Trouble Déficit de l’Attention/Hyperactivité (TDA/H) et altérations du sommeil

2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 584-584
Author(s):  
M. Lecendreux

Le Trouble Déficit de l’Attention Hyperactivité (TDA/H) est l’un des troubles les plus fréquents en psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent. Sa prévalence en population française a récemment été estimée entre 3 % et 5 % chez l’enfant d’âge scolaire. Il est établi que ce trouble retentit de façon significative sur le fonctionnement scolaire, relationnel et familial de l’enfant. Le TDA/H persiste à l’adolescence et à l’âge adulte dans près de 60 % des cas. Les études à long terme montrent que par rapport à des groupes contrôles, les sujets TDA/H abandonnent davantage l’école, accèdent moins aux études supérieures, perdent plus facilement leur travail, commettent plus d’actes antisociaux et ont un risque plus élevé d’usage de tabac ou d’abus d’alcool. Les troubles du sommeil sont présents chez près de 25 à 50 % des patients TDA/H et nécessitent une évaluation et une prise en charge spécifique. Le défaut de prise en charge adaptée de cette pathologie peut avoir des conséquences sévères sur la vie entière des sujets. Ainsi le TDA/H nécessite la mise en place de stratégies relatives au parcours de soin des patients et à la prévention précoce du trouble en population générale.

2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 583-583
Author(s):  
S. Royant-Parola

Insomnie, hallucinations, hyperactivité… Le quotidien des psychiatres. Au travers de ces 3 symptômes des psychiatres spécialistes du sommeil abordent la complexité des diagnostics évoqués. Quand parle-t-on d’insomnie complexe ou rebelle ? Que cache-t-elle ? Comment l’explorer ? Découverte au travers d’un cas clinique interactif pour vous aider à mettre en place une prise en charge efficiente.Pour les hallucinations, quel rapport avec le sommeil ? Quand sont-elles normales ? Que deviennent-elles avec l’âge et la pathologie ? Les hallucinations particulières du sujet âgé et celles de la narcolepsie seront précisées.Pour l’hyperactivité, une meilleure connaissance du Trouble Déficit de l’Attention Hyperactivité (TDA/H), trouble le plus fréquents en psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent, a montré que ce trouble retentit de façon significative sur le fonctionnement scolaire, relationnel et familial de l’enfant. Le TDA/H persiste à l’adolescence et à l’âge adulte dans près de 60 % des cas. Les troubles du sommeil sont présents chez près de 25 à 50 % des patients TDA/H et nécessitent une évaluation et une prise en charge spécifique. Le défaut de prise en charge adaptée de cette pathologie peut avoir des conséquences sévères sur la vie entière des sujets. Ainsi le TDA/H nécessite la mise en place de stratégies relatives au parcours de soin des patients et à la prévention précoce du trouble en population générale.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 87-87
Author(s):  
J.P. Fagot ◽  
S. Samson ◽  
J. Merlière ◽  
P. Gabach ◽  
A. Fagot

Introduction.Les fréquences des pathologies somatiques chez les adultes atteints de maladies psychiatriques sont peu documentées.Méthodes.Les bénéficiaires du régime général de l’Assurance Maladie en 2010, âgés d’au moins 18 ans, pris en charge pour troubles psychiatriques ont été identifiés dans le SNIIRAM à partir des diagnostics liés aux :– affections de longue durée ;– hospitalisations (PMSI-MCO, SSR, RIM-P) ;– arrêts de travail et invalidité [1].Les maladies somatiques ont été déterminées à partir des diagnostics liés aux affections de longue durée et aux hospitalisations [1]. Les prévalences ont été standardisées sur âge et sexe pour comparaison à celles observées en population générale.Résultats.En 2010, près de 2,1 millions d’adultes (5 %) avaient un trouble psychiatrique retrouvé dans le SNIIRAM, et 44 % d’entre eux avaient également une pathologie somatique retrouvée. Les pathologies somatiques les plus fréquemment retrouvées étaient les maladies cardiovasculaires (15 %), les affections respiratoires (11 %), le diabète (10 %) et les cancers (9,3 %). Par rapport à la population générale, une maladie cardiovasculaire était moins fréquemment retrouvée en cas de schizophrénie (fréquence brute : 5 %, ratio standardisé : 0,9), mais plus souvent en cas d’autres pathologies psychiatriques (16 %, ratio : 1,8 en cas d’épisode dépressif ou troubles de l’humeur). Un cancer était également moins souvent retrouvé que dans la population générale en cas de schizophrénie (3,3 %, ratio : 0,8), mais plus souvent en cas d’addictions (10,7 %, ratio : 2,1) ou de troubles anxieux (12 %, ratio : 1,6).Discussion.Par rapport à la population générale, certaines pathologies somatiques sont plus fréquemment retrouvées en présence de troubles psychiatriques, sauf en cas de schizophrénie. La connaissance de ces associations peut permettre aux soignants d’améliorer la prise en charge des pathologies somatiques comme des pathologies psychiatriques.


Author(s):  
Pascale Lafitte ◽  
Benoît Pétré ◽  
Xavier de la Tribonnière ◽  
Rémi Gagnayre

Introduction : La pandémie mondiale liée au COVID-19 a eu entre autres pour conséquence le confinement de la population générale en France métropolitaine et dans les départements d’outre-mer. Cette situation a modifié l’organisation des soins, mettant l’accent sur la lutte en urgence contre l’épidémie. Les patients malades chroniques, plus à risque de développer une forme grave d’infection au virus, ont vu leur prise en charge en soins et éducative bouleversée pour cela les professionnels de santé ont dû adapter leurs pratiques d’ETP. Objectifs : L’objectif de cette étude est d’une part, de décrire les modifications des programmes d’ETP survenues pendant cette période de confinement et d’autre part de préciser dans quelles mesures les professionnels ETP ont développé des interventions spécifiques sur la prévention du COVID-19. Méthodes : Il s’agit d’une enquête par questionnaire, réalisée durant la période de confinement, du 13 mars au 11 mai, auprès des coordonnateurs de programmes d’ETP autorisés en France métropolitaine et départements d’outre-mer, accessible sur le site Internet de la SETE. Le questionnaire comportait 14 questions, de type fermé avec choix de réponses, mixtes et ouvertes. Les réponses aux questions fermées ont été traitées via le logiciel Excel©, les autres ont fait l’objet d’une analyse de contenu, relevant ainsi d’une méthode mixte intégrant quantitatif et qualitatif. Résultats : 410 coordonnateurs de programmes ou d’UTEP ont répondu à l’enquête, recouvrant un total de 714 programmes représentant 16 % des 4500 programmes autorisés en France. 70% ont été complètement interrompus, 29 % ont vu leurs activités poursuivies en y apportant des modifications. Des activités ponctuelles de prévention du COVID-19 ont été réalisées pour 11 % des programmes. La grande majorité des activités d’ETP collectives ont été abandonnées au profit de séances individuelles intégrées aux soins, conduites à distance faisant appel au téléphone et à des solutions numériques diverses. Discussion : L’ETP semble non prioritaire dans les structures de soins -redéploiement des professionnels dédiés, fermeture des UTEP… La personnalisation des parcours et le maintien d’un suivi éducatif apparaissent alors comme une nécessité pour pallier aux difficultés imposées par la situation d’urgence. Des adaptations numériques ont souvent été utilisées, soulevant des questions d’illectronisme pour les patients, de moyens matériels pour les équipes, de leurs compétences à conduire une pédagogie du numérique. Conclusion : Cette enquête témoigne de la fragilité de l’ETP et du faible niveau d’importance qu’on lui a accordé pendant la crise sanitaire appelant des soins classiques. Si la notion de programme n’est pas remise en question, les possibilités d’adaptation sont envisagées en accordant plus de place aux activités d’éducation thérapeutique plus pertinentes pour assurer le suivi éducatif personnalisé. Ces résultats devraient être complétés par des études sur l’expérience vécue par les patients pendant cette crise au prisme de leur éducation ou de leur absence d’éducation.


L Encéphale ◽  
2019 ◽  
Vol 45 (1) ◽  
pp. 82-89
Author(s):  
F. Bat-Pitault ◽  
M. Viorrain ◽  
D. Da Fonseca ◽  
I. Charvin ◽  
A. Guignard-Perret ◽  
...  

2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S82-S82
Author(s):  
I. Poirot

Le recours aux benzodiazépines à visée hypnotique est fréquent dans la prise en charge des plaintes d’insomnie chronique, notamment en médecine générale. L’ANSM estime que 4,2 millions de français a utilisé une benzodiazépine à visée hypnotique en France en 2012 et souligne l’augmentation de leur utilisation dans cette indication chez les femmes de plus de 65 ans (18 % des femmes de cette tranche d’âge). La littérature internationale actuelle est à charge : troubles cognitifs, somnolence, dépendance, chutes… Oubliant les effets thérapeutiques recherchés de ce type de traitement en tant qu’« antidouleur psychique » puissant. Si on peut s’interroger sur l’intérêt des benzodiazépines dans le long terme pour la prise en charge des troubles du sommeil, notre expérience montre qu’elles constituent une alternative de court terme dans le cadre d’une souffrance psychique certaine. Dès lors, quelle place peuvent-elles avoir dans la prise en charge de l’insomnie ? Quelles sont les préconisations actuelles de leur utilisation ? Quelles alternatives peut-on proposer pour améliorer la prise en charge des troubles du sommeil et éviter leur recours abusif ?


2015 ◽  
Vol 12 (3) ◽  
pp. 123-129
Author(s):  
S.L. Hartley ◽  
F. Aussert ◽  
V. Londe ◽  
S. Dagneaux ◽  
S. Royant-Parola

2009 ◽  
Vol 65 (4) ◽  
pp. 273-277
Author(s):  
S. Royant-Parola ◽  
A. de Mascarel ◽  
P. Escourrou

2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S123-S124
Author(s):  
O. Lecoutre ◽  
I. Poirot ◽  
A. Porte ◽  
J. Saelen ◽  
T. Landelle ◽  
...  

L’insomnie chronique est un problème de santé publique touchant 10 % à 20 % de la population générale selon les études, et survenant à tout âge . Les comportements inadaptés d’hygiène de sommeil constituent les principaux facteurs de risque de trouble du sommeil chez le sujet jeune. Qu’en est-il dans une population d’internes en médecine, soumise à un travail à horaires décalés (gardes et astreintes) ? Nous avons interrogé 724 internes de médecine (spécialités médicales, chirurgie, anesthésie-réanimation, gynécologie médicale et obstétrique, et pédiatrie), du Nord-Pas-de-Calais, lors des répartitions de stage pour l’été 2015. Nous leur avons proposé une échelle de Pittsburgh (PSQI) et un questionnaire concernant leurs habitudes de vie. Sur 724 internes présents, 659 questionnaires remplis ont été recueillis (91 % de participation). Le score au PSQI est pathologique dans 37 % des cas (score > 5). Trois items semblent poser des difficultés spécifiques (troubles de l’endormissement, difficultés de maintien de l’éveil et enthousiasme à la réalisation des activités quotidiennes). La dégradation de ces caractéristiques est probablement en lien avec certains aspects d’hygiène de vie (écrans, excitants) mais également avec la difficulté à gérer les gardes hospitalières. Ces résultats sont du même ordre de grandeur que les données d’une étude américaine réalisée sur le même type de population en 2010 . Ils posent le problème de la gestion du sommeil dans une population jeune, en travail à horaires décalés atypiques, et confrontée à un niveau de responsabilité important. Travailler les comportements par rapport au sommeil, en les adaptant à l’âge des sujets et au travail à horaires décalés, pourrait s’avérer une piste de réflexion ultérieure indispensable.


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