussion sur les considérations importantes pour la navigation dans cette population a été développé, suivi d’un processus Delphi en quatre étapes avec 30 membres invités experts. Les résultats de l’étude ont abouti à cinq compétences générales de navigation pour les fournisseurs de soins de santé qui prennent soin des personnes âgées rurales et de leurs familles à la fin de vie: la capacité de fournir le dépistage des patients / famille; à préconiser pour le patient / famille; de faciliter les relations avec la communauté; de coordonner l’accès aux services et aux ressources; et de promouvoir l’engagement actif. Les compétences particulières ont également été développées. Ces compétences constituent la base pour la recherche et le développement de programmes d’études en navigation.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S128-S128
Author(s):  
R. Boukakiou ◽  
D.P. Lin ◽  
A. Bernard ◽  
R. Gourevitch

IntroductionUne patiente âgée de 60 ans est adressée au CPOA pour troubles de la personnalité et du comportement chez l’adulte (F60–F69) dans un contexte de voyage pathologique.Case reportL’histoire retrouve chez cette patiente un départ impromptu pour la Belgique. Elle présente dans ses antécédents un VIH non traité et un paludisme. Elle n’a pas d’antécédent psychiatrique. Un passage dans deux services d’urgences générales montre un examen clinique général normal et des examens biologiques et tomodensitométrique cérébral sans particularité. Elle se présente en état d’incurie et désorientée dans l’espace, avec une bizarrerie. Elle tient un discours désorganisé. Elle est persécutée et agitée de manière fluctuante, et en alternance rapide avec un état de perplexité sans autre symptôme thymique ou catatonique. Un diagnostic de confusion mentale est porté, une imagerie par résonance magnétique encéphalique est réalisée. Il montre un hypersignal FLAIR de la substance blanche péri-ventriculaire, profonde (supra- et infratentorielle) et du tronc cérébral, en faveur d’une leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) à VIH. Un transfert en médecine interne et des examens complémentaires confirment le diagnostic.DiscussionLa LEMP est une affection démyélinisante due au virus JC qui survient généralement avec un taux de CD4+ < 100/mm3 . La littérature montre qu’une infection VIH peut s’exprimer par des troubles psychiatriques au stade SIDA avec une prévalence de 0,23 %–15,2 % . Les troubles psychotiques sont plus rares que les troubles thymiques . L’IRM est l’examen de choix pour confirmer le diagnostic de LEMP. Le traitement étiologique est la restauration immunitaire. Le traitement symptomatique de référence est la risperidone et la clozapine en raison d’une plus grande sensibilité aux effets secondaires extra-pyramidaux de ces patients.ConclusionDes troubles psychiatriques accompagnés de confusion mentale dans un contexte d’infection VIH doivent faire suspecter une atteinte neurologique, le diagnostic psychiatrique étant un diagnostic d’élimination.


2019 ◽  
Vol 13 (4) ◽  
pp. 180-187
Author(s):  
M. Delestre ◽  
A. David ◽  
E. Frampas

L’obstruction à la défécation, qu’elle soit d’origine fonctionnelle ou mécanique, ou du fait de l’association de ces deux mécanismes, nécessite désormais un bilan d’imagerie dynamique afin d’en caractériser l’étiologie et le retentissement anatomique, dans le but d’orienter la prise en charge. Cet article a pour but de faire l’inventaire des différentes entités anatomiques rencontrées en imagerie par résonance magnétique (IRM). Différents repères anatomiques sont importants, comme la ligne pubococcygienne joignant le pubis à la dernière articulation coccygienne et permettant de définir la descente périnéale, ou bien l’axe du canal anal dans le diagnostic des rectocèles. Dans certaines situations, comme dans le cas du prolapsus rectal extériorisé, l’usage de l’IRM n’est pas utile au diagnostic, mais plus dans le but de démasquer d’autres entités associées, par exemple une élytrocèle. C’est pour ces raisons que l’IRM pelvienne dynamique (déféco-IRM) est aujourd’hui de pratique courante dans le bilan des troubles de la statique pelvienne et joue un rôle dans le choix de la prise en charge.


ONCOLOGIE ◽  
2020 ◽  
Author(s):  
R. Coriat

Les tumeurs neuroendocrines pancréatiques (TNEp) sont des tumeurs développées aux dépens du pancréas et nécessitent un bilan diagnostique spécifique. Le bilan d’imagerie d’une TNEp est utile pour le diagnostic ainsi que pour le traitement chirurgical/médical. Récemment, un certain nombre de progrès ont été réalisés dans le domaine de l’imagerie des TNEp, en particulier en ce qui concerne l’imagerie fonctionnelle utilisant des analogues de la somatostatine radiomarqués. Dans cette mise au point, nous abordons les progrès diagnostiques en nous focalisant sur les avancées des dernières années. Ainsi, il est abordé l’intérêt de l’imagerie conventionnelle (scanner, échographie abdominale, imagerie par résonance magnétique), de l’échoendoscopie et la place de l’imagerie fonctionnelle, principalement avec des analogues de la somatostatine radiomarqués.


Author(s):  
K.-L. Verstraete ◽  
F. Almqvist ◽  
P. Verdonk ◽  
G. Vanderschueren ◽  
W. Huysse ◽  
...  

2021 ◽  
Vol 47 (56) ◽  
pp. 275-283
Author(s):  
Nashira Popovic ◽  
Qiuying Yang ◽  
Chris Archibald

Contexte : Le Canada a approuvé les objectifs mondiaux du Programme commun des Nations Unies sur le VIH et le Sida visant à mettre fin à l’épidémie du syndrome d’immunodéficience acquise (sida), notamment en réduisant à zéro les nouvelles infections par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) d’ici à 2030. Compte tenu de l’efficacité de la prophylaxie pré-exposition (PPrE) pour prévenir les nouvelles infections, il est important de mesurer et de rendre compte de l’utilisation de la PPrE afin de contribuer à la planification des programmes et des politiques de prévention du VIH. Méthodes : Les estimations annuelles des personnes utilisant de la PPrE au Canada ont été générées pour la période de 2014 à 2018 à partir de l’ensemble de données géographiques de surveillance des ordonnances d’IQVIA. On a utilisé un algorithme pour distinguer les utilisateurs de fumarate de ténofovir disoproxil/emtricitabine (TDF/FTC) pour la PPrE de ceux qui l’utilisent dans le cadre d’un traitement ou de la prophylaxie post-exposition. Nous fournissons le nombre estimé de personnes qui utilisent la PPrE dans huit provinces canadiennes par sexe, groupe d’âge, spécialité du médecin prescripteur et type de paiement. Résultats : Le nombre estimé d’utilisateurs de PPrE a augmenté de façon spectaculaire au cours de la période d’étude de cinq ans : il est multiplié par 21, passant de 460 en 2014 à 9 657 en 2018. La prévalence estimée de la PPrE était de 416 utilisateurs par million de personnes dans les huit provinces en 2018. Presque tous les utilisateurs de PPrE étaient des hommes. L’utilisation a augmenté chez les deux sexes, mais l’augmentation a été plus importante chez les hommes (par 23 fois) que chez les femmes (par 5 fois). L’utilisation a augmenté dans toutes les provinces, bien qu’il y ait des différences entre les provinces relativement à la prévalence de l’utilisation, à la répartition par âge et aux types de médecins prescripteurs. Conclusion : L’utilisation de la PPrE au Canada a augmenté entre 2014 et 2018, ce qui témoigne d’une meilleure connaissance et d’une plus grande adhésion à son utilisation pour prévenir la transmission du VIH. Elle est toutefois inégale en fonction de l’âge, du sexe et de la géographie. Puisque les nouvelles infections au VIH continuent de se produire au Canada, il sera important d’affiner l’utilisation de la PPrE, car les populations à risque plus élevé d’infection au VIH doivent se voir offrir la PPrE dans le cadre de soins de santé sexuelle complets.


2009 ◽  
Vol 32 (2) ◽  
pp. 131.e1-131.e3 ◽  
Author(s):  
H. Offret ◽  
M. Offret ◽  
M. Labetoulle ◽  
O. Offret

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