scholarly journals Courtage de connaissances sur les maladies infectieuses pour la santé publique

2021 ◽  
Vol 47 (3) ◽  
pp. 174-180
Author(s):  
Margaret Haworth-Brockman ◽  
Yoav Keynan

Les Centres de collaboration nationale (CCN) en santé publique (CCNSP) ont été établis en 2005 dans le cadre de l’engagement du gouvernement fédéral à renouveler et à renforcer la santé publique à la suite de l’épidémie du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Ils ont été mis sur pied pour appuyer l’application des connaissances en vue d’une utilisation plus opportune de la recherche scientifique et d’autres connaissances dans les pratiques, les programmes et les politiques de santé publique au Canada. Six centres composent les CCNSP, dont le Centre de collaboration nationale des maladies infectieuses (CCNMI). Le CCNMI collabore avec des professionnels de la santé publique pour trouver, comprendre et utiliser des recherches et des données probantes sur les maladies infectieuses et les déterminants de la santé associés. Le CCNMI a pour mandat de forger des liens entre ceux qui génèrent et ceux qui utilisent les connaissances sur les maladies infectieuses. À titre de premier article d’une série sur le CCNSP, nous décrivons notre rôle dans le courtage de connaissances et les nombreuses méthodes et produits que nous avons élaborés. De plus, nous illustrons comment le CCNMI a été en mesure de travailler avec la santé publique pour générer et échanger des connaissances pendant la pandémie du coronavirus de 2019 (COVID-19).

Author(s):  
Anya Archer ◽  
Isha Berry ◽  
Uttam Bajwa ◽  
Robyn Kalda ◽  
Erica Di Ruggiero

Introduction La formation continue peut aider les professionnels de la santé à maintenir et à développer leurs connaissances et leurs compétences afin de s’adapter à la transformation du paysage de la santé publique. Cette revue de la portée vise à déterminer quelles sont les modalités préférées dans la formation continue des professionnels en santé publique et comment l’équité a été intégrée dans la formation en santé publique. Méthodologie En nous appuyant sur les lignes directrices PRISMA pour les revues de la portée, nous avons cherché dans quatre bases de données des études évaluées par les pairs qui évaluaient les modalités de formation continue du personnel en santé publique. Résultats La revue a porté sur 33 études, publiées dans 11 pays entre le 1er janvier 2000 et le 6 août 2019. Dans la plupart des articles, le public cible était généralement défini comme les professionnels en santé publique employés par un organisme gouvernemental ou non gouvernemental. Les méthodes de prestation étaient l’apprentissage en ligne, l’apprentissage en présentiel et l’apprentissage hybride (en ligne et en présentiel). Les apprenants avaient une nette préférence pour les approches autodirigées. Le soutien organisationnel, en particulier l’allocation de temps au perfectionnement professionnel durant les heures de travail, favorisait grandement l’achèvement de la formation. Les principaux obstacles mentionnés étaient la durée des cours et le nombre élevé d’heures de contact. Conclusion Les résultats laissent à penser qu’il n’y a pas véritablement de modalité de formation préférée. Nous avons relevé trois éléments qui influencent les préférences en matière de modalités de formation : la conception, la prestation et le soutien organisationnel. Les modalités devraient être choisies en fonction du lieu ainsi que des besoins et des expériences antérieures des participants, de manière à offrir un contenu pertinent et qui soit transmis d’une manière qui permette aux apprenants de mettre en application leurs nouvelles connaissances.


Author(s):  
Kim D. Raine ◽  
Kayla Atkey ◽  
Dana Lee Olstad ◽  
Alexa R. Ferdinands ◽  
Dominique Beaulieu ◽  
...  

Introduction Les aliments malsains sont facilement accessibles dans les lieux publics au Canada, ce qui favorise les maladies chroniques liées au régime alimentaire, comme l’obésité. Cette réalité est préoccupante, car les établissements publics servent souvent une grande quantité d’aliments destinés à des groupes vulnérables, tels que les enfants et les personnes âgées. L’adoption de politiques sur l’approvisionnement en aliments sains, qui soutiennent l’achat, la distribution, la vente ou l’offre d’aliments plus sains, apparaît depuis peu comme une stratégie prometteuse pour contrer ce problème de santé publique, en rendant plus accessibles les aliments sains. De telles politiques n’ont cependant pas encore été adoptées à grande échelle au Canada, malgré les recommandations de nombreuses organisations canadiennes à vocation scientifique et du domaine de la santé. Méthodologie Afin d’étayer la prise de mesures stratégiques qui favoriseront l’approvisionnement en aliments sains au Canada, nous avons, en premier lieu, réalisé une synthèse des données probantes en vue d’évaluer les répercussions des politiques sur l’approvisionnement en aliments du point de vue des résultats sur la santé, ainsi que des ventes, de la consommation et de l’offre d’aliments plus sains. En second lieu, nous avons tenu une conférence de consensus en septembre 2014. Cette conférence, qui a réuni des experts en recherche sur la santé publique et les politiques nutritionnelles, ainsi que des professionnels de la santé et des services alimentaires, a permis l’étude des données probantes, la mise en commun des expériences et l’élaboration d’un énoncé de consensus et de recommandations sur l’approvisionnement en aliments sains au Canada. Résultats Cet article expose les constatations de la synthèse des données probantes et les recommandations consensuelles sur l’approvisionnement en aliments sains au Canada. Plus précisément, nous décrivons les recommandations qui s’adressent aux gouvernements, aux établissements publics, aux décideurs et aux professionnels, aux citoyens et aux chercheurs. Conclusion La mise en oeuvre de politiques sur l’approvisionnement en aliments sains, dans le cadre d'une politique alimentaire globale au Canada, peut accroître l’accès des Canadiens à des aliments plus sains.


Author(s):  
Elaina MacIntyre ◽  
Sanjay Khanna ◽  
Anthea Darychuk ◽  
Ray Copes ◽  
Brian Schwartz

Introduction La communication des risques au public demeure un défi pour les professionnels de la santé publique oeuvrant dans le secteur des changements climatiques. Nous avons effectué un examen de la portée de la littérature sur l’évaluation de la communication des risques en présence de phénomènes météorologiques extrêmes et de changements climatiques dans le but de créer des messages en matière de santé publique à l’échelle locale conformes aux exigences des Normes de santé publique de l’Ontario (NSPO). Ces normes ont été mises à jour en 2018 pour inclure la communication efficace de messages sur les changements climatiques et les phénomènes météorologiques extrêmes. Méthodologie Des spécialistes en bibliothéconomie ont établi des stratégies de recherche pour recenser les publications universitaires revues par des pairs et la littérature grise dans plusieurs bases de données bibliographiques (Medline, Embase, Scopus et CINAHL) et dans les moteurs de recherche Google nationaux. Cette stratégie de recherche a été validée lors d’un atelier avec des experts et des intervenants communautaires spécialisés en environnement, en santé, en gestion des urgences et en communication des risques. Résultats Au total, 43 articles ont été retenus. Ces articles traitaient principalement des changements climatiques (n = 22), des inondations (n = 12), des ouragans (n = 5), de la chaleur extrême (n = 2) et des incendies de forêt (n = 2). Les études provenaient principalement des États-Unis (n = 14), de l’Europe (n = 6) et du Canada (n = 5). Conclusion Pour satisfaire aux NSPO de 2018, les professionnels de la santé publique doivent communiquer efficacement les risques afin d’encourager la prise de mesures efficaces à l’échelle locale aptes à atténuer les effets des phénomènes météorologiques extrêmes et des changements climatiques. D’après notre examen de la portée, les efforts de communication des risques durant les phénomènes météorologiques extrêmes de courte durée semblent plus efficaces que les efforts de communication des risques liés aux changements climatiques. Cela pourrait constituer une occasion unique pour les intervenants en santé publique d’appliquer les stratégies couramment utilisées pour les phénomènes météorologiques extrêmes aux changements climatiques.


2016 ◽  
Vol 28 (3-4) ◽  
pp. 145-154 ◽  
Author(s):  
N. Sougou ◽  
G. Boëtsch

Cette étude est consacrée aux pratiques alimentaires, à la croissance et à la santé d'enfants vivant dans une zone sahélienne aride avec des conditions de vie semi-nomade et dans le contexte d'un processus de changement du mode de vie lié à l'implantation de la Grande muraille verte, projet de restructuration écologique. Pour cette étude, on s'est focalisé sur les pratiques de diversification alimentaire et leur impact sur les mesures anthropométriques de l'enfant. Étaient inclus dans l'étude des enfants âgés de 0 à 59 mois résidant dans la zone de Widou Thiengoly. Les mesures anthropométriques ainsi que l'âge de l'enfant ont été relevés chez 150 enfants, dont 149 enfants sont d'origine peule. Dans cette population enfantine, nous avons trouvé une relation entre l'état de nutrition et la pratique alimentaire de diversification. De manière générale, la pratique de la diversification alimentaire telle que préconisée par les politiques et normes au Sénégal diffère de celle observée à Widou. Ainsi, on note que l'aliment de diversification le plus utilisé est le lait de vache (67,5 % des enfants en reçoivent précocement) avec un âge moyen d'introduction de 6,81 mois. Par ailleurs, on note une introduction tardive et une sous-consommation des protéines animales (viande, poisson) et des fruits et légumes. Les populations ont des comportements alimentaires qui répondent à des codes culturels bien établis et ne suivent pas les recommandations normatives émises par les politiques de santé publique, sauf lorsque ces dernières intègrent les codes culturels locaux, ce qui est très rarement le cas. Ainsi, bien que la croissance des enfants de Widou se fasse sur une tendance linéaire, on note une prévalence élevée de malnutrition chez ces enfants de 25 %, taux qui est légèrement plus élevé que celui de la population sénégalaise du même âge. Les courbes de croissance des enfants de Widou se distribuent en deçà des courbes de croissance de l'OMS à l'exception de celles du périmètre crânien. Par ailleurs, on note que l'état de malnutrition de la mère n'impacte pas sur celui de l'enfant, ce qui n'est pas le cas des maladies digestives telles que la diarrhée, dont la survenue est fortement corrélée à celle de l'insuffisance pondérale (p < 0,01).


2007 ◽  
Vol 30 (3) ◽  
pp. 219-230 ◽  
Author(s):  
Carine Baxerres ◽  
Jean-Yves Le Hesran

Résumé La naissance d’un marché dit « parallèle » du médicament remonte aux débuts des années 1980. Depuis, il ne cesse de se développer dans les pays du Sud. Au-delà du problème majeur de santé publique qu’il constitue, il représente un mode de recours aux soins largement pratiqué par les populations. Il importe donc de décrire son fonctionnement et de comprendre le rôle qu’il joue auprès d’elles. Pour cela, durant la saison des pluies 2002, nous avons réalisé une enquête ethnographique (observations directes et participantes, entretiens semi-directifs et informels) auprès des vendeurs de médicaments d’une zone rurale sénégalaise où la disponibilité et l’accessibilité des médicaments distribués dans les structures officielles sont problématiques. La description détaillée des différents acteurs de la vente permet de comprendre l’organisation spécifique de ce marché parallèle qui propose un accès optimal des médicaments aux populations et, dans certains cas, des conseils thérapeutiques. Ce marché présente de nombreux avantages, tant économiques que culturels et sociaux, et s’adapte parfaitement au mode de vie des populations. Bien qu’elle constitue des risques sanitaires certains, il est primordial – lors de la définition de politiques de santé – de réfléchir aux atouts de cette offre de soins populaire.


2019 ◽  
Vol 35 (8-9) ◽  
pp. 689-692
Author(s):  
Vincent Looten

La reproductibilité méthodologique fait référence à la capacité à obtenir exactement les mêmes résultats, en reproduisant le même protocole d’étude sur les mêmes données. Nous avons voulu évaluer la reproductibilité méthodologique des études publiées entre 2008 et 2017 dans la Revue d’épidémiologie et de santé publique, qui font appel à des données issues du système national des données de santé. Nos résultats suggèrent que seules 49 % des études portant sur ce système national pourraient être reproduites sans le recours aux auteurs initiaux. L’absence de partage systématique des programmes peut révéler un manque de préoccupation quant à la finalité de la recherche en santé publique. Il est difficile d’attribuer la responsabilité de ce manque de reproductibilité aux seuls chercheurs, et nous faisons donc l’hypothèse d’une inconduite éthique instituée.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 601-601
Author(s):  
D. Carmelo ◽  
S. Lamy ◽  
A. Charles-Nicolas ◽  
N. Pascal ◽  
L. Jehel

IntroductionLa suicidalité à l’adolescence est une question importante de santé publique, en termes de mortalité, de morbidité. Celle-ci est peu évaluée et quantifiée dans les en Martinique au sujet des adolescents. Notre objectif à travers de notre étude prospective exploratoire est de déterminer de la prévalence des tentatives de suicide chez les adolescents en Martinique consultant au CHUM.MéthodesNous avons inclus tous les adolescents âgés de 11 à 18 ans ayant réalisé une tentative de suicide en Martinique, admis sur les différents services d’urgences et de réanimations du CHUM, sur une période continue de 4 mois.RésultatsQuarante-trois tentatives de suicide ont été enregistrées au cours de cette période : 88,4 % des cas impliquaient des filles (avec une récidive sur la période d’inclusion), 58,1 % des jeunes ont utilisé comme méthode l’intoxication médicamenteuse volontaire, la majorité concernait des primosuicidants (60,5 %), près de la moitié des cas avait identifié un événement traumatisant, 34,9 % ont déclaré consommer de façon régulière une substance psychoactive enfin 72,5 % des situations ont fait intervenir le SAMU et 65,2 % de ces adolescents ont bénéficié d’une prise en charge hospitalière.ConclusionCette étude pilote permet de contribuer à la description de la tentative de suicide chez les adolescents, qui s’estimerait à 1 tentative de suicide tous les 3 jours, et confirme bien une problématique suicidaire touchant cette population spécifique dans ce département. Elle suggère par ailleurs la nécessité de renforcer l’offre de soins qui semble insuffisante à ce jour. Au vu des résultats de cette étude, l’implication forte du SAMU dans ce travail pourrait être un partenaire idéal dans le repérage de ces conduites suicidaires dans cette région.


2002 ◽  
Vol 56 (1) ◽  
pp. 165-194 ◽  
Author(s):  
Marie-Claire Carpentier-Roy ◽  
Marcel Simard ◽  
Alain Marchand ◽  
François Ouellet

Résumé Cet article rapporte les résultats d’une étude de perceptions des interventions en santé au travail dans le contexte des petites entreprises, une réalité qui a jusqu’ici été peu étudiée malgré l’importance de ce type d’entreprise au plans économique et de la santé publique. La méthode a consisté à interroger les travailleurs et les employeurs d’un échantillon raisonné de huit entreprises québécoises de moins de 50 employés, ainsi que les professionnels de la santé chargés d’intervenir dans ces milieux. L’analyse des données permet d’identifier plusieurs aspects problématiques du processus actuel d’intervention en santé au travail dans le contexte de cette catégorie d’entreprise. La portée pratique des résultats est développée en une série de propositions qui visent à renouveler le modèle actuel d’intervention en santé au travail.


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