Médecine et Chirurgie du Pied
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Published By Lavoisier Sas

1765-2855, 0759-2280

2021 ◽  
Vol 37 (2) ◽  
pp. 27-34
Author(s):  
A. Hardy ◽  
T. Amouyel ◽  
C. Szymanski ◽  
C. Fontaine ◽  
C. Maynou

Introduction : La difficulté des reprises chirurgicales des échecs d’arthroplastie totale de cheville (ATC) est multifactorielle, liée à l’importance de la perte de substance osseuse, à la qualité tégumentaire et à la déformation secondaire de l’arrière-pied. Elles peuvent consister en un rescellement prothétique ou une arthrodèse tibiotalienne ou tibiotalocalcanéenne (TTC). Nous rapportons une série de sept patients ayant bénéficié d’une arthrodèse TTC par clou centromédullaire rétrograde après échec d’ATC. Matériel et méthodes : Entre 2012 et 2017, sept échecs d’ATC ont bénéficié d’une arthrodèse TTC par enclouage rétrograde. Six femmes, un homme d’âge moyen 61,3 ans (52–77) ont été opérés suite à un descellement pour six patients et une infection pour un patient. La durée moyenne entre l’ATC et l’arthrodèse était de 9,2 ans (1,3–19). Une allogreffe était utilisée dans cinq cas, associée à une autogreffe dans deux cas. Un patient a bénéficié d’un espaceur en métal trabéculaire. Les variables cliniques étaient l’échelle visuelle analogique (EVA), l’évaluation de la satisfaction subjective, le score AOFAS et le score SF-36. Le bilan paraclinique se composait d’une radiographie standard en charge de face et de profil et d’un scanner en cas de suspicion de pseudarthrodèse. Résultats : Le suivi moyen était de 33,1 mois (6–72). Au dernier recul, l’EVA moyenne était de 3/10. Six patients se sont déclarés très satisfaits ou satisfaits. Le score AOFAS moyen était de 58,2 (51–66), le SF-36 physique de 33,5 et le SF-36 mental de 57,1. Le taux de fusion radiographique atteignait 86 % (6/7 chevilles) avec un délai moyen de 11,2 semaines (7–12). Une pseudarthrodèse sous-talienne confirmée au scanner a été reprise, aucune autre complication n’a été relevée. Discussion : Le taux de consolidation et les résultats cliniques sont satisfaisants chez les patients bénéficiant d’arthrodèse TTC par clou rétrograde après échec d’ATC. Dans les cas où l’articulation sous-talienne est arthrosique ou s’il existe une perte de substance osseuse massive, cette technique apparaît être la technique de référence.


Author(s):  
A. Pointet ◽  
X. Belgodère ◽  
J.-Y. Héry

La rétronychie est une pathologie rare des ongles qui touche principalement l’hallux. Elle consiste en l’incarnation proximale de plusieurs tablettes unguéales, à partir de la matrice dont la fonction productrice est perturbée. Initialement décrite en 1999 par De Berker et Rendall, elle est souvent confondue avec un panaris résistant aux antibiotiques. Le traitement entrepris peut alors être source d’erreurs thérapeutiques amenant chronicisation de l’incarnation et complications infectieuses. Pourtant, les signes cliniques sont caractéristiques, et la rétronychie est aisément curable. Nous rapportons ici un cas inhabituel de rétronychie bilatérale des deux hallux chez un jeune homme de 19 ans. À travers ce cas et une revue de la littérature, nous rappelons les caractéristiques cliniques, la physiopathologie et la prise en charge thérapeutique de la rétronychie.


Author(s):  
M. Barla ◽  
P. Capdevielle ◽  
A. Couraudon ◽  
E. Bernard ◽  
F. Galliot ◽  
...  

La résection des têtes métatarsiennes est une intervention qui est classiquement utilisée dans les métatarsalgies sévères avec luxation ou destruction métatarsophalangienne de la polyarthrite rhumatoïde. Cette intervention peut également être très utile dans certaines indications de métatarsalgies sévères d’origine mécanique, en particulier dans les pieds ronds fixés, les séquelles traumatologiques, les échecs multiples d’interventions antérieures, les pieds creux ou neurologiques. Il peut s’agir alors d’une opération de sauvetage dont les résultats sont plutôt satisfaisants. La littérature est assez pauvre concernant ces indications. Nous rapportons ici une série de dix pieds opérés pour de telles indications.


Author(s):  
Y. Bulaïd ◽  
C. Klein ◽  
R. Gouron ◽  
O. Jardé ◽  
F. Deroussen

La maladie de Charcot-Marie-Tooth (CMT) est une polyneuropathie sensitivomotrice périphérique. L’expression clinique de la CMT est très variable et débute généralement dans les première et deuxième décennies de vie et évolue tout au long de celle-ci. L’atteinte précoce des muscles intrinsèques du pied et de la main est le primum movens de la maladie. Les déformations des pieds ainsi que les instabilités des chevilles sont une des principales manifestations de la maladie. Chez l’enfant, l’apparition d’un pied cavo-varus est classiquement une indication de traitement orthopédique, afin de ralentir l’évolution de la déformation et donc différer une chirurgie osseuse. Nous nous sommes intéressés à la prise en charge d’un pied creux médial chez l’enfant atteint de CMT par des orthèses associées ou non à une aponévrotomie plantaire afin d’évaluer l’évolution de la maladie et dans le but de retarder au maximum la chirurgie osseuse.


Author(s):  
W. Elleuch ◽  
F. Elleuch ◽  
H. Harbi ◽  
M. Elleuch ◽  
S. Ghroubi ◽  
...  

Devant un steppage, le diagnostic différentiel entre une atteinte radiculaire L5 et une neuropathie fibulaire est assez difficile mais facilité par l’étude clinique et électrique du muscle tibial postérieur. Cependant, plusieurs études ont montré que le placement de l’aiguille de l’électromyographie n’est pas assez précis ni facile et que le repérage échographique facilite la détection électromyographique des éléments anatomiques difficiles (petits et/ou profonds) et la rend accessible surtout pour les cliniciens les moins expérimentés. Nous rapportons deux cas de steppage chez deux hommes âgés de 55 et 66 ans. Le premier avait une atteinte radiculaire L5 sans atteinte du muscle tibial postérieur (MTP) en rapport avec une récidive de sa hernie discale L5. Le second avait une atteinte du MTP (confirmée par électromyographie échoguidée) en rapport avec un kyste mucoïde périneural du nerf sciatique poplité externe. Cela démontre clairement l’apport du guidage échographique de la détection électromyographique à l’aiguille du MTP dans le diagnostic étiologique du steppage.


Author(s):  
A. Miliani ◽  
H. Cherid ◽  
M. Rachedi

Contexte : Il est devenu évident que la Covid-19 peut affecter non seulement les poumons, mais peut également conduire à des troubles multiorganes. Maintes publications scientifiques suggèrent que les pieds peuvent également être affectés par la maladie. Objectif et méthodes : En explorant les données de la littérature, cette revue offre un panorama des principaux troubles podiatriques associés à la Covid-19, tels qu’ils sont actuellement compris et répertoriés. Résultats : Les pathologies du pied associées à la Covid-19 se présentent sous forme de manifestations cutanées, vasculaires ou neuromusculaires. Les lésions cutanées sont dominées par les pseudoengelures ou le syndrome d’orteils Covid. Sur le plan vasculaire, on note des manifestations sévères parmi lesquelles l’ischémie périphérique qui entraîne une nécrose et une gangrène pouvant aboutir jusqu’à l’amputation. Le bilan neuromusculaire peut révéler un pied douloureux, un pied parétique, des troubles de la marche et de l’équilibre. Conclusion : Les pathologies du pied liées à la Covid-19 doivent être connues et identifiées afin d’être traitées. De plus, elles peuvent potentiellement fournir un indice utile aux cliniciens pour identifier la Covid-19 et guider la conduite pratique.


Author(s):  
C. Piat ◽  
D. Potage
Keyword(s):  

La chirurgie de l’hallux valgus (HV) associe des gestes osseux et des parties molles (libération latérale) connus et codifiés. Il n’en va pas de même du temps final de fermeture capsulaire et cutanée, d’importance pourtant certaine. L’objectif de notre étude était de recueillir les pratiques chirurgicales de ce temps final. Une enquête de pratique a été faite entre janvier et février 2017. Les chirurgiens répondaient à un questionnaire en ligne (site de l’AFCP) sur la fermeture. Cent soixante et un chirurgiens ont répondu au questionnaire sur 240 sollicités, soit 67 %. L’activité chirurgicale « pied » représentait 64 % de leur activité globale (10/100) ; opérant en moyenne 231 HV par an (10–1 000). Il était réalisé une chirurgie à ciel ouvert ou mini-invasive (54 % de chevrons, 40 % de Scarf, 3 % de Lapidus et 3 % d’ostéotomies basales), avec fermeture capsulaire et cutanée. Quatre-vingt-douze pour cent des chirurgiens réalisaient eux-mêmes ce temps. Concernant la capsule : 45 % réalisaient systématiquement une résection, 32 % parfois et 23 % n’en réalisaient aucune. Cinquante et un pour cent des chirurgiens pensaient que la fermeture capsulaire avait un impact sur la mobilité articulaire, 32 % que cela apportait un effet correctif supplémentaire et 16%que cela pérennisait la correction. Le critère de résection capsulaire était l’excès tissulaire (69 %), un complément de recentrage des sésamoïdes (14 %), un complément de correction de l’HV (12 %). La résection capsulaire intéressait la capsule dorsale (37 %), la plantaire (29 %) ou les deux (23,5 %). Des lambeaux, plasties étaient réalisés dans 10 % des cas. La fermeture capsulaire était réalisée de façon étanche (83 %), au fil résorbable (90 %) par des points simples (37 %), des points en croix (33 %), en paletot (14 %) ou par surjet (12 %). Cette fermeture capsulaire était faite dans 71 % des cas en position neutre et dans 21 % en flexion plantaire. Concernant la peau, 51 % ne réalisaient jamais de résection cutanée, 20 % systématiquement et 29 % la pratiquaient à la demande (excès de peau, volumineuse bursite). La fermeture cutanée se faisait essentiellement par fil résorbable (77 %) en points séparés (36 %) ou sujet intradermique (39 %). La fermeture d’un HV à ciel ouvert n’est pas codifiée ; pourtant, les chirurgiens reconnaissent son importance. Cette fermeture capsulaire et cutanée est souvent réalisée par le praticien. La fermeture capsulaire est réalisée, dans trois quarts des cas en position neutre, de manière étanche au fil résorbable. Seul un quart des chirurgiens ne réalisent aucune résection capsulaire. La fermeture cutanée, sans résection pour la moitié des praticiens, est majoritairement faite au fil résorbable. C’est dire l’intérêt d’études prospectives sur ce sujet.


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