scholarly journals La revue systématique et autres types de revue de la littérature : qu’est-ce que c’est, quand, comment, pourquoi ?

2018 ◽  
Vol 89 (3) ◽  
pp. 259-277 ◽  
Author(s):  
Gabriel Lietz ◽  
Sarah Gebeile-Chauty

Introduction : L’objectif de cette revue de la littérature est d’évaluer le rapport bénéfice/risque de la distraction osseuse symphysaire. Materiels et methodes : Les essais cliniques randomisés, les séries de cas s’intéressant à la distraction osseuse symphysaire, dont l’échantillon de patients est supérieur ou égal à dix, ont été recherchés sur Pubmed/Medline et Cochrane sur les vingt dernières années. Resultats : Sur les 92 articles trouvés, 25 articles répondaient aux critères d’inclusion. Un essai contrôlé a été retenu, mais aucun essai contrôlé randomisé. Les autres études sont toutes des séries de cas, seize de nature rétrospective, huit de nature prospective. Les distracteurs à ancrage osseux ou hybrids entraîneraient davantage de complications d’ordre parodontal et infectieux, ceci s’expliquant par la position vestibulaire du vérin. Les complications présentent, pour la plupart, un caractère bénin, la plus difficile à gérer restant la fracture du dispositive de distraction. La distraction osseuse symphysaire accroît la dimension transversal de façon efficace, fiable et durable et, paraît-il, sans effets délétères démontrés sur les ATM, et ce pour les trois types de distracteurs. Discussion : Le dispositif à appui dento-porté est à préconiser dans la majorité des cas, compte tenu de son ratio bénéfice/risque. De plus, il ne nécessite pas de seconde intervention chirurgicale pour son retrait. Conclusion : La distraction osseuse symphysaire serait une thérapeutique fiable, dont les limites exactes et la reproductibilité restent encore à définir à la lumière de futures études prospectives.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 536-536
Author(s):  
M.-A. Gorsane

La prévalence sur l’année en France du jeu de hasard et d’argent en ligne en population adulte est de l’ordre 3,7 % (Tovar et al., 2013). Se basant sur l’Indice canadien du Jeu Excessif (ICJE) (Ferris et Wynne, 2001) pour l’évaluation des pratiques de jeu, la proportion de joueurs « problématiques » parmi les joueurs dans l’année s’élève à 17 % (Tovar et al., 2013). Ces chiffres sont nettement supérieurs à ceux retrouvés avec l’offre de jeu traditionnelle, majoritairement non-en ligne : 10,8 % de joueurs problématiques parmi les joueurs actifs, c.-à-d., ceux ayant joué plus d’une fois par semaine et/ou dépensé plus de 500 euros dans l’année (Costes et al., 2011). Des résultats comparables ont été retrouvés dans d’autres pays évoquant un niveau de risque plus élevé des jeux sur internet par rapport à l’ensemble des jeux (Tovar et al., 2013). Cela peut être en rapport avec des éléments socio-démographiques ou cliniques associés aux pratiques de jeux en ligne (Kairouz et al., 2011). Des facteurs en rapport avec la pratique du jeu en ligne peuvent intervenir : l’anonymat, l’accessibilité, le côté abordable de ces conduites, ainsi que les caractéristiques structurelles mêmes des jeux (Griffiths, 2003). Nous nous proposons dans ce travail de faire une revue systématique de la littérature sur les bases Medline et PsycINFO au sujet des facteurs de risque et facteurs associés au jeu problématique ou pathologique et de discuter les résultats retrouvés.


2009 ◽  
Vol 34 (1) ◽  
pp. 77-100 ◽  
Author(s):  
Clément Beaucage ◽  
Lise Cardinal ◽  
Mélanie Kavanagh ◽  
Denise Aubé

Résumé La dépression majeure représente un trouble mental fréquent qui s’accompagne d’un taux de morbidité et de mortalité important. Malgré cela, la dépression majeure demeure sous-diagnostiquée et sous-traitée. Sur le plan du traitement, il apparaît actuellement souhaitable pour des raisons de meilleur pronostic, de cibler résolument la rémission des symptômes dépressifs et le retour rapide au fonctionnement optimal de l’individu. L’article présente une revue systématique de la littérature sur les impacts cliniques de stratégies d’intervention qui visent l’amélioration des services offerts aux personnes atteintes de dépression majeure et consultant en première ligne. Les auteurs se basent sur 41 études qui comportent une mesure des impacts cliniques des stratégies d’intervention mises en oeuvre. L’utilisation de stratégies d’intervention complexes favorise l’obtention de résultats positifs. Les auteurs suggèrent plusieurs pistes de recherche pour améliorer les connaissances actuelles.


2018 ◽  
Vol 89 (3) ◽  
pp. 279-288 ◽  
Author(s):  
Gabriel Lietz ◽  
Sarah Gebeile-Chauty

Introduction : L’objectif de cette revue de la littérature est de proposer, en mettant en balance l’efficacité thérapeutique et les effets indésirables de la technique, un protocole clinique en 2018. Materiels et methodes : Les essais cliniques randomisés, les séries de cas s’intéressant à la distraction osseuse symphysaire, dont l’échantillon de patients est supérieur ou égal à dix, ont été recherchés sur Pubmed/Medline et Cochrane sur les vingt dernières années. Resultats : Au total, 92 articles ont été trouvés, dont 25 répondaient aux critères d’inclusion. Un essai contrôlé a été retenu mais aucun essai contrôlé randomisé. Les autres études sont toutes des séries de cas, seize de nature rétrospective, huit de nature prospective. L’indication de la distraction osseuse symphysaire serait un encombrement supérieur à 7 mm et/ou une insuffisance transversale avec ou sans compensation. Un traitement orthodontique pré-chirurgical permet d’obtenir une divergence radiculaire des incisives mandibulaires. Le distracteur préconisé en première intention est un dispositif dento-porté. L’intervention chirurgicale (ambulatoire) est envisagée sous anesthésie locale et sédation intra-veineuse. Le délai de latence avant activation du vérin est de six jours. L’activation est réalisée par l’orthodontiste, puis par le patient au rythme d’1 mm par jour, à raison de quatre activations quotidiennes. La reprise des mouvements orthodontiques s’effectue deux semaines après l’arrêt des activations. Le distracteur est retiré deux à trois mois après son blocage. Conclusion : Si les grandes lignes du protocole de la distraction osseuse symphysaire se dessinent essentiellement à la lumière d’avis d’experts, elles restent encore à affiner par des essais contrôlés.


2021 ◽  
Author(s):  
S. Salas ◽  
M. Bruge-Ansel

Introduction : La douleur est un symptôme commun chez 30 à 40 % des patients atteints d’un cancer, tous stades confondus de la maladie ; 15 à 30 % d’entre eux souffrent d’une douleur dite réfractaire aux opioïdes. La littérature de ces dernières années a décrit la kétamine, à dose subanesthésique, comme un intéressant adjuvant aux opioïdes, pour la prise en charge des douleurs cancéreuses réfractaires. L’objectif de cette revue de la littérature est d’évaluer l’état actuel des connaissances sur l’efficacité et la tolérance de la kétamine dans la gestion de la douleur chronique liée au cancer. Méthode : Nous avons analysé 12 articles publiés entre 1999 et 2019, traitant de l’utilisation de la kétamine pour la gestion des douleurs cancéreuses. Résultats : Parmi les articles sélectionnés, quatre remplissaient des critères méthodologiques scientifiquement validés. Trois de ces essais cliniques randomisés, en double insu, contrôlés par placebo, concluaient à une absence d’efficacité de la kétamine. Les populations analysées et les protocoles d’administration de la kétamine étaient très hétérogènes. Les bénéfices suggérés concerneraient principalement l’épargne morphinique, dans une certaine population de patients, apparaissant comme bons répondeurs, mais dont les caractéristiques semblent imprécises. La kétamine paraît plutôt bien tolérée dans la plupart de ces études, avec des effets secondaires légers, réversibles à l’arrêt du traitement. Conclusion : Il subsiste de nombreuses questions sans réponse, quant à l’efficacité de la kétamine dans la gestion de la douleur cancéreuse. Des études supplémentaires doivent être menées dans les prochaines années afin d’y répondre et d’apporter un bénéfice en pratique clinique.


2007 ◽  
Vol 64 (8) ◽  
pp. 443-449
Author(s):  
Darioli ◽  
Perdrix

Les maladies cardiovasculaires (MCV) constituent dans tous les pays industrialisés une cause majeure de morbidité et de mortalité, y compris en Suisse où elles figurent en tête des maladies diagnostiquées au cabinet médical (12.4%) et des motifs d’hospitalisation (9.6%) en 2004/2005. Cependant, les données statistiques de l’incapacité de travail et d’invalidité consécutives aux MCV demeurent lacunaires. Basée sur une revue de la littérature médicale et sur les statistiques officielles, les MCV ne représentaient que 2.3% des motifs d’arrêt de travail > 6 jours délivrés par les médecins de 1ers recours pour les patients de moins de 65 ans. Par ailleurs, les MCV ne correspondaient qu’à 2.5% de l’ensemble des rentes d’invalidité accordées aux femmes, ce taux étant de 5.5% chez les hommes en 2006. Entre 1987 et 2006, la proportion de diagnostics de MCV établis au cabinet médical a régressé de 14.6 à 12.4% (–15%), et plus encore celle des rentes de l’Assurance invalidité (AI) pour MCV qui a passé de 9.6 à 4.1% (–57%). L’ampleur de ces changements soulignent la nécessité de pouvoir disposer de données statistiques plus détaillées pour mesurer l’adéquation entre les dépenses consacrées à la prévention et le traitement des MCV et leur répercussion économique sur l’incapacité de travail et l’invalidité.


Praxis ◽  
2002 ◽  
Vol 91 (4) ◽  
pp. 129-132 ◽  
Author(s):  
Sierro ◽  
Suter ◽  
Vetter

La pathogenèse de l'«adiposis dolorosa» (maladie de Dercum), décrite pour la première fois en 1892, demeure aujourd'hui encore énigmatique. Après description d'un cas souffrant de ce syndrome, une courte revue de la littérature est proposée, avec un accent particulier sur les hypothèses physiopathologiques, le diagnostic différentiel et le traitement chirurgical de cette lipomatose.


Swiss Surgery ◽  
2002 ◽  
Vol 8 (4) ◽  
pp. 193-196 ◽  
Author(s):  
Christodoulou ◽  
Garofalo ◽  
Echeverri ◽  
Pelet ◽  
Mouhsine

Le syndrome de loge sur positionnement prolongé en lithotomie ou en hémilithitomie, est une complication rare en chirurgie. Les dommages neurovasculaires sont souvent permanents. On reporte deux cas d'ostéosynthèse du fémur en position d'hemilithotomie, compliqués d'un syndrome de loge de la jambe controlatérale. Une revue de la littérature sur les 40 cas décrits, jusqu'à ce jour, nous démontre que cette complication est fortement liée au positionnement du patient et à la durée opératoire. Compte tenu du pronostic fonctionnel incertain, une limitation du temps de positionnement en lithotomie doit être recherchée. La surveillance postopératoire doit être rigoureuse et sans hésitation quant à une fasciotomie éventuelle sur simple examen clinique ou après la mesure de la pression dans les loges. Une technique de positionnement sur la table orthopédique est proposée.


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