scholarly journals Les leçons du mariage entre les modèles d’équilibre général calculable et la nouvelle théorie du commerce international

2009 ◽  
Vol 74 (3) ◽  
pp. 381-413
Author(s):  
John Cockburn ◽  
Bernard Decaluwé ◽  
Benoît Dostie

RÉSUMÉ La nouvelle théorie du commerce international démontre que la présence de concurrence imparfaite et d’économies d’échelle peut modifier de manière radicale les impacts de politiques commerciales. Toutefois, malgré l’ampleur apparente de ces deux phénomènes dans les pays en développement et les réformes commerciales qui y sont présentement appliquées, très rares sont les études empiriques qui en tiennent compte. De plus, nous montrons que la principale étude qui fait exception contient une incohérence de modélisation qui mène à une surestimation considérable de l’effet dit procompétitif de la libéralisation commerciale. Nous présentons en détail les fondements théoriques et la procédure à suivre pour une intégration cohérente de la concurrence imparfaite dans un modèle traditionnel d’équilibre général calculable. Le fonctionnement du modèle est ensuite illustré à travers une application à la Tunisie, application qui indique que l’effet procompétitif à espérer de la libéralisation commerciale y est faible.

1986 ◽  

This is a scanned document. To facilitate the use of this publication we have divided it into various parts. To browse all chapters of that book, please go to the Table of Contents on the left hand navigation bar. Le but de l’Étude économique du tourisme et des voyages dans le monde est d’analyser la place du tourisme et des voyages dans les économies nationales et le commerce international, d’isoler et d’évaluer les facteurs quantitatifs et qualitatifs qui sont à la base du développement du tourisme et des voyages, ainsi que d’identifier les éléments qui représentent les principaux facteurs accélérateurs et les principaux obstacles de leur développement futur, et d’examiner les résultats de l’activité des mouvements de personnes par rapport à l’ensemble des autres secteurs de l’économie, tant dans les pays industrialisés que dans les pays en développement.


2005 ◽  
Vol 40 (3) ◽  
pp. 545-590 ◽  
Author(s):  
Maryse Grandbois

Sous la pression de la mondialisation des échanges commerciaux, les tentatives d'harmonisation des normes et l'uniformisation des conditions d'exercice du commerce international ont entraîné de nombreuses modifications du droit. Ainsi, dans chacun des pays, la réglementation environnementale suit de près les orientations dès marchés et le commerce international dicte des contenus normatifs tout en exerçant une large part du contrôle de la conformité. L'étendue de cette emprise dépend, d'une part, de la portée accordée aux règles du libre-échange et, d'autre part, de l'étendue de la déréglementation environnementale en réponse aux pressions des marchés. En ce domaine, plusieurs clarifications restent à faire. Elles dépendent de l'évolution des relations entre le commerce international et la protection de l'environnement, de l'adaptation des règles commerciales au nouveau contexte international de la protection de l'environnement et des tensions qu'elles suscitent entre pays développés et pays en développement.


Author(s):  
Axel Gosseries ◽  
Vincent Van Steenberghe

Dans le cadre du Protocole de Kyoto, la Belgique s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7,5 % par rapport à leur niveau de 1990. Récemment, un accord a été conclu sur la répartition de cet effort entre les trois régions et l’Etat fédéral. Afin de rencontrer leurs obligations, ceux-ci vont plus que probablement recourir aux "marchés internationaux des permis d’émission". La possibilité d’un tel recours fait néanmoins l’objet de réticences auprès de certaines personnes, dont des décideurs politiques. Ces réticences sont dues à deux facteurs : d’une part la complexité de l’instrument "marché de permis d’émission"; d’autre part la possibilité d’objections éthiques à sa mise en œuvre. Ce numéro de Regards économiques vise à expliquer de manière simple le fonctionnement de tels marchés et à montrer qu’il peut tout à fait être justifié d’y recourir. En ce qui concerne le fonctionnement de l’instrument, les questions suivantes sont abordées : Que gagne-t-on à échanger des permis d’émissions ? La propriété fondamentale de l’échangeabilité des permis est de diminuer les coûts de réduction des émissions pour l’ensemble des pollueurs, encourageant par là la mise en œuvre de politiques de réduction d’autant plus ambitieuses. Nous l’illustrons par la présentation d’un système existant et considéré comme exemplaire : l’ «Acid Rain Program» (Etats-Unis). En pratique, dans quel cadre les échanges de permis d’émission de gaz à effet de serre vont-ils se développer ? Nous identifions, présentons et comparons les deux principaux systèmes conduisant à des échanges de permis d’émission de ces gaz : le protocole de Kyoto (2008-2012) et la Directive européenne sur la mise en place d’un système de permis (à partir de janvier 2005). Quelle sera l’ampleur des échanges et des gains générés par ces échanges des permis issus du protocole de Kyoto ? Plusieurs pays, comme l’Europe des 15, les Etats-Unis et le Japon, devraient avoir largement recours à l’achat de permis (environ 25 % de leur allocation initiale) afin de satisfaire leurs engagements. La vente de ces permis/crédits provient, d’une part, d’autres pays industrialisés (Russie, Ukraine et autres pays de l’Europe de l’Est, qui exportent plus de 30 % des permis qui leur ont été alloués) et, d’autre part, des pays en développement, via le "mécanisme pour un développement propre". Celui-ci autorise des pays industrialisés (engagés à réduire leurs émissions) à remplir une partie de leurs engagements par la mise en œuvre de projets de réduction d’émission dans des pays en développement (pays qui ne sont pas engagés au respect d’un quota d’émission national). L’échangeabilité des permis conduit à une baisse drastique des coûts de la politique de réduction des émissions (de l’ordre de 60 % sous les hypothèses retenues). Toutefois, le retrait des Etats-Unis provoque un bouleversement sur ce marché. Le prix des permis baisse considérablement, au bénéfice notamment de l’Europe dont les coûts du respect de l’engagement au Protocole de Kyoto deviennent alors particulièrement faibles. Les questions et objections d’ordre éthique portent sur l’échangeabilité des permis et sur l’allocation de ces derniers. Les questions suivantes sont abordées : Quels seraient les arguments éthiques allant à l’encontre de l’échangeabilité de permis d’émission ? Trois arguments (objections) sont envisagés : (i) il serait injuste d’exiger de se faire payer (c’est-à-dire de vendre des permis de polluer) pour réduire les émissions; (ii) il serait injuste de payer autrui (c’est-à-dire d’acheter des permis de polluer) pour effectuer les réductions à notre place; (iii) la possibilité d’un prix des permis injustement bas (aux dépens des pays les plus pauvres) serait suffisante pour renoncer à l’échangeabilité. Nous montrons que même si l’échangeabilité peut s’accompagner d’injustices, l’absence d’échangeabilité serait plus injuste encore. Comment allouer de manière juste les permis entre Etats ? Les deux principaux critères d’allocation des permis sont considérés : le critère de grandfathering (allocation des permis au pro-rata des émissions passées) et le critère d’égalité par tête (allocation des permis au pro-rata du nombre d’habitants). Nous expliquons pourquoi le second est plus juste que le premier, même s’il doit toutefois être amendé. L’égalité par tête du droit d’émettre ne prend en effet pas en compte les différences, entre Etats, de coût de réduction des émissions et de coût des dommages causés par les changements climatiques (les petites îles du pacifique par exemple risquent d’être plus affectées que la Suisse en raison de circonstances purement géographiques).


Author(s):  
Axel Gosseries ◽  
Vincent Van Steenberghe

Dans le cadre du Protocole de Kyoto, la Belgique s’est engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7,5 % par rapport à leur niveau de 1990. Récemment, un accord a été conclu sur la répartition de cet effort entre les trois régions et l’Etat fédéral. Afin de rencontrer leurs obligations, ceux-ci vont plus que probablement recourir aux "marchés internationaux des permis d’émission". La possibilité d’un tel recours fait néanmoins l’objet de réticences auprès de certaines personnes, dont des décideurs politiques. Ces réticences sont dues à deux facteurs : d’une part la complexité de l’instrument "marché de permis d’émission"; d’autre part la possibilité d’objections éthiques à sa mise en œuvre. Ce numéro de Regards économiques vise à expliquer de manière simple le fonctionnement de tels marchés et à montrer qu’il peut tout à fait être justifié d’y recourir. En ce qui concerne le fonctionnement de l’instrument, les questions suivantes sont abordées : Que gagne-t-on à échanger des permis d’émissions ? La propriété fondamentale de l’échangeabilité des permis est de diminuer les coûts de réduction des émissions pour l’ensemble des pollueurs, encourageant par là la mise en œuvre de politiques de réduction d’autant plus ambitieuses. Nous l’illustrons par la présentation d’un système existant et considéré comme exemplaire : l’ «Acid Rain Program» (Etats-Unis). En pratique, dans quel cadre les échanges de permis d’émission de gaz à effet de serre vont-ils se développer ? Nous identifions, présentons et comparons les deux principaux systèmes conduisant à des échanges de permis d’émission de ces gaz : le protocole de Kyoto (2008-2012) et la Directive européenne sur la mise en place d’un système de permis (à partir de janvier 2005). Quelle sera l’ampleur des échanges et des gains générés par ces échanges des permis issus du protocole de Kyoto ? Plusieurs pays, comme l’Europe des 15, les Etats-Unis et le Japon, devraient avoir largement recours à l’achat de permis (environ 25 % de leur allocation initiale) afin de satisfaire leurs engagements. La vente de ces permis/crédits provient, d’une part, d’autres pays industrialisés (Russie, Ukraine et autres pays de l’Europe de l’Est, qui exportent plus de 30 % des permis qui leur ont été alloués) et, d’autre part, des pays en développement, via le "mécanisme pour un développement propre". Celui-ci autorise des pays industrialisés (engagés à réduire leurs émissions) à remplir une partie de leurs engagements par la mise en œuvre de projets de réduction d’émission dans des pays en développement (pays qui ne sont pas engagés au respect d’un quota d’émission national). L’échangeabilité des permis conduit à une baisse drastique des coûts de la politique de réduction des émissions (de l’ordre de 60 % sous les hypothèses retenues). Toutefois, le retrait des Etats-Unis provoque un bouleversement sur ce marché. Le prix des permis baisse considérablement, au bénéfice notamment de l’Europe dont les coûts du respect de l’engagement au Protocole de Kyoto deviennent alors particulièrement faibles. Les questions et objections d’ordre éthique portent sur l’échangeabilité des permis et sur l’allocation de ces derniers. Les questions suivantes sont abordées : Quels seraient les arguments éthiques allant à l’encontre de l’échangeabilité de permis d’émission ? Trois arguments (objections) sont envisagés : (i) il serait injuste d’exiger de se faire payer (c’est-à-dire de vendre des permis de polluer) pour réduire les émissions; (ii) il serait injuste de payer autrui (c’est-à-dire d’acheter des permis de polluer) pour effectuer les réductions à notre place; (iii) la possibilité d’un prix des permis injustement bas (aux dépens des pays les plus pauvres) serait suffisante pour renoncer à l’échangeabilité. Nous montrons que même si l’échangeabilité peut s’accompagner d’injustices, l’absence d’échangeabilité serait plus injuste encore. Comment allouer de manière juste les permis entre Etats ? Les deux principaux critères d’allocation des permis sont considérés : le critère de grandfathering (allocation des permis au pro-rata des émissions passées) et le critère d’égalité par tête (allocation des permis au pro-rata du nombre d’habitants). Nous expliquons pourquoi le second est plus juste que le premier, même s’il doit toutefois être amendé. L’égalité par tête du droit d’émettre ne prend en effet pas en compte les différences, entre Etats, de coût de réduction des émissions et de coût des dommages causés par les changements climatiques (les petites îles du pacifique par exemple risquent d’être plus affectées que la Suisse en raison de circonstances purement géographiques).


2011 ◽  
Vol 1 (2) ◽  
pp. 27-44 ◽  
Author(s):  
Mamadou Barry ◽  
Bruno Boidin ◽  
Stéphane Tizio

The aim of this article is to study the efficiency of health aid through an analysis of recommendations made by those working in development assistance. The central focus concerns the legitimacy of these recommendations. We show that recent directions in health aid still neglect equity and sustainability issues. We also discuss how to introduce ethical considerations into health aid.Spanish Este artículo examina las condiciones de la eficiencia de la ayuda para la salud, dadas las opciones de políticas de salud preconizadas por los actores de la ayuda al desarrollo. La pregunta sobre la legitimidad de estas preconizaciones constituye el centro de la reflexión. El artículo muestra que las recientes orientaciones en la ayuda al desarrollo en el campo de la salud dejan de lado asuntos de equidad y sostenibilidad de las políticas. En este contexto se proponen pistas que permitan introducir consideraciones éticas en la ayuda a la salud.French Cet article s'interroge sur les conditions d'efficacité de l'aide à la santé compte tenu des options de politiques de santé préconisées par les acteurs de l'aide au développement. La question de la légitimité de ces préconisations est au cœur de notre réflexion. Nous montrons que les orientations récentes de l'aide au développement dans le domaine de la santé négligent toujours les questions d'équité et de soutenabilité des politiques. Nous proposons alors des pistes perme ant d'introduire des considérations éthiques dans l'aide à la santé.


Author(s):  
Pierre-André Julien ◽  
Christophe Leyronas ◽  
Jean Makita ◽  
Éliane Moreau

Plusieurs études rappellent que l’innovation dans les PME s’explique avant tout par l’apport systématique de l’information le plus souvent informelle provenant notamment des clients, des fournisseurs, des concurrents et de diverses sources plus formelles comme les revues d’affaires ou les foires industrielles. On peut toutefois favoriser celle-ci par une meilleure capacité de ces organisations à cibler et à transformer l’information en connaissance, en particulier en organisant mieux la veille et en améliorant la capacité d’absorption et de transformation de l’information. Dans une enquête exploratoire effectuée auprès d’une quarantaine de PME de trois secteurs industriels au Congo-Brazzaville et en tenant compte des caractéristiques d’un pays en développement, nous montrons que la relation entre les sources d’information, la capacité d’absorption et l’innovation joue autant que dans les pays industrialisés. En particulier, le niveau de formation de la direction et de quelques employés clefs semble constituer la variable la plus importante pour expliquer cette relation.


2009 ◽  
Vol 68 (3) ◽  
pp. 433-451
Author(s):  
W. Bentley MacLeod

RÉSUMÉ L’étude reprend les éléments essentiels de la théorie des contrats auto-exécutoires (self-enforcing contracts) présentée dans MacLeod et Malcomson (1989, 1991). Nous montrons que l’existence de contrats incomplets peut nous aider à comprendre pourquoi les marchés du travail ne sont pas parfaitement compétitifs. Le modèle des contrats auto-exécutoires permet notamment d’apporter un nouvel éclairage sur la dualité des marchés du travail dans les pays en développement, de même que sur les différences salariales interindustries.


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