scholarly journals « Très transformés, très emballés et très mauvais pour la santé... mais à faible risque » : exploration des liens entre sécurité des aliments et salubrité des aliments dans les collectivités

Author(s):  
Kelsey A. Speed ◽  
Samantha B. Meyer ◽  
Rhona M. Hanning ◽  
Shannon E. Majowicz

Introduction L’insécurité alimentaire et les maladies d’origine alimentaire constituent des enjeux importants au Canada, et on peut considérer les mesures de santé publique prises pour les résoudre comme des facteurs qui façonnent l’environnement alimentaire. De nouvelles données probantes allant dans le sens d'une interrelation entre ces deux domaines, l’objectif de cette étude était d'explorer comment, en Colombie-Britannique (Canada), les efforts en matière de sécurité alimentaire des collectivités et les pratiques de salubrité des aliments (ainsi que les problèmes de santé de la population associés) peuvent se recouper, puis d’interpréter ces résultats pour concevoir et construire un environnement alimentaire plus sain. Méthodologie Nous avons mené 14 entrevues auprès d’informateurs clés (praticiens des secteurs de la sécurité alimentaire des collectivités et de la salubrité des aliments en Colombie-Britannique) et procédé à une analyse descriptive qualitative pour trouver les points d’intersection entre ces deux secteurs. Résultats Les participants ont fait état de quatre modalités de convergence entre les deux secteurs. Ils ont signalé comment les pratiques quotidiennes de leur secteur visant à promouvoir des aliments sûrs ou sains pouvaient être favorisées ou entravées par les activités de l’autre secteur, en partie car les politiques passées, disparates, ne tenaient pas compte des nombreux effets sur la santé en lien avec l'alimentation et car certains types de produits alimentaires, comme les fruits et légumes frais, peuvent être considérés à la fois comme risqués et bénéfiques. Enfin, ils ont souligné que les deux secteurs travaillent à l’atteinte d’un même but, soit celui d’améliorer la santé de la population, même si leur optique se révèle légèrement différente. Conclusion La sécurité alimentaire et la salubrité des aliments sont connectées de plusieurs façons, ce qui a une incidence sur les spécificités de l'environnement alimentaire canadien et sur son amélioration. La collaboration entre les divers secteurs de la santé publique en lien avec l'alimentation est nécessaire pour concevoir de nouveaux programmes ou de nouvelles politiques visant à transformer les habitudes alimentaires des Canadiens.

Author(s):  
Naomi C. Hamm ◽  
Louise Pelletier ◽  
Joellyn Ellison ◽  
Lana Tennenhouse ◽  
Kim Reimer ◽  
...  

Introduction Le Système canadien de surveillance des maladies chroniques (SCSMC) de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) produit des estimations de la prévalence et de l’incidence des maladies chroniques au sein de la population à l’aide de données administratives sur la santé. Notre projet visait à évaluer les tendances des taux d’incidence au fil du temps, car elles jouent un rôle essentiel dans la compréhension de l’évolution des risques pour la population et dans l’orientation des politiques. Méthodologie Nous avons obtenu les cas incidents et diagnostiqués d’asthme, de maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), de diabète, d’hypertension, de cardiopathie ischémique et d’accident vasculaire cérébral (AVC) auprès de l’infobase en ligne du SCSMC pour les années 1999 à 2012. Nous avons analysé les tendances dans les estimations de l’incidence à l’échelle nationale et régionale à l’aide d’un modèle de régression binomiale négative utilisant l’année comme prédicteur linéaire. Nous avons ensuite utilisé des modèles utilisant l’année comme spline cubique restreinte pour vérifier les écarts de linéarité au moyen du test du rapport de vraisemblance. L’âge et le sexe ont été intégrés comme covariables dans tous les modèles. Résultats Dans les modèles où l’année a été utilisée comme prédicteur linéaire, les taux d’incidence nationaux diminuaient dans le temps pour toutes les maladies sauf le diabète et les taux d’incidence régionaux diminuaient également pour la plupart des maladies et dans la plupart des régions. Toutefois, les tests du rapport de vraisemblance ont révélé des écarts statistiquement significatifs par rapport à l’effet linéaire de l’année pour de nombreuses maladies et dans de nombreuses régions, en particulier pour l’hypertension. Conclusion Les estimations de l’incidence des maladies chroniques fondées sur les données du SCSMC font état d’une diminution dans le temps, mais à un taux non constant. D’autres recherches sont nécessaires pour déterminer si cette diminution est associée à des changements dans l’état de santé de la population, dans la qualité des données ou dans les pratiques médicales. De la même manière, les caractéristiques de la population susceptibles d’avoir une influence sur l’évolution des tendances de l’incidence requièrent un examen approfondi.


Author(s):  
C. D. Willis ◽  
J. K. Greene ◽  
A. Abramowicz ◽  
B. L. Riley

Introduction L’initiative Partenariats plurisectoriels de l’Agence de la santé publique du Canada, gérée par le Centre de prévention et de contrôle des maladies chroniques (CPCMC), réunit différents partenaires en vue de concevoir, de mettre en oeuvre et de faire progresser des approches novatrices visant à améliorer la santé de la population. Cet article décrit l’évolution et les premières priorités d’un projet de recherche-action (stratégie d’apprentissage et d’amélioration) dont l’objectif est de faciliter l’amélioration continue de l’initiative de partenariat du CPCMC et de contribuer aux données probantes sur les partenariats plurisectoriels. Méthodologie La stratégie d’apprentissage et d’amélioration du CPCMC pour les partenariats plurisectoriels repose sur les consultations avec le personnel et la haute direction du CPCMC et sur l’examen de cadres conceptuels liés aux partenariats plurisectoriels. Les consultations ont porté sur l’élaboration de l’initiative plurisectorielle, ses obstacles, ses facteurs de réussite et ses indicateurs d’efficacité. Nous avons fait une revue de littérature et consulté la littérature grise en appliquant une stratégie de recherche systématique puis nous avons résumé nos conclusions sous forme de comptes rendus. Résultats Les consultations et l’examen de la littérature ont souligné l’importance de comprendre l’incidence des partenariats, d’élaborer une vision commune, de mettre en oeuvre un système partagé de mesures et de créer des occasions d’échange de connaissances. C’est dans cette perspective que nous proposons une stratégie d’apprentissage et d’amélioration en six volets : 1) donner la priorité aux besoins en matière d’apprentissage, 2) relier les besoins aux données probantes, 3) utiliser des méthodes de collecte de données pertinentes, 4) analyser et synthétiser ces données, 5) fournir une rétroaction aux membres et aux équipes du CPCMC et 6) agir. Les premiers besoins en matière d’apprentissage concernent la portée des partenariats et les répercussions non anticipées des partenariats plurisectoriels sur les individus, les équipes, les organismes et les communautés. Conclusion Bien que principalement destinée au CPCMC, la stratégie d’apprentissage et d’amélioration pourrait s’avérer tout aussi pertinente pour d’autres publics, notamment d’autres ministères ou organismes externes intéressées à saisir et partager de nouvelles connaissances sur les partenariats plurisectoriels.


Author(s):  
Lesley Andrade ◽  
Kathy Moran ◽  
Susan J. Snelling ◽  
Darshaka Malaviarachchi ◽  
Joanne Beyers ◽  
...  

Introduction Les fournisseurs de soins primaires ont un rôle à jouer dans l’acquisition de saines habitudes alimentaires, en particulier au cours des premières années de vie. Cette étude porte sur la faisabilité de l’intégration de NutriSTEP® – un outil valide de dépistage des risques nutritionnels en 17 points chez les tout‑petits et les enfants d’âge préscolaire – au dossier médical électronique (DME) dans les établissements de soins primaires de l’Ontario (Canada), afin d’éclairer la prise de décisions en matière de soins primaires et la surveillance en santé publique. Méthodologie Cinq établissements de soins primaires ont intégré, au moyen d’un questionnaire normalisé, le programme de dépistage NutriSTEP au DME. Afin de comprendre les expériences vécues par les professionnels en la matière et d’évaluer les facteurs associés à la réussite de l’implantation de NutriSTEP, nous avons mené des entrevues semi‑dirigées de nature qualitative auprès des fournisseurs de soins primaires connaissant le mieux les détails de sa mise en oeuvre dans leur établissement. Nous avons évalué la qualité des données extraites des DME en déterminant le nombre de questionnaires de dépistage NutriSTEP dûment remplis et avons consigné les mesures de croissance des enfants. Résultats Les établissements de soins primaires ont mis en oeuvre le questionnaire de dépistage NutriSTEP dans le cadre de diverses rencontres cliniques périodiques, avec des processus de collecte de données variables selon l’établissement. Des données de dépistage NutriSTEP valides ont été recueillies dans les DME de 80 % des établissements de soins primaires. Dans près de 90 % de ces dossiers, le questionnaire avait été entièrement rempli et 70 % des dossiers comportaient à la fois un questionnaire de dépistage NutriSTEP valide complet et des mesures de croissance valides. Conclusion Il est possible d’intégrer NutriSTEP dans les établissements de soins primaires sous la forme d’un questionnaire normalisé dans le DME, même si, dans notre étude, la façon dont NutriSTEP avait été mis en oeuvre variait selon les établissements. L’utilisation, dans le cadre d’un système de surveillance global du poids santé des enfants, du questionnaire de dépistage NutriSTEP intégré au DME mérite d’être étudiée davantage.


2019 ◽  
Vol 35 (8-9) ◽  
pp. 689-692
Author(s):  
Vincent Looten

La reproductibilité méthodologique fait référence à la capacité à obtenir exactement les mêmes résultats, en reproduisant le même protocole d’étude sur les mêmes données. Nous avons voulu évaluer la reproductibilité méthodologique des études publiées entre 2008 et 2017 dans la Revue d’épidémiologie et de santé publique, qui font appel à des données issues du système national des données de santé. Nos résultats suggèrent que seules 49 % des études portant sur ce système national pourraient être reproduites sans le recours aux auteurs initiaux. L’absence de partage systématique des programmes peut révéler un manque de préoccupation quant à la finalité de la recherche en santé publique. Il est difficile d’attribuer la responsabilité de ce manque de reproductibilité aux seuls chercheurs, et nous faisons donc l’hypothèse d’une inconduite éthique instituée.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 601-601
Author(s):  
D. Carmelo ◽  
S. Lamy ◽  
A. Charles-Nicolas ◽  
N. Pascal ◽  
L. Jehel

IntroductionLa suicidalité à l’adolescence est une question importante de santé publique, en termes de mortalité, de morbidité. Celle-ci est peu évaluée et quantifiée dans les en Martinique au sujet des adolescents. Notre objectif à travers de notre étude prospective exploratoire est de déterminer de la prévalence des tentatives de suicide chez les adolescents en Martinique consultant au CHUM.MéthodesNous avons inclus tous les adolescents âgés de 11 à 18 ans ayant réalisé une tentative de suicide en Martinique, admis sur les différents services d’urgences et de réanimations du CHUM, sur une période continue de 4 mois.RésultatsQuarante-trois tentatives de suicide ont été enregistrées au cours de cette période : 88,4 % des cas impliquaient des filles (avec une récidive sur la période d’inclusion), 58,1 % des jeunes ont utilisé comme méthode l’intoxication médicamenteuse volontaire, la majorité concernait des primosuicidants (60,5 %), près de la moitié des cas avait identifié un événement traumatisant, 34,9 % ont déclaré consommer de façon régulière une substance psychoactive enfin 72,5 % des situations ont fait intervenir le SAMU et 65,2 % de ces adolescents ont bénéficié d’une prise en charge hospitalière.ConclusionCette étude pilote permet de contribuer à la description de la tentative de suicide chez les adolescents, qui s’estimerait à 1 tentative de suicide tous les 3 jours, et confirme bien une problématique suicidaire touchant cette population spécifique dans ce département. Elle suggère par ailleurs la nécessité de renforcer l’offre de soins qui semble insuffisante à ce jour. Au vu des résultats de cette étude, l’implication forte du SAMU dans ce travail pourrait être un partenaire idéal dans le repérage de ces conduites suicidaires dans cette région.


Author(s):  
André-Anne Parent

Les organisateurs communautaires (OC) des Centres de santé et services sociaux du Québec1 sont appelés à mettre en oeuvre la stratégie de soutien au développement des communautés afin d’améliorer la santé de la population. Quoiqu’elle soit inscrite dans les documents de santé publique depuis 2003, on sait peu de choses sur la stratégie. Afin de comprendre son effet sur la pratique des OC, les chercheurs ont mis en place un groupe de pratique réflexive. Quatre rencontres ont permis d’analyser les perceptions des participants quant à leur pratique et d’en dégager les principales composantes de la réflexivité selon Issitt (2003). Il fut démontré que la mise en place du groupe a favorisé l’émergence d’une réflexivité formative et critique qui s’est traduite par divers mécanismes de soutien à la pratique.


2021 ◽  
Vol 47 (56) ◽  
pp. 266-274
Author(s):  
Erin E Rees ◽  
Rachel Rodin ◽  
Nicholas H Ogden

Contexte : Pour maintenir le contrôle de l’épidémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) lorsque les mesures de confinement seront levées, il sera essentiel de renforcer les mesures de santé publique alternatives. En ce qui concerne la surveillance, il sera nécessaire de détecter rapidement une grande proportion de tous nouveaux cas afin de pouvoir les isoler, et retrouver et mettre en quarantaine les personnes qui y ont été exposées. Nous présentons ici une approche mathématique qui peut être utilisée pour déterminer combien d’échantillons doivent être recueillis par unité de surface et par unité de temps pour détecter de nouveaux agrégats de cas de COVID-19 à un stade suffisamment précoce pour contrôler une éclosion. Méthodes : Nous présentons une méthode de détermination de la taille de l’échantillon qui utilise une approche de pondération relative. Compte tenu du fait que les résultats du test de diagnostic de la COVID-19 provenant de sous-populations ont contribué à détecter la maladie à un niveau de prévalence seuil pour contrôler l’éclosion, il s’agissait de 1) déterminer si le nombre prévu d’échantillons hebdomadaires fournis par la surveillance actuelle des infections virales respiratoires fondée sur les soins de santé peut fournir une taille d’échantillon déjà adéquate pour détecter de nouveaux agrégats de cas de COVID-19 et, dans le cas contraire, 2) de déterminer combien d’échantillons hebdomadaires supplémentaires étaient nécessaires à partir d’un échantillonnage volontaire. Résultats : Lors d’une démonstration de notre méthode à une fréquence hebdomadaire et à l’échelle des provinces et territoires canadiens, nous avons constaté que seuls les provinces et les territoires les plus peuplés disposaient d’un nombre suffisant de dépistages provenant des visites médicales en raison de maladies respiratoires pour détecter la COVID-19 à notre niveau de prévalence cible — qui doit être suffisamment élevé pour identifier et contrôler les nouveaux agrégats de cas. En outre, la détection de la COVID-19 est plus efficace (moins d’échantillons requis) lorsque la surveillance se concentre sur l’exigence de tests de dépistage de patients symptomatiques par les services des soins de santé. Dans les populations volontaires : plus les taux de contact sont élevés, plus le niveau de prévalence attendu est élevé, et moins il faut d’échantillons pour détecter la COVID-19 à un seuil prédéterminé. Conclusion : Cette étude présente une stratégie de surveillance ciblée, combinant des échantillons de surveillance passive et active, afin de déterminer le nombre d’échantillons à recueillir par unité de surface et par unité de temps pour détecter de nouveaux agrégats de cas de COVID-19. L’objectif de cette stratégie est de permettre une détection suffisamment précoce pour contrôler une éclosion.


2011 ◽  
Author(s):  
◽  
Ketty Balthazard-Accou ◽  

Les protozoaires du genre Cryptosporidium sont des parasites intestinaux qui infectent l’intestin d’un grand nombre de vertébrés. Ils engendrent une parasitose souvent opportuniste chez les sujets immunodéficients. Ces protistes cosmopolites se retrouvent dans différents types d’eaux, en particulier celles de distribution. L’oocyste est la forme de résistance et de dissémination du parasite dans l’environnement. Fréquemment impliquées dans des diarrhées aiguës ou chroniques de l’enfant et l’adulte, les cryptosporidies constituent un véritable problème de santé publique dans les pays en voie de développement. En Haïti, des oocytes de cryptosporidies ont été retrouvés dans les eaux de surface et dans les eaux destinées à la consommation humaine, y compris notre site d’étude, la ville des Cayes. Après une évaluation du niveau de circulation des oocystes dans l’environnement de notre site d’étude, nous avons cherché : (i) à identifier les sources de cette pollution par l’analyse des selles d’animaux en libre circulation dans la ville (ii) à comprendre la présence de Cryptosporidium dans l’aquifère de la ville par l’étude des propriétés du sol (granulométrie, essais de percolation en colonne, essais en statique) et donc les mécanismes de transfert des oocystes de la surface vers les eaux souterraines (iii) à évaluer le risque sanitaire pour la population. Sur les 129 prélèvements de selles de diverses espèces animales analysés, la présence de coproantigènes de cryptosporidie est notée dans 27 par l’utilisation de kits commerciaux et dont 17 ont été confirmés par la mise en évidence des oocystes par coloration. La taille des grains du sol est ≤2 mm. On note une absence d’oocyste dans les lixiviats obtenus des essais de percolation. Ce résultat serait dû à la qualité du prélèvement des échantillons du sol et à leurs traitements. Par contre, les essais en statique révèlent une adsorption sur les grains de sable des oocystes confirmée par l’observation en microscopie confocale. Quant à l’estimation du risque, nous avons défini 2 groupes dans la population exposée : immunocompétents et immunodéprimés. Il apparaît comme attendu un risque élevé pour les immunodéprimés. Les résultats de nos travaux, somme toute incomplets pour évaluer le réel impact de la circulation des oocystes sur la santé des populations exposées, ont cependant révélé l’ampleur du phénomène et permettent d’envisager des stratégies correctives afin d’améliorer la qualité de l’eau mise à la disposition des populations. Par exemple, les zéolites, matériaux naturels, sont d’excellents échangeurs d’ions et leur utilisation dans le processus de traitement des eaux contaminées par des oocystes peut probablement engendrer un niveau de rétention notable.


2020 ◽  
pp. 175797592097783
Author(s):  
Delphine Amstutz ◽  
Oriana Villa

La crise de la COVID-19 a mis en évidence les vulnérabilités et inégalités sociales de santé préexistantes. Elle a également montré le rôle des collectivités territoriales dans l’implémentation des recommandations de santé publique, qu’il s’agisse de prévenir la propagation du virus ou de promouvoir la santé de chacune et chacun. En Suisse, dans le canton de Vaud, les communes ont réagi promptement mais différemment selon les ressources et l’expertise à disposition. Bien que toutes ces actions soient louables, avec une réponse asymétrique, le risque de créer, voire de renforcer des inégalités territoriales de santé est néanmoins bien présent. Pour promouvoir la santé de manière équitable, efficiente et durable, nous devons renforcer les stratégies de promotion de la santé, assurer une meilleure coordination au niveau local, et développer une approche multisectorielle de la santé. Créer un groupe de coordination et d’accompagnement des communes en matière de promotion de la santé est une approche prometteuse.


2013 ◽  
Vol 26 (1) ◽  
pp. 39-50 ◽  
Author(s):  
Sami Guiza ◽  
Mohamed Bagane

Résumé L’avancement industriel et technologique à l'échelle mondiale a introduit des polluants de natures diverses dans l'eau. Les polluants peuvent être des contaminants organiques et des métaux lourds. Leur présence dans des effluents industriels où l'eau potable est un problème de santé publique en raison de leur absorption et, par la suite, leur accumulation dans l’organisme humain. Les règlements de pollution de l'eau exigent que les industries textiles réduisent considérablement la quantité de colorants dans leurs rejets. L'adsorption, procédé de traitement des eaux usées, exploite la capacité de quelques solides pour concentrer certaines substances sur leurs surfaces. Généralement, l’adsorbant le plus utilisé pour le traitement des effluents textiles est le charbon activé. La capacité de la bentonite pour enlever la couleur a été reconnue il y a quelque temps. Dans ce travail, nous avons étudié la cinétique d’adsorption d’un colorant acide, le rouge de Congo, en solution aqueuse sur un matériau argileux naturel (bentonite) dans un processus en lots. La concentration initiale du colorant était de 30 mg•L‑1 déterminée par une méthode spectrophotométrique. L’influence de certains paramètres, comme la vitesse d’agitation, la masse d’argile en solution, la concentration initiale du colorant et la granulométrie a été étudiée. Les résultats ont montré pour la vitesse d’adsorption : (i) une augmentation avec la vitesse d’agitation et la masse d’argile et, (ii) une décroissance avec la concentration initiale en colorant et la granulométrie. Cinq modèles de transport externe ont été étudiés et ont montré que l’ordre de grandeur du coefficient, kf, se trouve dans la gamme de 10‑5 à 10‑4•ms‑1.


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