« L'Anjou, écrivait un religieux à la fin du xvne siècle est une des plus petites provinces de la France, et il est très certain qu'un homme qui chemine bien peut aller en un jour d' Angers aux extrémités de la province, excepté vers Craon et La Roe. » A François Lebrun, auteur de l'admirable synthèse que viennent de publier les Éditions Mouton, il aura fallu une bonne dizaine d'années pour parcourir en tous sens les 9 362 km2, les 16 élections et les 541 paroisses de l' Anjou d' Ancien Régime, en connaître les terroirs, les contrastes', les misères et les espoirs. Le parti adopté est le même que ceux précédemment choisis par P. Goubert et E. Le Roy Ladurie pour le Beauvaisis et le Languedoc, plus récemment par R. Fossier pour la Picardie.