Palmitate de palipéridone chez des patients atteints de schizophrénie, non-aigus mais symptomatiques, après échec d’un traitement par aripiprazole
ObjectifsÉvaluer la tolérance, la sécurité d’emploi et la réponse à un traitement par le palmitate de palipéridone (PP) administré en doses mensuelles flexibles dans un sous-groupe de patients adultes atteints de schizophrénie, non-aigus mais symptomatiques, après échec d’un traitement par aripiprazole oral.MéthodesÉtude internationale multicentrique, ouverte, prospective de 6 mois.Paramètres d’évaluationChangement du score total de PANSS, de CGI-S et CGI-C, du fonctionnement personnel et social (Personal and Social Performance Scale [PSP]), des symptômes extrapyramidaux (Extrapyramidal Symptom Rating Scale [ESRS]) et événements indésirables (EIs).RésultatsQuarante-six patients (73,9 % d’hommes, âge moyen 34,4 ± 9,4 ans, 78,3 % souffrant de schizophrénie paranoïde) ont été étudiés. La principale raison de la substitution d’aripiprazole oral (dose moyenne de 22,7 ± 10,7 mg/jour) par le PP était « le choix du patient » (39,1 %) ; 67,4 % des patients ont terminé l’étude à 6 mois. Le score total moyen de PANSS a diminué de 74,7 ± 14,9 à l’inclusion à 62,6 ± 16,5 lors de la dernière observation (soit une variation moyenne de −12,2 ± 16,7 points ; IC 95 % [−17,1 ; −7,2] ; p < 0,0001). Chez 52,2 % des patients, l’amélioration du score total de PANSS a été ≥ 20 % ; le pourcentage de patients considérés légèrement malades ou moins selon les critères de la CGI-S est passé de 23,9 % à 56,5 %. Au total, 75,5 % des patients ont été jugés améliorés à la CGI-C par rapport au traitement antérieur par aripiprazole. Le score de l’échelle de fonctionnement PSP s’est amélioré de 58,9 ± 13,4 à 62,9 ± 15,2 (p = 0,041). Les EIs touchant ≥ 5 % des patients étaient : anxiété (n = 6), douleur au site d’injection, bronchite, insomnie, akathisie (n = 4 chacun) et augmentation du poids, dépression et douleur aux extrémités (n = 3 chacun). Les symptômes extrapyramidaux selon ESRS se sont améliorés de façon significative depuis l’inclusion jusqu’à 6 mois chez les patients ayant terminé l’étude (−1,4 ± 2,7 ; p < 0,006).ConclusionsL’utilisation de doses flexibles de PP a permis une amélioration symptomatologique et fonctionnelle cliniquement significative chez des patients atteints de schizophrénie, non-aigus et en échec de traitement par aripiprazole oral. Le PP a été bien toléré avec une diminution des symptômes extrapyramidaux.