scholarly journals Pour un modèle renouvelé d’intervention en santé au travail dans les petites entreprises

2002 ◽  
Vol 56 (1) ◽  
pp. 165-194 ◽  
Author(s):  
Marie-Claire Carpentier-Roy ◽  
Marcel Simard ◽  
Alain Marchand ◽  
François Ouellet

Résumé Cet article rapporte les résultats d’une étude de perceptions des interventions en santé au travail dans le contexte des petites entreprises, une réalité qui a jusqu’ici été peu étudiée malgré l’importance de ce type d’entreprise au plans économique et de la santé publique. La méthode a consisté à interroger les travailleurs et les employeurs d’un échantillon raisonné de huit entreprises québécoises de moins de 50 employés, ainsi que les professionnels de la santé chargés d’intervenir dans ces milieux. L’analyse des données permet d’identifier plusieurs aspects problématiques du processus actuel d’intervention en santé au travail dans le contexte de cette catégorie d’entreprise. La portée pratique des résultats est développée en une série de propositions qui visent à renouveler le modèle actuel d’intervention en santé au travail.

2021 ◽  
Vol 47 (1) ◽  
pp. 56-67
Author(s):  
Ariane Adam-Poupart ◽  
Laurie-Maude Drapeau ◽  
Sadjia Bekal ◽  
Geneviève Germain ◽  
Alejandra Irace-Cima ◽  
...  

Contexte : Les changements climatiques jouent un rôle important dans l’établissement et l’expansion géographiques des zoonoses. Il est donc essentiel de connaître les populations à risque de contracter ces maladies pour ensuite orienter les politiques et les pratiques en santé publique. Au Québec, 14 zoonoses ont été identifiées importantes pour la santé publique afin de guider les efforts d’adaptation aux changements climatiques des décideurs et des chercheurs. Cette étude vise donc à dresser un portrait des professions et des secteurs d’activité économique à risque pour ces zoonoses. Méthode : Un examen rapide de la littérature scientifique a été réalisé. Des recherches ont été effectuées dans les bases de données des plateformes de recherche Ovid et EBSCO afin de repérer des articles publiés entre 1995 et 2018, en anglais et en français, sur 14 zoonoses (campylobactériose, cryptosporidiose, Escherichia coli vérocytotoxinogène, giardiase, listériose, salmonellose, encéphalite équine de l’Est, maladie de Lyme, virus du Nil occidental, botulisme d’origine alimentaire, fièvre Q, grippe aviaire et porcine, rage, syndrome pulmonaire à hantavirus) et la santé au travail. La recherche documentaire a permis de repérer 12 558 articles et, après élimination des doublons, 6 838 articles ont été évalués en fonction du titre et du résumé. Les articles admissibles devaient aborder les deux concepts de base de la recherche (zoonoses priorisées et santé des travailleurs). Parmi les 621 articles jugés admissibles, 110 ont été retenus à la suite de leur lecture intégrale. Résultats : Parmi les zoonoses à l’étude, les zoonoses entériques ont été les plus fréquemment rapportées. L’agriculture, qui inclut les services vétérinaires, les services de l’administration publique, de même que les services médicaux et sociaux, ont été les secteurs les plus fréquemment identifiés dans la littérature. Conclusion : Les résultats de notre étude aideront les autorités de la santé publique et les décideurs à cibler les secteurs et les professions qui sont particulièrement à risque pour l’acquisition de zoonoses. Ils permettront également d’optimiser les pratiques de santé publique des acteurs responsables de la santé des travailleurs.


2008 ◽  
Vol 20 (hs) ◽  
pp. 5 ◽  
Author(s):  
Joëlle Kivits ◽  
Colette Ménard ◽  
François Alla

2021 ◽  
Vol 47 (7/8) ◽  
pp. 382-388
Author(s):  
Cassandra Johnston ◽  
Vidya Sunil ◽  
Dorothea Service ◽  
Anne Marie Holt ◽  
Gary Garber ◽  
...  

Contexte : La Circonscription sanitaire du district d’Haliburton, Kawartha, Pine Ridge a étudié une exposition dans un établissement dentaire opérationnel de l’Ontario à une infection par le virus de l’hépatite C (VHC) nouvellement diagnostiquée causée par un virus ayant un génotype de l’hépatite C rare. Des lacunes dans la prévention et le contrôle des infections (PCI) et un deuxième cas lié de manière épidémiologique (avec le même génotype inhabituel de l’hépatite C) ont été identifiés, ce qui a entraîné une intervention plus large en santé publique et une enquête sur les éclosions. Objectifs : a) Décrire l’enquête sur un cas d’hépatite C nouvellement diagnostiqué; b) décrire l’intervention en santé publique dans son ensemble, et c) remédier à la pénurie de documentation sur le risque de transmission de la maladie dans les établissements dentaires en raison de lacunes de PCI. Méthodes : Une approche de collaboration avec deux cabinets dentaires, des partenaires en santé publique et des organismes de réglementation a été utilisée. Une inspection de PCI a été effectuée afin de déterminer et d’atténuer le risque de transmission d’infection par le sang dans les installations. Des protocoles appropriés ont été suivis pour l’enquête de PCI et l’intervention en santé publique. Résultats : L’enquête a révélé un risque de transmission potentielle du VHC entre deux cas liés à la même installation dentaire. Aucun autre cas de VHC lié à l’épidémiologie n’a été signalé. Les défis comprenaient le manque de respect des normes de PCI dans l’un des milieux dentaires et la sensibilisation de la communauté dentaire à la transmission du VHC, la coordination avec les organismes de réglementation et les experts en santé publique et la faible participation des patients aux tests de laboratoire. Conclusion : Malgré les défis uniques associés à l’enquête, la Circonscription sanitaire du district d’Haliburton, Kawartha, Pine Ridge a mené avec succès une enquête sur les lacunes de PCI et une intervention en santé publique. Les services de santé publique doivent maintenir des approches de collaboration avec les professionnels de la santé réglementés, leurs organismes de réglementation et les experts en santé publique.


Author(s):  
Fabien COUTAREL ◽  
Valérie PUEYO ◽  
Marianne LACOMBLEZ ◽  
Catherine DELGOULET ◽  
Béatrice BARTHE

La pandémie n’est pas seulement une crise sanitaire : elle est une crise du travail à plusieurs titres. Tout d’abord, cette crise révèle les difficultés que nous avons à articuler la santé publique et la santé au travail. Cette situation pourrait bien conduire au retour d’un certain hygiénisme en santé au travail, renforçant la difficulté à intégrer l’expérience du travail dans la gouvernance des organisations du travail. Cette crise révèle que cette difficulté est le produit de principes contemporains de gouvernance des organisations qui ont aussi contribué au déploiement planétaire d’une épidémie régionale. Si les effets en matière de santé au travail de ces principes étaient bien connus, la crise révèle donc l’erreur économique et anthropologique que portent ces critères de gouvernance des organisations. Cette crise révèle enfin les ressources d’un renouveau organisationnel : face à l’urgence, des réorganisations majeures se sont faites par le bas, via les travailleurs.ses et les collectifs de travail. La gouvernance locale du travail a su faire preuve de son agilité et de sa performance. Les enseignements que nous soulevons concernent la manière de penser ensemble la santé publique et la santé au travail, santé des expositions et santé constructive, jusque dans la conception et la formation à l’intervention en milieu de travail, notamment l’intervention ergonomique.


Author(s):  
Anya Archer ◽  
Isha Berry ◽  
Uttam Bajwa ◽  
Robyn Kalda ◽  
Erica Di Ruggiero

Introduction La formation continue peut aider les professionnels de la santé à maintenir et à développer leurs connaissances et leurs compétences afin de s’adapter à la transformation du paysage de la santé publique. Cette revue de la portée vise à déterminer quelles sont les modalités préférées dans la formation continue des professionnels en santé publique et comment l’équité a été intégrée dans la formation en santé publique. Méthodologie En nous appuyant sur les lignes directrices PRISMA pour les revues de la portée, nous avons cherché dans quatre bases de données des études évaluées par les pairs qui évaluaient les modalités de formation continue du personnel en santé publique. Résultats La revue a porté sur 33 études, publiées dans 11 pays entre le 1er janvier 2000 et le 6 août 2019. Dans la plupart des articles, le public cible était généralement défini comme les professionnels en santé publique employés par un organisme gouvernemental ou non gouvernemental. Les méthodes de prestation étaient l’apprentissage en ligne, l’apprentissage en présentiel et l’apprentissage hybride (en ligne et en présentiel). Les apprenants avaient une nette préférence pour les approches autodirigées. Le soutien organisationnel, en particulier l’allocation de temps au perfectionnement professionnel durant les heures de travail, favorisait grandement l’achèvement de la formation. Les principaux obstacles mentionnés étaient la durée des cours et le nombre élevé d’heures de contact. Conclusion Les résultats laissent à penser qu’il n’y a pas véritablement de modalité de formation préférée. Nous avons relevé trois éléments qui influencent les préférences en matière de modalités de formation : la conception, la prestation et le soutien organisationnel. Les modalités devraient être choisies en fonction du lieu ainsi que des besoins et des expériences antérieures des participants, de manière à offrir un contenu pertinent et qui soit transmis d’une manière qui permette aux apprenants de mettre en application leurs nouvelles connaissances.


Author(s):  
Kim D. Raine ◽  
Kayla Atkey ◽  
Dana Lee Olstad ◽  
Alexa R. Ferdinands ◽  
Dominique Beaulieu ◽  
...  

Introduction Les aliments malsains sont facilement accessibles dans les lieux publics au Canada, ce qui favorise les maladies chroniques liées au régime alimentaire, comme l’obésité. Cette réalité est préoccupante, car les établissements publics servent souvent une grande quantité d’aliments destinés à des groupes vulnérables, tels que les enfants et les personnes âgées. L’adoption de politiques sur l’approvisionnement en aliments sains, qui soutiennent l’achat, la distribution, la vente ou l’offre d’aliments plus sains, apparaît depuis peu comme une stratégie prometteuse pour contrer ce problème de santé publique, en rendant plus accessibles les aliments sains. De telles politiques n’ont cependant pas encore été adoptées à grande échelle au Canada, malgré les recommandations de nombreuses organisations canadiennes à vocation scientifique et du domaine de la santé. Méthodologie Afin d’étayer la prise de mesures stratégiques qui favoriseront l’approvisionnement en aliments sains au Canada, nous avons, en premier lieu, réalisé une synthèse des données probantes en vue d’évaluer les répercussions des politiques sur l’approvisionnement en aliments du point de vue des résultats sur la santé, ainsi que des ventes, de la consommation et de l’offre d’aliments plus sains. En second lieu, nous avons tenu une conférence de consensus en septembre 2014. Cette conférence, qui a réuni des experts en recherche sur la santé publique et les politiques nutritionnelles, ainsi que des professionnels de la santé et des services alimentaires, a permis l’étude des données probantes, la mise en commun des expériences et l’élaboration d’un énoncé de consensus et de recommandations sur l’approvisionnement en aliments sains au Canada. Résultats Cet article expose les constatations de la synthèse des données probantes et les recommandations consensuelles sur l’approvisionnement en aliments sains au Canada. Plus précisément, nous décrivons les recommandations qui s’adressent aux gouvernements, aux établissements publics, aux décideurs et aux professionnels, aux citoyens et aux chercheurs. Conclusion La mise en oeuvre de politiques sur l’approvisionnement en aliments sains, dans le cadre d'une politique alimentaire globale au Canada, peut accroître l’accès des Canadiens à des aliments plus sains.


2013 ◽  
Vol 54 (2-3) ◽  
pp. 359-388
Author(s):  
Annick Desjardins ◽  
Céline Giguère

Dans le présent article, les auteures souhaitent mettre en lumière les lacunes de l’encadrement juridique au regard des problèmes de santé mentale au travail dans une perspective de santé publique. Tandis que des recherches dans le domaine de la santé au travail permettent de mettre en évidence des facteurs de risques et de connaître de mieux en mieux les pratiques de gestion à privilégier, le droit peine à appuyer ces efforts vers une meilleure gestion organisationnelle qui épouserait une approche préventive. Somme toute, le droit est tributaire, dans ce domaine, de l’interprétation jurisprudentielle, laquelle hésite, voire se refuse, à faire porter un fardeau supplémentaire aux entreprises en vue d’une meilleure prise en charge des problèmes de santé mentale des salariés. Les auteures illustrent leur propos à l’aide des développements jurisprudentiels en matière de droit à l’égalité et d’accommodement des déficiences d’ordre psychologique, ainsi qu’en matière de prévention du harcèlement psychologique au travail. Enfin, elles abordent succinctement les raisons pour lesquelles le régime de prévention en matière de santé et de sécurité du travail pourrait servir de levier à un virage vers une approche de prévention systémique.


2019 ◽  
Vol 44 (2) ◽  
Author(s):  
Josh Greenberg ◽  
Gabriela Capurro ◽  
Eve Dubé ◽  
S. Michelle Driedger

Background  Outbreaks of disease are common fodder for political debate and public discourse. In the past decade alone, health officials have faced a steady stream of serious public health threats, from H1N1 to Ebola and Zika, as well as large outbreaks of measles and other highly contagious illnesses. These incidents command intense media attention and focus public conversation around questions of risk and responsibility.Analysis  This article examines major frames in Canadian news coverage of the Disneyland measles outbreak in 2015 to show how public health events are translated into social problems that magnify moral and political concerns. It discusses how parents who reject or express worries about vaccination were portrayed, and traces which solutions were presented to address the problem of vaccine preventable illness. Conclusion and implications  Media coverage focused heavily on “anti-vaxxers” as central characters in the outbreak story. The coverage conformed largely to an established biomedical narrative, in which medical and health experts set the definitional parameters around the outbreak causes and consequences, and the preventive measures that should be taken to prevent future occurrences.Contexte  Immanquablement, les épidémies sont un sujet répandu dans les débats politiques et les discours publics. Dans la dernière décennie seulement, les professionnels de la santé ont dû gérer maintes menaces de santé publique, du H1N1 jusqu’à l’Ébola et le Zika, ainsi que des poussées importantes de rougeole et autres maladies contagieuses. Ces incidents ont grandement attiré l’attention des médias et soulèvent dans les conversations publiques des questions de risque et de responsabilité. Analyse  Cet article examine les cadres utilisés lors de la couverture médiatique canadienne d’une épidémie de rougeole à Disneyland en 2015 afin de montrer comment une telle couverture peut transformer des défis de santé publique en problèmes sociaux et soulever des questions morales et politiques particulières. L’article discute en outre de la manière dont les médias dépeignent les parents qui expriment leurs inquiétudes face à la vaccination ou qui la rejettent carrément, et examine les solutions proposées pour contrer les maladies évitables par vaccination. Conclusions et implications  Dans l’affaire Disneyland, les médias se sont concentrés sur les opposants à la vaccination. La couverture médiatique s’est largement conformée à une narration biomédicale conventionnelle dans laquelle les experts de la santé ont établi les paramètres définitionnels des causes et conséquences de l’épidémie ainsi que les mesures à prendre pour empêcher de futurs cas.


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