scholarly journals Respect des Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures par les étudiants de niveau postsecondaire : résultats de la première enquête Bien-être sur les campus canadiens (BECC)

Author(s):  
Katie A. Weatherson ◽  
Himabindu Joopally ◽  
Kelly Wunderlich ◽  
Matthew Y.W. Kwan ◽  
Jennifer R. Tomasone ◽  
...  

Introduction Selon les nouvelles Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures à l’intention des adultes, les adultes devraient pratiquer plusieurs heures d’activité physique légère chaque jour, faire 150 minutes d’activité physique d’intensité moyenne à élevée (APIME) par semaine, dont des activités de renforcement musculaire au moins deux fois par semaine, limiter les heures de sédentarité à 8 heures par jour et le temps de loisir passé devant un écran à 3 heures par jour et enfin dormir de 7 à 9 heures par nuit. Cette étude a pour but d’analyser le respect de ces directives par les étudiants de niveau postsecondaire et ses associations avec la santé mentale et les caractéristiques sociodémographiques des répondants. Méthodes Les données analysées proviennent d’un échantillon de 20 090 étudiants de niveau postsecondaire au Canada ayant participé à l’enquête Bien-être sur les campus canadiens (BECC) réalisée en 2019-2020. Nous avons calculé le pourcentage d’étudiants respectant les directives portant sur l’activité physique, la sédentarité, le temps de loisir passé devant un écran et le sommeil. Nous avons estimé, à l’aide d’une régression logistique, les associations entre le respect de ces directives, les caractéristiques sociodémographiques des répondants et leur santé mentale. Résultats Au moment où l’enquête a été réalisée, seuls 9,9 % des étudiants (10,4 % des femmes et 9,2 % des hommes) respectaient quatre volets des Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures. Les directives les mieux respectées étaient celles concernant l’APIME (61,1 %) et le sommeil (59,7 %). En revanche, les directives relatives aux périodes de sédentarité et au temps passé devant un écran étaient moins suivies (respectivement 56,3 % et 36,2 %). Les caractéristiques sociodémographiques associées à un plus grand respect des directives étaient les suivantes : être une femme, être plus âgé, se considérer comme d’origine ethnique blanche et avoir un statut socioéconomique élevé. Les étudiants ayant déclaré éprouver un bien-être psychologique élevé avaient une probabilité supérieure de satisfaire aux critères énoncés dans les directives. Conclusion Peu d’étudiants de niveau postsecondaire respectent les nouvelles directives au Canada. L’enquête BECC permet un suivi de la diffusion et de la mise en oeuvre des nouvelles Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures à l’intention des adultes.

Author(s):  
Renate Ysseldyk ◽  
Natasha Kuran ◽  
Simone Powell ◽  
Paul J. Villeneuve

Introduction L’augmentation de l’espérance de vie et la structure par âge sous-jacente de la population canadienne ont contribué à une augmentation spectaculaire du nombre d’aînés aidants naturels. Sachant que la prestation de soins est associée à divers effets néfastes sur la santé, il est nécessaire de mieux comprendre en quoi ces effets peuvent être différents chez les aidants plus âgés et si ces effets sont modifiés par le statut socioéconomique. Méthodologie Nous avons cherché à combler ces lacunes en matière de recherche en utilisant des données transversales fournies par les participants à l’Enquête sociale générale (ESG) canadienne de 2012. Des analyses descriptives ont été effectuées pour comparer les répercussions sur la santé que les participants ont attribuées à la prestation de soins et étudier la façon dont elles varient selon l’âge et le revenu. Des analyses de régression logistique ont été réalisées afin de déterminer les facteurs associés aux effets sur la santé globale déclarés par les aidants de 65 ans et plus. Résultats Les caractéristiques individuelles des fournisseurs de soins variaient consi¬dérablement en fonction de l’âge, les aidants plus âgés ayant des revenus plus faibles et consacrant plus de temps à la prestation de soins que les aidants plus jeunes. Les réper-cussions autodéclarées de la prestation de soins sur l’état de santé global étaient plus importantes chez les répondants de 35 à 64 ans, et ce, dans toutes les catégories de revenu. Les sentiments de solitude et d'isolement social découlant des responsabilités d'aidant semblaient être atténués dans les groupes d’âge et de revenu plus élevés. Dans tous les groupes d’âge, la prestation de soins était plus susceptible d'avoir des effets néfastes sur les habitudes en matière d’exercice, d’alimentation saine et de consommation d’alcool que de promouvoir des comportements plus positifs. Conclusion La prestation de soins a des répercussions sur les comportements liés à la santé et sur la santé mentale, quels que soient l’âge et le revenu. D’après nos résultats, les aidants plus âgés (le plus souvent des femmes), qui fournissent le plus grand nombre d’heures de soins et dont le revenu est inférieur à celui des aidants plus jeunes, semblent cependant moins touchés sur le plan des comportements liés à la santé. Cela s’explique peut-être par l’existence d’un moins grand nombre de besoins concomitants chez eux que chez les aidants plus jeunes. Ces résultats laissent entendre que les systèmes de soutien aux aidants doivent tenir compte de répercussions variables de façon complexe en fonc¬tion de l’âge, du sexe et du revenu.


Author(s):  
Ricky Cheung ◽  
Siobhan O’Donnell ◽  
Nawaf Madi ◽  
Elliot M Goldner

Introduction Cette étude examine les relations entre le délai écoulé avant l’établissement d’un diagnostic et les caractéristiques sociodémographiques et cliniques, ainsi que les relations entre ce délai de diagnostic et l’état de santé physique et mental des adultes canadiens ayant déclaré avoir reçu un diagnostic de trouble de l’humeur et/ou d’anxiété. Méthodologie L’Enquête sur les personnes ayant une maladie chronique au Canada – Composante sur les troubles de l’humeur et d’anxiété de 2014 a été utilisée pour cette étude. L’échantillon de l’étude (n = 3 212) a été divisé en trois sous-groupes en fonction du délai de diagnostic : long (plus de 5 ans), modéré (1 à 5 ans) et court (moins d’un an). Nous avons réalisé des analyses de régression logistique multivariées descriptives et multinomiales. Nous avons pondéré toutes les estimations afin que les données soient représentatives de la population canadienne adulte vivant en logement privé dans l'une des 10 provinces et ayant déclaré avoir reçu un diagnostic de troubles de l’humeur et/ou d’anxiété. Résultats La plupart (61,6 %) des adultes canadiens ayant déclaré avoir reçu un diagnostic de trouble de l’humeur et/ou d’anxiété ont dit avoir reçu leur diagnostic plus d’un an après l’apparition des symptômes (délai modéré : 30,0 % ; délai long : 31,6 %). Après ajustement des caractéristiques individuelles, nous avons constaté qu’un délai modéré était significativement associé à la présence d’un faible nombre de comorbidités physiques ou d’aucune, qu’un délai long était significativement associé à un âge plus avancé, et qu’un délai long ou modéré étaient significativement associés à l’apparition de symptômes à un jeune âge. Finalement, un délai long était significativement associé à une santé mentale perçue comme « mauvaise » ou « passable » et à un nombre plus élevé de limitations d’activité. Conclusion Ces résultats confirment qu’un long délai de diagnostic est associé à des résultats de santé négatifs chez les adultes canadiens atteints de trouble de l’humeur et/ou d’anxiété. Le délai de diagnostic est particulièrement sous-optimal chez les adultes plus âgés et les personnes dont les symptômes sont apparus à un jeune âge. La mise en oeuvre de stratégies adaptées facilitant l’établissement d’un diagnostic précoce chez les personnes les plus susceptibles d’obtenir un diagnostic tardif, surtout chez celles dont les symptômes sont apparus à un jeune âge, est nécessaire.


Author(s):  
Heather M. Orpana ◽  
Justin J. Lang ◽  
Kim Yurkowski

Introduction L’Échelle de provisions sociales à 10 items (SPS-10) a été mise en oeuvre dans un certain nombre d’enquêtes nationales canadiennes pour évaluer le soutien social. L’objectif de notre étude était de réduire l’échelle SPS-10 à une échelle à 5 items (SPS-5) tout en conservant des propriétés de mesure adéquates. Méthodologie Nous avons analysé les données fournies par les personnes de 18 ans et plus ayant répondu aux questions du module utilisant l’Échelle de provisions sociales dans le cadre du cycle thématique sur la santé mentale de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2012 (ESCC-SM 2012) et du cycle annuel de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2017 (ESCC 2017). Pour choisir les items, nous avons effectué une analyse factorielle exploratoire et une corrélation item-total sur les données du cycle SM ESCC 2012. Nous avons utilisé une analyse de corrélation entre l’échelle SPS-5, l’échelle SPS-10 et les construits de santé mentale positive (SMP) correspondants pour évaluer la validité critérielle de l’échelle SPS-5 par rapport à l’échelle SPS-10. Nous avons effectué une analyse factorielle confirmatoire à partir des données du cycle ESCC 2017 afin de confirmer la structure des facteurs de l’échelle SPS‑5. Résultats L’échelle SPS-5 présente une cohérence interne élevée (indice alpha de Cronbach de 0,88) et des corrélations avec les construits de SMP correspondants semblables à celles de l’échelle SPS-10. Les échelles SPS-5 et SPS-10 se sont aussi avérées très fortement corrélées (r = 0,97). L’analyse factorielle confirmatoire indique que le modèle à un seul facteur par provision, c’est-à-dire la SPS-5, est bien ajusté aux données. Les échelles SPS-5 et SPS-10 produisent des estimations similaires d’un soutien social élevé, de respectivement 92,7 et 91,5 %. Conclusion La nouvelle échelle SPS-5 offre des propriétés de mesure adéquates et fonctionne de façon semblable à l’échelle SPS-10, étayant l’utilisation de cette version réduite. Elle constitue une solution de remplacement valide et utilisable de l’échelle SPS-10, ce qui pourrait alléger la tâche des participants aux enquêtes nationales sur la santé.


Praxis ◽  
2020 ◽  
Vol 109 (1) ◽  
pp. 9-12
Author(s):  
Martin Preisig ◽  
Marie-Pierre F. Strippoli ◽  
Caroline L. Vandeleur

Résumé. PsyCoLaus, comportant une investigation de la santé mentale et du fonctionnement cognitif, vise à déterminer la prévalence et l’évolution des troubles mentaux et à étudier les mécanismes qui sous-tendent l’association entre ces troubles et les maladies cardiovasculaires. Cette investigation a mis en évidence un taux de prévalence vie-entière très élevé de 43,6 % pour les troubles dépressifs majeurs à Lausanne. Nous avons également observé que l’association entre la dépression et les facteurs de risque cardio-métaboliques est essentiellement attribuable au sous-type de dépression atypique, caractérisé par une augmentation de l’appétit, une lourdeur dans les membres, une hypersomnie et une réactivité affective conservée. Les patients présentant ce type de dépression ont un risque élevé de développer du surpoids, du diabète et un syndrome métabolique et méritent une attention particulière au niveau métabolique.


2008 ◽  
Vol 33 (6) ◽  
pp. 1257-1258
Author(s):  
Jean-Philippe Chaput

La mondialisation des marchés impose une pression accrue envers la performance, la productivité et la profitabilité des entreprises. Cette nouvelle réalité se traduit, entre autres, par une accentuation du travail du savoir ainsi que par une diminution du temps passé au lit. De plus, l’activité physique peut être considérée à juste titre comme une composante du mode de vie qui a été malheureusement laissée de côté et qui doit être minimalement réinsérée dans les activités de tous les jours. En effet, l’activité physique est porteuse d’une stimulation corporelle qui affecte significativement le bilan d’énergie et qui favorise sa bonne régulation. De leur côté, le travail mental et le manque de sommeil ont le potentiel de favoriser le surpoids. En effet, les résultats présentés dans cette thèse montrent que le manque de sommeil est prédicteur du surpoids et du gain de poids à long terme et est associé au diabète de type 2 chez les adultes. De plus, nous avons observé que le travail mental est déstabilisant pour l’homéostasie hormonale et peut être considéré comme un stimulus aux propriétés hyperphagiantes. Or, le manque de sommeil et le travail du savoir, deux modalités qui sont l’apanage du monde moderne, soulèvent de nombreuses questions face à notre compréhension de l’étiologie de l’obésité. En effet, leurs caractéristiques biologiques propres nous amènent non seulement à redéfinir la notion de sédentarité, mais à reconsidérer nos valeurs sociétales dans un contexte où l’aspect pécunier a primauté sur la santé. En outre, nos recherches ont montré que la perte pondérale dépassant 10 % du poids initial a le potentiel d’affecter négativement la santé mentale, compliquant ainsi la prise en charge de l’obésité. À la lumière de ces recherches doctorales, il apparaît évident que l’obésité est une condition complexe de par son caractère multifactoriel qui complique sa prévention et son traitement. De plus, la notion « d’équilibre » semble être une des clefs du succès, alors qu’une dominance de facteurs « obésogènes » caractérise le quotidien des individus, altérant ainsi la bonne régulation du bilan d’énergie. Cette nouvelle réalité peut également faire en sorte que le gain de graisse devienne nécessaire afin de maintenir l’homéostasie psychobiologique dans pareil contexte, considérant que le gain de graisse a le potentiel de restaurer l’équilibre hormonal qui a été déstabilisé par les stimuli de l’ère moderne.


Author(s):  
Heather Orpana ◽  
Caryn Pearson ◽  
Raelyne L. Dopko ◽  
Lucie Kocum

Introduction L'Échelle de satisfaction des besoins intrinsèques des enfants (Children’s Intrinsic Needs Satisfaction Scale ou questionnaire CINSS), fondée sur la théorie de l’autodétermination, sert à mesurer l’autonomie, la compétence et l'appartenance sociale à l’école, à la maison et avec les pairs. Nous avons vérifié sa structure factorielle et sa validité critérielle chez les jeunes canadiens à l’aide de données de l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves (ECTADE). Méthodologie Nous avons analysé les données de l’ECTADE de 2014-2015 afin de mettre en évidence la validité convergente et discriminante et la variance liée à la méthode. Nous avons mené une analyse factorielle confirmatoire (AFC) reposant sur une approche multitraits-multiméthodes (MTMM) afin de tenir compte de la structure conceptuelle de la mesure. Nous avons établi sa validité critérielle grâce aux corrélations entre les concepts à l'étude, les comportements prosociaux et problèmes de comportement et les scores aux sous-échelles du questionnaire CINSS. Enfin, nous avons examiné les écarts moyens dans les scores aux sous-échelles du questionnaire CINSS entre les répondants ayant déclaré qu’ils avaient commis des actes d’intimidation ou qu’ils en avaient été victimes d’une part et les répondants ayant fait état d'aucune intimidation d’autre part. Résultats Les analyses de corrélations ont montré que, de manière générale, les corrélations étaient plus fortes entre variables se rapportant à des besoins ou des contextes appariés et plus faibles entre variables mesurant des besoins et des contextes différents. Le coefficient alpha de Cronbach pour les sous-échelles des besoins et des contextes était élevé : α = 0,77 pour l’autonomie, α = 0,85 pour la compétence et α = 0,79 pour l'appartenance sociale. L'AFC reposant sur une approche MTMM a montré que le modèle était bien ajusté aux données et qu’il ne nécessitait aucune modification. La validité critérielle a été établie par les corrélations entre les sous-échelles du questionnaire CINSS et les concepts étudiés ou par les écarts moyens dans les scores à ces sous-échelles entre groupes de répondants. Conclusion L'Échelle de satisfaction des besoins intrinsèques des enfants (questionnaire CINSS) s’est révélée solide sur le plan de la cohérence interne, de la validité factorielle et de la validité critérielle dans notre échantillon d’élèves canadiens. Mesurer la santé mentale positive chez les jeunes canadiens est essentiel pour obtenir l'information pertinente nécessaire aux activités de promotion de la santé mentale au Canada.


2019 ◽  
Vol 5 (1) ◽  
pp. e37-e47
Author(s):  
Jane-Laure Danan ◽  
Jonathan Biglietto ◽  
Florence Perquier ◽  
Arnaud Torne Celer ◽  
Sita Gakou ◽  
...  

2006 ◽  
Vol 13 (1) ◽  
pp. 125-131
Author(s):  
Monique Frenette ◽  
André Henry

Résumé Cet article développe une réflexion qui s'appuie sur 10 ans d'intervention dans une clinique externe de psychiatrie (nommée Centre de santé mentale). Travaillant surtout avec des personnes souffrant de schizophrénie et que nous rencontrons quotidiennement en groupe, notre mandat premier est de rompre l'isolement dans lequel elles vivent et de réussir à établir un lien significatif avec elles. Pans les lignes qui suivent, nous présentons un profil de cette clientèle, notre conception de leur adaptation à la vie, leur cheminement thérapeutique et le cadre dans lequel il s'inscrit. Développant de nouveaux acquis dans ce lieu privilégié, comment les bénéficiaires les transposent-ils dans la communauté? Certain(e)s y réussissant, d'autres pas, s'impose pour ces dernier(ère)s la nécessité d'une réinsertion sociale adaptée. C'est pourquoi nous avons décidé de nous centrer sur la compréhension dynamique de ces personnes et des conditions particulières de leur réinsertion sociale.


2004 ◽  
Vol 45 (1) ◽  
pp. 105-127 ◽  
Author(s):  
Marie-Josée Fleury ◽  
Jean-Louis Denis ◽  
Claude Sicotte ◽  
Céline Mercier

Résumé Le système québécois de santé mentale est actuellement confronté à une réorganisation importante de sa gestion et de l’offre de ses services. Cette restructuration peut être interprétée comme la deuxième phase d’une réforme, amorcée avec la Politique de santé mentale (1989) qui s’est traduite dans les régions sociosanitaires par les plans régionaux d’organisation de services (PROS) (1989-1997). À partir d’une étude de cas, cet article vise à décrire le processus de mise en oeuvre et les effets de cette première restructuration du système. Les conditions favorisant ou entravant l’implantation des PROS, les outils de gestion ainsi que différents facteurs contextuels, structurels et temporels sont étudiés. Enfin, les leçons à tirer de cette expérience pour la poursuite de la réforme des services de santé mentale sont discutées.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 69-69
Author(s):  
A. Harbaoui ◽  
S. Benalaya ◽  
W. Homri ◽  
A. Bannour ◽  
R. Labbene

IntroductionLa question d’une transmission ou d’une influence des troubles mentaux des parents sur la santé mentale de leurs enfants, a pris un essor considérable en raison du développement de la génétique et des notions de vulnérabilité ou d’interactions gène–environnement. Les interactions précoces mère–enfant influencent de façon directe le développement psychoaffectif de l’enfant. Les troubles mentaux de l’enfant sont à leur tour générateur ou parfois révélateur d’une pathologie psychiatrique chez les parents, surtout la mère. Cette « boucle » dans laquelle la santé mentale de l’enfant et de la mère sont en perpétuelle interaction, nécessite une intervention spécialisée aussi bien sur l’un et l’autre mais aussi sur la dyade. Objectif.–Le but de ce travail est de faire le lien entre les troubles retrouvés des enfants suivis en pédopsychiatrie et leurs mères qui bénéficient d’une prise en charge en psychiatrie. Décrire le profil des mères dont les enfants sont suivis à la consultation de pédopsychiatrie de l’hôpital Razi et qui sont elles-mêmes suivies pour un trouble psychiatrique. Le recueil de données s’est fait à partir des dossiers médicaux des patientes.RésultatsNous avons recueilli dix dossiers de patientes suivies à la consultation de psychiatrie. Sur nos résultats préliminaires, la dépression maternelle est le trouble le plus fréquemment observé. Le travail est en cours de réalisation. Nous prévoyons d’élargir la population d’étude.ConclusionLa mise en place d’une guidance parentale repose sur le dépistage des troubles psychiatriques chez les parents et surtout la mère. Ce travail est une ébauche d’une perspective de collaboration entre psychiatres et pédopsychiatres.


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