scholarly journals Le mouvement syndical et la réforme du système de santé

Author(s):  
Gisèle Cartier ◽  
Lorne Huston

La responsable du dossier santé-sécurité à la Confédération des syndicats nationaux raconte l’évolution des débats qui ont eu lieu à l’intérieur du mouvement syndical sur la question de la participation syndicale aux conseils d’administration des hôpitaux et explique comment les syndicats en sont arrivés à la décision de ne plus y participer. Elle soulève ensuite les difficultés que rencontre le mouvement syndical à développer des luttes pour la transformation des pratiques médicales en soulignant que c’est d’abord par le biais des luttes pour la santé et la sécurité au travail (autant dans les usines que dans l’hôpital même) que l’on peut commencer à démystifier la neutralité du pouvoir médical. Malgré les tendances au cynisme et au corporatisme que le milieu hospitalier encourage chez les travailleurs, et en tenant compte du fait que la première priorité du syndicat doit être d’abord et avant tout de protéger les intérêts immédiats de ses membres, on constate néanmoins des indices d’une volonté croissante chez les travailleurs de la santé de démystifier le pouvoir médical.

2016 ◽  
Vol 6 (2) ◽  
pp. 69-70
Author(s):  
Andrea Zumrova

ABSTRACTArmenia is an often overlooked country with a colourful history and an unusual healthcare system from the perspective of a Canadian medical student. This report gives a portait of Armenian healthcare practices and some cultural context in which to understand these practices. The information was obtained on my month long elective in Yerevan, Armenia. RÉSUMÉL’Arménie est parfois perçue comme un pays avec une histoire haute en couleur et avec un système de santé hors de l’ordinaire lorsqu’on adopte la perspective des étudiants en médecine au Canada. Ce compte rendu donne un aperçu du système de santé ar­ménien en ce qui concerne ses différentes pratiques médicales et va aussi fournir un contexte culturel pour d’avantage approfondir la compréhension de leurs approches médicales. L’information est fondée et inspirée par mon stage d’observation clinique d’un mois au Yerevan en Arménie.


Author(s):  
Maurice Marchand

Au cours des dernières années, les dépenses de santé ont augmenté en Belgique beaucoup plus rapidement que dans la plupart des autres pays européens. Nos concitoyens restent cependant fort attachés à leur système de santé, ceci contrairement aux citoyens d'autres pays où sont apparues des files d'attente. Néanmoins, notre système de santé est menacé. D'une part, pour faire face à la croissance des dépenses, nos décideurs politiques ont reporté sur les patients une partie des dépenses: tickets modérateurs en hausse, déremboursement de médicaments, ... et les suppléments imposés aux patients hospitalisés ont augmenté pour faire notamment face au sous-financement de certains services. Malgré des mesures prises en faveur des ménages les plus démunis, une médecine duale ‑ mettant en cause l'accès équitable aux soins de santé ‑ se développera si l'on persiste à augmenter les dépenses à charge des patients. C'est la légitimité même de l'assurance maladie obligatoire qui s'en trouvera contestée. D'autre part, il est prévisible que nos concitoyens ne maintiendront leur soutien à l'assurance maladie obligatoire ‑ dont le budget devra continuer à augmenter suite au vieillissement de la population et à la diffusion des progrès médicaux ‑ que si les principales inefficiences de notre système de santé sont éliminées. Ces inefficiences sont principalement causées par la multiplication des actes techniques tant en milieu ambulatoire qu'hospitalier : trop d'actes techniques sont réalisés sans qu'ils soient réellement utiles pour les patients, et les mêmes examens peuvent être reproduits plusieurs fois lorsqu'un patient s'adresse successivement à plusieurs prestataires. La réforme de notre système de santé sera un enjeu important à l'agenda du futur gouvernement. Les changements à mettre en œuvre devraient avoir pour objectif d'inciter plus fortement qu'aujourd'hui les patients et les médecins à adopter les filières de soins et les pratiques médicales qui utilisent au mieux les ressources afin d'atteindre la meilleure qualité des soins possible pour la totalité des patients. Entre autres réformes, deux mesures devraient être mises en œuvre rapidement. Primo, dans le secteur ambulatoire, un échelonnement des soins devrait être introduit de manière optionnelle : les patients qui accepteraient de ne consulter un spécialiste que sur l'avis de leur médecin généraliste bénéficieraient de réductions substantielles de leurs tickets modérateurs. Cette mesure a pour but de revaloriser le rôle pivot du médecin généraliste tenant à jour le dossier médical du patient. Secundo, dans les hôpitaux, la forfaitarisation partielle des honoraires, déjà appliquée pour la biologie clinique et l'imagerie médicale, devrait être généralisée à l'ensemble des actes médicaux et aux médicaments dont bénéficient les patients hospitalisés. Elle consiste à combiner une rémunération à l'acte (couvrant par exemple 40 % des coûts) et un remboursement fixe modulé en fonction des pathologies traitées dans l'hôpital (couvrant les 60 % restant). L'objectif est de réduire l'incitation à la multiplication des prestations qui est propre à la rémunération à l'acte pure tout en évitant les inconvénients de la forfaitarisation complète. Trop souvent, les propositions de réforme se heurtent à l'opposition de certains milieux qui défendent des intérêts particuliers. Le prochain gouvernement devrait avoir le courage politique de n'accorder des augmentations substantielles de moyens budgétaires au secteur des soins de santé qu'à condition que soient mises en place des réformes améliorant significativement l'efficience de notre système de santé.


Author(s):  
Maurice Marchand

Au cours des dernières années, les dépenses de santé ont augmenté en Belgique beaucoup plus rapidement que dans la plupart des autres pays européens. Nos concitoyens restent cependant fort attachés à leur système de santé, ceci contrairement aux citoyens d'autres pays où sont apparues des files d'attente. Néanmoins, notre système de santé est menacé. D'une part, pour faire face à la croissance des dépenses, nos décideurs politiques ont reporté sur les patients une partie des dépenses: tickets modérateurs en hausse, déremboursement de médicaments, ... et les suppléments imposés aux patients hospitalisés ont augmenté pour faire notamment face au sous-financement de certains services. Malgré des mesures prises en faveur des ménages les plus démunis, une médecine duale ‑ mettant en cause l'accès équitable aux soins de santé ‑ se développera si l'on persiste à augmenter les dépenses à charge des patients. C'est la légitimité même de l'assurance maladie obligatoire qui s'en trouvera contestée. D'autre part, il est prévisible que nos concitoyens ne maintiendront leur soutien à l'assurance maladie obligatoire ‑ dont le budget devra continuer à augmenter suite au vieillissement de la population et à la diffusion des progrès médicaux ‑ que si les principales inefficiences de notre système de santé sont éliminées. Ces inefficiences sont principalement causées par la multiplication des actes techniques tant en milieu ambulatoire qu'hospitalier : trop d'actes techniques sont réalisés sans qu'ils soient réellement utiles pour les patients, et les mêmes examens peuvent être reproduits plusieurs fois lorsqu'un patient s'adresse successivement à plusieurs prestataires. La réforme de notre système de santé sera un enjeu important à l'agenda du futur gouvernement. Les changements à mettre en œuvre devraient avoir pour objectif d'inciter plus fortement qu'aujourd'hui les patients et les médecins à adopter les filières de soins et les pratiques médicales qui utilisent au mieux les ressources afin d'atteindre la meilleure qualité des soins possible pour la totalité des patients. Entre autres réformes, deux mesures devraient être mises en œuvre rapidement. Primo, dans le secteur ambulatoire, un échelonnement des soins devrait être introduit de manière optionnelle : les patients qui accepteraient de ne consulter un spécialiste que sur l'avis de leur médecin généraliste bénéficieraient de réductions substantielles de leurs tickets modérateurs. Cette mesure a pour but de revaloriser le rôle pivot du médecin généraliste tenant à jour le dossier médical du patient. Secundo, dans les hôpitaux, la forfaitarisation partielle des honoraires, déjà appliquée pour la biologie clinique et l'imagerie médicale, devrait être généralisée à l'ensemble des actes médicaux et aux médicaments dont bénéficient les patients hospitalisés. Elle consiste à combiner une rémunération à l'acte (couvrant par exemple 40 % des coûts) et un remboursement fixe modulé en fonction des pathologies traitées dans l'hôpital (couvrant les 60 % restant). L'objectif est de réduire l'incitation à la multiplication des prestations qui est propre à la rémunération à l'acte pure tout en évitant les inconvénients de la forfaitarisation complète. Trop souvent, les propositions de réforme se heurtent à l'opposition de certains milieux qui défendent des intérêts particuliers. Le prochain gouvernement devrait avoir le courage politique de n'accorder des augmentations substantielles de moyens budgétaires au secteur des soins de santé qu'à condition que soient mises en place des réformes améliorant significativement l'efficience de notre système de santé.


1997 ◽  
Vol 10 (3) ◽  
pp. 17-23
Author(s):  
John M. Rigby ◽  
Allen M. Backman

Le marketing a mauvaise réputation auprès des directeurs canadiens de soins de santé, même si les solutions qu'il offre peuvent régler beaucoup de leurs problèmes. Cet article présente une vue d'ensemble des compréhensions actuelles du marketing et de la façon dont elles peuvent s'appliquer au secteur de la santé. Le marketing doit être vu comme un processus continu. Ceci est particulièrement utile si nous comprenons la tâche première des directeurs de soins de santé comme étant la création et la promotion d'échanges avec les gouvernements, les médecins, les infirmières, les autres travailleurs de la santé et les diverses clientèles. Les échanges désirables pour la communauté de la santé seront plus susceptibles d'avoir lieu si les coûts et avantages réels des services de santé sont analysés, compris et diffusés de façon innovatrice. Le public évalue constamment le système de santé. Une évaluation constante suppose le besoin d'un marketing orienté, à l'interne, vers le personnel et les personnes au sein du système de santé et orienté, à l'externe, vers les clientèles à l'extérieur du système. Le marketing, s'il est bien compris et bien utilisé, peut faire partie des solutions innovatrices élaborées et utilisées par les directeurs de soins de santé lorsqu'ils doivent relever des défis difficiles dans le milieu actuel de la santé au Canada.


Author(s):  
Géraldine Tonnaire ◽  
Alain Paraponaris ◽  
Jean-Paul Moatti ◽  
Charles Chanut ◽  
Roland Sambuc

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