Relations industrielles
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Published By Consortium Erudit

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2021 ◽  
Vol 76 (2) ◽  
pp. 265-290
Author(s):  
Marc-Antonin Hennebert ◽  
Chloe Fortin-Bergeron ◽  
Olivier Doucet

This study aims to shed light on the main determinants of and barriers to union commitment among young workers and, more generally, the relationship young workers have with union life. So far, the relationship between young workers and unionism has been examined mainly in terms of the challenges of access to unionization that confront young workers, a group generally underrepresented in union membership. The more specific issue of union commitment among young workers, once they become unionized, has remained largely underexplored in the literature. Using quantitative and qualitative data from an empirical survey of young unionized workers in the Quebec public service, our study identifies and compares the main factors that explain union commitment among young unionized workers and the theoretical underpinnings. It also seeks to shed light on the barriers to this commitment and identifies the organizational measures that could facilitate union commitment among young workers, based on the perceptions expressed by young union members. Our findings indicate that unions should adopt multidimensional organizational measures to foster union commitment among young workers, with a first step being to increase personalized contact between local union representatives and young members. Such investments at the local level are critical, as shown by our quantitative and qualitative findings. Thus, any reform or measure aimed at encouraging union involvement of young workers should not be limited merely to structural aspects but should also take into account the attitudinal and relational underpinnings of young workers’ commitment to their union. By shifting the focus from youth unionization to young members’ involvement in union bodies, our study will contribute to debate about union representation and the generational renewal of the labour movement’s activist base.


2021 ◽  
Vol 76 (2) ◽  
pp. 189-210
Author(s):  
Amira Dahmani

Ce travail cherche à appréhender les déterminants de la résilience du personnel soignant dans le contexte de la crise sanitaire Covid-19. Son but est d’accéder à une compréhension profonde des motifs, des forces et des processus à l’oeuvre dans la dynamique complexe de la résilience. Il paraît d’autant plus crucial de répondre à cette question qu’il semble y avoir des enseignements à tirer pour penser différemment les conditions de travail dans les hôpitaux publics. Plus particulièrement, dans le contexte pandémique actuel, le personnel soignant semble plus que jamais exposer aux risques psychosociaux et à un quotidien professionnel inédit et jonché de tensions. Les résultats de l’étude menée auprès du personnel soignant d’un hôpital public en Tunisie ont révélé que la résilience résulte de l’activation de prédispositions, de facteurs de protection et de ressources autant personnelles qu’interpersonnelles et socioculturelles. Cette recherche a révélé que la résilience n’est pas une réaction spontanée dans un contexte professionnel marqué par l’adversité et l’incertitude. Elle est le fruit d’un mix mettant en jeu les dispositions personnelles, la dynamique de groupe, le soutien social, la stabilité familiale, le style de leadership et les contingences situationnelles. De même, l’étude souligne que la résilience génère une réelle valeur ajoutée pour les patients, les soignants et la pratique des soins aussi bien sur le plan humain, sanitaire, éthique qu’économique. Elle montre que le développement de la résilience constitue une responsabilité partagée entre le personnel soignant, le système hospitalier, les autorités sanitaires, l’encadrement et les dirigeants des établissements de santé.


2021 ◽  
Vol 76 (2) ◽  
pp. 336-375
Author(s):  
Amel Bouderbala

L’objectif de cette étude qui a eu lieu dans le contexte tunisien est de comprendre le rôle que peuvent jouer le syndicat et le comité d’entreprise dans le processus de responsabilité sociale de l’entreprise (RSE). La position épistémologique adoptée est interprétativiste et la méthodologie est qualitative, moyennant l’étude de trois cas d’entreprises. Pour mener à bien cette recherche compréhensive, trois outils de collecte de données ont été utilisés : les notes d’observation, les entretiens semi-directifs et les rapports de RSE de l’entreprise. Les principaux résultats montrent comment, d’un cas à l’autre, les types de RSE, les motifs d’engagement de RSE et les types de régulations diffèrent. La règle qui est inhérente au mode pratique et de pilotage de la RSE conditionne le type de régulation. Les résultats permettent de conclure que, dans tous les cas de figure, le syndicat et le comité d’entreprise constituent une partie prenante primordiale en matière de RSE par leur capacité mobilisatrice et divers types de régulation qui renforcent ou affaiblissent le processus de RSE. Le dialogue social en ressort comme un puissant levier pour légitimer et développer les pratiques de RSE dans une action collective co-construite. Il agit comme un outil de RSE à la fois robuste et pragmatique qui régule ce processus et qui réifie les aspirations des acteurs autour de ce construit (RSE).


2021 ◽  
Vol 76 (2) ◽  
pp. 237-264
Author(s):  
Jocelyne Barreau ◽  
Christelle Havard ◽  
Angélique Ngaha Bah1

L’objectif de cet article est d’analyser les facteurs influençant l’effectivité d’un accord-cadre international (ACI). L’effectivité est analysée à l’aune de la mise en conformité des pratiques locales de gestion du travail avec les engagements pris dans l’ACI. Considérant la négociation comme un processus, composé de trois phases (avant-négociation, négociation stricto sensu, après-négociation) et ancré dans un contexte, nous élaborons un modèle d’analyse inspiré des études de processus stratégiques (process studies). Ce modèle met en lumière l’influence des positionnements, des comportements et des interactions des protagonistes de la négociation et de l’application d’un ACI sur son effectivité. Nous détaillons les processus de négociation de quatre ACI, conclus au cours des années 2010, par deux firmes multinationales (FMN) françaises et deux fédérations syndicales internationales (FSI). Ces ACI portent sur des thématiques de gestion du travail (santé et sécurité au travail, égalité femmes-hommes, emploi durable). Cette recherche repose sur une analyse de documents, d’observations et de 38 entretiens, menés auprès de syndicalistes internationaux, européens, nationaux, locaux et de membres des directions générales (DG) de ces FMN. Elle porte une attention particulière à la phase de l’avant-négociation et met en exergue les interactions entre les acteurs managériaux et syndicaux, tout au long du processus de négociation. Nous montrons que le positionnement de la DG de la FMN (« social » ou « managérial ») est un facteur décisif du déroulement de la négociation d’un ACI, de son résultat (accord « substantif ») et de son effectivité. Le positionnement « qualitatif » de la FSI peut être un élément essentiel du déroulement de la négociation (par le choix de la thématique de l’ACI) et de son résultat (dispositions portant sur des sujets sensibles). Enfin, la mobilisation des syndicats locaux, soutenue par la FSI, est essentielle à l’effectivité d’un ACI. Nous révélons des processus d’apprentissage et des particularités des ACI et de la NCI.


2021 ◽  
Vol 76 (2) ◽  
pp. 211-236
Author(s):  
Fang Yuan ◽  
Fang Lee Cooke ◽  
Teng Zhong ◽  
Fansuo An

Employee voice in China remains an under-researched topic from an industrial relations perspective. We investigated the relationship between family dependents (children and elderly) and migrant worker silence, with town-fellow organizations as a moderator, based on the data of the 2014 Guangdong Migrant Workers Survey. The findings reveal that migrant workers with dependent children are more likely to keep silent when their labour rights and interests are violated at the workplace, while family responsibilities for dependent elderly family members do not have significant impacts on migrant workers’ silence. In addition, town-fellow organizations weaken the association between family responsibilities for elderly dependents and silence. Our study contributes to the existing literature on employee voice and provides evidence on the role of town-fellow organizations in China as an informal, emerging institutional actor that regulates labour relations through their involvement in dispute resolution.


2021 ◽  
Vol 76 (2) ◽  
pp. 291-311
Author(s):  
Christophe Baret ◽  
Cathel Kornig ◽  
Isabelle Recotillet

La reconnaissance au travail est un des facteurs essentiels de la qualité de vie au travail. Alors que la littérature a mis en évidence la dégradation des conditions de travail à l’hôpital cet article a pour objectif d’étudier les relations entre les conditions de travail et la perception des pratiques de reconnaissance au travail. Nous adoptons l’approche de la reconnaissance en 4 dimensions (existentielle, de la pratique de travail, de l’investissement au travail et des résultats du travail) définie par Brun et Dugas (2005) pour identifier les dimensions qui sont les plus impactées par la transformation des conditions de travail. Nous avons interrogé en entretiens semi-directifs 16 personnels tirés au sort et 5 experts dans un centre hospitalier universitaire français au cours de l’année 2018. Les résultats montrent que la plupart des catégories de personnel regrettent le manque de moyens matériels et humains mis à disposition par la direction pour réaliser un travail de qualité. Ce manque de moyens est perçu comme un manque de reconnaissance de la qualité du travail de la part de la direction de l’établissement. En raison du manque d’effectif, de nombreux personnels accroissent leur investissement pour malgré tout produire des soins de qualité au patient, ils regrettent alors une non reconnaissance de leur investissement au travail. Seules les catégories de personnel les moins qualifiées expriment des attentes de reconnaissance existentielle.


2021 ◽  
Vol 76 (2) ◽  
pp. 312-335
Author(s):  
Firat K. Sayin ◽  
Margaret Denton ◽  
Catherine Brookman ◽  
Sharon Davies ◽  
Isik U. Zeytinoglu

Demand for home and community care services has continuously increased in Canada and elsewhere in the last few decades due to aging of the population and healthcare policy changes shaped by budgetary limitations. As a result, home and community care organizations are having trouble hiring adequate numbers of healthcare workers to meet the escalating demand, the result being increased workload on these workers. Another stream of literature has shown that care recipients and their family members, frustrated with the limited ability of healthcare workers to provide adequate care because of increased workload, might resort to violence and harassment. Bringing these two streams of literature together, we examined the relationships among three variables : workload ; workplace violence and harassment ; and well-being of personal support workers (PSWs). Using structural equation modeling, we analyzed a 2015 Ontario-wide survey of 1,347 PSWs employed in the home and community care sector. The results indicate that workload is negatively associated with extrinsic and intrinsic job satisfaction, and this relationship is mediated by violence and harassment and by stress. Specifically, workload is positively associated with violence and harassment at work, which in turn is positively associated with stress, which in turn is negatively associated with extrinsic and intrinsic job satisfaction. Our study contributes to the literature by examining the impact of a work environment factor, workload, on the well-being of PSWs. This approach makes it possible to expand the current literature’s focus on psychological processes at the individual level to a more contextual approach. Furthermore, the results have important implications for home and community care organizations as well as for the healthcare sector in general. The well-being of PSWs is critical to retaining them and to ensuring the quality of care they provide their clients. Thus, their workload should be lowered to a more manageable level to help minimize the violence and harassment they experience.


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