scholarly journals République démocratique du Congo. Les ressources naturelles : défis pour la construction de l’État

Author(s):  
Gabi Hesselbein
Author(s):  
Renia Binaki Bamangana

L’exploitation illicite des minerais congolais a été la cause de violation massive des droits de l’homme, mais également de la destruction de l’économie congolaise par la perte des financements vrais à même de lui permettre de réduire la pauvreté de la population congolaise. Ce qui est une atteinte au droit souverain sur les ressources naturelles. C’est pour tenter d’y mettre fin que des mécanismes juridiques ont été mis en place au niveau international, sous-régional et même national. Leur efficacité théorique est mise à rude épreuve face aux intérêts divergents des acteurs impliqués et par la faiblesse de l’Etat congolais, faiblesse manifestée par l’inexistence d’une jurisprudence en la matière qui aurait un rôle pédagogique de dissuasion à jouer auprès de tous ceux qui s’y aventuraient à nouveau.


Théologiques ◽  
2017 ◽  
Vol 23 (2) ◽  
pp. 203-228
Author(s):  
Albertine Tshibilondi Ngoyi

L’auteure examine le rôle de la femme africaine dans un continent marqué par les conflits, les guerres et le pillage de ses ressources naturelles. La population, et particulièrement les femmes confrontées à cette violence multiforme, aspire à la paix durable en Afrique. Elle s’interroge sur les actions concrètes et l’engagement de la communauté internationale, des États, des Églises, des communautés chrétiennes pour relever le défi de la paix, de la justice et de la réconciliation en Afrique. Cette étude montre l’implication et la responsabilité des femmes dans la société africaine, précoloniale et dans une Afrique mondialisée en s’inspirant souvent du cas de la République démocratique du Congo. Malgré leur marginalisation, les Africaines sont créatrices et actrices incontournables dans tous les secteurs socio-économique, politique, culturel et religieux. L’auteure remet en question les mécanismes de subordination qui, dans un système patriarcal, freinent leur pleine participation dans l’Église comme dans la société. Elle souligne le rôle que les chrétiennes africaines dotées d’une solide formation humaine et théologique jouent et pourront davantage jouer dans l’Église en tant qu’actrices de paix, de justice et de réconciliation à la lumière du 2e synode africain. Le défi majeur qui reste à relever est celui de redéfinir, de façon nouvelle, leur place et leur prise de décision dans un partenariat hommes-femmes dans l’Église, en vue de la justice et la réconciliation durables du continent.


2018 ◽  
Vol 21 (2) ◽  
pp. 168-188
Author(s):  
Ursil Lelo di Makungu

A l’aune de la définition d’une nouvelle réforme de la politique foncière en République Démocratique du Congo, la présente étude ouvre une piste de réflexion en vue de contribuer à la mise en œuvre d’une politique foncière adéquate susceptible d’assurer la protection juridique spéciale des communautés locales et peuples autochtones vivant autour des concessions forestières. Il analyse non seulement les efforts fournis par le législateur congolais en vue de construire un régime juridique spécial protecteur des peuples autochtones et des communautés locales à l’accès aux ressources naturelles, mais également offre les préalables avant la mise en œuvre d’un régime foncier spécial protecteur des peuples autochtones et des communautés des zones forestières (Communautés locales) en République Démocratique du Congo avec un essai des propositions.


2015 ◽  
Vol 324 (324) ◽  
pp. 29 ◽  
Author(s):  
Salomon Katembera Ciza ◽  
Jean-Fiston Mikwa ◽  
Augustin Cirhuza Malekezi ◽  
Valéry Gond ◽  
Faustin Boyemba Bosela

La présente étude analyse la perte du couvert forestier dans la zone du projet pilote REDD+ intégré d’Isangi entre 2002 et 2010. La région est l’une des zones de la République démocratique du Congo où les ressources naturelles sont soumises  à une forte pression anthropique. Cette étude a permis, grâce aux techniques de détections multi-temporelles des chan- gements combinées aux enquêtes menées sur le terrain, de cartographier les différentes classes d’occupation des sols mais aussi de déterminer les zones les plus affectées par la perte du couvert forestier. Le taux annuel de déforestation est évalué à 0,13 % (330 ha par an) et les émissions associées représentent envi- ron 196 000 tonnes de CO2 par an. Les résultats des entretiens auprès des villa- geois indiquent que les principales causes de la déforestation et de la dégra- dation des forêts sont l’agriculture itiné- rante sur brûlis et l’exploitation de bois (bois de chauffage, charbon de bois et bois de construction). Les préconisations afin de ralentir le phénomène de défores- tation dans la région sont d’améliorer la production agricole, de formaliser l’ex- ploitation de bois et de diversifier les sources d’approvisionnement des pro- duits ligneux.


2019 ◽  
Vol 22 (2) ◽  
pp. 204-234
Author(s):  
Balingene Kahombo

Les violations graves et massives des droits de l’homme sont la marque caractéristique de l’exploitation des ressources naturelles au Kivu, à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). Les minerais y sont très abondants, certains sont stratégiques pour le développement de l’industrie mondiale, mais ils ne profitent ni à l’Etat ni au peuple congolais. Bien au contraire, ils sont devenus la source de leurs malheurs. Cette étude tente d’expliquer les raisons profondes qui sont à la base de cette tension entre l’exploitation des minerais au Kivu et le respect des droits humains. L’analyse se focalise sur les droits à la paix, à la sécurité, à la santé, à un environnement sain et au développement. Elle relève essentiellement de la sociologie du droit, qui permet de capter des faits empiriques, les comportements des acteurs qui interviennent dans ce secteur, et de leur donner une signification en droit congolais, de manière à saisir la portée et les facteurs qui influent sur l’application ou l’inapplication de celui-ci. En fin de compte, cette étude propose des pistes juridiques de solution pour mettre fin à cette situation qui compromet actuellement toute perspective d’instauration de l’Etat de droit. La RDC devrait notamment être plus interventioniste, prendre directement lui-même le contrôle de certaines activités minières, mettre de l’ordre dans ses services administratifs de contrôle et réprimer sévèrement les infractions pénales qui se commettent dans ce secteur.


2020 ◽  
Vol 23 (1) ◽  
pp. 80-102
Author(s):  
Joseph Cihunda Hengelela ◽  
Nicole Djangi Ekila

Cet article démontre que le principe constitutionnel de la souveraineté permanente de l’Etat sur les ressources naturelles a été inscrit dans le système juridique congolais comme un antidote au modèle économique hérité de la colonisation. Les auteurs soutiennent qu’au regard de sa portée, il peut offrir une protection efficace aux ressources naturelles en République Démocratique du Congo à condition que certains préalables soient remplis. Il s’agit notamment de l’effectivité de l’application des lois, de l’efficacité du contrôle des activités d’exploitations des ressources naturelles, de la transparence dans la collecte et la redistribution équitable des revenus des industries extractives ainsi que de l’exercice du droit à l’indemnisation en cas de spoliation.


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