scholarly journals Facteurs associés au diagnostic tardif d'un trouble de l’humeur et/ou d’anxiété

Author(s):  
Ricky Cheung ◽  
Siobhan O’Donnell ◽  
Nawaf Madi ◽  
Elliot M Goldner

Introduction Cette étude examine les relations entre le délai écoulé avant l’établissement d’un diagnostic et les caractéristiques sociodémographiques et cliniques, ainsi que les relations entre ce délai de diagnostic et l’état de santé physique et mental des adultes canadiens ayant déclaré avoir reçu un diagnostic de trouble de l’humeur et/ou d’anxiété. Méthodologie L’Enquête sur les personnes ayant une maladie chronique au Canada – Composante sur les troubles de l’humeur et d’anxiété de 2014 a été utilisée pour cette étude. L’échantillon de l’étude (n = 3 212) a été divisé en trois sous-groupes en fonction du délai de diagnostic : long (plus de 5 ans), modéré (1 à 5 ans) et court (moins d’un an). Nous avons réalisé des analyses de régression logistique multivariées descriptives et multinomiales. Nous avons pondéré toutes les estimations afin que les données soient représentatives de la population canadienne adulte vivant en logement privé dans l'une des 10 provinces et ayant déclaré avoir reçu un diagnostic de troubles de l’humeur et/ou d’anxiété. Résultats La plupart (61,6 %) des adultes canadiens ayant déclaré avoir reçu un diagnostic de trouble de l’humeur et/ou d’anxiété ont dit avoir reçu leur diagnostic plus d’un an après l’apparition des symptômes (délai modéré : 30,0 % ; délai long : 31,6 %). Après ajustement des caractéristiques individuelles, nous avons constaté qu’un délai modéré était significativement associé à la présence d’un faible nombre de comorbidités physiques ou d’aucune, qu’un délai long était significativement associé à un âge plus avancé, et qu’un délai long ou modéré étaient significativement associés à l’apparition de symptômes à un jeune âge. Finalement, un délai long était significativement associé à une santé mentale perçue comme « mauvaise » ou « passable » et à un nombre plus élevé de limitations d’activité. Conclusion Ces résultats confirment qu’un long délai de diagnostic est associé à des résultats de santé négatifs chez les adultes canadiens atteints de trouble de l’humeur et/ou d’anxiété. Le délai de diagnostic est particulièrement sous-optimal chez les adultes plus âgés et les personnes dont les symptômes sont apparus à un jeune âge. La mise en oeuvre de stratégies adaptées facilitant l’établissement d’un diagnostic précoce chez les personnes les plus susceptibles d’obtenir un diagnostic tardif, surtout chez celles dont les symptômes sont apparus à un jeune âge, est nécessaire.

Author(s):  
Lidia Loukine ◽  
Siobhan O’Donnell ◽  
E. M. Goldner ◽  
Louise McRae ◽  
H. Allen

Introduction Cette étude fournit, au moyen d’un échantillon de ménages fondé sur la population, le premier aperçu, chez des Canadiens adultes atteints de troubles de l’humeur ou d'anxiété, de leur état de santé globale et de santé mentale perçu, de leurs limitations fonctionnelles, de leurs restrictions professionnelles et de leur degré d’invalidité, ainsi que des facteurs associés à une invalidité grave. Méthodologie Nous avons utilisé les données de l’Enquête sur les personnes ayant une maladie chronique au Canada – Composante des troubles de l’humeur et d'anxiété. L’échantillon est composé de Canadiens âgés de 18 ans et plus, atteints d’un trouble de l’humeur ou d’anxiété autodéclaré et habitant l'une des 10 provinces (n = 3 361; taux de réponse 68,9 %). Nous avons mené des analyses de régression logistiques multidimensionnelles multinomiales et descriptives. Résultats Parmi les Canadiens adultes atteints d’un trouble de l’humeur ou d’anxiété, plus d’un quart ont rapporté un état de santé globale (25,3 %) et de santé mentale (26,1 %) « passable ou médiocre », plus du tiers (36,4 %) ont mentionné avoir une ou plusieurs limitations fonctionnelles, la moitié (50,3 %) ont déclaré qu’une modification de leur emploi a été nécessaire pour continuer à travailler et plus du tiers (36,5 %) souffrait d'une invalidité grave. Les personnes avec troubles de l’humeur et d'anxiété concomitants ont mentionné de moins bons résultats : 56,4 % avaient une ou plusieurs limitations fonctionnelles, 65,8 % ont mentionné qu’une modification de leur emploi a été nécessaire et 49,6 % souffraient d'une invalidité grave. Après ajustement pour les caractéristiques individuelles, les personnes atteintes d’un trouble de l’humeur ou d’anxiété qui étaient plus âgées, dont le revenu familial était situé dans le quintile du plus faible revenu ou du revenu faible à moyen ou qui avaient des troubles concomitants étaient plus susceptibles d’avoir une invalidité grave. Conclusion Les résultats de cette étude confirment que les troubles de l’humeur ou d’anxiété, surtout dans le cas de troubles concomitants, sont associés à des résultats en santé physique et mentale négatifs. Ces constats soutiennent les actions en politique et programmes de santé publique qui visent à améliorer la vie des personnes atteintes de ces troubles, surtout celles qui sont atteintes de troubles concomitants.


Author(s):  
Heather Orpana ◽  
J. Vachon ◽  
C. Pearson ◽  
K. Elliott ◽  
M. Smith ◽  
...  

Introduction Notre objectif visait à étudier les variables liées au bien-être, mesurées par une autoévaluation de la santé mentale (AESM) très positive et une satisfaction élevée à l’égard de la vie (SV) chez des adultes canadiens (âgés de 18 ans et plus) présentant un trouble de l’humeur ou d'anxiété. Méthodologie Nous avons utilisé des données nationales représentatives tirées de l’Enquête sur les personnes ayant une maladie chronique au Canada – Composante des troubles de l’humeur et d’anxiété (EPMCC-TAH) de 2014 afin de décrire l’association entre bien-être et comportements d’autogestion (activité physique, sommeil et méditation) ainsi que stress, adaptation et soutien social perçus. Nous avons eu recours à une régression logistique multivariée pour modéliser la relation entre ces facteurs et les mesures du bien-être. Résultats Environ une personne sur trois atteinte d’un trouble de l’humeur ou d’anxiété a fait état d'une AESM positive. Les modèles de régression logistique ont révélé que plusieurs caractéristiques, comme un âge plus avancé, une autoévaluation de la santé générale positive, des limitations fonctionnelles moins nombreuses ainsi que la perception d’un moindre stress à l’égard de la vie, de meilleures capacités d’adaptation et d’un plus grand soutien social, étaient associées à des niveaux de bien-être plus élevés. Les comportements d’autogestion (entamer une activité physique, méditer, adopter de saines habitudes de sommeil et atteindre un certain nombre d’heures de sommeil chaque nuit) n’étaient pas significativement associés à des mesures du bien-être dans notre modèle multivarié. Conclusion Les adultes canadiens souffrant de troubles de l’humeur ou d'anxiété qui ont déclaré percevoir un niveau de stress plus faible, un plus grand soutien social et une meilleure capacité d’adaptation étaient plus susceptibles de déclarer également des scores de bien-être plus élevés. Cette étude a fourni des données probantes à partir d’un échantillon représentatif de la population montrant qu’il est possible de vivre dans un état de bien-être même en présence d’un trouble de l'humeur ou d'anxiété.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S5-S5
Author(s):  
M. Willard

Les problèmes psychosociaux dans le monde de l’entreprise sont de plus en plus fréquents et de plus en plus graves. L’augmentation continue du nombre de suicides au travail, dont les médias se font régulièrement l’écho, en témoigne. La France est l’un des pays les plus touchés. Pourtant, les réponses proposées dans le monde de l’entreprise restent limitées à la gestion du stress, semblant ignorer l’existence de réels troubles de l’humeur d’origine professionnelle. Il est vrai que la plupart des intervenants au sein des entreprises n’ont pas de formation psychiatrique. Il existe d’authentiques dépressions professionnelles qui surviennent suite à des difficultés dans le monde du travail et s’expriment principalement au travail. Ces dépressions représentent la majeure partie des dépenses médicales occasionnées par les problèmes de santé mentale. La dépression des dirigeants d’entreprise, souvent méconnue, est un facteur causal de certaines faillites. La sémiologie est spécifique, les éléments de prise en charge et de prévention primaire, sont très différents de ceux du stress professionnel. De la même façon, le cadre législatif est surprenant. La dépression n’existe pas dans le tableau des maladies professionnelles, et sa reconnaissance hors tableau est difficile, avec en particulier, une absence de présomption d’origine. Au contraire, le suicide est désormais fréquemment reconnu comme accident du travail. Notre intervention, après avoir rappelé la sémiologie spécifique des troubles de l’humeur d’origine professionnelle, fera le point sur les aspects de prévention spécifique et sur les éléments de prise en charge. Nous présenterons, pour conclure, la prise en charge que nous avons mise en place dans un établissement bancaire français.


Author(s):  
Colin A. Capaldi ◽  
Mélanie Varin ◽  
Raelyne L. Dopko

Introduction Une santé mentale positive est un élément essentiel du développement sain des jeunes. Par exemple, une santé mentale positive est associée à une meilleure santé physique autodéclarée, à des relations plus étroites et à moins de problèmes de comportement chez les jeunes. La promotion d’une santé mentale positive est une priorité de santé publique, il est donc important d’en examiner les facteurs déterminants potentiels. Méthodologie Nous avons analysé les données d’élèves de la 7e à la 12e année (1re à 5e année du secondaire au Québec) de neuf provinces canadiennes ayant participé à l’Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues chez les élèves de 2016­2017. Le bien­être psychologique et social a été évalué à l’aide de l’Échelle de satisfaction des besoins intrinsèques des enfants (questionnaire CINSS). Nous avons effectué des analyses de régression linéaire pour déterminer les associations des variables sociodémographiques, psychosociales et liées à la consommation de substances avec les scores globaux du questionnaire CINSS (n = 37 897). Résultats En général, les jeunes au Canada ont fait état d’un bien-être psychologique et social assez élevé. Après correction pour toutes les variables incluses, le fait d’être dans un niveau scolaire supérieur, le fait d’être victime d’intimidation, le fait d’intimider les autres, le signalement de problèmes de comportement et le fait d’avoir fumé la cigarette, vapoté ou consommé du cannabis au moins une fois au cours des 30 derniers jours sont associés à des scores globaux inférieurs au questionnaire CINSS chez les élèves des deux sexes. Le signalement de comportements prosociaux a été associé à des scores globaux élevés pour les deux sexes. Conclusion Un certain nombre de facteurs sociodémographiques, psychosociaux et liés à la consommation de substances sont associés au bien-être psychologique et social chez les jeunes au Canada. Des études prospectives longitudinales et d’intervention pourraient examiner si les changements dans ces facteurs potentiels de risque et de protection se répercutent sur la santé mentale positive.


Author(s):  
Katie A. Weatherson ◽  
Himabindu Joopally ◽  
Kelly Wunderlich ◽  
Matthew Y.W. Kwan ◽  
Jennifer R. Tomasone ◽  
...  

Introduction Selon les nouvelles Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures à l’intention des adultes, les adultes devraient pratiquer plusieurs heures d’activité physique légère chaque jour, faire 150 minutes d’activité physique d’intensité moyenne à élevée (APIME) par semaine, dont des activités de renforcement musculaire au moins deux fois par semaine, limiter les heures de sédentarité à 8 heures par jour et le temps de loisir passé devant un écran à 3 heures par jour et enfin dormir de 7 à 9 heures par nuit. Cette étude a pour but d’analyser le respect de ces directives par les étudiants de niveau postsecondaire et ses associations avec la santé mentale et les caractéristiques sociodémographiques des répondants. Méthodes Les données analysées proviennent d’un échantillon de 20 090 étudiants de niveau postsecondaire au Canada ayant participé à l’enquête Bien-être sur les campus canadiens (BECC) réalisée en 2019-2020. Nous avons calculé le pourcentage d’étudiants respectant les directives portant sur l’activité physique, la sédentarité, le temps de loisir passé devant un écran et le sommeil. Nous avons estimé, à l’aide d’une régression logistique, les associations entre le respect de ces directives, les caractéristiques sociodémographiques des répondants et leur santé mentale. Résultats Au moment où l’enquête a été réalisée, seuls 9,9 % des étudiants (10,4 % des femmes et 9,2 % des hommes) respectaient quatre volets des Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures. Les directives les mieux respectées étaient celles concernant l’APIME (61,1 %) et le sommeil (59,7 %). En revanche, les directives relatives aux périodes de sédentarité et au temps passé devant un écran étaient moins suivies (respectivement 56,3 % et 36,2 %). Les caractéristiques sociodémographiques associées à un plus grand respect des directives étaient les suivantes : être une femme, être plus âgé, se considérer comme d’origine ethnique blanche et avoir un statut socioéconomique élevé. Les étudiants ayant déclaré éprouver un bien-être psychologique élevé avaient une probabilité supérieure de satisfaire aux critères énoncés dans les directives. Conclusion Peu d’étudiants de niveau postsecondaire respectent les nouvelles directives au Canada. L’enquête BECC permet un suivi de la diffusion et de la mise en oeuvre des nouvelles Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 heures à l’intention des adultes.


Author(s):  
C Rusu ◽  
ME Gee ◽  
C Lagacé ◽  
M Parlor

Introduction Peu d’études ont traité, à l’aide de données populationnelles, des facteurs associés de façon indépendante au syndrome de fatigue chronique (SFC) et à la fibromyalgie (FM) ou des répercussions de ces affections sur l’état de santé. Méthodologie Nous avons utilisé les données de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2010 (n = 59 101), représentative de la population à l’échelle nationale, pour décrire les cas autodéclarés de SFC et de FM diagnostiqués par un professionnel de la santé et pour déterminer les associations de ces affections avec six indicateurs de l’état de santé. Résultats En 2010, 1,4 % (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,3 % à 1,6 %) des Canadiens de 12 ans ou plus vivant à domicile ont déclaré avoir reçu un diagnostic de SFC, 1,5 % (IC à 95 %: 1,4 % à 1,7 %) de FM, et 0,3 % (IC à 95 %: 0,3 % à 0,4 %) a déclaré être atteinte à la fois de SFC et de FM. Les cas de SFC comme ceux de FM étaient plus fréquents chez les femmes, les adultes de 40 ans ou plus, les personnes à faible revenu et les personnes présentant certains facteurs de risque de maladie chronique (obésité, sédentarité et tabagisme). Après ajustement en fonction des différences existant entre les groupes, les personnes ayant déclaré être atteintes du SFC ou de FM ou des deux avaient un moins bon état de santé que les personnes atteintes d’aucune de ces affections pour cinq indicateurs de l’état de santé, mais aucune différence n'a été trouvée entre ces groupes par rapport à l’indicateur de santé mentale. Le fait d’être atteint à la fois du SFC et de FM et de présenter de multiples affections comorbides était associé à un moins bon état de santé. Conclusion La présence concomitante du SFC, de la FM et d’autres affections chroniques était étroitement associée au fait d’avoir un moins bon état de santé, et les différences relatives à l’état de santé étaient dues en bonne partie à la présence concomitante de ces affections. La compréhension des facteurs qui contribuent à l’amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes du SFC ou de FM, et en particulier des personnes qui présentent ces deux affections ainsi que diverses affections comorbides, serait un champ important à explorer dans le cadre de travaux de recherche ultérieurs.


Author(s):  
Heather M. Orpana ◽  
Justin J. Lang ◽  
Kim Yurkowski

Introduction L’Échelle de provisions sociales à 10 items (SPS-10) a été mise en oeuvre dans un certain nombre d’enquêtes nationales canadiennes pour évaluer le soutien social. L’objectif de notre étude était de réduire l’échelle SPS-10 à une échelle à 5 items (SPS-5) tout en conservant des propriétés de mesure adéquates. Méthodologie Nous avons analysé les données fournies par les personnes de 18 ans et plus ayant répondu aux questions du module utilisant l’Échelle de provisions sociales dans le cadre du cycle thématique sur la santé mentale de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2012 (ESCC-SM 2012) et du cycle annuel de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2017 (ESCC 2017). Pour choisir les items, nous avons effectué une analyse factorielle exploratoire et une corrélation item-total sur les données du cycle SM ESCC 2012. Nous avons utilisé une analyse de corrélation entre l’échelle SPS-5, l’échelle SPS-10 et les construits de santé mentale positive (SMP) correspondants pour évaluer la validité critérielle de l’échelle SPS-5 par rapport à l’échelle SPS-10. Nous avons effectué une analyse factorielle confirmatoire à partir des données du cycle ESCC 2017 afin de confirmer la structure des facteurs de l’échelle SPS‑5. Résultats L’échelle SPS-5 présente une cohérence interne élevée (indice alpha de Cronbach de 0,88) et des corrélations avec les construits de SMP correspondants semblables à celles de l’échelle SPS-10. Les échelles SPS-5 et SPS-10 se sont aussi avérées très fortement corrélées (r = 0,97). L’analyse factorielle confirmatoire indique que le modèle à un seul facteur par provision, c’est-à-dire la SPS-5, est bien ajusté aux données. Les échelles SPS-5 et SPS-10 produisent des estimations similaires d’un soutien social élevé, de respectivement 92,7 et 91,5 %. Conclusion La nouvelle échelle SPS-5 offre des propriétés de mesure adéquates et fonctionne de façon semblable à l’échelle SPS-10, étayant l’utilisation de cette version réduite. Elle constitue une solution de remplacement valide et utilisable de l’échelle SPS-10, ce qui pourrait alléger la tâche des participants aux enquêtes nationales sur la santé.


2009 ◽  
Vol 29 (3) ◽  
pp. 121-131
Author(s):  
W.M. Hopman ◽  
M.B. Harrison ◽  
H. Coo ◽  
E. Friedberg ◽  
M. Buchanan ◽  
...  

Le présent article examine les liens existant entre les maladies chroniques, l’âge et la qualité de vie liée à la santé (QVLS) physique et mentale, à l’aide de données recueillies dans le cadre de dix études portant sur cinq maladies chroniques. La QVLS a été mesurée à l’aide du SF-36 ou de sa version sommaire, le SF-12. Les scores du Sommaire de la composante physique (SCP) et du Sommaire de la composante mentale (SCM) ont été représentés sur un graphique selon la maladie chronique, par groupes d’âge de 10 ans, et comparés avec des données normatives ajustées en fonction de l’âge et du sexe. Les modèles de régression linéaire relatifs au SCP et au SCM ont été corrigés en fonction des variables confusionnelles existantes. Sur les 2 418 participants qui composaient l’échantillon, 129 sujets étaient atteints d’insuffisance rénale, 366, d’arthrose, 487, d’insuffisance cardiaque, 1 160 présentaient des plaies chroniques (p. ex., ulcère à la jambe) et 276 étaient atteints de sclérose en plaques (SEP). D’importantes différences ont été notées quant au SCP entre les données normatives et les scores moyens des sujets atteints de maladies chroniques, mais ces différences étaient négligeables pour ce qui était du SCM. Le fait d’être une femme et de présenter des comorbidités était associé à une QVLS moins bonne; l’âge avancé était associé à un SCP plus faible et à un meilleur SCM. Cette étude a permis de confirmer que même si la fonction physique pouvait être gravement affectée à la fois par des maladies chroniques et l’âge avancé, la santé mentale demeure relativement bonne et stable.


Praxis ◽  
2020 ◽  
Vol 109 (1) ◽  
pp. 9-12
Author(s):  
Martin Preisig ◽  
Marie-Pierre F. Strippoli ◽  
Caroline L. Vandeleur

Résumé. PsyCoLaus, comportant une investigation de la santé mentale et du fonctionnement cognitif, vise à déterminer la prévalence et l’évolution des troubles mentaux et à étudier les mécanismes qui sous-tendent l’association entre ces troubles et les maladies cardiovasculaires. Cette investigation a mis en évidence un taux de prévalence vie-entière très élevé de 43,6 % pour les troubles dépressifs majeurs à Lausanne. Nous avons également observé que l’association entre la dépression et les facteurs de risque cardio-métaboliques est essentiellement attribuable au sous-type de dépression atypique, caractérisé par une augmentation de l’appétit, une lourdeur dans les membres, une hypersomnie et une réactivité affective conservée. Les patients présentant ce type de dépression ont un risque élevé de développer du surpoids, du diabète et un syndrome métabolique et méritent une attention particulière au niveau métabolique.


2006 ◽  
Vol 9 (2) ◽  
pp. 17-25
Author(s):  
Marie-Carmen Plante

Résumé Le chômage et le non-emploi causent beaucoup de perturbations chez les jeunes. Plus ils durent, davantage peuvent-ils causer des troubles profonds sur les différents aspects de la santé mentale de ces mêmes jeunes. Afin de mieux cerner ces effets, nous traiterons dans cet article des effets du chômage sur la santé physique des jeunes, et de l'impact du chômage dans les années 30 par rapport à l'impact du chômage dans les années 80. Ensuite, nous étudierons les réactions au chômage, les trois stades traversés par les adolescents en recherche d'emploi, et les atteintes à la santé mentale des jeunes soient: l'indépendance, la réaction d'ennui, la diffusion de l'identité, l'estime de soi, la culpabilité et la honte, l'anxiété et la peur, la colère, la dépression ; l'atteinte des relations familiales, les perturbations dans l'organisation du temps libre, l'augmentation du taux de suicide, l'augmentation de la consommation de drogues et d'alcool et l'augmentation de la criminalité.


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