scholarly journals Intégrer l’infosurveillance, l’infodémiologie et une recherche interventionnelle conséquente dans nos systèmes de santé publique pour mieux protéger et promouvoir la santé de la population au Canada : idées et perspectives

Author(s):  
Maryline Vivion ◽  
Lise Gauvin
2008 ◽  
Vol 6 (1) ◽  
pp. 337-364 ◽  
Author(s):  
Anita Kothari* ◽  
Nancy Edwards ◽  
Sharon Yanicki ◽  
Patricia Hansen-Ketchum ◽  
Margaret Ann Kennedy

Résumé Quelques aspects dans le domaine du contrôle du tabac ont été marqués par une conceptualisation plus large des facteurs complexes qui déterminent la santé de la population. Les programmes de santé publique de contrôle du tabac accordent une part de plus en plus grande à des interventions à plusieurs niveaux et à des changements de politiques pour influencer le contexte. De plus, des concepts socio-écologiques (par exemple, stratégies visant des interactions intrapersonnelles, interpersonnelles et socio-environnementales) sont implicites à de nombreuses politiques exhaustives de réduction du tabac. Par contraste, la recherche interventionnelle sur le tabac est à la traîne par rapport à cette progression, avec des stratégies au niveau individuel qui continuent à dominer le programme de recherche. De nouvelles méthodes de recherche sont suggérées pour renforcer la recherche interventionnelle dans la prévention et l’arrêt du tabagisme. En utilisant l’exemple des adolescents et des transitions développementales, nous illustrerons comment la réflexion entourant les modèles socio-écologiques offre de nouvelles possibilités pour la recherche interventionnelle sur le contrôle du tabac.


Author(s):  
André-Anne Parent

Les organisateurs communautaires (OC) des Centres de santé et services sociaux du Québec1 sont appelés à mettre en oeuvre la stratégie de soutien au développement des communautés afin d’améliorer la santé de la population. Quoiqu’elle soit inscrite dans les documents de santé publique depuis 2003, on sait peu de choses sur la stratégie. Afin de comprendre son effet sur la pratique des OC, les chercheurs ont mis en place un groupe de pratique réflexive. Quatre rencontres ont permis d’analyser les perceptions des participants quant à leur pratique et d’en dégager les principales composantes de la réflexivité selon Issitt (2003). Il fut démontré que la mise en place du groupe a favorisé l’émergence d’une réflexivité formative et critique qui s’est traduite par divers mécanismes de soutien à la pratique.


2020 ◽  
pp. 175797592097783
Author(s):  
Delphine Amstutz ◽  
Oriana Villa

La crise de la COVID-19 a mis en évidence les vulnérabilités et inégalités sociales de santé préexistantes. Elle a également montré le rôle des collectivités territoriales dans l’implémentation des recommandations de santé publique, qu’il s’agisse de prévenir la propagation du virus ou de promouvoir la santé de chacune et chacun. En Suisse, dans le canton de Vaud, les communes ont réagi promptement mais différemment selon les ressources et l’expertise à disposition. Bien que toutes ces actions soient louables, avec une réponse asymétrique, le risque de créer, voire de renforcer des inégalités territoriales de santé est néanmoins bien présent. Pour promouvoir la santé de manière équitable, efficiente et durable, nous devons renforcer les stratégies de promotion de la santé, assurer une meilleure coordination au niveau local, et développer une approche multisectorielle de la santé. Créer un groupe de coordination et d’accompagnement des communes en matière de promotion de la santé est une approche prometteuse.


2017 ◽  
Vol 52 (2) ◽  
pp. 94-99
Author(s):  
Benjamin Cavalli ◽  
Blandine de Lauzon-Guillain ◽  
Dominique Turck ◽  
Laurent Béghin ◽  
Solène Bonhoure ◽  
...  

2011 ◽  
Vol 31 (supplément 1) ◽  
pp. 1-39
Author(s):  
RW Pong ◽  
M DesMeules ◽  
D Heng ◽  
C Lagacé ◽  
JR Guernsey ◽  
...  

Les Canadiens ont à cœur la facilité d’accès aux services de santé. Bien que de nombreuses études aient porté sur l’accessibilité des soins de santé au Canada, très peu d’entre elles l’ont examinée sous l’angle des différences entre les régions urbaines et rurales, particulièrement dans une perspective à échelle nationale. Pourtant, il existe des disparités entre les populations des régions urbaines et rurales, tout comme il existe des différences entre les services dans les régions éloignées et dans les régions à faible densité de population. Les collectivités rurales au Canada : comprendre la santé rurale et ses déterminants est un programme de recherche de trois ans financé par l’Initiative sur la santé de la population canadienne (ISPC) de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS)et par l’Agence de la santé publique du Canada (l’ASPC). Y participent entre autres des chercheurs de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et du Centre de recherche en santé dans les milieux ruraux et du Nord de l'Université Laurentienne et d’autres chercheurs. Le premier document publié dans le cadre de ce programme de recherche s’intitule Comment se portent les Canadiens vivant en milieu rural? Une évaluation de leur état de santé et des déterminants de la santéFootnote 1a1a. Le présent document constitue la seconde publication de ce programme : il s’agit d’une analyse descriptive et comparative de l’utilisation d’un grand nombre de services de santé par les populations rurales et urbaines.


Author(s):  
Naomi C. Hamm ◽  
Louise Pelletier ◽  
Joellyn Ellison ◽  
Lana Tennenhouse ◽  
Kim Reimer ◽  
...  

Introduction Le Système canadien de surveillance des maladies chroniques (SCSMC) de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) produit des estimations de la prévalence et de l’incidence des maladies chroniques au sein de la population à l’aide de données administratives sur la santé. Notre projet visait à évaluer les tendances des taux d’incidence au fil du temps, car elles jouent un rôle essentiel dans la compréhension de l’évolution des risques pour la population et dans l’orientation des politiques. Méthodologie Nous avons obtenu les cas incidents et diagnostiqués d’asthme, de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), de diabète, d’hypertension, de cardiopathie ischémique et d’accident vasculaire cérébral (AVC) auprès de l’infobase en ligne du SCSMC pour les années 1999 à 2012. Nous avons analysé les tendances dans les estimations de l’incidence à l’échelle nationale et régionale à l’aide d’un modèle de régression binomiale négative utilisant l’année comme prédicteur linéaire. Nous avons ensuite utilisé des modèles utilisant l’année comme spline cubique restreinte pour vérifier les écarts de linéarité au moyen du test du rapport de vraisemblance. L’âge et le sexe ont été intégrés comme covariables dans tous les modèles. Résultats Dans les modèles où l’année a été utilisée comme prédicteur linéaire, les taux d’incidence nationaux diminuaient dans le temps pour toutes les maladies sauf le diabète et les taux d’incidence régionaux diminuaient également pour la plupart des maladies et dans la plupart des régions. Toutefois, les tests du rapport de vraisemblance ont révélé des écarts statistiquement significatifs par rapport à l’effet linéaire de l’année pour de nombreuses maladies et dans de nombreuses régions, en particulier pour l’hypertension. Conclusion Les estimations de l’incidence des maladies chroniques fondées sur les données du SCSMC font état d’une diminution dans le temps, mais à un taux non constant. D’autres recherches sont nécessaires pour déterminer si cette diminution est associée à des changements dans l’état de santé de la population, dans la qualité des données ou dans les pratiques médicales. De la même manière, les caractéristiques de la population susceptibles d’avoir une influence sur l’évolution des tendances de l’incidence requièrent un examen approfondi.


Author(s):  
C. D. Willis ◽  
J. K. Greene ◽  
A. Abramowicz ◽  
B. L. Riley

Introduction L’initiative Partenariats plurisectoriels de l’Agence de la santé publique du Canada, gérée par le Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques (CPCMC), réunit différents partenaires en vue de concevoir, de mettre en oeuvre et de faire progresser des approches novatrices visant à améliorer la santé de la population. Cet article décrit l’évolution et les premières priorités d’un projet de recherche-action (stratégie d’apprentissage et d’amélioration) dont l’objectif est de faciliter l’amélioration continue de l’initiative de partenariat du CPCMC et de contribuer aux données probantes sur les partenariats plurisectoriels. Méthodologie La stratégie d’apprentissage et d’amélioration du CPCMC pour les partenariats plurisectoriels repose sur les consultations avec le personnel et la haute direction du CPCMC et sur l’examen de cadres conceptuels liés aux partenariats plurisectoriels. Les consultations ont porté sur l’élaboration de l’initiative plurisectorielle, ses obstacles, ses facteurs de réussite et ses indicateurs d’efficacité. Nous avons fait une revue de littérature et consulté la littérature grise en appliquant une stratégie de recherche systématique puis nous avons résumé nos conclusions sous forme de comptes rendus. Résultats Les consultations et l’examen de la littérature ont souligné l’importance de comprendre l’incidence des partenariats, d’élaborer une vision commune, de mettre en oeuvre un système partagé de mesures et de créer des occasions d’échange de connaissances. C’est dans cette perspective que nous proposons une stratégie d’apprentissage et d’amélioration en six volets : 1) donner la priorité aux besoins en matière d’apprentissage, 2) relier les besoins aux données probantes, 3) utiliser des méthodes de collecte de données pertinentes, 4) analyser et synthétiser ces données, 5) fournir une rétroaction aux membres et aux équipes du CPCMC et 6) agir. Les premiers besoins en matière d’apprentissage concernent la portée des partenariats et les répercussions non anticipées des partenariats plurisectoriels sur les individus, les équipes, les organismes et les communautés. Conclusion Bien que principalement destinée au CPCMC, la stratégie d’apprentissage et d’amélioration pourrait s’avérer tout aussi pertinente pour d’autres publics, notamment d’autres ministères ou organismes externes intéressées à saisir et partager de nouvelles connaissances sur les partenariats plurisectoriels.


2018 ◽  
Vol 16 (1) ◽  
pp. 103-116
Author(s):  
Sébastien Tessier ◽  
Lina Noël

Contexte : En 2013, environ 3 millions de Canadiens de 15 ans et plus ont rapporté avoir déjà consommé du cannabis. Les adolescents et les jeunes adultes représentent les groupes où l’on retrouve les plus grandes proportions de consommateurs de cannabis au Québec et au Canada. Objectif : Établir un portrait de la consommation de cannabis au Québec et au Canada selon l’âge, le sexe et le lieu de résidence. Méthodes : Les données utilisées pour établir le portrait de l’usage de cannabis au cours de la vie et au cours des 12 derniers mois proviennent d’enquêtes canadiennes et québécoises sur la santé de la population réalisées entre 2004 et 2013. Les analyses statistiques ont été réalisées par l’entremise de l'Infocentre de santé publique à l'Institut national de santé publique du Québec. Résultats : En 2013, la prévalence de la consommation de cannabis au cours de la vie chez les Canadiens âgés de 15 ans et plus s'élevait à 33,7 %. Au cours de l’année précédant l’enquête, 10,6 % de la population générale canadienne rapportait avoir fait usage de cannabis. L’enquête de 2008 menée auprès de la population québécoise indiquait que 12 % des Québécois de 15 ans et plus avaient consommé du cannabis au cours de l’année précédente. Les adolescents (15 à 17 ans) et les jeunes adultes (18 à 24 ans) représentaient les groupes où l’on retrouvait la plus grande proportion de consommateurs de cannabis, soit respectivement 30,2 % et 35,3 % d’entre eux. La consommation de cannabis dans la dernière année chez les Canadiens de 15 ans et plus a diminué au cours de la dernière décennie, passant de 14,1 % en 2004 à 10,6 % en 2013. La diminution de la consommation de cannabis est aussi observable chez les jeunes du secondaire au Québec entre 2000 et 2013 avec une baisse de 17,7 %. Conclusion : Le cannabis est une substance consommée par un grand nombre d’individus dans la population. Cependant, il importe de mentionner qu’une baisse de la consommation de cannabis au cours des 12 derniers mois a été observée depuis le début des années 2000, surtout chez les plus jeunes. Comme le gouvernement fédéral s’apprête à légaliser cette substance, il serait tout indiqué de suivre l’évolution de la consommation de cannabis et des problèmes connexes dans la population.


Author(s):  
Kelsey A. Speed ◽  
Samantha B. Meyer ◽  
Rhona M. Hanning ◽  
Shannon E. Majowicz

Introduction L’insécurité alimentaire et les maladies d’origine alimentaire constituent des enjeux importants au Canada, et on peut considérer les mesures de santé publique prises pour les résoudre comme des facteurs qui façonnent l’environnement alimentaire. De nouvelles données probantes allant dans le sens d'une interrelation entre ces deux domaines, l’objectif de cette étude était d'explorer comment, en Colombie-Britannique (Canada), les efforts en matière de sécurité alimentaire des collectivités et les pratiques de salubrité des aliments (ainsi que les problèmes de santé de la population associés) peuvent se recouper, puis d’interpréter ces résultats pour concevoir et construire un environnement alimentaire plus sain. Méthodologie Nous avons mené 14 entrevues auprès d’informateurs clés (praticiens des secteurs de la sécurité alimentaire des collectivités et de la salubrité des aliments en Colombie-Britannique) et procédé à une analyse descriptive qualitative pour trouver les points d’intersection entre ces deux secteurs. Résultats Les participants ont fait état de quatre modalités de convergence entre les deux secteurs. Ils ont signalé comment les pratiques quotidiennes de leur secteur visant à promouvoir des aliments sûrs ou sains pouvaient être favorisées ou entravées par les activités de l’autre secteur, en partie car les politiques passées, disparates, ne tenaient pas compte des nombreux effets sur la santé en lien avec l'alimentation et car certains types de produits alimentaires, comme les fruits et légumes frais, peuvent être considérés à la fois comme risqués et bénéfiques. Enfin, ils ont souligné que les deux secteurs travaillent à l’atteinte d’un même but, soit celui d’améliorer la santé de la population, même si leur optique se révèle légèrement différente. Conclusion La sécurité alimentaire et la salubrité des aliments sont connectées de plusieurs façons, ce qui a une incidence sur les spécificités de l'environnement alimentaire canadien et sur son amélioration. La collaboration entre les divers secteurs de la santé publique en lien avec l'alimentation est nécessaire pour concevoir de nouveaux programmes ou de nouvelles politiques visant à transformer les habitudes alimentaires des Canadiens.


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