scholarly journals Les éléments naturels et leur interaction dans l'œuvre de Maryse Condé

2019 ◽  
Vol 28 ◽  
pp. 219-232
Author(s):  
Alexandra Szyman ◽  
Daniel De la Fuente Díaz

The work of the Guadeloupian author Maryse Condé is indicative of a highly animist Creole identity. Thus, the belief in a vital force that animates the natural elements is exacerbated through her writing. Nature embodies this refuge with which the Creole man needs to revitalise himself. Modernism is seen as an environmental and identity threat, responsible for having broken the harmony that Antilleans maintained with nature. Natural disasters are perceived by the Condean characters as manifestations of the wrath of the elements, divine entities that they can’t control anymore after losing ancestral knowledge. However, the disasters inherent in the brutality of the Tropics give men the opportunity to rebuild everything on a new basis, their will to survive being always stronger than the feeling of despair. At the same time, they invite the reader to think about the global ecological crisis that we are experiencing. L’œuvre de Maryse Condé, romancière guadeloupéenne, est révélatrice d’une identité créole à caractère hautement animiste. Ainsi, la croyance en une force vitale qui anime les éléments naturels est exacerbée à travers son écriture. La nature incarne ce refuge dont l’homme créole a besoin pour se ressourcer. Le modernisme est perçu comme une menace environnementale et identitaire, ayant rompu l'harmonie qu'entretenaient les Antillais avec le milieu insulaire. Les catastrophes naturelles sont perçues par les personnages condéens comme des manifestations de la colère des éléments, entités divines qu'ils n'arrivent plus à dompter suite à la perte des savoirs ancestraux. Toutefois, les désastres propres à la brutalité des Tropiques donnent l'opportunité aux hommes de tout reconstruire sur de nouvelles bases, leur volonté de survie triomphant toujours sur le sentiment de désespoir. Par la même occasion, ils invitent le lecteur à réfléchir sur la crise écologique mondiale que nous vivons.

2010 ◽  
Vol 15 ◽  
pp. 227-242
Author(s):  
Laura López Morales
Keyword(s):  

En su novela La Vie Scélérate, Maryse Condé, nacida en la isla de la Guadalupe, traza dos líneas históricas paralelas: una que recorre la trayectoria de cuatro generaciones de una familia y, la otra, inscrita en la primera, relacionada con la historia oficial en la que destacan algunas de sus páginas más significativas. Sobresale la manera como la autora entreteje los principales ejes temáticos desarrollados en otras de sus obras: los conflictos identitarios, la discriminación racial, el papel de la mujer…


2021 ◽  
Vol 15 (1) ◽  
pp. 185-198
Author(s):  
Odile Hamot

C’est la question des rapports entre fiction et autobiographie dans l’écriture de Maryse Condé que cette étude aimerait examiner à travers le cas du Cœur à rire et pleurer dont l’ambiguïté générique n’a pas toujours été perçue par les lecteurs, enclins à y voir la relation factuelle de l’enfance guadeloupéenne de l’écrivain. Or, tel n’était sans doute pas le dessein de l’auteur et nombre d’éléments, paratextuels notamment, invitent à la circon­spec­tion : à commencer par la notion, restée ininterrogée, de « conte vrai », mais encore l’épigraphe proustienne qui semble, à l’orée du livre, dénoncer comme vaines toute prétention à la restitution du passé et toute tentation d’une lecture trop clairement biographique. Sans doute est-ce dans cette oscillation entre les deux pôles contra­dictoires de la réalité et de la fiction que s’inscrit l’esthétique du masque et de l’obliquité mise en œuvre par Maryse Condé, comme unique façon, peut-être, d’accéder à une vérité de l’être, éminemment littéraire et, en définitive, seule vraie.


2017 ◽  
Vol 14 (1) ◽  
pp. 72-85
Author(s):  
Maryse Sullivan
Keyword(s):  

Dans cet article, nous étudions la figure de la sorcière dans Moi, Tituba sorcière… de Maryse Condé afin de voir comment elle dialogue avec les discours postcoloniaux et féministes de l’époque. Nous analysons d’abord l’intertextualité construit dans le roman avec la pièce d’Arthur Miller Les sorcières de Salem en regardant comment Condé transforme les événements qui ont eu lieu à Salem en 1692 et comment elle réhabilite le personnage de Tituba. Nous nous penchons ensuite sur la figure de la sorcière et des marginaux dans le texte en vue de comprendre sa construction protéiforme et ses points de contact avec les discours ambiants.


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