scholarly journals L’intégration des services sur une base locale : acquis et limites

2007 ◽  
Vol 27 (2) ◽  
pp. 54-73 ◽  
Author(s):  
Nassera Touati ◽  
Linda Cazale ◽  
André-Pierre Contandriopoulos ◽  
Jean-Louis Denis ◽  
Rosario Rodriguez ◽  
...  

Résumé Cet article rend compte d'une expérience locale d'intégration des services auprès d'une clientèle souffrant de troubles mentaux. L'expérience s'est déroulée dans une région rurale entre 1998 et 2001 et a été financée par le Fonds pour l'adaptation des services de santé (FASS). Les auteurs décrivent le contexte particulier de l'expérimentation, le modèle d'intervention qui, fait particulier, comprend une intégration des services de santé au niveau populationnel ainsi que des interventions spécifiques pour la clientèle de la santé mentale. Les auteurs procèdent ensuite à l'évaluation de cette expérimentation et plus particulièrement son implantation en s'appuyant sur le concept de partenariat. Les relations dyadiques entre les acteurs institutionnels, non institutionnels et les personnes utilisatrices sont ainsi examinées. Après avoir mis en évidence les avantages d'une telle expérimentation locale, ils discutent des limites et des enjeux particuliers de ce projet dans le contexte de la santé mentale.

2006 ◽  
Vol 12 (2) ◽  
pp. 129-143
Author(s):  
Dominique Gaucher

Résumé Le système de services de santé mentale est à un tournant de son histoire. Après deux réformes et de nombreux changements ayant marqué tant la société que les services, il apparaît nécessaire de réarticuler l'intervention autour de l'intégration de la vie des individus souffrant de troubles mentaux dans la vie sociale. La présente réflexion vise à dégager le concept de trajectoire, comme étant le résultat d'une diminution progressive des possibilités de vie entraînant les individus dans des circuits improductifs d'intégration sociale et d'utilisation des services. Les causes possibles et les mécanismes de cette réduction sont abordés, pour fournir des éléments de réflexion sur l'objectif des interventions et l'organisation des services.


2011 ◽  
Vol 31 (3) ◽  
pp. 141-147
Author(s):  
AG Bulloch ◽  
S Currie ◽  
L Guyn ◽  
JV Williams ◽  
DH Lavorato ◽  
...  

Introduction Des estimations précises de la charge de morbidité sont nécessaires pour offrir des services de santé mentale adaptés à la population. Méthodes Nous avons évalué la prévalence des cas de trouble bipolaire traités par les services de santé mentale dans la zone de Calgary, circonscription hospitalière albertaine comptant une population de plus d’un million d’habitants. Nous avons utilisé les données administratives conservées dans un dépôt central fournissant les renseignements sur les contacts pour des soins de santé mentale d’environ 95 % des services de santé mentale financés par l’État. Nous avons comparé cette prévalence des cas traités aux données autodéclarées de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes : Santé mentale et bien-être de 2002 (ESCC 1.2). Résultats Sur les 63 016 personnes âgées de 18 ans et plus traitées dans la zone de Calgary en 2002-2008, 3 659 (5,81 %) ont reçu un diagnostic de trouble bipolaire de type I et 1 065 (1,70 %), de trouble bipolaire de type II. On estime que la prévalence des cas traités de ces troubles s’établit à 0,41 % dans le premier cas et à 0,12 % dans le second. Nous avons estimé, d’après les données de l’ESCC 1.2, qu’entre 0,44 % et 1,17 % de la population canadienne était traitée par des psychiatres pour un trouble bipolaire de type I. Conclusion Dans le cas du trouble bipolaire de type I, l’estimation fondée sur les données administratives locales est proche de la borne inférieure de la fourchette de l’enquête sanitaire. Le degré de concordance dans nos estimations prouve l’utilité des dépôts de données administratives dans la surveillance des troubles mentaux chroniques.


2009 ◽  
Vol 34 (1) ◽  
pp. 55-76 ◽  
Author(s):  
Armelle Imboua ◽  
Marie-Josée Fleury

Résumé Cet article examine le profil sociodémographique des médecins omnipraticiens (MO), leur rôle dans la prise en charge des troubles mentaux (transitoires/modérés, graves/persistants) dans les différents territoires (urbain, semi-urbain ou rural) du Québec, et si la pratique clinique et de collaboration de ces derniers est orientée vers une intégration des services de santé mentale. Cette étude transversale est basée sur 398 MO représentatifs de l’ensemble des MO du Québec qui répondaient à un questionnaire. L’étude révèle que les MO jouent un rôle central en santé mentale. Le profil sociodémographique et de pratique diffère selon les territoires. Les types de territoire et le degré de gravité du trouble mental influencent la propension des MO à intégrer les soins de santé mentale. Enfin, les MO pratiquent majoritairement en silo, mais soutiennent un renforcement de l’intégration des services de santé mentale. Les auteurs concluent que pour favoriser l’intégration des services de santé mentale, des incitatifs plus proactifs devraient être soutenus par les élites politiques et adaptés en fonction de la gravité des cas et des milieux. La pénurie des ressources, particulièrement frappante en milieu rural et l’insuffisance de mécanismes d’aide à la décision clinique, réduisent néanmoins les relations interprofessionnelles et limitent sérieusement l’intégration du dispositif de soins.


2011 ◽  
Vol 10 (1) ◽  
Author(s):  
Alexandre Dumais

L’amélioration de la prévention et des traitements des comportements antisociaux et de violence chez les personnes atteintes de troubles mentaux graves est une tâche complexe. De multiples interventions à différents niveaux doivent être instaurées. Certaines dimensions sont à encourager pour améliorer le succès des interventions et appuyer le processus de rétablissement des personnes souffrant de troubles mentaux graves. Le but de cet article sera de démontrer que 2 dimensions sont à prioriser : 1- diminuer la discrimination ou la stigmatisation et 2- favoriser l’intégration des services de santé mentale, d’alcoolisme et de toxicomanie et de justice offerts aux personnes souffrant de troubles mentaux graves afin d’assurer une cohérence et une continuité des soins. Ces composantes prioritaires seront discutées en évaluant les modèles en place et leur pertinence quant à la mise en oeuvre d’actions ciblées et efficaces.


2006 ◽  
Vol 30 (2) ◽  
pp. 209-231 ◽  
Author(s):  
Myra Piat ◽  
Nicole Ricard ◽  
Alain Lesage ◽  
Sylvie Trottier

Résumé Cet article décrit les principaux résultats d’une étude qui a examiné le point de vue des responsables 1 de résidences d’accueil sur les récentes transformations des services en santé mentale, et sur l’impact de ces dernières sur leur travail auprès des personnes souffrant de troubles mentaux graves. Les résidences d’accueil (plus communément nommées « familles d’accueil ») représentent, au Québec, l’un des plus anciens modèles d’hébergement pouvant accueillir dans la communauté les personnes avec troubles mentaux graves. De fait, l’apparition des premières résidences d’accueil remonte au milieu des années 1950. Ainsi, bon nombre des individus qui ont dû quitter les unités de soins psychiatriques lorsque s’est amorcé au Québec le processus de désinstitutionnalisation, ont été placés dans des résidences d’accueil. Rappelons que les résidences d’accueil sont des habitations privées situées dans la communauté appartenant à des particuliers et dans lesquelles sont hébergées au plus, neuf personnes. Ces résidences d’accueil doivent offrir un environnement normal aux résidants, leurs responsables doivent veiller à la sécurité de ces derniers, en plus de leur procurer certains services matériels et d’encourager leur intégration sociale. Aujourd’hui les résidences d’accueil sont régies par la Loi 120 (Gouvernement du Québec, 1995) et sont désignées par l’appellation « ressources de type familial » (RTF).


Praxis ◽  
2020 ◽  
Vol 109 (1) ◽  
pp. 9-12
Author(s):  
Martin Preisig ◽  
Marie-Pierre F. Strippoli ◽  
Caroline L. Vandeleur

Résumé. PsyCoLaus, comportant une investigation de la santé mentale et du fonctionnement cognitif, vise à déterminer la prévalence et l’évolution des troubles mentaux et à étudier les mécanismes qui sous-tendent l’association entre ces troubles et les maladies cardiovasculaires. Cette investigation a mis en évidence un taux de prévalence vie-entière très élevé de 43,6 % pour les troubles dépressifs majeurs à Lausanne. Nous avons également observé que l’association entre la dépression et les facteurs de risque cardio-métaboliques est essentiellement attribuable au sous-type de dépression atypique, caractérisé par une augmentation de l’appétit, une lourdeur dans les membres, une hypersomnie et une réactivité affective conservée. Les patients présentant ce type de dépression ont un risque élevé de développer du surpoids, du diabète et un syndrome métabolique et méritent une attention particulière au niveau métabolique.


2013 ◽  
Vol 20 (3) ◽  
pp. 66-75 ◽  
Author(s):  
Jean-François Pelletier ◽  
Anthony Gifuny ◽  
Luc Nicole ◽  
Gabrielle Labrie Racine ◽  
Julie Bordeleau ◽  
...  

2013 ◽  
Vol 37 (2) ◽  
pp. 239-255 ◽  
Author(s):  
Alain Lesage ◽  
Danielle St-Laurent ◽  
Mathieu Gagné ◽  
Gilles Légaré

Le suicide et sa prévention sont considérés comme des enjeux de santé publique. Cette perspective jouxte une compréhension multifactorielle des phénomènes de santé dans nos sociétés, et la mobilisation autour des déterminants pour lesquels des actions peuvent être posées. La santé publique a connu des succès face aux maladies infectieuses puis face à des maladies chroniques comme l’hypertension. Le phénomène est ensuite appréhendé en chiffres, à l’aide de données québécoises, canadiennes et internationales. Les politiques populationnelles de prévention du suicide sont généralement multimodales, elles impliquent souvent des stratégies pour l’amélioration des services de santé mentale. Le succès de ces stratégies repose sur leur application constante et la surveillance de cette application.


2017 ◽  
Vol 42 (1) ◽  
pp. 105-123 ◽  
Author(s):  
Pascale Mantoura ◽  
Marie-Claude Roberge ◽  
Louise Fournier

Au Québec et ailleurs dans le monde, la préoccupation s’accentue en regard de la santé mentale de l’ensemble de la population et de la nécessité de concentrer plus d’énergie sur les interventions préventives et de promotion. Il est alors recommandé que les acteurs de santé publique agissent en tant que chef de file de l’action de promotion de la santé mentale et de prévention des troubles mentaux et établissent les partenariats nécessaires avec les acteurs des secteurs de la santé, des services sociaux et des autres secteurs indispensables à l’action en santé mentale. Les acteurs de santé publique au Canada ne sont toutefois pas encore suffisamment soutenus dans ce rôle. Ils expriment, entre autres besoins, celui d’avoir accès à des cadres structurants qui clarifient leur action en santé mentale. Cet article propose un cadre de référence pour soutenir l’action en santé mentale des populations. Ce cadre identifie les différentes dimensions propres à l’intervention en faveur de l’amélioration de la santé mentale de la population et de la réduction des inégalités de santé mentale. L’article illustre enfin comment l’application de la responsabilité populationnelle au niveau local permet de mettre en pratique les différentes dimensions de ce cadre de référence. Ultimement il permet aux acteurs de santé publique de mieux cerner leur action en faveur de la santé mentale des populations.


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