Les infirmiers de pratique avancée français, de la vision à la mise en œuvre au sein d’un établissement de santé mentale

2019 ◽  
Vol 5 (1) ◽  
pp. e37-e47
Author(s):  
Jane-Laure Danan ◽  
Jonathan Biglietto ◽  
Florence Perquier ◽  
Arnaud Torne Celer ◽  
Sita Gakou ◽  
...  
2004 ◽  
Vol 45 (1) ◽  
pp. 105-127 ◽  
Author(s):  
Marie-Josée Fleury ◽  
Jean-Louis Denis ◽  
Claude Sicotte ◽  
Céline Mercier

Résumé Le système québécois de santé mentale est actuellement confronté à une réorganisation importante de sa gestion et de l’offre de ses services. Cette restructuration peut être interprétée comme la deuxième phase d’une réforme, amorcée avec la Politique de santé mentale (1989) qui s’est traduite dans les régions sociosanitaires par les plans régionaux d’organisation de services (PROS) (1989-1997). À partir d’une étude de cas, cet article vise à décrire le processus de mise en oeuvre et les effets de cette première restructuration du système. Les conditions favorisant ou entravant l’implantation des PROS, les outils de gestion ainsi que différents facteurs contextuels, structurels et temporels sont étudiés. Enfin, les leçons à tirer de cette expérience pour la poursuite de la réforme des services de santé mentale sont discutées.


2009 ◽  
Vol 34 (1) ◽  
pp. 35-53 ◽  
Author(s):  
Catherine Vallée ◽  
Léo-Roch Poirier ◽  
Denise Aubé ◽  
Louise Fournier ◽  
Malijaï Caulet ◽  
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Résumé Depuis 2005, le Plan d’action en santé mentale oriente le développement et l’organisation des services en santé mentale au Québec. En conjonction avec d’autres réformes modifiant l’économie générale du système de santé, il vise en particulier à favoriser une réponse adéquate aux troubles mentaux courants. Cette préoccupation appelle une transformation de l’offre de services en première ligne. Une analyse de différents contextes dans lesquels opèrent ces changements permet une réflexion sur les principaux facteurs susceptibles d’influencer l’actualisation de certaines propositions du Plan d’action et sur l’évolution des modes de collaboration, un pré requis à la mise en place des réseaux locaux de services.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S39-S39
Author(s):  
B. Pachoud ◽  
P.M. Llorca ◽  
I. Salmona ◽  
J.-B. Trabut

La pratique de la décision médicale partagée est désormais entrée dans l’usage dans les disciplines médicales pour lesquelles les choix thérapeutiques sont complexes, lourds de conséquences et d’enjeux (vitaux, de qualité de vie…), et exigent par conséquent la prise en compte des préférences et valeurs des patients. Devenue un critère de qualité de soin, elle fait l’objet de recommandations de la part des tutelles . En psychiatrie, cette approche, qui transforme la relation médecin–malade, est encore peu revendiquée dans notre pays, et son intérêt sans doute encore sous-estimé. Elle suscite pourtant un intérêt croissant dans de nombreux pays, étant l’expression d’une médecine qui n’est plus seulement centrée sur la maladie, mais désormais aussi sur la personne et sur son devenir. Restaurer la personne dans une posture active de gestion de sa maladie, de reprise d’un contrôle sur sa vie, devient dès lors un objectif majeur, exigeant de valoriser ses compétences et de promouvoir – jusque dans le soin – ses capacités de choisir, de décider et d’agir. Dans le même esprit, en psychiatrie, le recours aux « directives anticipées » concernant la conduite à tenir en cas de rechute, illustre ce souci d’associer la personne aux décisions relatives à son traitement, y compris en période de crise, pour établir une relation de partenariat plutôt que d’assistance. L’enjeu est non seulement une meilleure acceptation et observance des choix thérapeutiques, mais un soutien au processus d’autonomisation et de rétablissement de la personne. Des études montrent que la majorité des patients souhaitent être associés aux décisions concernant leur traitement et de nombreux travaux s’attachent à favoriser l’identification des préférences, valeurs et attentes des patients et à soutenir la mise en œuvre de cette pratique en santé mentale [3,4].


2014 ◽  
Vol 39 (2) ◽  
pp. 201-229 ◽  
Author(s):  
Srividya N. Iyer ◽  
Ashok K. Malla

Cet article fournit un survol de la logique de l’intervention précoce pour psychose, de ses fondements théoriques et de la littérature essentielle sur le concept. L’intervention précoce repose sur l’hypothèse de la période critique, qui vient accentuer l’importance des premiers stades de la maladie, et sur les résultats d’études dans le domaine, qui suggère que la durée d’une psychose non traitée en influence le pronostic. L’intervention précoce facilite l’accès à un traitement spécialisé adapté à la phase de la maladie par un processus de recommandations médicales plus ouvert, des délais rapides et l’éducation du public et des praticiens sur la psychose. L’intervention précoce, qui dure généralement deux ans à partir du dépistage, comprend une prise en charge intensive et des médicaments antipsychotiques à faible dose. L’accent est mis sur le fonctionnement social, l’intervention familiale, l’attention précoce aux troubles connexes ainsi qu’une alliance thérapeutique entre le jeune et sa famille. Selon les données scientifiques disponibles, une telle intervention donne de meilleurs résultats que les soins typiquement offerts. Les critiques du concept visent la qualité des études en sa faveur, sa mise en oeuvre, la répartition des ressources en intervention précoce et son utilité pour les personnes présentant un risque élevé de psychose. En termes de disponibilité et d’élaboration de politiques en intervention précoce, le Royaume-Uni détient une avance certaine, alors que le Canada se situe au milieu, et les États-Unis au bas de l’échelle. Au Québec, les résultats varient et d’autres études et investissements sont nécessaires. Récemment, le concept d’intervention précoce a servi d’exemple à des mesures plus importantes visant la transformation des soins de santé mentale des jeunes, ce qui constitue une toute nouvelle percée au Canada.


Author(s):  
Katie A. Weatherson ◽  
Himabindu Joopally ◽  
Kelly Wunderlich ◽  
Matthew Y.W. Kwan ◽  
Jennifer R. Tomasone ◽  
...  

Introduction Selon les nouvelles Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures à l’intention des adultes, les adultes devraient pratiquer plusieurs heures d’activité physique légère chaque jour, faire 150 minutes d’activité physique d’intensité moyenne à élevée (APIME) par semaine, dont des activités de renforcement musculaire au moins deux fois par semaine, limiter les heures de sédentarité à 8 heures par jour et le temps de loisir passé devant un écran à 3 heures par jour et enfin dormir de 7 à 9 heures par nuit. Cette étude a pour but d’analyser le respect de ces directives par les étudiants de niveau postsecondaire et ses associations avec la santé mentale et les caractéristiques sociodémographiques des répondants. Méthodes Les données analysées proviennent d’un échantillon de 20 090 étudiants de niveau postsecondaire au Canada ayant participé à l’enquête Bien-être sur les campus canadiens (BECC) réalisée en 2019-2020. Nous avons calculé le pourcentage d’étudiants respectant les directives portant sur l’activité physique, la sédentarité, le temps de loisir passé devant un écran et le sommeil. Nous avons estimé, à l’aide d’une régression logistique, les associations entre le respect de ces directives, les caractéristiques sociodémographiques des répondants et leur santé mentale. Résultats Au moment où l’enquête a été réalisée, seuls 9,9 % des étudiants (10,4 % des femmes et 9,2 % des hommes) respectaient quatre volets des Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures. Les directives les mieux respectées étaient celles concernant l’APIME (61,1 %) et le sommeil (59,7 %). En revanche, les directives relatives aux périodes de sédentarité et au temps passé devant un écran étaient moins suivies (respectivement 56,3 % et 36,2 %). Les caractéristiques sociodémographiques associées à un plus grand respect des directives étaient les suivantes : être une femme, être plus âgé, se considérer comme d’origine ethnique blanche et avoir un statut socioéconomique élevé. Les étudiants ayant déclaré éprouver un bien-être psychologique élevé avaient une probabilité supérieure de satisfaire aux critères énoncés dans les directives. Conclusion Peu d’étudiants de niveau postsecondaire respectent les nouvelles directives au Canada. L’enquête BECC permet un suivi de la diffusion et de la mise en oeuvre des nouvelles Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures à l’intention des adultes.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S40-S40 ◽  
Author(s):  
I. Salmona

La décision médicale partagée (DMP) s’impose depuis environ dix ans dans les publications en santé mentale. Si ce concept est présenté comme un impératif éthique aux États-Unis par certains praticiens pionniers des pratiques orientés vers le rétablissement, sa mise en œuvre continue néanmoins à susciter nombre d’interrogations. La DMP constitue en effet un bouleversement de la relation médecin–malade, dans la mesure où elle donne une place équivalente aux informations apportées par le patient et à celles apportées par le médecin. Ceci est d’autant plus fort en psychiatrie, où les pathologies traitées sont traditionnellement associées à une altération de la capacité de jugement. Sa mise en place impose donc une révision de la position du praticien et une prise de distance par rapport à son propre savoir. Une revue de la littérature à propos de la décision médicale partagée en santé mentale permet de cerner l’ensemble des questions posées par l’émergence de ce concept. Deux types de méthodologies sont utilisées, qualitatives et quantitatives. Les principaux champs d’études abordés sont :– l’efficacité de la DMP en termes d’observance ;– les facteurs influençant son usage ;– son intérêt pour le patient et le médecin ;– la mise en œuvre concrète ;– l’élaboration des outils d’aide à la décision.L’ensemble de ces études révèlent la différence de perception entre médecin et malade en termes de perception de l’élaboration des décisions, et également le souhait, pour beaucoup de patients d’être impliqués dans les décisions les concernant. Toutefois, ce souhait est inégalement réparti, et un certain nombre de patient ne souhaite pas être associé aux décisions prises. Savoir s’adresser à chacun en fonction de son souhait constitue ainsi une étape incontournable de la mise en place de la décision médicale partagée, et savoir quoi faire des patients ne souhaitant pas une participation active constitue ainsi l’un des enjeux de sa mise en place.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S6-S6
Author(s):  
D. Leguay

Notre système de soins psychiatriques est à la fois sophistiqué, intelligent, et dysfonctionnel. Ses moyens restent importants. Toutefois la satisfaction de ses clients est faible. Ses résultats thérapeutiques globaux pourraient être significativement améliorés. Son efficience économique pourrait être optimisée. Des données internationales existent qui montrent que certains parcours de soins offrent davantage d’opportunités de rétablissement, à l’aune de la réduction de la pathologie, et des paramètres d’insertion. Le système français pourrait se mobiliser pour évoluer. Pour cela, trois révolutions seraient à mettre en œuvre :– la première serait de définir à la politique de santé mentale des objectifs de santé publique. C’est en poursuivant des objectifs chiffrés que l’on avance ;– la deuxième est de mettre en œuvre des structures dédiées, intersectorielles, offrant à tous le « panier de soins » nécessaires. Ce panier de soins devrait être défini, et leur mise à disposition sur chaque territoire devrait être systématique ;– la troisième est d’opérer le « virage du handicap psychique », de développer l’accompagnement médicosocial, et de tirer parti de tous les outils introduits par la loi de 2005.L’intervenant développera les données disponibles qui justifient ces propositions, déclinera les leviers à utiliser, et les modalités de mise en œuvre de ces « révolutions ».


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 618-619
Author(s):  
P. Guezennec ◽  
J.-L. Roelandt

La santé mentale ne se limite pas au seul champ de la psychiatrie, mais concerne autant tous les secteurs d’activité que la population générale elle-même.Le champ des professionnels intervenant dans le champ de la santé mentale est cloisonné et dispersé. Organiser des niveaux cohérents de prise en charge, permettre la compréhension des troubles psychiques, fluidifier les parcours, lutter contre la stigmatisation, voici l’enjeu des conseils locaux de santé mentale (Clsm), exemple de démocratie sanitaire de territoire. C’est en effet un lieu de concertation et de coordination co-construit entre les élus locaux, la psychiatrie publique, les usagers, les aidants et tous les services sanitaires et sociaux. L’objectif est de définir en commun des politiques locales et des actions permettant l’amélioration de la santé mentale de la population.La psychiatrie publique a un rôle essentiel mais pas unique, dans la participation pleine et active aux actions en faveur de la santé mentale des populations. C’est le changement de paradigme, passer des soins aux personnes aux actions de prévention pour un territoire pensé comme lieu de vie de citoyens. Le Clsm conduit les acteurs à penser une réponse collective aux problèmes de santé mentale, ce qui implique de :– demander aux élus de piloter les actions pour leurs concitoyens;– faire participer tous les acteurs (soins, social, éducation.) aux orientations de la politique locale de santé mentale;– considérer l’hospitalisation comme une alternative aux soins dans la cité, en passant des services de psychiatrie publique hospitaliers, à des services territoriaux, organisant les soins au plus près des citoyens afin d’éviter les hospitalisations, par le déploiement systématique d’équipes mobiles et des hospitalisations à domicile;– renforcer les actions de santé communautaire en reconnaissant l’expertise des usagers et leur participation effective et concrète à l’élaboration et à la mise en œuvre d’une politique de santé mentale.


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