Recherches Francophones: Revue de l'Association internationale d'étude des littératures et des cultures de l'espace francophone (AIELCEF)
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Published By Mcgill University Library And Archives

2564-3509

Author(s):  
François Paré

Cette étude propose une réflexion sur la figure asymptotique du sujet marginalisé dans certains écrits du romancier et essayiste marocain Abdelkébir Khatibi. Chez l’auteur de La mémoire tatouée, du Livre du sang et d’Amour bilingue, l’écriture témoigne d’une profonde rupture avec la famille et la brutalité de l’enfance. La question de la langue maternelle s’y pose de façon singulièrement marquée, faisant ressortir d’anciennes hiérarchies, et provoque chez l’écrivain une vision lyrique de l’origine perdue. La langue première est marquée par la substitution et l’absence. L’objectif de l’article est d’étudier ce qui, chez Khatibi, détermine ce deuil de l’origine et propulse l’œuvre dans une quête initiatique visant à légitimer la filiation rompue.   Abstract   This study offers a reflection on the asymptotic figure of the marginalized subject in certain writings of the Moroccan novelist and essayist Abdelkébir Khatibi. For the author of La mémoire tatouée, Le livre du sang, and Amour bilingue, literature testifies to a deep rupture with family and the brutality of childhood. The question of the mother tongue arises in a singularly marked way, bringing out old hierarchies, and provoking in the writer a lyrical vision of a lost origin. The first language is marked by substitution and absence. This article aims to uncover what determines, in Khatibi’s work, this longing for the origin and the attempts at legitimizing the broken filiation.  


Author(s):  
Fida Dakroub

Si toute langue est un véhicule de l'identité collective d'un groupe linguistique donné, le choix ou le rejet du français, dans le contexte du Machrek, devient un choix stratégique, car ici l'enjeu devient plus structural que stylistique, et l'évaluation se fait alors sur une base de survie ou d'extinction de tel ou tel groupe. En un mot, ce qu'écrire en français veut dire pour les francophones du Machrek ?


Author(s):  
Mbaye Diouf

Même si l’on ne peut dissocier les essais de Léopold Sédar Senghor de sa production poétique et de ses autres écrits, il semble pourtant que les différentes casquettes « civiles » de l’écrivain ont souvent posé un problème méthodologique aux critiques de l’œuvre prise dans sa globalité. C’est que celle-ci procède d’une subjectivité performative brandie par le poète à la fois comme sujet d’énonciation symbolique et comme objet de construction d’un capital social et politique. La rencontre de ces deux déterminants donne un sens particulier au « fait francophone » tel que le perçoit Senghor tout au long d’un XXe siècle, c'est-à-dire à la fois comme une construction historique, humaine et discursive.       


Author(s):  
Hervé Ondoua

Les subalternes peuvent-elles parler ? C’est à cette question que s’attèle à répondre notre communication à partir d’une approche marxiste propre à Spivak. En empruntant la méthode déconstructive, il s’agit pour Spivak de résister à la traduction et à tentation de la « reconnaissance du tiers-monde par assimilation ». Aussi pour Spivak comme pour Derrida de s’interroger sur la manière d’accueillir l’Autre comme absolument étranger, sans le soumettre à la violence de la traduction, de la première question, qui es-tu ? Il ne s’agit plus de rendre invisible la pensée ou le sujet pensant, mais bien au contraire de faire ressortir l’ethnocentrisme. Le risque est toujours de se « reterritorialiser » au sein du langage hégémonique impérialiste sur un essentialisme. Il faut donc une réécriture de l’impulsion structurale utopique qui fait « délirer la voix intérieure qui est la voix de l’autre en nous ». Il s’agit pour Spivak de déconstruire, en tant qu’intellectuelle post-coloniale et décolonialiste, le concept de « femme du Tiers-monde », de désapprendre c’est-à-dire se poser en situation de recul par rapport à la manière dont elle a pu être formée dans une logique traductrice. Dès lors, « les subalternes peuvent-elles parler ? » n’apparaît elle pas comme le lieu où les minorités sortent du discours impérialiste et discriminatoire de la francophonie ? Cette nouvelle orientation du discours ne permet-elle pas de sortir des concepts monolithiques majoritaires utilisés dans les sciences sociales pour parler des minorités ?   Mot clés : subalterne, francophone, couleur, éducation, occident


Author(s):  
Judith Sinanga-Ohlmann

Le présent article tente de montrer comment les auteurs francophones d’Afrique sub-saharienne s’approprient la langue française ; idiome appartenant à l’Autre puisque hérité de l’ex-colonisateur. Cette pensée d’en être propriétaire ou de se l’approprier se heurte évidemment contre celle de Jacques Derrida qui a brillamment défendu l’idée qu’une langue ne saurait être une chose que l’on peut posséder et sur laquelle il serait possible d’avoir un contrôle quel qu’il soit. Notre article n’a pas l’objectif de contredire l’argument de Jacques Derrida, à contrario. En effet, si une langue ne peut être un objet auquel on peut prétendre avoir un droit quelconque, elle est néanmoins une matière malléable et les locuteurs non natifs peuvent, soit l’adopter comme ils l’ont apprise ou la transformer selon leur culture, croyances, philosophie, etc. Lui faire subir des changements aussi bien du point de vue lexicologique, morphologiquement, syntaxique, etc. afin de l’adapter à leurs us et coutumes est ce que nous entendons par appropriation de la langue de l’Autre. Pour quelles raisons les auteurs francophones d’Afrique sub-saharienne entreprennent-ils de s’approprier le français ? Parviennent-ils à faire cette langue leur ? Par quels moyens ? Telles sont quelques-unes des questions posées dans cet article et auxquels nous avons essayé de répondre en nous fondant sur trois romans : Le chercheur d’Afriques (Henri Lopes, 1990), Quand on refuse on dit non (Ahmadou Kourouma, 2004) et La femme aux pieds nus (Scholastique Mukasonga, 2008).


Author(s):  
Hassan Moustir

Les nouvelles pratiques scripturales au Maroc font entrer la littérature francophone dans une ère de dissolution de l’esprit d’école forgé par ses pionniers. L’autorité de ceux-ci se voient même contestée quant à la référentialité d’un mode d’écrire qu’elle a instituée. Or, la modernité affirmée aujourd’hui semble au contraire être un processus déjà initié par des ruptures antérieures. Demeure également lancinante la question des référentialités substitutives et la discursivité même de toute contestation de discours dans la littérature, si toutefois le singulier de celle-ci pourrait être maintenu.


Author(s):  
Louis Ndong
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Contrairement à ses habitudes, l’écrivain cinéaste sénégalais Sembène a d’abord tourné son film Guelwaar avant d'écrire le roman (1996). En effet Sembène est toujours passé du texte littéraire au film. Le mandat, Mandabi ou encore Xala sont des exemples illustratifs. Il n’en est pas autrement du roman  Niiwam adapté à l’écran  par Clarence Thomas Delgado avec le film du même nom. Avec Guelwaar, il s’agit d’une adaptation littéraire d’une production cinématographique. Celle-ci passe non seulement par la cage de l’image, des sons, du visuel etc. au texte littéraire écrit, mais également par un changement de langues, du wolof, langue du film, au français, langue du roman. Les dialogues filmiques, qui relèvent de l’oralité sont en wolof et le texte littéraire français qui en découle, relève de l’écrit Cet article examine dès lors les enjeux linguistiques liés au changement de médium avec l’adaptation littéraire du roman. Ainsi il met l’accent sur les choix linguistiques de l’écrivain- cinéaste Sembène et sur le passage de l’écran à l’écrit, du wolof au français, de l’oral à l’écrit.


Author(s):  
Amidou Sanogo

L’étude de la subjectivité est circonscrite autour des phénomènes de représentation en linguistique. La subjectivité met au cœur de nos préoccupations la situation du « Sujet » telle qu’elle se présente dans les discours francophones selon des circonstances particulières. L’étude cherche à répondre à la question des mécanismes et des modalités d’expression de la situation du sujet dans les faits francophones. Notre objectif est de démontrer le double ancrage de la subjectivité francophone à travers ses formes de représentation socio-discursives. L’étude aborde la question de la subjectivité  selon la perspective théorique de la linguistique de l’énonciation. Ce qui permet de  mieux mesurer la teneur de la subjectivité qui reflète la conscience d’un sujet engagé dans l’actualisation de la langue. Ainsi, la réflexion comprend la présentation des aspects théorique et méthodologique du marquage de la subjectivité, la description des indices de la subjectivité dans le discours et les reconfigurations épistémologiques de la subjectivité.    


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