scholarly journals Study of a chemotaxonomic marker able to identify the genus Aquilaria (Thymelaeaceae)

2019 ◽  
Vol 341 ◽  
pp. 29
Author(s):  
Claude Andary ◽  
Damien Longepierre ◽  
Kiet Le Cong ◽  
Sovanmoly Hul ◽  
Alba Zaremski ◽  
...  

Le genre Aquilaria Lam. (Thymelaeaceae) comprend 21 espèces d’arbres (The Plant List, 2013) et se trouve principalement en Asie du Sud-Est. Lorsque l’arbre est infecté (champignons, bactéries), son bois devient brunâtre ou noirâtre (appelé bois d’agar) en raison de la sécrétion d’une oléorésine en réaction à l’infection. La résine est très parfumée et a été recherchée et utilisée pendant des siècles par les bouddhistes, les hindous et les musulmans pour faire de l’encens pour les cérémonies religieuses. Cette oléorésine se trouve principalement dans les espèces du genre Aquilaria, mais aussi dans quelques espèces des genres Gyrinops Gaertner et Gonystylus Teijsmann & Binnendijk. Il est difficile de faire la distinction entre ces espèces, et ce manque de connaissances taxonomiques a conduit à une surutilisation des arbres, mettant en danger ces espèces endémiques inscrites à l’Annexe II de la CITES. Nous avons utilisé la chimiotaxonomie comme outil de discrimination pour analyser les molécules polyphénoliques, métabolites secondaires, qui sont connus pour agir comme marqueurs taxonomiques dans d’autres plantes. En utilisant une technique d’analyse simple, efficace et peu coûteuse (chromatographie bidimensionnelle en couche mince), nous avons trouvé la même molécule polyphénolique dans les six espèces du genre Aquilaria étudiées, qui a été identifiée comme mangiférine par analyse colorimétrique et chromatographique en comparaison avec la mangiférine de contrôle. Au cours de ces analyses, nous avons trouvé une relation entre les genres Aquilaria et Gyrinops (botaniquement démontrée) par l’existence occasionnelle de mangiférine chez trois espèces du genre Gyrinops. Nous avons également constaté qu’un laps de temps de cent-quarante ans entre deux échantillons d’herbier de la même espèce n’avait pratiquement aucun effet sur la concentration de mangiférine dans la plante. Ces travaux ont montré les mérites de la chimiotaxonomie dans la recherche de marqueurs taxonomiques et l’originalité de l’analyse colorimétrique d’un métabolite de plante chromatographié en couche mince.

2008 ◽  
Vol 21 (4) ◽  
pp. 345-360 ◽  
Author(s):  
M. BONNEAU ◽  
J.Y. DOURMAD ◽  
J.C. GERMON ◽  
M. HASSOUNA ◽  
B. LEBRET ◽  
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Keyword(s):  
Il Y A ◽  

Cet article résume les apports du programme «Porcherie verte» dans la connaissance et la maîtrise des émissions gazeuses intervenant lors des différentes phases de l’élevage porcin. Ces émissions comprennent des gaz à effet de serre, particulièrement le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O), ainsi que l’ammoniac (NH3), nocif pour les animaux et pour l’homme et qui a un impact sur l’environnement en termes d’acidification et d’eutrophisation. Les émissions de NH3 ont été modélisées pour le cas des bâtiments d’élevage sur caillebottis. Ces émissions peuvent être réduites en diminuant la teneur en protéines de l’aliment distribué aux animaux ou en renouvelant fréquemment le lisier dans les bâtiments. Le traitement biologique du lisier permet aussi de réduire ces émissions, surtout en l’absence de séparation de phases. Le brassage du lisier dans les fosses de stockage les favorise au contraire. Les émissions de NH3 varient fortement en fonction du substrat utilisé pour la litière et de son mode de conduite. Pendant le compostage, elles dépendent aussi fortement des caractéristiques initiales du substrat composté, mais aussi de la technique utilisée. Les émissions de N2O sont en général plus élevées avec de la litière que sur caillebotis, mais il y a de très fortes variations en fonction de son mode de conduite. Le compostage peut aussi conduire à des émissions de N2O, tout particulièrement s’il est pratiqué en couche mince. Lors du traitement biologique des lisiers, ces émissions sont assez faibles mais dépendent de la technique d’aération utilisée. Dans le sol, les émissions de N2O ne sont pas plus importantes après apports d’effluents animaux qu’après apports de fertilisants minéraux et restent difficiles à quantifier. Les émissions de CH4 sont plus faibles sur litière que sur caillebotis. Elles sont faibles également lors du compostage, sauf s’il est réalisé en couche mince. Le traitement biologique du lisier conduit à une forte réduction des émissions par rapport à un simple stockage. Les litières et le compostage ont une excellente image de marque auprès du grand public et sont souvent réputées avoir beaucoup moins d’impact sur l’environnement que le lisier. Nous avons pu montrer cependant qu’elles génèrent en général davantage de gaz à effet de serre, que ce soit de façon directe (émissions de N2O) ou indirecte (gaspillage de fertilisants azotés dont la synthèse est très «énergivore»), et ce d’autant plus que l’on cherche à rogner sur les coûts en augmentant la densité animale ou en diminuant la quantité de paille utilisée comme substrat de compostage. De même, le traitement biologique du lisier, qui semble à première vue avoir un impact favorable puisqu’il conduit à réduire les émissions de NH3 sans trop relarguer de N2O, a en fait un bilan environnemental très défavorable du fait qu’il est très énergivore aussi bien directement qu’indirectement (gaspillage de fertilisants). On a là un double transfert de pollution, du sol et de l’eau vers l’atmosphère d’une part, et de l’exploitation vers l’extérieur de l’exploitation d’autre part.


2008 ◽  
Vol 6 (3) ◽  
pp. 171-201
Author(s):  
Jacques La Haye
Keyword(s):  

RÉSUMÉ Dans le cadre d’une étude de la mobilité des membres du personnel scolaire québécois, nous avons tenté de nous doter des moyens pour suivre ces individus dans le temps et dans l’espace tout au long de la période 1970-71 à 1975-76 (en termes d’années scolaires). C’est ainsi que, à partir d’une série de six (6) fichiers administratifs annuels, nous avons créé un super-fichier : le fichier « Mobilité du Personnel », lequel rassemble une information individualisée et établit un lien de continuité entre chacun des fichiers annuels. Le secret de cette réalisation réside essentiellement dans la double opération de la standardisation des variables sur la période d’étude et surtout du jumelage automatique des informations entre les fichiers annuels. Dans le fichier « Mobilité du Personnel », les 604 173 individus inscrits dans les six (6) fichiers administratifs ont été réduits au nombre de 168 159 individus, lesquels possèdent dorénavant un seul dossier couvrant six (6) ans de leur histoire. Les avantages qu'offre une telle banque d'information sont nombreux. Soulignons, entre autres, qu'elle élimine les cas de « double », qu’elle permet le contrôle presque parfait du phénomène des « faux mouvements » et qu’elle se manie très bien vu que toute l’information y est standardisée.


2021 ◽  
Author(s):  
K. Kechar ◽  
B. Hellal

Pour notre étude, nous avons obtenu quatre fractions flavonoïques à partir de l’extrait brut de feuilles de Ballota hirsuta Benth. La séparation des flavonoïdes par chromatographie sur couche mince révèle la présence des molécules flavonoïques en particulier dans la fraction chloroformique et l’acétate d’éthyle. Les résultats de l’HPLC montrent la présence de la naringine dans la fraction n-BuOH, de la sylibine et de la taxifoline dans la fraction d’acétate. Une forte activité inhibitrice des quatre extraits a été remarquée sur Escherichia coli ATCC 25922 et Staphylococcus aureus ATCC 13565. En revanche, Pseudomonas aeruginosa ATCC 27835 s’est révélée résistante par rapport aux autres bactéries, cela est dû à la structure de sa paroi qui lui confère cette résistance. Les concentrations minimales inhibitrices varient entre 0,25 et 2 mg/ml en fonction de l’extrait flavonoïque et de la souche microbienne.


OENO One ◽  
1979 ◽  
Vol 13 (4) ◽  
pp. 311
Author(s):  
Danielle Chrétien ◽  
L. Pérez ◽  
P. Sudraud
Keyword(s):  

<p style="text-align: justify;">L'utilisation de l'acide sorbique n'est pas autorisée dans tous les pays. Certains d'entre-eux, l'Autriche en particulier, refusent systématiquement les vins présentant même des traces de cet antiseptique. II est donc nécessaire de posséder une méthode très sensible et spécifique pour rechercher ce produit même si elle est sans intérêt sur le plan technologique.</p><p style="text-align: justify;">La technique de chromatographie sur papier préconisée par GUIMBERTEAU (1962) manque de sensibilité car elle permet difficilement de descendre au-dessous de 20 mg par litre.</p><p style="text-align: justify;">Nous avons donc depuis quelques mois mis en oeuvre une technique semblable à celle préconisée par GUIMBERTEAU mais utilisant la chromatographie en couche mince comme méthode de séparation.</p>


2016 ◽  
Vol 35 (1) ◽  
pp. 49-71
Author(s):  
Simon Labbé St-Vincent ◽  
André Blais
Keyword(s):  
Il Y A ◽  

Nous avons mené une expérience électorale hors laboratoire. Un total de 1065 citoyens du Québec ont voté en ligne lors de six élections, six jours consécutifs, sous deux différents systèmes électoraux au cours de la campagne électorale provinciale au Québec en mars et avril 2014. Les électeurs devaient choisir entre les six principaux partis provinciaux. Afin qu’ils considèrent avec sérieux les résultats de nos élections, nous offrions un incitatif « hybride » basé partiellement sur leur appréciation « naturelle » de chaque parti et partiellement sur le succès de leurs partis préférés à l’élection. Également, plus ils participaient à une grande proportion des élections, plus ils étaient récompensés. Cet incitatif consistait en des points, chaque point donnant une chance de gagner un des six prix de 1000 $. L’objectif principal de l’étude était de comparer le vote entre deux systèmes électoraux, le système pluralitaire et le système proportionnel. La règle proportionnelle est basée sur le quota de Hare qui est appliqué à trois circonscriptions de quatre sièges. Sous le système pluralitaire, il y a douze circonscriptions avec un siège chacune. Nous trouvons davantage de désertions stratégiques sous le système pluralitaire, mais la différence est petite. De façon plus surprenante, nous observons un effet d’entraînement (ralliement au parti le plus fort) de même importance que la tendance à la désertion stratégique. En conclusion, nous discutons des avantages et des limites des expériences hors laboratoire.


2005 ◽  
Vol 18 ◽  
pp. 199-220
Author(s):  
L. Duhaime ◽  
B. Pinel-Alloul

Plusieurs approches tentent de mesurer l'impact des perturbations anthropiques sur les écosystèmes. L'approche BACI (Before-After Control-Impact) consiste à suivre deux groupes de sites (contrôle et impact), avant et après une perturbation, afin de mesurer l'effet de cette dernière sur les écosystèmes. Les études BACI permettent de contrôler la variabilité naturelle entre les groupes de sites, par le suivi des mêmes sites d'impact avant et après la perturbation, tout en minimisant la variabilité naturelle entre les années grâce au suivi de sites de contrôle échantillonnés également avant et après la perturbation. Puisque la variation naturelle entre les années dans les sites d'impact est estimée à partir de celle des sites de contrôle, il est nécessaire de sélectionner des sites de contrôle dont les caractéristiques limnologiques sont semblables à celles des sites d'impact. Ceci est essentiel pour une bonne application de l'approche BACI, afin de s'assurer que les sites naturels et perturbés répondent de la même façon aux variations naturelles interannuelles dans l'environnement et que les différences observées dans les sites d'impact avant et après la perturbation soient attribuables à celle-ci. Cet article propose une méthode de sélection des sites de contrôle dans le cadre d'une étude BACI portant sur l'impact des coupes forestières sur le zooplancton des lacs de la forêt boréale au Québec. Le zooplancton de 16 lacs de la forêt boréale a été échantillonné un an avant (2000) et deux ans après (2001-2002) des coupes forestières sur le bassin versant de certains lacs. Six lacs ont subi des coupes importantes sur 44 à 77 % du bassin versant (lacs de coupe: DA2, DF2, DF7, DF9, K4, K8) et 10 lacs sont restés à l'état naturel ou n'ont subi que des coupes négligeables sur moins de 2 % du bassin versant (lacs de référence: K2, AB34, AB35, AB40, CSL5, DA4, DF4, N35, N89, N43). Parmi ces dix lacs de référence, nous avons sélectionné les six lacs les plus semblables aux lacs de coupe, à l'aide d'analyses en composantes principales (ACP) basées sur la similarité des variables morphométriques, de la qualité de l'eau et du zooplancton avant la coupe (2000). De plus, les variables ayant la plus grande contribution à la variation totale au niveau de ces trois groupes de variables ont été déterminées. Quatre lacs ont été exclus (K2, N89, AB35, AB40) et six lakes (AB34, CSL5, DA4, DF4, N35, N43) ont été sélectionnés comme référence. Finalement, la validité du choix des six lacs de référence a été testée par des analyses de redondance (RDA) avec une variable binaire qui permettait de distinguer les lacs de coupe des lacs de référence sélectionnés. Les analyses de redondance ont montré que les variables de la morphométrie, de la qualité de l'eau et du zooplancton des lacs de référence sélectionnés ne différaient pas significativement de celles des lacs de coupe avant la perturbation. En conséquence, les différences observées après la perturbation dans les six lacs de coupe, relativement aux variations naturelles dans les six lacs de référence sélectionnés, devraient être attribuables à l'effet de la coupe forestière. La méthode de sélection développée dans le cadre de cette étude peut être utilisée pour évaluer à l'aide d'une approche BACI les effets de toute perturbation anthropique sur les écosystèmes


2019 ◽  
Vol 31 (1) ◽  
pp. 89-108
Author(s):  
Laura Sims
Keyword(s):  

L’intégration des perspectives autochtones en éducation est importante lorsqu’on entreprend d’aborder les inégalités et les injustices subies depuis longtemps par les Autochtones à cause de stéréotypes négatifs et du racisme. Comme pédagogues non autochtones et alliés, nous avons un rôle à jouer. Par contre, appuyer le processus avec dignité et respect n’est pas toujours évident. En effet, cette démarche amène un questionnement sur le sens réel de l’intégration des perspectives autochtones et sur les stratégies d’enseignement à déployer pour y parvenir: que devrais-je faire sur le plan pédagogique? Par où commencer? Le but de cet article est de partager mon expérience comme facilitatrice de l’apprentissage et des connaissances autochtones lors de l’enseignement du cours Perspectives autochtones en contexte scolaire au baccalauréat en éducation, à l’Université de Saint-Boniface. Contextualisée par la littérature pertinente, cette exploration traite de la façon dont j’ai abordé et mis en oeuvre le cours depuis les six dernières années. Plus précisément, j’explore mon rôle en tant que pédagogue, mes objectifs, mon approche pour construire une communauté d’apprentissage enrichissante. Je discute de la façon dont le cours a été mis en oeuvre de manière participative. Des considérations pour l’enseignement de ce cours dans un contexte francophone minoritaire manitobain sont explorées.


2021 ◽  
Vol 46 ◽  
Author(s):  
Kouider Cherifi ◽  
Amar Bouker ◽  
Mohammed Benabbou ◽  
Djillali Guemour ◽  
Okkacha Hasnaoui

Le but de notre travail est d’évaluer l’impact du pâturage sur la biodiversité végétale des monts de Tessala. Pour cela, six (06) stations situées sur les versants nord et sud de la zone d’étude ont été échantillonnées. Sur chaque station une étude floristique et des analyses pédologiques sont effectuées afin de dégager les principaux facteurs qui interviennent dans la répartition de la végétation. En plus, des enquêtes sur terrain ont été menées afin de réaliser une analyse fourragère et de faire ressortir l’impact du facteur suscité. Dans ce contexte, nous avons comparé l’offre fourragère de cinq espèces appartenant aux familles suivantes: Poaceae, Fabaceae, Plantaginaceae et Papaveraceae, cette comparaison a aboutit à un déficit de 18630,27 UFL, c'est-à-dire un manque de 22975,07 kg de matière sèche pour les six stations. L’analyse factorielle des correspondances (AFC) nous a permis d’identifier deux groupes de stations: le premier groupe (G1) est représenté par les stations S2, S5, et S6 dont l’impact du pâturage est faible parfois moyen. Le deuxième (G2) représente les stations les plus pâturées S1, S3 et S4, reflétant ainsi une banalisation du cortège floristique de ces dernières.


2018 ◽  
pp. 108-127
Author(s):  
Maxime Felder ◽  
Laurence Ossipow ◽  
Isabelle Csupor
Keyword(s):  

Les communes suisses organisent un rituel pour célébrer l’accession à la majorité civile et civique de leurs résident·e·s qui atteignent l’âge de dix-huit ans. Dans les six communes que nous avons étudiées, les autorités invitent les jeunes à participer à une séance du conseil communal, les convient à un repas ou un apéritif, ou leur organisent une soirée de témoignages, de spectacle ou encore de jeux en plein air. Ces événements font place à des discours dans lesquels des représentant·e·s des autorités enjoignent les jeunes à être de « bonnes » et « bons » citoyens. Si l’appel au vote est toujours le leitmotiv, les discours se centrent aussi sur des définitions plus larges de la citoyenneté, insistant tantôt sur l’engagement associatif et local, tantôt sur la nécessité d’agir pour l’écologie ou contre les inégalités. Le croisement de ces analyses avec celles des entretiens menés avec de jeunes participant·e·s fait émerger des tensions. En effet, les autorités s’adressent à des jeunes qu’elles ne considèrent pas tout à fait comme des adultes (et qui ne se considèrent pas non plus comme tel·le·s), qui sont pour certain·e·s déjà engagé·e·s dans ces formes de citoyenneté vernaculaire, et qui s’apprêtent à quitter leur commune pour étudier ou voyager. Ces promotions citoyennes permettent ainsi de mettre en scène l’intérêt des élu·e·s pour les jeunes, considéré·e·s comme des citoyen·ne·s en apprentissage dont dépend le renouvellement de la démocratie.


2008 ◽  
Vol 9 (2) ◽  
pp. 185-209
Author(s):  
Norbert Robitaille ◽  
Robert R. Bourbeau
Keyword(s):  
Les Six ◽  

RÉSUMÉ Le premier volet de notre recherche pour le compte du Conseil de la langue française porte sur la situation des groupes linguistiques au Québec et sur les mécanismes de leur renouvellement. Notre étude a surtout porté sur l’ensemble du Québec pour la période 1966-1976. Nous avons cependant fait le même genre d’étude, quoique moins élaborée, pour les six régions que nous avons définies pour le Québec. On retire des résultats, pour l’ensemble du Québec, que la mécanique du renouvellement de la population diffère selon la langue maternelle. Pour les Anglophones et les Allophones, les composantes migratoires interprovinciales et internationales dominent, respectivement, alors que la mortalité est la principale composante de l’accroissement négatif des Francophones et, pour ces derniers, la migration interrégionale est la principale composante de l’accroissement migratoire. Ces résultats sont obtenus après plusieurs corrections afin de pallier les imperfections des données. Le second volet de notre recherche porte sur l’évolution future de la composition linguistique de la population. Nous avons été amenés dans ce cadre à évaluer, à la lumière des données du recensement de 1976, les perspectives de Henripin et Lachapelle (1977) qui étaient fondées sur les données du recensement de 1971. Il nous a semblé que ces perspectives négligeaient d’attribuer une mobilité linguistique vers l’anglais aux personnes qui avaient, en 1971, déclaré avoir une langue d’usage autre que l’anglais ou le français. Ceci nous amène à remettre en question les résultats de Henripin et Lachapelle montrant que des hypothèses très favorables aux anglophones entraîneraient, au mieux, le maintien de leur importance relative dans la population québécoise. A notre avis, de telles hypothèses auraient entraîné une augmentation du groupe anglophone.


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