scholarly journals Les Impatients : un parfum de santé

2015 ◽  
Vol 40 (2) ◽  
pp. 287-302
Author(s):  
Céline Lamontagne ◽  
Lorraine Palardy

Modèle original et unique, les Impatients offrent aux personnes avec des problèmes de santé mentale la possibilité de créer en toute liberté. Que ce soit en art visuel, écriture, bande dessinée, musique et danse, les ateliers d’expression artistique ont pour but d’offrir aux Impatients la possibilité de s’épanouir par la création. L’histoire des Impatients mérite d’être racontée en parallèle à une certaine histoire de la psychiatrie. L’acceptation et la reconnaissance de l’organisme par le milieu, la recherche d’un lieu signifiant ont été un travail de longue haleine. De 1989 à aujourd’hui, l’implantation et la croissance de l’organisme se sont déroulées progressivement. Le nombre de participants et de lieux augmente d’année en année et le partenariat avec différents organismes institutionnels et galeries d’art s’accroît. En 2015, ce sont : 48 ateliers et 450 personnes par semaine dans 8 lieux au Québec. Des activités de diffusion, des événements marquants, des projets fous, les Impatients se distinguent par leurs réalisations : expositions, publications, disques compacts, concerts, soirées de lecture, etc. L’originalité consiste, entre autres, en l’exploration des liens entre le travail des participants et celui des artistes professionnels. Les Impatients contribuent à la réinsertion des personnes dans la communauté. Les ateliers sont appréciés pour les impacts positifs sur les participants, notamment l’amélioration de l’estime de soi, la stimulation de la créativité et de la curiosité, la rupture de l’isolement, le développement d’un sentiment d’appartenance et la réduction de la fréquence et de la durée d’hospitalisation. L’histoire des Impatients, leurs réalisations et les témoignages démontrent combien ils sont des précurseurs en matière de rétablissement.

2021 ◽  
Vol 60 (1) ◽  
pp. 41-51
Author(s):  
Georges Jovelet

Nombre d’ouvrages et d’articles sont consacrés à l’histoire chronologique ou périodique de l’aliénisme et de la psychiatrie. Les manifestations cliniques, les théories explicatives, la nosographie ou l’organisation des soins ont été l’objet de mutations lentes ou de moments de rupture apparente durant les deux siècles qui séparent la naissance de l’aliénisme de l’avènement de la Santé Mentale. L’auteur fait ici le choix d’aborder ce même sujet en isolant de la trame narrative historique des éléments de constance qui déterminent au sein de cette mouvance disciplinaire une continuité masquée. Quels sont ces invariants et quelle est l’actualité de certains d’entre eux, habillés par les usages de notre époque ? Que déduire de cette étude pour cerner l’identité de notre discipline, au sens de ce qui demeure à l’identique à travers le temps, et tenter d’appréhender un ordre organisateur sous-jacent ?


2015 ◽  
Vol 40 (2) ◽  
pp. 11-33 ◽  
Author(s):  
Emmanuel Stip

Dans sa forme actuelle, le Département de psychiatrie de l’Université de Montréal a été créé en 1964. La première personne à l’avoir dirigé fut le Dr Gérard Beaudoin qui est véritablement entré en fonction le 1er janvier 1965. Puis, les directeurs du département ont été de 1951 à maintenant : Drs Fernand Côté, Camille Laurin, Gérard Beaudoin, Yvon Gauthier, Arthur Amyot, François Borgeat, Hugues Cormier, Sylvain Palardy, Jean Hébert et Emmanuel Stip. L’histoire du Département de psychiatrie de l’Université de Montréal est largement tributaire de celle de chacun des établissements qui sont affiliés à l’Université, comme le pavillon Albert-Prévost de l’Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal (HSCM), l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal (IUSMM) ou le CHU Sainte-Justine. On doit également se remémorer que la découverte de la potentialisation du lithium par les antidépresseurs a été faite à l’Hôpital Louis-H. Lafontaine (aujourd’hui l’IUSMM) par l’équipe du Dr Claude De Montigny. Les avancées significatives liées à l’interaction entre le mouvement psychanalytique et la psychiatrie communautaire ont grandement été influencées par les travaux menés au pavillon Albert-Prévost et l’émergence des thérapies comportementales (Dr Yves Lamontagne) et cognitives par les études effectuées à l’Hôpital Louis-H. Lafontaine. Les grandes découvertes sur le sommeil ont été réalisées à l’Hôpital du Sacré-Coeur de Montréal par des équipes rassemblées autour du psychiatre Jacques Montplaisir. Deux ministres du gouvernement du Québec ayant des responsabilités politiques importantes ont été membres ou directeurs du Département de psychiatrie : Camille Laurin et Denis Lazure. De plus, le Département de psychiatrie est à l’origine d’un livre essentiel d’enseignement pour la psychiatrie francophone canadienne : Psychiatrie clinique : une approche biopsychosociale.


Praxis ◽  
2020 ◽  
Vol 109 (1) ◽  
pp. 9-12
Author(s):  
Martin Preisig ◽  
Marie-Pierre F. Strippoli ◽  
Caroline L. Vandeleur

Résumé. PsyCoLaus, comportant une investigation de la santé mentale et du fonctionnement cognitif, vise à déterminer la prévalence et l’évolution des troubles mentaux et à étudier les mécanismes qui sous-tendent l’association entre ces troubles et les maladies cardiovasculaires. Cette investigation a mis en évidence un taux de prévalence vie-entière très élevé de 43,6 % pour les troubles dépressifs majeurs à Lausanne. Nous avons également observé que l’association entre la dépression et les facteurs de risque cardio-métaboliques est essentiellement attribuable au sous-type de dépression atypique, caractérisé par une augmentation de l’appétit, une lourdeur dans les membres, une hypersomnie et une réactivité affective conservée. Les patients présentant ce type de dépression ont un risque élevé de développer du surpoids, du diabète et un syndrome métabolique et méritent une attention particulière au niveau métabolique.


2020 ◽  
Vol 59 (3) ◽  
pp. 248-255
Author(s):  
Jean-Marc Guilé ◽  
Nicolas Benard ◽  
Olivier Bourdon ◽  
Yann Griboval ◽  
Hélène Lahaye ◽  
...  

Une intervention psychothérapeutique protocolisée a été mise au point par Stanley et associés pour aider à prévenir de futurs comportements suicidaires chez les personnes qui ont déjà fait une tentative de suicide. Le plan de sécurité (PS) fournit aux suicidants une planification écrite, personnalisée, étape par étape, des stratégies de protection et d’adaptation (coping) à mettre en œuvre en cas de crise suicidaire. Le PS comprend six éléments informatifs : (1) les signes avant-coureurs liés à une augmentation des impulsions suicidaires; (2) les stratégies d’adaptation internes que l’individu est capable de mettre en œuvre par lui-même; (3) les stratégies d’adaptation à mettre en œuvre avec le soutien d’amis et de parents; (4) les moyens qu’il/elle peut employer pour contacter les personnes significatives au sein de son réseau de soutien social; (5) les professionnels de la santé mentale et les services d’assistance téléphonique à éventuellement contacter en cas d’urgence suicidaire; et (6) les stratégies pour obtenir un environnement plus sûr au domicile. Les PS sont élaborés avec les suicidants au décours de la crise suicidaire. Les suicidants sont encouragés à partager le SP avec un proche de leur réseau de soutien. Ceci est obligatoire avec un suicidant mineur. Le parent ou le responsable légal doit être impliqué dans la préparation et le suivi du PS. Afin d’évaluer en permanence le risque suicidaire de l’individu, les PS sont revus tout au long du suivi thérapeutique. Le SP est une brève intervention, facile à mettre en œuvre à la suite d’une tentative de suicide. On dispose de résultats de recherche prometteurs concernant son efficacité dans la prévention des récidives de conduites auto-agressives.


2018 ◽  
Vol 57 (4) ◽  
pp. 302-306
Author(s):  
Véronique Delvenne

Au cours des 50 dernières années, la psychiatrie belge a évolué parallèlement aux autres pays vers une différenciation progressive des cursus de formation de psychiatrie et de pédopsychiatrie. Bien que des stages spécifiques existent depuis plus de 30 ans, c’est en 2003 qu’un arrêté royal introduit des modalités de formation spécifiques. Des socles de compétences à la psychiatrie et à la pédopsychiatrie existent et doivent être enseignés. La spécificité de l’une et l’autre des spécialités doit être respectée afin de développer un dispositif de soins qui répond au mieux aux besoins de santé publique ainsi qu’aux nouvelles politiques en santé mentale.


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