Quelle prémédication avant la pratique des méthodes d’administration moins invasives du surfactant exogène en salle de naissance ?
La méthode LISA (Less Invasive Surfactant Administration) améliore le pronostic vital et le devenir à moyen et long termes des nouveau-nés présentant une maladie des membranes hyalines, surtout si l’administration de surfactant exogène est précoce (< 2 heures de vie). Les publications internationales décrivent une baisse de la mortalité de 25 %, de la fréquence de la dysplasie bronchopulmonaire de 30 % et une diminution franche de la durée en jours de ventilation invasive par rapport à la technique INtubation-SURfactant-Extubation. Même si de nouvelles approches moins inconfortables et douloureuses sont actuellement étudiées pour l’administration du surfactant (recours au masque laryngé ou administration en aérosol), de nombreuses limites techniques persistent pour leur mise pratique. Une prémédication avant la mise en place chez le nouveau-né de la procédure LISA s’avère aujourd’hui indispensable, en raison de l’inconfort et de la douleur liée à laryngoscopie pour exposer la glotte de la trachée au cours de ce geste et afin d’en augmenter le taux de réussite. Le propofol et la kétamine sont les deux médicaments qui présentent la meilleure efficacité pour réduire les scores de douleur et sont les mieux tolérés. Certains auteurs leur préfèrent l’utilisation d’un opioïde de synthèse à visée analgésique comme le rémifentanil, en raison d’une sécurité d’utilisation plus élevée. Des études supplémentaires seraient nécessaires pour s’assurer de la sécurité d’emploi d’association de ces différents médicaments sédatifs et/ou analgésiques dans cette indication.