Perspectives sur l’authenticité et conditions d’efficacité rituelle : Nécessité de convaincre et enjeux de transmission dans le rituel du Teyyam

2020 ◽  
pp. 000842982091615
Author(s):  
Vincent Brillant-Giroux

À partir d’une recherche menée sur les rituels de possession du Teyyam, au Kerala, Inde du Sud, nous examinons en quoi les questions d’authenticité formulées du point de vue des acteurs, et des processus qui s’y rattachent, ont un rôle à jouer pour générer une confiance en l’efficacité du rituel à réaliser les attentes des fidèles à son endroit. Alors que les performeurs de la nouvelle génération essaient de concilier l’exigence de cette pratique avec une amélioration de leurs conditions de vie, des performeurs plus âgés, qui valorisent l’idée d’un sacrifice de soi pour la communauté, alimentent un débat au sujet de leur compétence. Au cœur de ce débat, il y a des enjeux interreliés se rapportant à la notion d’authenticité donnant lieu à des interprétations, ancrées à la fois dans l’imaginaire mythique et contestataire du Teyyam de même que dans la réalité de l’Inde actuelle, qui orientent les conceptions de part et d’autre, et rappellent l’importance de répondre à la nécessité de convaincre que les dieux pourront toujours continuer à intervenir en faveur des fidèles. Que passe-t-il lorsque des critères pour confirmer la présence d’une divinité lors d’un rituel sont réinterprétés ? À quoi doivent-ils satisfaire pour assurer un consensus ?

2011 ◽  
Vol 56 (4) ◽  
pp. 775-820
Author(s):  
Aline Grenon

Depuis l’entrée en vigueur de l’article 8.1 de la Loi d’interprétation, la Cour suprême du Canada a interprété à plusieurs reprises des lois fédérales qui pouvaient donner ouverture à l’application de cet article. À la lumière de ces arrêts, est-il possible de conclure que la Cour a freiné la tendance des tribunaux à adopter une interprétation donnant lieu à une application uniforme de la législation fédérale, et ce, à l’aide de concepts tirés de la common law ? Afin de répondre à cette question, les méthodes proposées par quatre auteurs relativement à l’application de l’article 8.1, afin de déceler les éléments sur lesquels il y a accord et ceux qui s’avèrent problématiques. Cet exercice permettra de mieux comprendre la teneur des arrêts rendus par la Cour suprême. Dans la deuxième partie, les décisions pertinentes de la Cour suprême du Canada feront l’objet d’une analyse : les énoncés de la Cour rejoignent-ils les méthodes proposées par les auteurs ? Est-il possible de déceler certaines tendances en ce qui concerne l’application de cet article ? Enfin, à la lumière de ces arrêts, la troisième et dernière partie présentera une réflexion sur l’état actuel du droit dans ce domaine et proposera certaines suggestions.


2006 ◽  
Vol 16 (1) ◽  
pp. 51-68 ◽  
Author(s):  
FLORENCE LEFEUVRE
Keyword(s):  
Il Y A ◽  

Dans cet article, nous examinons la structure en de quoi + infinitif qui peut être régie par un verbe:(i) Il y a de quoi s'interroger!ou ne pas l'être:(ii) Jamais la France du très haut ne s'est aussi bien portée que sous Jospin. De quoi irriter l'ex-Premier ministreNous envisageons deux possibilités d'analyse, selon la valeur de de. Soit celui-ci est considéré comme un article partitif. Mais alors de quelle façon l'infinitif s'articulet-il à de quoi? Soit il constitue une préposition. On se rapproche alors d'énoncés tels que:(iii) Il a de qui tenirmais ici, de quoi prend une fonction inhabituelle, celle de circonstant, alors que dans un exemple tel que (iii), de qui remplit la fonction de complément essentiel indirect par rapport à l'infinitif. Dans un dernier temps, nous avons étudié les emplois en discours de cette structure, selon que la proforme quoi anaphorise ou non une structure prédicative de l'énoncé précédent et selon les infinitifs utilisés.


2009 ◽  
Vol 77 (2) ◽  
pp. 231-254 ◽  
Author(s):  
Pierre Mohnen ◽  
Julio Rosa
Keyword(s):  
Il Y A ◽  

RÉSUMÉ De nombreux travaux se sont penchés sur les conditions qui favorisent les efforts en matière d’innovation technologique dans les entreprises canadiennes. L’objectif de cette étude est d’examiner l’innovation sous l’angle opposé, à savoir les obstacles perçus à l’innovation. Nous examinons les obstacles dans les industries des communications, de la finance et des services techniques. Les données proviennent de l’enquête innovation de 1996 menée par Statistique Canada. Premièrement, nous essayons de faire ressortir quelques facteurs expliquant la perception des obstacles à partir d’une analyse des données et d’un modèle économétrique. Deuxièmement, nous cherchons à déterminer dans quelle mesure certains obstacles sont complémentaires entre eux. Si complémentarité il y a, il faut adopter une approche systémique aux barrières à l’innovation pour y remédier efficacement.


2005 ◽  
Vol 34 (1) ◽  
pp. 45-68 ◽  
Author(s):  
Charles Castonguay
Keyword(s):  
Il Y A ◽  

Les recensements canadiens permettent de saisir l'assimilation non seulement du point de vue individuel mais aussi intergénérationnel, ce qui regarde la langue transmise aux enfants ou, plus globalement, le remplacement des générations au sein d'une collectivité. Nous examinons le rapport entre ces différents comportements ainsi que les difficultés de comparaison des données disponibles. Il en ressort notamment que depuis 1971, l'anglicisation individuelle paraît se poursuivre au même niveau parmi les francophones du Canada. Il est clair, en revanche, qu'ils se sont engagés dans une assimilation collective sans précédent : le français a beau être transmis plus régulièrement aujourd'hui en héritage, il y a trop peu d'héritiers.


2009 ◽  
Vol 27 (2) ◽  
pp. 29-69 ◽  
Author(s):  
Henry Davis ◽  
Lisa Matthewson

RÉSUMÉNous présentons d’abord des données de l’anglais et du st’át’imcets (famille salish) qui nous amènent à conclure que les racines doivent être spécifiées pour la valeur de leur catégorie lexicale, et ceci indépendamment du contexte syntaxique où elles se trouvent. Puis nous examinons la variation paramétrique entre les systèmes catégoriels de l’anglais et du st’át’imcets. En anglais, il y a une corrélation entre la catégorie fonctionnelle D (déterminant) et la présence de N, alors qu'en st’át’imcets il y a une corrélation entre D et le statut argumental d’une expression. Nous proposons que la différence principale se situe dans la nature même des noms. Dans les langues salish, tous les noms sont comptables et donc dénotent des ensembles d’individus précis. Par contre, en anglais, tous les noms sont non comptables et sont individualisés à l’aide de la catégorie fonctionnelle Num (nombre).


Author(s):  
Vincent Bodart ◽  
Jean-François Carpantier ◽  
Vincent Scourneau

En Belgique, sur la période 1991-2009, la croissance totale du niveau général des prix à la consommation fut de 43 % et celle des coûts salariaux par unité produite de 42 %. Sur cette même période, les données pour la zone euro indiquent une progression des prix à la consommation de 49 % et une progression des coûts salariaux par unité produite de 44 %. Ces quelques chiffres livrent au moins deux constats : ° Tant en Belgique que dans la zone euro, la croissance totale des prix à la consommation et celle des coûts salariaux furent assez similaires sur la période considérée; ° La croissance totale du coût salarial a été quasiment identique en Belgique et dans la zone euro alors que la croissance totale des prix à la consommation fut plus faible en Belgique que dans la zone euro. Sur base de ces constats, nous nous intéressons, dans ce numéro de Regards économiques, aux déterminants macroéconomiques de l’évolution des coûts salariaux et des prix en Belgique. Nous tentons notamment de mieux comprendre comment les coûts salariaux et les prix évoluent l’un par rapport à l’autre. Nous examinons également si les caractéristiques de la relation causale existant entre les prix et les coûts salariaux sont les mêmes en Belgique que dans l’ensemble de la zone euro. Notre étude confirme que, en Belgique, les évolutions à long terme des prix et des coûts salariaux sont très étroitement liées. D’après notre analyse, cela tient au fait que, à long terme, l’évolution des coûts salariaux tend à suivre l’évolution des prix. Nous obtenons notamment comme résultat qu’une hausse permanente du niveau général des prix à la consommation de 10 % entraîne, en Belgique, une augmentation permanentedes coûts salariaux par unité produite de 9 %. D’après notre analyse, il existe également une relation de causalité des coûts salariaux vers les prix. Il s’agit ici d’un lien entre la croissance des coûts salariaux et la croissance des prix (l’inflation), selon lequel une hausse temporaire de la croissance des coûts salariaux entraîne un relèvement du rythme d’inflation. L’impact sur l’inflation est néanmoins peu important et intervient longtemps après le choc sur les coûts salariaux. Nos résultats pour la zone euro révèlent que les caractéristiques de la relation prix-coûts salariaux dans la zone euro sont très similaires à celles pour la Belgique. Cependant, d’un point de vue quantitatif, nous relevons que l’ajustement des coûts salariaux à l’évolution des prix est plus fort en Belgique que dans la zone euro. Nos résultats montrent en effet que : l’impact à long terme d’une hausse permanente des prix sur le coût salarial est plus grand en Belgique que dans la zone euro; et que l’ajustement des coûts salariaux à une hausse permanente des prix est deux fois plus rapide en Belgique que dans la zone euro. Notre analyse ne nous permet pas de déterminer quels sont les facteurs qui expliquent ces différences quantitatives relevées dans la relation prix-coût salarial entre la Belgique et la zone euro. Toutefois, dans la mesure où il y a tout lieu de considérer qu’il s’agit de facteurs structurels, le mécanisme d’indexation des salaires qui est unique à la Belgique constitue un facteur potentiel d’explication.


2007 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 157-171
Author(s):  
Jacqueline Bossé-Andrieu ◽  
Geneviève Mareschal

Résumé Trois aspects de la combinatoire collocationnelle — Nous examinons ici trois aspects du lien qui unit les éléments des collocations, combinaisons qui se caractérisent par leur fréquence dans le discours et par leur prévisibilité pour le locuteur de langue maternelle. Nous montrons d'abord que la fréquence d'apparition simultanée de deux éléments dans le discours n'est pas propre aux collocations; la cooccurrence de deux éléments peut résulter de la réalité extralinguistique ou du fait qu'ils sont unis par un lien notionnel et référentiel. Dans le cas des collocations au sens strict, ce lien résulte d'une affinité consacrée par l'usage d'une communauté linguistique donnée. Nous montrons ensuite que, dans certaines collocations (ex. : en pleine croissance), il y a chevauchement — ou indissociabilité — des contraintes syntaxiques et des contraintes lexicales. Enfin, nous présentons plusieurs manifestations du caractère arbitraire — ou capricieux — du lien qui unit les éléments de certaines combinaisons : des quasi-synonymes n'appellent pas les mêmes collocatifs; sur le plan grammatical, on ne peut pas toujours passer d'une catégorie grammaticale à une autre (un sourire angélique,*sourire angéliquement); enfin des quasi-synonymes peuvent entrer dans certaines combinaisons synonymes {flambée/escalade des prix), mais non dans d'autres (les prix flambent/*les prix escaladent).


Author(s):  
Vincent Bodart ◽  
Jean-François Carpantier ◽  
Vincent Scourneau

En Belgique, sur la période 1991-2009, la croissance totale du niveau général des prix à la consommation fut de 43 % et celle des coûts salariaux par unité produite de 42 %. Sur cette même période, les données pour la zone euro indiquent une progression des prix à la consommation de 49 % et une progression des coûts salariaux par unité produite de 44 %. Ces quelques chiffres livrent au moins deux constats : ° Tant en Belgique que dans la zone euro, la croissance totale des prix à la consommation et celle des coûts salariaux furent assez similaires sur la période considérée; ° La croissance totale du coût salarial a été quasiment identique en Belgique et dans la zone euro alors que la croissance totale des prix à la consommation fut plus faible en Belgique que dans la zone euro. Sur base de ces constats, nous nous intéressons, dans ce numéro de Regards économiques, aux déterminants macroéconomiques de l’évolution des coûts salariaux et des prix en Belgique. Nous tentons notamment de mieux comprendre comment les coûts salariaux et les prix évoluent l’un par rapport à l’autre. Nous examinons également si les caractéristiques de la relation causale existant entre les prix et les coûts salariaux sont les mêmes en Belgique que dans l’ensemble de la zone euro. Notre étude confirme que, en Belgique, les évolutions à long terme des prix et des coûts salariaux sont très étroitement liées. D’après notre analyse, cela tient au fait que, à long terme, l’évolution des coûts salariaux tend à suivre l’évolution des prix. Nous obtenons notamment comme résultat qu’une hausse permanente du niveau général des prix à la consommation de 10 % entraîne, en Belgique, une augmentation permanentedes coûts salariaux par unité produite de 9 %. D’après notre analyse, il existe également une relation de causalité des coûts salariaux vers les prix. Il s’agit ici d’un lien entre la croissance des coûts salariaux et la croissance des prix (l’inflation), selon lequel une hausse temporaire de la croissance des coûts salariaux entraîne un relèvement du rythme d’inflation. L’impact sur l’inflation est néanmoins peu important et intervient longtemps après le choc sur les coûts salariaux. Nos résultats pour la zone euro révèlent que les caractéristiques de la relation prix-coûts salariaux dans la zone euro sont très similaires à celles pour la Belgique. Cependant, d’un point de vue quantitatif, nous relevons que l’ajustement des coûts salariaux à l’évolution des prix est plus fort en Belgique que dans la zone euro. Nos résultats montrent en effet que : l’impact à long terme d’une hausse permanente des prix sur le coût salarial est plus grand en Belgique que dans la zone euro; et que l’ajustement des coûts salariaux à une hausse permanente des prix est deux fois plus rapide en Belgique que dans la zone euro. Notre analyse ne nous permet pas de déterminer quels sont les facteurs qui expliquent ces différences quantitatives relevées dans la relation prix-coût salarial entre la Belgique et la zone euro. Toutefois, dans la mesure où il y a tout lieu de considérer qu’il s’agit de facteurs structurels, le mécanisme d’indexation des salaires qui est unique à la Belgique constitue un facteur potentiel d’explication.


2020 ◽  
Vol 13 ◽  
pp. 149-159
Author(s):  
Kenneth Cramer ◽  
Denise DeBlock

Following 20 years of publishing rank and reputation scores for Canada’s 49 institutions of higher education, the present analysis tested five hypotheses: (1) rank and reputation should be positively correlated across schools for each year; (2) rank and reputation should be positively correlated across the 20 years for each school; (3) a school’s rank variance should be equivalent to a school’s reputation variance; (4) previous reputation would predict current rank; and (5) previous rank would predict current reputation. Results showed that whereas rank corresponded roughly to reputation for a given school, there are noteworthy exceptions. One in seven schools offered a reliable correlation between rank and reputation, and four school correlations were negative. Rank and reputation variability correlated, though (marginally) better-ranked schools had stable reputation scores over the years. Implications for future ranking exercises are discussed, as are directions for future research.   Voilà maintenant 20 ans que l’on publie le classement et la réputation des 49 établissements d’enseignement supérieur canadiens. Dans cet article, nous examinons cinq hypothèses : 1) le classement et la réputation devraient faire l’objet d’une corrélation positive parmi les établissements d’année en année; 2) le classement et la réputation devraient faire l’objet d’une corrélation positive sur toute la période de 20 ans pour chaque établissement; 3) les variations dans le classement d’un établissement devraient se refléter dans les variations de la réputation; 4) l’indice de réputation antérieur permettrait de prévoir le classement actuel d’un établissement; et 5) le classement antérieur permettrait de prévoir l’indice de réputation actuel d’un établissement. Selon les résultats de notre analyse, bien que le classement et la réputation puissent être équivalents dans le cas d’un établissement en particulier, il existe des exceptions notoires. Dans le cas d’un établissement sur sept, il y a une corrélation sûre entre le classement et la réputation. Dans le cas de quatre établissements, la corrélation s’est montrée négative. Il y a une corrélation entre les variations du classement et de la réputation, quoique les établissements un peu mieux classés ont des indices de réputation plus stables au fil du temps. Nous présentons enfin les conséquences de ces résultats pour la conception de futurs palmarès et nous proposons des avenues pour la recherche.


1996 ◽  
Vol 21 (1) ◽  
Author(s):  
Colin Hoskins ◽  
Stuart McFadyen ◽  
Adam Finn

Abstract: International co-production /co-venture is increasingly the mode of production used for television programs and feature films. Evidence suggests the principal benefit of this mode is that, through financial pooling, it permits the accumulation of substantial budgets. However, there are concerns that cultural specificity, the Canadian nature of the resulting program or film, is often compromised. Domestic co-production /co-venture may be an alternative mode that offers the advantages of the international joint venture mode without compromising the Canadian nature of the final cultural product. In this paper we examine this issue by comparing participant experiences with domestic joint ventures to those for international joint ventures. We find that most benefit and drawback items are rated similarly. Nevertheless, there is considerable evidence that for TV projects the performance of domestic joint ventures is rated better than that of international joint ventures. However, respondents also indicate that the domestic joint venture mode is not a viable alternative to the international joint venture mode for large budget projects. Résumé: Les co-productions / affaires en participation internationales sont de plus en plus les modes de production utilisés pour les émissions de télévision et les longs-métrages. Les circonstances suggèrent que le bénéfice principal de telles approches est que, grâce au partage des fonds, elles permettent l'accumulation d'un budget significatif. Certains craignent cependant qu'on compromet la spécificité culturelleparticulièrement la nature canadiennede programmes ou de films produits de cette manière. Les co-productions / affaires en participation domestiques peuvent présenter une alternative qui offre les avantages des collaborations internationales sans compromettre le caractère canadien du produit culturel final. Dans cet article, nous examinons cette question en comparant les expériences de co-productions domestiques avec celles de co-productions internationales. Nous découvrons que la plupart des avantages et des désavantages sont comparables. Néanmoins, il y a beaucoup d'indices que, dans le cas de projets télévisuels, les collaborations domestiques sont plus avantageuses que les internationales. Cependant, les personnes sondées indiquent que les co-productions domestiques ne sont pas préférables aux co-productions internationales dans le cas de projets à grand budget.


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