scholarly journals P028: Quel est le meilleur moment de départ vers le centre hospitalier pour les patients souffrant d'un arrêt cardiaque extrahospitalier potentiellement éligible à une réanimation par circulation extracorporelle?

CJEM ◽  
2019 ◽  
Vol 21 (S1) ◽  
pp. S73
Author(s):  
A. Cournoyer ◽  
S. Cossette ◽  
R. Daoust ◽  
J. Chauny ◽  
B. Potter ◽  
...  

Introduction: La réanimation par circulation extracorporelle (R-CEC) permet potentiellement d'améliorer la survie de patients souffrant d'un arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH) réfractaire aux traitements habituels. Cette technique, se pratiquant généralement en centre hospitalier (CH), doit être réalisée le plus précocement possible. Un transport vers le CH en temps opportun est donc nécessaire. Cette étude vise à décrire la durée nécessaire des manœuvres de réanimation préhospitalières afin d'optimiser le moment du départ vers le CH dans le but d'obtenir un maximum de retour de circulation spontanée (RCS) préhospitalier. Methods: La présente étude de cohorte a été réalisée à partir des bases de données collectées de la Corporation d'Urgences-santé dans la région de Montréal entre 2010 et 2015. Les patients éligibles à une R-CEC selon les critères locaux ont été inclus (<65 ans, rythme initial défibrillable, arrêt témoigné avec réanimation par un témoin). Les patients ayant eu un arrêt devant les paramédics ont été exclus, tout comme ceux avec un RCS avant l'arrivée des services préhospitaliers. Nous avons calculé la sensibilité et la spécificité à différents seuils afin de prédire un RCS préhospitalier et une survie au congé hospitalier. Une courbe ROC a également été construite. Results: Un total de 236 patients (207 hommes et 29 femmes) d'un âge moyen de 52 ans (±10) ont été inclus dans l’étude, parmi lesquels 93 (39%) ont survécu jusqu’à leur congé hospitalier et 136 (58%) ont obtenu un RCS préhospitalier. Le délai moyen avant leur RCS était de 13 minutes (±10). Plus de 50% des survivants avaient eu un RCS moins de 8 minutes après l'initiation des manœuvres de réanimation par les intervenants préhospitaliers, et plus de 90% avant 24 minutes. Plus de 50% de tous les RCS survenaient dans les 10 premières minutes de réanimation et plus de 90% dans les 31 premières minutes. La courbe ROC montrait visuellement que le délai avant le RCS maximisant la sensibilité et la spécificité pour prédire la survie chez ces patients était à 22 minutes (Sensibilité = 90%, spécificité = 78%; aire sous la courbe = 0,89 [intervalle de confiance à 95% 0,84-0,93]). Conclusion: Le départ vers le CH pourrait être considéré pour ces patients entre 8 et 24 minutes après l'initiation des manœuvres. Une période de réanimation de 22 minutes semble être le meilleur compromis à cet égard.

CJEM ◽  
2019 ◽  
Vol 21 (S1) ◽  
pp. S8-S9
Author(s):  
A. Cournoyer ◽  
S. Cossette ◽  
R. Daoust ◽  
J. Morris ◽  
J. Chauny ◽  
...  

Introduction: Les patients dont l'arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH) n'a pas été témoigné sont généralement exclus des protocoles de réanimation par circulation extracorporelle puisque le délai avant l'initiation de leur réanimation est inconnu. Il a été proposé que la présence d'un rythme initial défibrillable (RD) est fortement suggestif une très courte période avant l'initiation des manœuvres de réanimation. La présente étude vise à décrire l'association entre la durée avant l'initiation de la réanimation et la présence d'un RD chez des patients souffrant d'un ACEH. Methods: Cette étude de cohorte a été réalisée à partir des bases de données collectées de la Corporation d'Urgences-santé dans la région de Montréal entre 2010 et 2015. Les patients dont l'arrêt était témoigné, mais dont les témoins n'ont pas entamé de manœuvres de réanimation, ont été inclus. Nous avons également inclus les patients dont l'arrêt était témoigné par les paramédics comme groupe contrôle (durée avant l'initiation de la réanimation = 0 minute). Les patients avec un retour de circulation spontanée avant l'arrivée des services préhospitaliers ont été exclus, tout comme ceux dont le rythme initial était inconnu. Nous avons décrit l’évolution de la proportion de chacun des rythmes et construit une régression logistique multivariée ajustant pour les variables sociodémographiques et cliniques pertinentes. Results: Un total de 1751 patients (1173 hommes et 578 femmes) d'un âge moyen de 69 ans (±16) ont été inclus dans l'analyse principale, parmi lesquels 603 (34%) avaient un RD. Un total de 663 autres patients ont vu leur ACEH témoigné directement par les paramédics. Un plus court délai avant l'initiation des manœuvres est associé à la présence d'un RD (rapport de cotes ajusté = 0,97 [intervalle de confiance à 95% 0,94-0,99], p = 0,016). Cependant, cette relation n'est pas linéaire et la proportion de RD ne diminue pas avant notablement jusqu’à ce que 15 minutes s’écoulent avant le début de la réanimation (0 min = 35%, 1-5 min = 37%, 5-10 min = 35%, 10-15 min = 34%, +de 15 min = 16%). Conclusion: Bien que la proportion de patients avec un RD diminue lorsque le délai augmente avant l'initiation des manœuvres, cette relation ne semble pas linéaire. La baisse principale de la proportion de patients avec RD semble se produire suite à la quinzième minute de délai avant le début de la réanimation.


CJEM ◽  
2019 ◽  
Vol 21 (S1) ◽  
pp. S9-S10
Author(s):  
A. Cournoyer ◽  
S. Cossette ◽  
R. Daoust ◽  
J. Chauny ◽  
B. Potter ◽  
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Introduction: Les patients ayant un retour de circulation spontanée (RCS) durant la phase préhospitalière de leur réanimation suite à un arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH) ont un meilleur taux de survie que ceux n'en ayant pas. La durée des efforts de réanimation avant l'initiation d'un transport ne varie généralement pas en fonction du rythme initial observé. Cette étude vise à comparer la durée des manœuvres de réanimation nécessaire afin de générer la majorité des RCS préhospitaliers et des RCS préhospitaliers menant à une survie en fonction du rythme initial. Methods: La présente étude de cohorte a été réalisée à partir des bases de données collectées de la Corporation d'Urgences-santé dans la région de Montréal entre 2010 et 2015. Les patients avec un ACEH d'origine médicale ont été inclus. Les patients dont l'ACEH était témoigné par les paramédics ont été exclus, tout comme ceux dont le rythme initial était inconnu. Nous avons comparé entre les groupes (rythme défibrillable [RD], activité électrique sans pouls [AESP] et asystolie) les taux de RCS préhospitalier et le temps nécessaires pour obtenir une majorité des RCS préhospitaliers et des RCS préhospitaliers menant à une survie. Results: Un total de 6002 patients (3851 hommes et 2151 femmes) d'un âge moyen de 52 ans ( ±10) ont été inclus dans l’étude, parmi lesquels 563 (9%) ont survécu jusqu’à leur congé hospitalier et 1310 (22%) ont obtenu un RCS préhospitalier. Un total de 1545 (26%) patients avaient un RD, 1654 (28%) une AESP et 2803 (47%) une asystolie. Les patients avec un RD ont obtenu plus fréquemment un RCS préhospitalier et un RCS préhospitalier menant à une survie que les patients avec une AESP qui eux même avaient un meilleur pronostic que ceux avec une asystolie initial (777 patients [55%] vs 385 [23%] vs 148 [5%], p < 0,001; 431 [28%] vs 85 [5%] vs 7 [0,2%], p < 0,001, respectivement). Les RCS survenaient également plus rapidement lorsque le rythme initial était un RD (13 minutes [ ±12] vs 18 [ ±13] vs 25 [ ±12], p < 0,001). Cependant, une période de réanimation plus longue était nécessaire afin d'obtenir 95% des RCS préhospitaliers menant à une survie pour les patients avec un RD (26 minutes vs 21 minutes vs 21 minutes). Conclusion: Les patients avec un rythme initial défibrillable suite à leur ACEH sont à meilleur pronostic. Il serait envisageable de transporter plus rapidement vers l'hôpital les patients avec une AESP ou une asystolie que ceux avec un rythme défibrillable si l'arrêt des manœuvres n'est pas envisagé.


CJEM ◽  
2019 ◽  
Vol 21 (S1) ◽  
pp. S8
Author(s):  
A. Cournoyer ◽  
S. Cossette ◽  
R. Daoust ◽  
J. Morris ◽  
J. Chauny ◽  
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Introduction: Parmi les patients souffrant d'un arrêt cardiaque extrahospitalier (ACEH), ceux ayant un retour de circulation spontanée (RCS) durant la phase préhospitalière de leur réanimation ont un meilleur taux de survie. Il est plausible que les patients ayant un RCS plus précocement durant leur réanimation préhospitalière aient de meilleur taux de survie que les patients ayant un RCS plus tardif. Cette étude visait à décrire l'association entre la survie et la durée de la réanimation par les paramédics avant le RCS préhospitalier. Methods: La présente étude de cohorte a été réalisée à partir des bases de données collectées de la Corporation d'Urgences-santé dans la région de Montréal entre 2010 et 2015. Tous les patients adultes avec un RCS préhospitalier suite à un ACEH d'origine médicale ont été inclus. Les patients ayant eu un arrêt devant les paramédics ont été exclus, tout comme ceux avec un RCS avant l'arrivée des services préhospitaliers. L'association entre la survie et le temps de réanimation avant le RCS a été évaluée à l'aide d'une régression logistique multivariée ajustant pour les variables sociodémographiques et cliniques pertinentes (âge, sexe, rythme initial, heure de l'appel initial, arrêt témoigné, manœuvre par témoin, présence de premiers répondants ou de paramédics de soins avancés, délai avant l'arrivée des intervenants préhospitaliers). Results: Un total de 1194 patients (818 hommes et 376 femmes) d'un âge moyen de 64 ans ( ±17) ont été inclus dans l’étude, parmi lesquels 433 (36%) ont survécu jusqu’à leur congé hospitalier. Le délai moyen avant leur RCS était de 17 minutes ( ±12). Nous avons observé une association indépendante entre la survie au congé hospitalier et le délai avant le RCS préhospitalier (rapport de cotes ajusté = 0,91 [intervalle de confiance à 95% 0,89-0,92], p < 0,001). Plus de 50% des survivants avaient obtenu un RCS moins de 9 minutes après l'initiation des manœuvres de réanimation par les intervenants préhospitaliers, et plus de 95% avant 26 minutes. Aucun (0%) des 17 patients ayant eu un RCS plus de 56 minutes après l'initiation de la réanimation préhospitalière n'a survécu. Conclusion: Un RCS précoce semble être un facteur de bon pronostic parmi les patients souffrant d'un ACEH. La majorité des patients avec un RCS préhospitalier allant survivre à leur hospitalisation ont obtenus leur RCS dans les 9 minutes suivant l'initiation des manœuvres de réanimation.


2019 ◽  
Vol 9 (2) ◽  
pp. 81-88
Author(s):  
L.M. Bérard

Objectifs : De nombreux traitements anti-infectieux sont débutés dans les services d’urgences (SU). Nous avons étudié la qualité de la prescription d’antibiotiques dans le traitement probabiliste des infections urinaires (IU) au SU d’un centre hospitalier général français. Matériels et méthodes : Nous avons conduit une étude rétrospective monocentrique du 1er janvier au 30 juin 2017. Tous les patients pour lesquels une IU a été diagnostiquée au SU ont été inclus. Les traitements hospitaliers et ambulatoires des IU ont été analysés au regard des recommandations de 2015 de la Société d’infectiologie française. Le critère principal d’évaluation a été le classement des antibiothérapies probabilistes en deux catégories : « conforme » ou « non conforme » à ce référentiel. Le critère secondaire d’évaluation a été l’adéquation du traitement antibiotique initial à la sensibilité des souches bactériennes identifiées. Résultats : Cent quatre-vingt-onze patients ont été inclus : 99 pyélonéphrites (52 %), 18 prostatites (9 %), 48 cystites (25 %) et 26 infections urinaires de siège non précisé (14 %). L’âge moyen a été de 52 ans avec 26 % d’hommes et 74 % de femmes. Au total, 114 antibiothérapies (60 %) ont été considérées conformes aux recommandations. Des antibiotiques ont été prescrits par excès dans 35 cas. La souche identifiée n’était pas sensible au traitement instauré au SU dans neuf situations. Conclusion : Cette étude met en exergue les difficultés pour la mise en application des recommandations en thérapeutique anti-infectieuse au SU dans 40 % des situations. Un rappel et une évaluation continue des bonnes pratiques de prescription des antibiotiques au SU sont nécessaires.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 601-601
Author(s):  
D. Carmelo ◽  
S. Lamy ◽  
A. Charles-Nicolas ◽  
N. Pascal ◽  
L. Jehel

IntroductionLa suicidalité à l’adolescence est une question importante de santé publique, en termes de mortalité, de morbidité. Celle-ci est peu évaluée et quantifiée dans les en Martinique au sujet des adolescents. Notre objectif à travers de notre étude prospective exploratoire est de déterminer de la prévalence des tentatives de suicide chez les adolescents en Martinique consultant au CHUM.MéthodesNous avons inclus tous les adolescents âgés de 11 à 18 ans ayant réalisé une tentative de suicide en Martinique, admis sur les différents services d’urgences et de réanimations du CHUM, sur une période continue de 4 mois.RésultatsQuarante-trois tentatives de suicide ont été enregistrées au cours de cette période : 88,4 % des cas impliquaient des filles (avec une récidive sur la période d’inclusion), 58,1 % des jeunes ont utilisé comme méthode l’intoxication médicamenteuse volontaire, la majorité concernait des primosuicidants (60,5 %), près de la moitié des cas avait identifié un événement traumatisant, 34,9 % ont déclaré consommer de façon régulière une substance psychoactive enfin 72,5 % des situations ont fait intervenir le SAMU et 65,2 % de ces adolescents ont bénéficié d’une prise en charge hospitalière.ConclusionCette étude pilote permet de contribuer à la description de la tentative de suicide chez les adolescents, qui s’estimerait à 1 tentative de suicide tous les 3 jours, et confirme bien une problématique suicidaire touchant cette population spécifique dans ce département. Elle suggère par ailleurs la nécessité de renforcer l’offre de soins qui semble insuffisante à ce jour. Au vu des résultats de cette étude, l’implication forte du SAMU dans ce travail pourrait être un partenaire idéal dans le repérage de ces conduites suicidaires dans cette région.


CJEM ◽  
2018 ◽  
Vol 20 (S1) ◽  
pp. S51-S51
Author(s):  
A. Cournoyer ◽  
E. Notebaert ◽  
S. Cossette ◽  
L. Londei-Leduc ◽  
J. Chauny ◽  
...  

Introduction: Les patients souffrant dun arrêt cardiaque extra hospitalier (ACEH) sont fréquemment traités à laide de soins avancés en réanimation cardiovasculaire (SARC). Dans ce contexte, des bicarbonates de sodium sont parfois administrés à des patients en arrêt cardiaque réfractaire chez qui une acidose métabolique importante, une hyperkaliémie ou une intoxication est suspectée. Puisquil ny a que peu dévidences quant à cet usage, lobjectif de la présente étude est dévaluer lassociation entre le traitement à laide de bicarbonate de sodium (une dose ou plus) et le devenir (retour de circulation spontané et survie au congé) chez les patients souffrant dun ACEH. Methods: La présente étude de cohorte a été réalisée à partir des bases de données de la Corporation dUrgences-santé dans la région de Montréal entre 2010 et 2015. Les patients adultes ayant souffert dun ACEH dorigine médicale traités en préhospitalier par des paramédics de soins avancés prodiguant des SARC ont été inclus. Les associations dintérêt ont été évaluées initialement à laide de régressions logistiques univariées, puis à laide de régressions logistiques multivariées ajustant pour les variables sociodémographiques et cliniques pertinentes. Results: Un total de 1973 patients (1349 hommes et 683 femmes) dun âge moyen de 66 ans (±17) ont été inclus dans cette étude, parmi lesquels 77 (3,8%) ont reçu une dose de bicarbonate, 763 (37,5%) ont retrouvés un pouls en préhospitalier et 222 (10,9%) ont survécu jusquà leur congé de lhôpital. Sans ajustement, il y avait une association négative entre le traitement à laide de bicarbonates et le retour de circulation spontané (rapport de cotes [RC]=0,46 [intervalle de confiance {IC} 95% 0,27-0,79], p=0,005) et la survie au congé (RC=0,21 [IC 95% 0,05-0,86], p=0,030). Cependant, ces associations nétaient plus significatives suite à lajustement pour les autres covariables (RC ajusté=0,63 [IC 95% 0,34-1,18], p=0,15 et RC ajusté=1,69 [95% IC 0,29-10,01], p=0,56). Conclusion: Il ny a pas dassociation indépendante entre le traitement à laide de bicarbonates et le devenir chez les patients souffrant dun ACEH. Dans ce contexte, il serait adéquat de réaliser un essai clinique afin de trancher définitivement sur cette question.


2005 ◽  
Vol 11 (2) ◽  
pp. 241-254
Author(s):  
O. Blanpain ◽  
A. Karnib ◽  
J. Al-Hajjar ◽  
D. Boissier
Keyword(s):  

Les outils informatiques développés dans le cadre de la conception des réseaux d'assainissement permettent de concevoir plusieurs solutions de réseaux pour un même problème. Il revient ensuite au décideur de choisir quelle solution retenir. Le problème qui se pose alors est la comparaison des propositions selon des critères économiques, écologiques, de fonctionnement, de maintenance, .... La difficulté vient du fait que certains de ces critères sont difficiles à évaluer. Nous présentons dans cet article une méthode permettant d'évaluer l'un de ces critères : le fonctionnement global d'un réseau d'assainissement suite à l'extension de ce dernier. Cette méthode est basée sur des simulations hydrauliques. Or ces simulations donnent des informations en chaque noeud du réseau (histogrammes de vitesses, débits ou hauteurs de charge) et non une indication sur la qualité de fonctionnement du réseau dans son ensemble. Il nous a donc fallu élaborer une technique d'agrégation permettant de passer de l'élément isolé (le tronçon) à l'ensemble organisé (le réseau). Cette technique d'agrégation utilise les notions de "période d'insuffisance" d'un tronçon qui est la période de retour d'une pluie pour laquelle ce tronçon dépasse un certain seuil de dysfonctionnement (dans notre cas, le débordement) et de sensibilité du tissu urbain à un dysfonctionnement hydraulique du réseau. Cette dernière notion est nécessaire car certains tronçons peuvent très bien déborder sans induire de désordres apparents s'ils ont, par exemple, une capacité d'écoulement faible et/ou s'ils se trouvent dans une zone non bâtie. Les informations nécessaires à l'utilisation de cette méthode étant souvent de qualité inégale en termes de précision, nous avons pris le parti de raisonner non sur des valeurs déterminées ais sur des classes d'appartenance modélisées sous forme de sous-ensembles flous.


2012 ◽  
Vol 83 (4) ◽  
pp. 243-256
Author(s):  
Seong-Hun Kim ◽  
Insoo Kim ◽  
Do-Min Jeong ◽  
Kyu-Rhim Chung ◽  
Homayoun Zadeh

Introduction : Le but de cet article est de montrer l’intérêt de l’utilisation de la technique de déplacements dentaires accélérés par corticotomie dans le cas de patients présentant une occlusion de classe III, avec une crête alvéolaire fine, allant bénéficier d’une chirurgie orthognathique. Méthode : Nous avons sélectionné deux patients adultes pour lesquels la malocclusion de classe III devait être décompensée avant chirurgie de recul mandibulaire. La première patiente a été traitée par déplacement dentaire accéléré par corticotomie et technique de décompensation orthodontique classique, la seconde patiente par déplacement dentaire accéléré par corticotomie et décompensation orthodontique à l’aide d’ancrage squelettique temporaire en association avec une membrane de régénération tissulaire guidée. Une décortication alvéolaire sélective est effectuée à l’aide d’une fraise ronde à vitesse lente et une piézochirurgie au niveau du groupe incisivo-canin mandibulaire. Après hémostase, un greffon osseux est placé sur la zone de décortication. Au niveau de la crête alvéolaire extrêmement fine, un système rigide est mis en place pour immobiliser le greffon. Les forces orthodontiques sont appliquées dès la cicatrisation du lambeau, pour initier le déplacement dentaire accéléré. Résultats : Dans les deux cas, le déplacement dentaire accéléré a été initié et a permis de déplacer les dents du secteur incisivo-canin mandibulaire dans la position requise pour la chirurgie orthognathique. Avec l’imagerie préopératoire en 3D, on peut noter des déhiscences alvéolaires au niveau de la face antérieure des dents symphysaires. L’imagerie postopératoire montre une couverture radio-opaque des racines dénudées. Conclusion : La technique de déplacements dentaires accélérés par corticotomie est une méthode sûre et efficace pour permettre la décompensation alvéolaire pré-chirurgicale au niveau des dents symphysaires de ces patients. La combinaison de cette technique avec l’utilisation d’ancrage squelettique temporaire et de greffe osseuse facilite le déplacement dentaire dans des cas de dentures sévèrement altérées.


OENO One ◽  
1970 ◽  
Vol 4 (3) ◽  
pp. 307-338
Author(s):  
P. MARTINIERE ◽  
Pierre SUDRAUD
Keyword(s):  

Si la technique du chauffage de la vendange après foulage des raisins dans le but de limiter les effets de la pourriture ou d'extraire une plus grande quantité de matière colorante, est une technique ancienne, l'emploi de la chaleur, avant foulage, afin de compenser une maturation insuffisante des raisins est par contre d'utilisation plus récente. Les premiers travaux publiés sont ceux de MATHIEU qui chauffait le raisin, avant foulage, à une température de 60° C pendant 48 heures. Les conclusions de nos travaux montrent que cette température et cette durée de chauffage sont trop élevées, ce qui entraîne une concentration importante des constituants de la baie de raisin. Plus tard, RIBÉREAU-GAYON et PEYNAUD, PEYNAUD précisent la signification et les modalités de cette technique; de nombreux autres auteurs ont étudié également la « surmaturation » ou « maturation artificielle », dans des conditions variables de température et de durée. Cependant, ces divers travaux n'envisagent pas l'extension de leurs résultats à une amélioration générale de toute la vendange. C'est dans ce but que nous avons donné à notre étude une large perspective afin de contrôler la qualité d'une matière première fragile et jusqu'à présent entièrement soumise aux aléas des conditions climatiques.


Author(s):  
Anja Bilandzic ◽  
Laura Rosella

Introduction Notre objectif était d’estimer les coûts de santé directs liés au traitement du diabète au Canada sur 10 ans, à l’aide de données de sondages nationaux et d’un outil de prévision du risque de diabète, ainsi que les coûts par personne. Méthodologie Nous avons utilisé le Diabetes Population Risk Tool pour estimer le nombre de nouveaux cas de diabète chez les personnes âgées de 20 ans et plus sur 10 ans (jusqu'en 2022) à l’aide des données de 2011 et de 2012 de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes. Nous avons évalué les coûts liés au diabète à partir d’une étude de cohorte faisant appel à l’appariement par score de propension, en utilisant la base de données sur le diabète de l’Ontario ainsi que d’autres données administratives. Nous avons calculé les coûts totaux en utilisant les coûts associés aux nouveaux cas, en tenant compte du sexe, de l’année du diagnostic et des taux de mortalité annuels dus à la maladie. Résultats D'après nos calculs, le risque de développer le diabète sur 10 ans s’élevait pour la population canadienne en 2011-2012 à 9,98 %, soit 2,16 millions de nouveaux cas. Les coûts totaux en soins de santé imputables au diabète pendant cette période sont de 15,36 milliards (7,55 milliards pour les femmes et 7,81 milliards pour les hommes). Ce sont les hospitalisations de courte durée qui constituent la majeure partie de ces coûts (43,2 %). Des interventions menées au sein de la population entraînant une perte de poids de 5 % au sein de la population permettraient de réduire les coûts des soins de santé de 2,03 milliards de dollars. Une réduction du risque de 30 % obtenue grâce à des interventions auprès des personnes à plus haut risque de développer le diabète (c.-à-d. les 10 % au sommet du groupe à risque le plus élevé) entraînerait des économies de l’ordre de 1,48 million de dollars. Conclusion D'ici 2022, le diabète va constituer un lourd fardeau financier pour le système de santé canadien. Notre méthode de calcul des coûts à venir offre aux décideurs et aux planificateurs un outil accessible et clair susceptible de leur permettre de prévoir les dépenses imputables à la maladie et les économies potentielles de coûts associées aux interventions.


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