scholarly journals Numéro spécial : Quelles innovations pour quels systèmes d'élevage ?

2014 ◽  
Vol 27 (2) ◽  
pp. 75-76
Author(s):  
S. INGRAND ◽  
B. DEDIEU

Anant-propos « Innover » est un mot d’ordre sociétal qui encourage la communauté des chercheurs à produire des connaissances, des démarches et des outils visant à faire « autrement », à changer de paradigme, ou tout au moins de modèle de production pour ce qui concerne la communauté des agronomes. Pour une grande partie de cette communauté, le débat est centré sur la conception innovante des systèmes agricoles visant de nouveaux compromis entre production (quantité, qualité), protection de l’environnement, maîtrise de la consommation des énergies non renouvelables, tout en contribuant à la sécurité alimentaire globale et à la traçabilité des pratiques. Mais d’autres dimensions doivent être intégrées : la participation des acteurs au processus de conception, la façon dont les différentes sources d’innovations (la recherche, les agriculteurs, les filières, les industriels) interagissent, l’accompagnement de l’engagement dans le changement des exploitants agricoles et le rôle du conseil (public, privé) dans ce cadre, l’étude des verrouillages sociotechniques, etc. La notion d’innovation embarque de fait beaucoup de questions de natures différentes, auxquelles apporter des réponses nécessite une interdisciplinarité entre sciences techniques et sciences sociales. Ce numéro spécial propose une vision de l’innovation dans les systèmes d’élevage centrée sur la contribution des zootechniciens. Il regroupe ainsi huit articles choisis pour traiter des innovations à l’échelle des systèmes d’élevage (et non aux échelles infra – fonctions physiologiques, animal, ou supra – territoire, filière –). Les auteurs ont été sollicités principalement au sein de l’Inra et chez nos partenaires proches (enseignement supérieur agronomique, Instituts techniques et Cirad). A l’Inra, cela concerne les deux départements de recherche au sein desquels des travaux sont conduits sur les systèmes d’élevage, à savoir le département « Sciences pour l’action et le développement » (Sad) et le département « Physiologie animale et systèmes d’élevage » (Phase). Partant des questions générales sur la conception innovante et l’évaluation des systèmes, ce numéro explore différentes leviers de changements radicaux qui sont en germe dans le secteur de l’élevage : l’élevage de précision, l’écologie industrielle, l’agro-écologie, avec leurs déclinaisons (les capteurs appareillés sur les animaux, l’élevage de poissons avec de l’eau recirculée, les systèmes laitiers bas intrants). Deux articles complètent le panorama en s’intéressant au repérage des innovations dans les exploitations d’élevage en France et aux dynamiques diversifiées d’innovation et de changement en Afrique. Les thèmes des articles ont ainsi été pensés pour mixer des réflexions conceptuelles sur l’innovation, en tant qu’objet et en tant que processus, avec des exemples concrets pris soit dans les dispositifs expérimentaux des instituts de recherche, soit chez les éleveurs eux-mêmes. Différentes espèces animales sont concernées par ces exemples, des poissons aux bovins, en passant par les volailles, les ovins et les caprins. Ce numéro spécial souligne ainsi que le secteur de l’élevage n’est pas en reste en matière d’innovations. Mais le champ est vaste et il ne prétend pas en faire le tour, notamment sur le plan des innovations génétiques : il est difficile d’être exhaustif dans un tel  exercice ! Pour finir, à la lecture de ce numéro, quelques questions pour l’avenir nous semblent devoir être formulées : - L’innovation dans les systèmes d’élevage se construit aujourd’hui dans des dispositifs partenariaux associant recherche, développement et formation, inventeurs et utilisateurs. Les éleveurs sont au cœur du processus d’innovation et sont bien sûr les acteurs déterminants de sa réussite ou de son échec. Mais le rôle d’autres parties prenantes (filières, conseil public et privé, action publique, acteurs des territoires et industriels) mériterait d’être plus approfondi ; - Dans le secteur de l’agriculture, et en particulier de l’élevage, les applications des innovations portent sur le vivant, en l’occurrence des animaux. Des questions portent sur la considération apportée à ces êtres vivants et aux formes d’interaction entre hommes et animaux dans le travail quotidien. Par exemple, est-il souhaitable, éthique, d’équiper les animaux avec des capteurs divers et variés, au risque de remettre en cause leur bien-être, ou la nature même de l’activité d’élevage ? L’agro-écologie porte-t-elle d’autres formes de considérations des animaux ? Ces questions importantes restent ouvertes ; - L’avenir sera sans doute fait d’une coexistence de deux mouvements qui peuvent apparaître en première approche contradictoires : d’une part, le mouvement vers l’agro-écologie mettant en exergue les propriétés des processus écologiques et d’autre part, le mouvement vers l’automatisation, les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), l’élevage dit « de précision » s’appuyant sur l’écologie industrielle et la recherche de l’efficience. Mais ne faudra-t-il pas tenter de travailler aussi la mise en synergie de ces deux mouvements ? - L’innovation dans les systèmes d’élevage doit être réfléchie en même temps dans le secteur animal et végétal, en particulier quand il s’agit de raisonner les systèmes fourragers de demain, mais aussi le rôle des cultures dans l’alimentation animale et l’autonomie des exploitations. La polycultureélevage, bien plus qu’une tradition désuète, est sans doute une forme intéressante et prometteuse pour mettre en œuvre les principes tant d’agro-écologie que d’écologie industrielle, avec des modes d’organisation et d’interaction à repenser entre ateliers à l’intérieur de l’exploitation et entre exploitations à l’intérieur d’un territoire. L’année 2014 est marquée par la sortie en France de deux numéros spéciaux consacrés à l’innovation en élevage : le présent numéro d’INRA Productions Animales et celui de la revue Fourrages1. Pour nous, cela est le signe d’un enjeu important perçu par la communauté scientifique agronomique autour des questions d’innovation, à l’heure où l’élevage doit relever le défi d’être multi-performant. 1 L'innovation en systèmes fourragers et élevages d’herbivores : un champ de possibles. Fourrages, 217, mars 2014

2018 ◽  
Author(s):  
Joseph Levy

Le déploiement des nouvelles technologies de communication, la diversification du cyberespace avec la mise en place de nombreux outils d’échange d’informations et de savoirs (sites, forums de discussion, communautés virtuelles, textes, images, vidéos, enregistrements sonores ) ont modifié de façon significative les enjeux disciplinaires dans les sciences sociales au plan de l’enseignement, de la recherche et des rapports de pouvoir entre centres hégémoniques et périphériques. Comment cette globalisation communicationnelle a-t-elle affecté le champ de l’anthropologie ? Au plan de l’enseignement, Forte (2002) avait déploré la timidité de cette discipline en montrant que dans les cinquante départements les plus importants dans l’anthropologie américaine, le pourcentage des professeurs intéressés à Internet et des cours traitant de ces nouvelles technologies était extrêmement faible. Plusieurs raisons, remises en question par ce chercheur, étaient avancées pour expliquer ce désintérêt (champ déjà couvert par d’autres départements, manque de matériel pour structurer un cours complet, domaine trop spécialisé, pertinence limitée pour les paradigmes anthropologiques). Cette situation pédagogique se retrouverait aussi dans les structures académiques anthropologiques canadiennes (Lévy 2009) où les cours sur Internet seraient très rares, tout comme au plan international comme le montrait la rareté des cours en anthropologie sur la cyberculture (13 cours sur 600 recensés en 2009) dans les départements américains, européens et canadiens, selon une recension effectuée par le Resource Center for Cyberculture Studies (http://rccs.usfca.edu/courselist.asp). Il reste à vérifier si cette conjoncture est encore présente aujourd’hui, mais un balayage rapide sur Internet des références sur ces cours dans le champ anthropologique indique encore qu’ils sont rares. La recension des ressources anthropologiques sur Internet suggère par contre que les carences relevées par Schwimmer (1996) ont été en partie comblées depuis avec l’accès à de nombreuses informations organisées autour de plusieurs domaines, démontrant le dynamisme et la diversité des stratégies utilisées dans l’appropriation anthropologique du cyberespace (Kotter 2005 ; Dupré, Walliser et Lévy 2011) : ressources pédagogiques pré-universitaires et universitaires, annuaires pédagogiques ; outils professionnels (institutions universitaires; annuaires anthropologiques, sites d’associations anthropologiques); sites d’actualités ; pages biographiques ; blogs et wiki ; ressources bibliographiques et audio-visuelles ; ressources muséologiques ; sites ethnographiques à base régionale). La recherche anthropologique sur le cyberespace commence à se développer dès les années 1990, quand les premières théorisations des dimensions anthropologiques du cyberespace sont associées à des perspectives de recherche (De Beer 1998 ; Escobar 1994), donnant lieu à la publication d’études de plus en plus diversifiées sur différents thèmes touchant l’ethnographie des médias digitaux: processus culturels impliqués dans les flux communicationnels, caractéristiques de ces mass-media et rapports de pouvoir, communautés virtuelles, enjeux identitaires, pratiques communicationnelles, idéologies, pouvoir et fossé numérique, dimensions éthiques; digitalisation de la culture, cinéma interactif et photographie digitale, construction des identités ; politiques culturelles, cultures digitales, transmission des savoirs, nouvelles narrativités (Wilson et Peterson 2002, Coleman 2010, De Mul 2010, Lévy et Lasserre 2011, Underberg et Zorn 2013). Les enjeux méthodologiques spécifiques à la recherche sur Internet font aussi l’objet de développements démontrant la diversité des stratégies disponibles, de la Netnographie à l’ethnographie multisites (Isomäki et McPherson, 2014). La globalisation communicationnelle a aussi réduit l’emprise exercée par les instances hégémoniques anthropologiques des universités du Nord, en particulier anglosaxonnes, sur la production des savoirs et leur circulation. La démocratisation de l’accès aux technologies de base avec la diminution des coûts, la simplification des procédures de mise en ligne des contenus et des informations, la disponibilité permanente d’Internet ont modifié les rapports de pouvoir entre centres hégémoniques et périphériques. Ceux-ci se voient fondamentalement transformés, chaque instance d’Internet devenant ainsi un espace d’expression, d’échange et d’influence, relayés par des réseaux nationaux et transnationaux permettant l’amplification de la diffusion des théories, des savoirs et des pratiques anthropologiques jusque là dédaignés et dévalorisés pour les situer dans un contexte mondial. Un exemple de ces possibilités peut être illustré par le site du RAM/WAN, le Réseau des anthropologies du monde (http://www.ram?wan.net/), un collectif d’anthropologues qui se dédie à la promotion d’une anthropologie pluraliste qui veut échapper à la dépendance aux modèles hégémoniques et favoriser l’inclusion des divers courants de réflexion, de théories et de pratiques qui se construisent dans les différents points du globe. Cette diversification est aussi associée à la multiplication des ressources pensées et gérées par les groupes socioculturels eux-mêmes qui visent à des auto-représentations et à la transmission de leur richesse patrimoniale. De nombreuses ONG mises sur pied par des anthropologues militants et des membres des groupes socioculturels se sont ainsi intéressées au développement de nouvelles pratiques, à la défense des droits, à la restitution des données et des collections ainsi qu’à la constitution de mémoires culturelles. Cette globalisation communicationnelle, en transformation rapide, constitue aujourd’hui un horizon incontournable dans la compréhension des configurations socioculturelles contemporaines et la diffusion de nouvelles approches anthropologiques moins occidentalocentriques et plus respectueuses de la diversité des perspectives présentes dans cette discipline.


2016 ◽  
Vol 71 (1) ◽  
pp. 3-32 ◽  
Author(s):  
Paul-André Lapointe ◽  
Catherine Bach

Les micro-données de l’Enquête sur la population active de Statistique Canada sont utilisées dans le cadre d’une approche centrée sur les professions, qui repose elle-même sur l’approche des régimes d’emploi. Les auteurs construisent une typologie des professions en huit classes. Sur la base de la part relative des classes professionnelles dans l’emploi salarié, il appert que les professionnels et les techniciens, tant dans les sciences naturelles et dans les nouvelles technologies de l’information et des communications que dans les sciences sociales et dans les sciences de la santé, ont enregistré la croissance la plus importante ; les employés faiblement qualifiés dans les services interpersonnels ont également connu une croissance, tandis que les cols bleus et les cols blancs ont subi un déclin alors que les cadres supérieurs et les professionnels de la finances se sont enlisés dans la stagnation. Toutefois, ces derniers se sont avéré être les véritables gagnants de la répartition des revenus au cours de la période. Sur le plan de la qualité des emplois mesurée par la croissance relative des professions regroupées en quintiles de revenus, on observe un phénomène de polarisation asymétrique : les quintiles supérieurs regroupant les bons emplois, ont connu une croissance plus élevée que le quintile inférieur, associé aux mauvais emplois, alors que les quintiles intermédiaires ont régressé. On enregistre également une croissance des inégalités salariales, en ce sens que les salaires du quintile supérieur se sont accrus plus rapidement que ceux des autres quintiles de revenus. Enfin, le Québec et le Canada appartiennent au régime néolibéral. Le Québec est, certes, une société plus égalitaire, mais, contrairement aux pays du modèle social-démocrate, ce caractère « distinctif » n’est pas le résultat de politiques sociales plus progressistes et d’un syndicalisme davantage inclusif qui auraient rehaussé les salaires du quintile inférieur ; il s’explique plutôt par la stagnation, voire le déclin, de l’emploi dans le quintile supérieur et des salaires dans le quatrième quintile.


2007 ◽  
Vol 30 (3) ◽  
pp. 125-138
Author(s):  
Susanne Küchler

Résumé De nouvelles matières font désormais concurrence aux artefacts et aux fonctions selon des modes appelés à déstabiliser notre façon d’envisager la nature du monde social et culturel que nous habitons. Dans cette note de recherche, nous soulignons la nécessité d’étudier l’introduction et l’adoption de ces nouvelles matières et des nouvelles technologies auxquelles elles font appel pour comprendre les répercussions que ces innovations auront sur la théorie et la méthodologie des sciences sociales et historiques. Une telle étude dans le contexte euro-américain pourrait bénéficier de la comparaison avec des données ethnologiques provenant de régions du monde où l’économie du savoir constitue une pratique de longue date, données oblitérées par une approche de la technologie et de sa transmission qui a été centrée jusqu’ici sur l’objet et la production.


2012 ◽  
Vol 25 (2) ◽  
Author(s):  
N. Hostiou ◽  
J. MERCERON ◽  
J.M. DELAGE ◽  
B. DEDIEU

Le travail est une préoccupation majeure dans toutes les filières animales. Pour les éleveurs, bien entendu, qui souhaitent des systèmes à la fois viables et vivables où le travail est un facteur de productivité et d’accomplissement personnel dans des exploitations le plus souvent familiales. Mais aussi pour l’aval dont la compétitivité dépend de la sécurisation de son approvisionnement et donc du renouvellement des générations. Pour la recherche – formation – développement, les enjeux sont également multiples. Ils concernent l’installation des jeunes, ainsi que la façon d’accompagner les transformations des exploitations. Celles-ci portent sur l’agrandissement des structures, les recompositions de la main-d’œuvre, la maîtrise des techniques et des équipements et enfin les innovations. La question du travail traverse les débats sur la durabilité de l’élevage, comme composante de ladimension sociale de l’agriculture et des territoires et comme condition du changement vers des systèmes plus respectueux de l’environnement, générant des revenus et insérés dans les filières. Le Réseau Mixte Technologique «Travail en élevage» labellisé par le Ministère de l’Agriculture en 2007, a pour objectif de favoriser le rapprochement entre les acteurs de la recherche, de la formation et du développement autour d’actions valorisant les synergies entre disciplines, et de constituer un pôle d’expertises pour les professionnels de l’élevage et les pouvoirs publics. Il regroupe 19 partenaires (Instituts Techniques - Chambres d'Agriculture - Recherche - Enseignement supérieur et technique - Organisations professionnelles et techniques) et est animé par l'Institut de l'Elevage, l'Inra et les Chambres d'Agriculture. Les Rencontres Nationales «Travail en élevage», organisées par le RMT en 2009, ont permis de mutualiser et capitaliser les acquis des projets, de partager les expériences de terrain, de favoriser les échanges directs entre chercheurs et praticiens. Dans sa conclusion, PatrickHerpin, alors Directeur Scientifique Animal et Produits Animaux à l’Inra et Président du Conseil d’Orientation Scientifique de l’Institut de l’Elevage, a souhaité que les présentations soient valorisées dans la revue INRA Productions Animales. Ce numéro spécial, coordonné par N. Hostiou, B. Dedieu et R. Baumont comprend donc des articles de synthèse issus de ces présentations, complétés par d’autres contributions afin d’en élargir la portée et de jeter des ponts avec d’autres réseaux ou unités mixtes technologiques. L'article introductif (Dedieu et Servière) rend compte de ce qui a fondé la dynamique de recherchedéveloppement sur le travail en élevage dont le RMT est la concrétisation : une contribution de zootechniciens des systèmes d’élevage, enrichie par le dialogue avec les sciences sociales. Plusieurs articles synthétisent les productions les plus récentes de cette zootechnie : l’étude des temps de travaux dans les filières herbivores et granivores (Cournut et Chauvat), l’expression de la diversité des stratégies et des attentes des éleveurs porcins et avicoles (Martel et al), les voies de simplification des conduites d’élevage (Hostiou et Fagon). Agabriel et al détaillent les bases physiologiques ainsi que les conséquences zootechniques des pratiques simplifiées tandis que Boivin et al présentent les pratiques relationnelles entre éleveurs et animaux dans un contexte d’agrandissement des cheptels. Les sociologues éclairent ensuite les débats sur les transformations de la famille au travail et la construction de l’identité de chacun. Dufour et Giraud explorent plus particulièrement la place et le rôle des femmes et la «déconjugalisation» du travail dans l'exploitation familiale d'aujourd'hui, puis Fiorelli et al mettent au jour la pluralité des raisons de travailler d’éleveurs ovins et porcins. Enfin, avec un point de vue d’économistes, Charroin et al décrivent les enjeux de la productivité du travail dans les élevages d’herbivores et les concepts et démarches permettant de l’analyser et de l’améliorer. Le dernier article de Kling et al ouvre le débat des évolutions du métier de conseiller, à partir du foisonnement d’initiatives visant à développer un accompagnement sur le «travail» pour les éleveurs. Cette publication marque une étape importante dans la valorisation des acquis sur le travail en élevage à partir de travaux réalisés en France. Elle complète un numéro thématique paru en 2010 de la revue Cahiers Agricultures (coordonné par S. Cournut, S. Madelrieux et C. Rawsky), centré sur l’analyse comparative des transformations des systèmes d’élevage et du travail, entre des situations françaises et celles de pays du Sud . Ce numéro de la revue INRA Productions Animales ouvre de nouveaux questionnements autour de l’emploi, de l’attractivité des métiers, de la santé des personnes. Il montre également la nécessité d'évaluer les conséquences des évolutions technologiques, génomiques, agroécologiques, couplées avec celles de la main-d'œuvre, sur le fonctionnement des systèmes d’élevage et le travail des éleveurs et des salariés.


2019 ◽  
pp. 117-121
Author(s):  
Didier Roult

L'hydroélectricité reste la plus importante des énergies renouvelables. Ses apports au système énergétique sont indéniables. Offrant à la fois la possibilité de stockage à différentes échelles de temps (de l'heure à l'année), une grande flexibilité et permettant de répondre aux besoins de services systèmes, l'hydroélectricité joue un rôle essentiel dans la transition énergétique. L'hydroélectricité participe largement au développement économique des territoires. L'usage multiple de l'eau (eau potable, irrigation, soutien d'étiage, navigation) est devenu la règle. Au-delà de la production énergétique, elle est au centre des enjeux liés à la gestion des ressources en eau et au développement des territoires. Mais, dans un contexte énergétique en pleine mutation, l'hydroélectricité doit s'adapter. La question environnementale reste une priorité, avec notamment de nombreuses solutions à apporter sur la continuité piscicole, reposant sur des actions de recherche et d'innovation importantes. De nouvelles technologies sont testées, telles que le couplage énergie photovoltaïque/ STEP, l'installation d'hydroliennes fluviales, et un nouveau regard est porté sur l'énergie des marées. Ce document présente une synthèse de la conférence internationale HydroES 2019 ≪ Quel avenir voulons-nous pour l'hydroélectricité en France et en Europe ? », organisée par la SHF et accueillie par INP ENSE3 à Grenoble, les 29 et 30 janvier 2019.


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