Insolents.es et Insoumis.es. Esquisses sur les droits en santé mentale

2014 ◽  
Vol 26 (1) ◽  
pp. 247-264
Author(s):  
Pilar Barbal i Rodoreda ◽  
Denise M. Blais

Dans une perspective de défense des droits en santé mentale axée sur l’appropriation du pouvoir, Action Autonomie a mis sur pied un projet d’art conscientisant en collaboration avec le Musée des Beaux-Arts de Montréal. Il s’agit avant tout d’une réponse de l’organisme à ses membres et aux personnes qui ont fait des demandes d’aide et d’accompagnement. Ayant comme toile de fond le témoignage de 15 personnes ayant subi des mesures de contrôle – contention physique, chimique et isolement – dans le milieu psychiatrique montréalais, ce projet se déploie à travers un cycle de sept étapes ayant mené à la création d’une oeuvre collective sur chacun des cinq droits explorés : droit à la dignité, au respect, à la liberté, à la sécurité et au consentement libre et éclairé. Chacune de ces oeuvres est accompagnée de messages et réflexions livrés par les artistes sur chacun des droits. L’objectif de ce projet était de créer cette oeuvre collective itinérante comme outil de sensibilisation et de promotion des droits en santé mentale.

2010 ◽  
Vol 34 (2) ◽  
pp. 39-49
Author(s):  
Bernard Keating

Au cours des dernières années, les groupes de défense des droits des personnes atteintes de troubles mentaux ont obtenu des résultats importants dont l’adoption de politiques de réduction des mesures d’isolement et de contention. Ces politiques témoignent d’un consensus à l’effet que la coercition doit être utilisée uniquement en dernier recours et dans des circonstances exceptionnelles. L’attention grandissante sur les droits des personnes ayant un problème de santé mentale suscite des réactions qui sont très peu abordées dans la littérature. En effet, il n’est pas rare d’entendre les soignants se demander si les patients ne jouissent pas de plus de droits qu’eux-mêmes. Cet article examine cette interrogation de deux perspectives : d’une part, l’auteur tente de cerner ce qu’elle traduit de l’expérience des soignants, d’autre part il identifie les enjeux éthiques et juridiques des politiques des programmes de réduction des mesures d’isolement et de contention.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 617-617 ◽  
Author(s):  
S. Vasseur-Bacle ◽  
A. Vaglio ◽  
F. Rafael ◽  
J.-L. Roelandt

Les 30 et 31 janvier 2014, les 4es Rencontres internationales du centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé pour la recherche et la formation en santé mentale de Lille (CCOMS, Lille, France) ont permis d’énoncer de nouvelles orientations en faveur de l’empowerment des usagers et des aidants en santé mentale (site du CCOMS : http://www.ccomssantementalelillefrance.org). Deux chantiers ont été initiés dans le cadre de ce congrès : la construction avec l’ensemble des partenaires intéressés d’un questionnaire basé sur des indicateurs d’empowerment, d’une part, et l’écriture commune d’une série de recommandations en faveur de l’empowerment des usagers et aidants en santé mentale, d’autre part.Des recommandations ont été proposées par les participants à toutes les étapes du congrès, depuis sa préparation (via les nombreuses propositions de communication reçues ou par les conseils scientifiques) jusqu’aux séances plénières et ateliers, en passant par les réponses au questionnaire en ligne. Au total, plus de 200 recommandations ont été recueillies. Un premier travail de regroupement et de synthèse a permis d’identifier 21 pistes de travail, regroupées en trois catégories :– défense des droits fondamentaux;– participation à l’organisation et l’évaluation des soins;– information et communication.Cette communication présentera la genèse du projet conjoint de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et de la commission européenne (CE) sur l’empowerment des usagers et aidants en santé mentale, les 21 recommandations issues du congrès ainsi que les exemples internationaux de bonnes pratiques les illustrant.Les perspectives envisagées afin de développer ce projet européen seront également détaillées.


Praxis ◽  
2020 ◽  
Vol 109 (1) ◽  
pp. 9-12
Author(s):  
Martin Preisig ◽  
Marie-Pierre F. Strippoli ◽  
Caroline L. Vandeleur

Résumé. PsyCoLaus, comportant une investigation de la santé mentale et du fonctionnement cognitif, vise à déterminer la prévalence et l’évolution des troubles mentaux et à étudier les mécanismes qui sous-tendent l’association entre ces troubles et les maladies cardiovasculaires. Cette investigation a mis en évidence un taux de prévalence vie-entière très élevé de 43,6 % pour les troubles dépressifs majeurs à Lausanne. Nous avons également observé que l’association entre la dépression et les facteurs de risque cardio-métaboliques est essentiellement attribuable au sous-type de dépression atypique, caractérisé par une augmentation de l’appétit, une lourdeur dans les membres, une hypersomnie et une réactivité affective conservée. Les patients présentant ce type de dépression ont un risque élevé de développer du surpoids, du diabète et un syndrome métabolique et méritent une attention particulière au niveau métabolique.


2020 ◽  
Vol 59 (3) ◽  
pp. 248-255
Author(s):  
Jean-Marc Guilé ◽  
Nicolas Benard ◽  
Olivier Bourdon ◽  
Yann Griboval ◽  
Hélène Lahaye ◽  
...  

Une intervention psychothérapeutique protocolisée a été mise au point par Stanley et associés pour aider à prévenir de futurs comportements suicidaires chez les personnes qui ont déjà fait une tentative de suicide. Le plan de sécurité (PS) fournit aux suicidants une planification écrite, personnalisée, étape par étape, des stratégies de protection et d’adaptation (coping) à mettre en œuvre en cas de crise suicidaire. Le PS comprend six éléments informatifs : (1) les signes avant-coureurs liés à une augmentation des impulsions suicidaires; (2) les stratégies d’adaptation internes que l’individu est capable de mettre en œuvre par lui-même; (3) les stratégies d’adaptation à mettre en œuvre avec le soutien d’amis et de parents; (4) les moyens qu’il/elle peut employer pour contacter les personnes significatives au sein de son réseau de soutien social; (5) les professionnels de la santé mentale et les services d’assistance téléphonique à éventuellement contacter en cas d’urgence suicidaire; et (6) les stratégies pour obtenir un environnement plus sûr au domicile. Les PS sont élaborés avec les suicidants au décours de la crise suicidaire. Les suicidants sont encouragés à partager le SP avec un proche de leur réseau de soutien. Ceci est obligatoire avec un suicidant mineur. Le parent ou le responsable légal doit être impliqué dans la préparation et le suivi du PS. Afin d’évaluer en permanence le risque suicidaire de l’individu, les PS sont revus tout au long du suivi thérapeutique. Le SP est une brève intervention, facile à mettre en œuvre à la suite d’une tentative de suicide. On dispose de résultats de recherche prometteurs concernant son efficacité dans la prévention des récidives de conduites auto-agressives.


2018 ◽  
Vol 57 (4) ◽  
pp. 302-306
Author(s):  
Véronique Delvenne

Au cours des 50 dernières années, la psychiatrie belge a évolué parallèlement aux autres pays vers une différenciation progressive des cursus de formation de psychiatrie et de pédopsychiatrie. Bien que des stages spécifiques existent depuis plus de 30 ans, c’est en 2003 qu’un arrêté royal introduit des modalités de formation spécifiques. Des socles de compétences à la psychiatrie et à la pédopsychiatrie existent et doivent être enseignés. La spécificité de l’une et l’autre des spécialités doit être respectée afin de développer un dispositif de soins qui répond au mieux aux besoins de santé publique ainsi qu’aux nouvelles politiques en santé mentale.


Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document