Comparaison des réponses du bilan hydrique de bassins situés en Belgique et en Suisse à un changement de climat
Les impacts possibles d'un changement de climat induit par l'augmentation de la concentration des gaz à effet de serre sur le bilan hydrique ont été simulés sur un ensemble de bassins hydrographiques situés en Belgique et en Suisse. Le modèle hydrologique conceptuel IRMB à pas de temps journalier a été utilisé à cette fin et les paramètres du modèle ont été optimisés sur chaque bassin. Les bassins ont une taille comprise entre 100 km2 et 1200 km2 et couvrent des régions de plaine aussi bien que de moyenne montagne. Un même scénario climatique a été adopté pour tous les bassins. Il est principalement caractérisé par une augmentation de la température de près de 3·C et par une légère augmentation des précipitations annuelles. Cette méthodologie a été adoptée afin de montrer les sensibilités respectives des différents termes du bilan hydrique et de les mettre en rapport avec les caractéristiques des bassins étudiés. L'étude s'est focalisée sur l'évolution de l'évapotranspiration et de l'humidité du sol, de l'enneigement, des débits à l'exutoire et des réserves en eau souterraine. Les impacts sont également abordés en termes d'événements extrêmes. Outre des évolutions qui sont prévisibles pour l'ensemble des bassins étudiés, telles une augmentation de l'évapotranspiration, une diminution légère de l'humidité du sol et une réduction de l'enneigement, les réponses de certains termes du bilan hydrique régis par les caractéristiques du sous-sol des bassins peuvent être sensiblement différentes d'une région à une autre. Ainsi, les bassins caractérisés par une infiltration importante subiraient une évolution favorable de leurs réserves en eau souterraine et des débits de base, alors que les bassins où le ruissellement de surface prédomine verraient une diminution se produire. L'altitude des bassins semble aussi jouer un rôle non négligeable. Tous les bassins de plaine présenteraient une augmentation des débits de crues extrêmes, alors que les bassins de moyenne montagne ne subiraient pour ainsi dire pas ces conséquences négatives.