« En veuë de tout le monde » : le caractère public des collections d’antiques dans les villes méridionales, des derniers Valois а Henri IV

2021 ◽  
Vol 142 ◽  
pp. 49-65
Author(s):  
Delphine Trébosc

Le présent article entend faire le point sur la dimension publique des collections d’antiques présentes dans les villes méridionales du royaume de France, à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle. Il s’agit de repérer les manifestations de leur caractère public, entendu dans les deux acceptions du terme : au sens strict – qui dépend de l’État – et au sens large – qui concerne la communauté. L’étude des collections municipales insistera sur la volonté du corps de ville de les rendre accessibles au plus grand nombre. Nous examinerons également le rapport des collections privées à la sphère publique, aussi bien en termes d’accès, de diffusion que de marché.

2017 ◽  
Vol 19 (3) ◽  
pp. 4-17
Author(s):  
Marie-Geneviève Guesdon

Plusieurs bibliothèques et musées français conservent dans leurs fonds des manuscrits ou des fragments du Coran qui ont été copiés dans l'Occident musulman entre le XIIe et le XVIIe siècle, mais n'ont parfois pas été correctement identifiés. Si on laisse de côté la Bibliothèque nationale de France, sa collection ayant été déjà décrite de manière exhaustive, le présent article rassemble de l'information sur des manuscrits possédant ces caractéristiques, tirée de divers catalogues et bases de données où ils sont décrits. [Various libraries and museums in France have in their holdings Qur'an manuscripts and fragments copied in the Western Islamic World between the twelfth and seventeenth centuries that are sometimes not properly identified. Leaving aside the Bibliothèque nationale de France, since its collection has already been fully described, the present paper collates information about such manuscripts from the various disparate catalogues or databases in which they are described.]


Babel ◽  
1991 ◽  
Vol 37 (3) ◽  
pp. 129-137 ◽  
Author(s):  
Peter G. Emery

Un grand nombre d'études récentes ont souligné l'importance pour la traduction de l'équivalence pragmatique et sémiotique, tendant ainsi à négliger la 'micro-analyse' de la langue (syntaxe, lexique etc). Le présent article reprend les arguments de Wilss, selon lequel 'macro-analyse' et 'micro-analyse' sont interdépendantes, voire indissolublement liées, au point que la 'compétence de transfert' du traducteur dépend de façon capitale d'une bonne connaissance de la 'microanalyse'. On démontre le bien-fondé de ce raisonnement par une étude contrastive de la structuration du lexique en arabe et en anglais, et par un examen des stratégies pouvant servir à la traduction de certaines répétitions lexicales, des binômes, et des collocations, à la lumière d'exemples puisés dans des textes traduits.


2005 ◽  
Vol 29 (3) ◽  
pp. 589-607 ◽  
Author(s):  
Angèle Fradette ◽  
Diane Lataille-Démoré
Keyword(s):  

Résumé Le présent article vise à mettre en exergue le paradigme d’homogénéité qui sous-tend les décisions et les pratiques reliées aux classes à niveaux multiples ainsi que les enjeux à la fois théoriques et politiques d’un tel paradigme. Une analyse critique du type de publications sur le sujet à l’échelle internationale (quelque quatre-vingts articles et documents) permet de constater le peu d’importance que les chercheurs en éducation accordent à ces classes, et ce, malgré leur grand nombre. Il ressort de cette analyse qu’on gagnerait à étudier leur fonctionnement, ces dernières pouvant constituer des foyers d’innovation pédagogique.


Author(s):  
Sophie Ruel ◽  
Véronique Bordes ◽  
Philippe Sahuc ◽  
Gaëlle Boutineau

Cadre de la recherche :Les espaces publics présentent une diversité de formes et d’environnements qui peuvent être étudiés sous différents angles. La jeunesse, quant à elle, constituée d’un grand nombre de profils, est devenue un enjeu politique et social en France depuis les années 1980. Force est de constater que l’espace public de la jeunesse, ou les espaces publics, souffrent d’une vision traditionnelle qui considère la présence des jeunes comme un problème à résoudre.Objectifs :Appréhender les modes d’appropriation, usages et fonctions des espaces publics urbains toulousains de jeunes âgés de 11 à 28 ans, tel est l’objectif du présent article. Comment se définit leur relation aux espaces publics urbains ? Comment ces espaces font-ils sens pour eux ? Quelles fonctions remplissent-ils ? De quelle manière les jeunes se les approprient-ils, les investissent-ils ? Quels sont leurs usages ? Qu'est-ce qui s'y joue ?Méthodologie :Ces questions sont abordées et examinées à la lumière d’un travail de cartographie et d’observations ethnographiques qui permettent de saisir la problématique de la jeunesse et de sa place dans les espaces publics urbains. Ce présent travail est issu d’une étude commandée par la mairie de Toulouse, qui s’est déroulée entre décembre 2012 et juin 2013.Résultats :Il permet de révéler que l’ensemble du territoire de la ville est couvert par une présence jeune et que les espaces publics urbains ne sont jamais prédéfinis, mais font l’objet d’une construction sociale à laquelle les jeunes prennent part.Conclusions :Les espaces publics urbains sont, pour la jeunesse, un riche terrain d’expérimentations. Ils demeurent des espaces de socialisation et de développement de lien social au sein desquels les jeunes explorent le caractère public de la vie sociale et donnent à voir les conditions de leur visibilité.Contribution :Cet article, qui pose la question de la jeunesse, de son image, de ce que la société souhaite pour elle et qui interroge le type d’inscription institutionnelle possible dans les espaces publics urbains, concourt à l’enrichissement des réflexions concernant les politiques jeunesse.


2004 ◽  
Vol 28 (1) ◽  
pp. 67-87 ◽  
Author(s):  
Françoise Dussart
Keyword(s):  

Résumé Bien qu’un grand nombre de travaux ethnographiques novateurs aient été suscités par l’« espace interculturel » que se partagent Australiens autochtones et non autochtones, notamment dans le domaine des arts visuels, les chercheurs ont accordé moins d’attention aux représentations rituelles publiques auxquelles les Aborigènes ont donné un nouvel essor en tant qu’instruments politiques. On a encore moins écrit sur la (re)construction interne de l’identité sociale autochtone et sa projection dans la production de rituels publics sur la scène néocoloniale australienne contemporaine. Tout en effectuant une remise à jour des recherches précédentes sur la question, le présent article montre comment, au cours des dix dernières années, les leaders rituelles aînées d’une petite localité d’Australie centrale ont inauguré une phase entièrement nouvelle de représentations rituelles – une phase qui diffère substantiellement des formes antérieures d’expérience cérémonielle, qui étaient étroitement liées à la négociation et à l’échange des matériaux rituels.


2017 ◽  
Vol 34 (2) ◽  
pp. 45-70
Author(s):  
Clément Van Hamme

La République de Venise s’est efforcée, du XVe siècle jusqu’à sa chute, de charger sa puissance politique et commerciale d’une double justification, politique et religieuse. En se servant des légendes orales qui circulaient depuis sa fondation, et en mettant en place une interprétation officielle de sa propre histoire, elle a fabriqué un mythe théologico-politique dont elle est le héros. Au tournant des XVIe et XVIIe siècles, alors que ce mythe atteint l’apogée de son influence chez le plus grand nombre des penseurs politiques européens, des contestations apparaissent, encouragées par les mutations de la méthode historique. Est-ce à dire que le mythe de Venise vit ses dernières heures ? Cet article se propose d’interroger la présence de traces du mythe politique vénitien chez les intellectuels français du XVIIe siècle. Ceux-ci, certes acquis à la lutte de Venise contre les abus politiques de la papauté depuis l’affaire de l’Interdit vénitien de 1606, prirent néanmoins part à un certain renouvellement méthodologique de l’écriture de l’histoire.


Diachronica ◽  
1992 ◽  
Vol 9 (1) ◽  
pp. 1-13 ◽  
Author(s):  
Roger Lass

SUMMARY The received wisdom among historians of English is that the modern quality/length distinction in the pairs /I, i:/, /u, u:/ is of ancient date, going back at least to Middle English, if not Old English or earlier (WGmc * /i, e:/, * /u, o:/ are the main sources). In a recent paper (Lass 1989), I claimed that these pairs were distinct only in length (/i, i:/, etc.) until well into the 17th century. This was contested by Minkova & Stockwell (1990) on the grounds that, inter alia, no such systems exist in modern West Germanic, and therefore cannot be reconstructed for earlier periods. In the present paper it is shown that in fact such systems are attested in geographically peripheral West Germanic dialects (Dutch, South German), and argued that this supports the conservative interpretation of the orthoepic descriptions of these pairs, which consistently show qualitative identity until the 1680s. RÉSUMÉ Selon l'opinion reçue dans l'érudition parmi les historiens de la langue anglaise la distinction qualité/longueur dans les paires A, i:/, /u, u:/ a des origines lointaines, remontant au moins à l'anglais moyen, peut-être même au viel anglais ou plus loin encore (germain occ. * /i, e:/, * /u, o:/ comme sources principales). Dans un article récent (Lass 1989), j'avais émis l'hypothèse que ces paires ne restaient distinctes qu'au niveau de la longueur (/i, i:/, etc.) et cela jusqu'à la fin du XVIIe siècle. Une telle opinion fut contestée par Minkova & Stockwell (1990) qui, en autres chose, se basèrent sur l'argument de tels systèmes n'existent pas dans les langues ouest-germaniques modernes et que, par conséquent, on ne pouvait pas reconstruire un tel système pour des périodes plus anciennes. Dans le présent article il est démontré qu'en effet de tels systèmes sont attestés dans des dialectes ouest-germains qui se trouvent géogra-phiquement à la périphérie (le hollandais, l'allemand méridional). Selon l'argument présenté ici, cette évidence mène à une interpretation conservatrice des descriptions orthoépiques de ces paires qui démontrent, d'une façon consistante, une telle identité qualitative jusqu'aux années 1680. ZUSAMMENFASSUNG Der traditionellen, von Historikern der englischen Sprache rezipierten Auf-fassung zufolge ist die Unterscheidung Qualität/Länge der Paare /I, i:/, /u, u:/ von hohem Alter, wenigstens bis zum Mittelenglischen zurückgehend, wenn nicht gar zum Altenglischen oder soger früher (WGerm. * /i, e:/, * /u, o:/ als deren Hauptquellen). In einem jüngeren Aufsatz (Lass 1989) vertrat ich die Auffassung, daß diese Paare (/i, i:/, usw.) bis weit ins 17. Jahrhundert hinein bestanden hätten. Diese Auffassung ist von Minkova & Stockwell (1990) zu-riickgewiesen worden, und zwar u.a. mit dem Hinweis darauf, daB solche Systeme in modernen westgermanischen Sprachen nicht bestünden und daher auch nicht fur frühere Zeiträume rekonstruiert werden könnten. Im vorlie-genden Artikel wird nachgewiesen, daB in der Tat solche Systeme in geogra-phisch am Rande befindlichen westgermanischen Dialekten (Niederländisch, Siiddeutsch) vorhanden sind. Dies sollte die vom Autor vertretene konservative Interpretation der orthoepischen Beschreibungen dieser Phonem-Paare unter-stiitzen, die bis in die 80er Jahre des 17. Jahrhunderts hinein in konsistenter Weise qualitative Identitaten aufgewiesen haben.


Diachronica ◽  
1994 ◽  
Vol 11 (2) ◽  
pp. 199-212 ◽  
Author(s):  
Stephen J. Nagle

SUMMARY The English double-modal combinations such as might could, used by over 20,000,000 speakers in the southern United States and by much smaller populations in Scotland and Northern Ireland, are nonetheless unknown to speakers of standard and colloquial varieties of other types of English. In syntactic theory, they are somewhat problematic for versions of generative syntax that hold that in English the modal auxiliary is the head of its clause, ruling out modal combinations. This article assumes, based on previous investigations (Nagle 1993, Montgomery & Nagle 1994), that today's double modals are innovations. It then argues that their rise in Early Modern English reflects a conspiracy of syntactic and semantic factors. RÉSUMÉ Les combinaisons anglaises des expressions modales doubles comme might could, malgr6 le fait que'elles sont utilisées par 20 millions locuteurs au sud des Etats Unis et en Ecosse et Irlande du Nord par une population beau-coup moins grande, ne sont pas connus parmi les locuteurs d'autres variantes anglaises, standard ou colloquial. En theorie syntaxique, elles s'averent un peu problématiques pour des types de syntaxe generative qui maintiennent que la modale auxiliaire represente la 'tete' de sa clause, ainsi excluant les combinaisons modales. Le present article, se basant sur des investgations precedantes (Nagle 1993, Montgomery & Nagle 1994), suppose que les modales doubles d'aujourd'hui représentent des innovations. II constate que son apparition dans 1'anglais moderne du XVIIe siecle reflete une 'conspiration' de facteurs syn-taxiques et semantique. ZUSAMMENFASSUNG Kombinationen doppelter Modalwörtern im Englischen wie might could, die von iiber 2 Millionen Sprechern in den Siidstaaten verwendet werden und auch von einer geringeren Bevolkerungszahl in Schottland und Nordirland, sind unter Sprechern anderer Varietaten, des Standards wie auch der Um-gangssprache, nicht bekannt. Fur die Syntaxtheorie, vor allem fur gewisse generative Modelle, sind solche Verwendungen dieser Art problematisch, und zwar deshalb, weil sie behaupten, daB das modale Hilfszeitwort gewisser-maßen den 'Kopf der jeweiligen Wortgruppe darstelle. Auf vorangegangene Forschungen (Nagle 1993, Montgomery & Nagle 1994) aufbauend, nimmt der vorliegende Aufsatz an, daB es sich bei diesen doppelten Modalkombinationen um Neuerungen handelt. Ihr Aufkommen im Frühneuenglischen sei eine 'Ver-schworung' syntaktischer und semantischer Faktoren.


Criminologie ◽  
2010 ◽  
Vol 43 (1) ◽  
pp. 7-29 ◽  
Author(s):  
Jeff Karabanow ◽  
Jean Hughes ◽  
Sean Kidd

Résumé Le présent article explore les diverses formes que prennent l’emploi et les « petits boulots » dans la vie des jeunes de la rue. L’étude a été faite à Halifax, au Canada, et porte sur un matériel tiré d’entretiens menés auprès de 34 jeunes. Les résultats de l’enquête suggèrent que l’économie du travail à laquelle doivent faire face les jeunes de la rue revêt un aspect autant formel qu’informel. Ils montrent aussi que ces jeunes sont motivés mais vivent aussi des enjeux tant personnels qu’environnementaux. La plupart des jeunes interrogés réalisent des activités informelles rémunératrices parmi lesquelles figurent entre autres la mendicité, la pratique du squeegee (du nom anglais de la raclette servant à nettoyer les pare-brise), et l’art ambulant, la vente de créations artistiques, la composition et la déclamation de poèmes, la diffusion de blagues et autres activités créatrices. La diversité de ces activités témoigne de l’esprit d’entreprise et de la capacité de résilience de cette jeunesse itinérante. Pour survivre, les jeunes sans-abri sont en effet prêts à entreprendre un grand nombre de tâches souvent peu valorisées dans notre société. À vrai dire, il leur est surtout difficile d’accéder à un travail socialement reconnu. Pourtant, la société, en s’inscrivant dans une logique de criminalisation de certains types de pauvreté, réprime le plus souvent les activités informelles qu’adoptent les jeunes comme stratégies de survie.


Babel ◽  
1992 ◽  
Vol 38 (3) ◽  
pp. 139-148
Author(s):  
Christine Pagnoulle
Keyword(s):  

Le présent article tente de démystifier le numéro de prestidigitation qu'effectue le traducteur de poésie en analysant quelques techniques de transpositions au fil de l'expérience du traducteur et en s'appuyant sur un grand nombre d'exemples. Il s'agit le plus souvent de traductions de l'anglais vers le français, mais aussi de quelques traductions vers l'anglais. Les différentes composantes de ce qui fait la poésie sont examinées à tour de rôle (rythme, sons, images, jeux sur des tournures figées ou des niveaux de langue, versification classique), tout en soulignant que le poème vraiment réussi résiste à toute analyse écartelante, et demande bien en retour, chez le traducteur, un peu de cette magie qui a mis les mots sur la page tels qu'on les y entend.


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