This paper investigates the extent to which legislation influences decisions of child welfare workers regarding the referral of cases to court. It studies three Canadian jurisdictions: Quebec, Ontario, and Alberta, each of which takes a different legislative approach to the issue of court involvement in child protection. A critical examination of child welfare statutes in these provinces led to the prediction that rates of court use – or ‘judiciarization’ – would be highest in Quebec, followed by Ontario, and then Alberta. These predictions were then compared with data reflecting actual judiciarization rates in these three provinces for the year 2006. This data contradicted our initial predictions, in that Ontario’s rate of court use for child welfare cases was the highest of the three provinces, followed by Alberta, and then Quebec. Our research results thus suggest that legislation alone does not drive judiciarization in the child welfare context. As such, this paper illuminates the need for further study of the way in which child protection workers understand legislation as influencing their professional responsibilities and choices. Moreover, it indicates that further consideration is needed into how the use of judicial versus extra-judicial institutions might affect child welfare outcomes.Cet article examine la mesure dans laquelle la législation influence les décisions des travailleurs et travailleuses du bien-être de l’enfance quant à soumettre des cas aux tribunaux. On étudie trois territoires canadiens : le Québec, l’Ontario et l’Alberta, dont chacun prend une approche législative différente à la question de la participation des tribunaux dans la protection de l’enfance. Un examen critique des lois sur la protection de l’enfance dans ces provinces a amené à prédire que le taux d’utilisation des tribunaux – ou la «judiciarisation» - serait le plus élevé au Québec, suivi de l’Ontario puis de l’Alberta. Puis on a comparé ces prédictions aux données indiquant le taux réel de judiciarisation dans ces trois provinces pour l’année 2006. Ces données ont contredit nos prédictions initiales, le taux d’utilisation des tribunaux pour les cas de protection de l’enfance ayant été le plus élevé des trois provinces en Ontario, suivi de l’Alberta puis du Québec. Les résultats de notre recherche suggèrent donc que la législation à elle seule ne pousse pas à la judiciarisation dans le contexte de la protection de l’enfance. Ainsi, cet article fait voir le besoin d’étude additionnelle sur comment les travailleurs et travailleuses de la protection de l’enfance voient la façon dont la législation influence leurs responsabilités et leurs choix professionnels. De plus, il indique qu’il faut examiner davantage comment l’utilisation d’institutions judiciaires versus les institutions extrajudiciaires peuvent influencer les résultats de cas de bien-être de l’enfance.