scholarly journals Les troubles obsessionnels-compulsifs : appartiennent-ils aux troubles anxieux ou à une autre famille de troubles mentaux ?

2004 ◽  
Vol 29 (1) ◽  
pp. 33-51 ◽  
Author(s):  
Kieron P. O’Connor ◽  
Sébastien Grenier

Résumé Cet article passe en revue les quatre conceptions du trouble obsessionnel-compulsif (TOC) : la première conception présuppose que le TOC est un trouble du mouvement, la deuxième soutient que cette maladie fait partie du spectre TOC incluant, à la fois, les troubles impulsifs et compulsifs, la troisième fait référence à la classification actuelle (DSM-IV-TR) qui répartit le TOC dans la famille des troubles anxieux et la dernière conception suggère qu’il est, en fait, un trouble du raisonnement qui pourrait s’inscrire sur un continuum avec, par exemple, le trouble délirant. Même s’il existe des arguments en faveur des quatre conceptions, le TOC semble se différencier des troubles du mouvement, des troubles impulsifs et des troubles anxieux. En effet, il serait plus juste et raisonnable de concevoir le TOC comme un trouble du raisonnement qui provoque de l’anxiété associée aux croyances obsessionnelles.

2007 ◽  
Vol 23 (1) ◽  
pp. 130-148 ◽  
Author(s):  
Nathalie Poirier ◽  
Jacques Forget

RÉSUMÉ La plus récente version du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux de l'American Psychiatrie Association (DSM-IV; APA, 1994) distingue à l'intérieur des troubles envahissants du développement, cinq sous-groupes : a) le trouble autistique ; b) le syndrome de Rett ; c) le trouble désintégratif de l'enfance ; d) le syndrome d'Asperger et e) le trouble envahissant du développement non spécifié. Le diagnostic des différents sous-groupes demeure toutefois difficile à établir, particulièrement pour le trouble autistique et le syndrome d'Asperger car peu de caractéristiques distinguent ces deux syndromes. Le présent article expose les critères diagnostiques de l'autisme puis ceux du syndrome d'Asperger afin d'illustrer les similitudes et les différences entre les deux syndromes.


1996 ◽  
Vol 41 (5) ◽  
pp. 291-298 ◽  
Author(s):  
Christo Todorov ◽  
Andrée Bazinet

Objectifs: Étudier le concept du perfectionnisme et présenter sa phénoménologie, son étiologie et son traitement. Méthodes: Revue de la littérature, analyse phénoménologique et clinique. Résultats: La notion du perfectionnisme fut introduite dans le discours psychiatrique par la Classification Internationale des Maladies (1977). Dans les DSM-III, DSM-III-R et DSM-IV, le perfectionnisme constitue un critère diagnostique pour le trouble de la personnalité obsessionnelle-compulsive, mais le concept du perfectionnisme comme tel n'a jamais été défini dans la littérature psychiatrique. Nous faisons la distinction entre un perfectionnisme normal et un perfectionnisme pathologique, qui lui ferait l'objet d'un intérêt psychiatrique. Le perfectionnisme normal se manifeste en fonction de la pertinence de l'objectif et sa valeur socioculturelle; par conséquent, il est sélectif et flexible. en revanche, le perfectionnisme pathologique consiste en une poursuite contraignante d'une qualité de performance qui n'est pas exigée par les circonstances et revêt un caractère idiosyncrasique. Le perfectionnisme pathologique peut ressembler à la symptomatologie obsessionnelle-compulsive, mais au fond les 2 sont nettement distincts: tandis que les symptômes obsessionnels-compulsifs sont absurdes et constituent le produit d'une contrainte égo-dystonique, le perfectionnisme pathologique est vécu en terme d'obligation personnelle et conserve encore un objectif culturel identifiable. Conclusions: La phénoménologie du perfectionnisme dans ses manifestations normales et anormales est bien définie. le perfectionnisme pathologique et le trouble obsessionnel-compulsif se ressemblent et peuvent même partager une étiologie commune, néanmoins ils doivent être considérés comme 2 entités cliniques distinctes. Les approches thérapeutiques du perfectionnisme pathologique demeurent empiriques.


2010 ◽  
Vol 30 (2) ◽  
pp. 56-66
Author(s):  
S.-D. Mechakra-Tahiri ◽  
M.V. Zunzunnegui ◽  
M. Préville ◽  
M. Dubé

Résumé Le but de l'étude était d'examiner les associations différentielles potentielles des relations sociales et de la dépression chez les hommes et les femmes âgés de 65 ans et plus. Les données provenaient d'une enquête effectuée auprès d'un échantillon représentatif de 2 670 aînés vivant dans la communauté au Québec. Les troubles dépressifs ont été mesurés selon les critères du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, quatrième édition (DSM-IV). La prévalence de la dépression était de 17,8 % chez les femmes et de 7,6 % chez les hommes. Les hommes ont signalé une plus grande diversité de liens, mais moins de soutien que les femmes. Les hommes et les femmes qui vivent une relation de couple agréable ou qui ont un confident sont moins souvent atteints de dépression que les autres. Globalement, par rapport aux personnes mariées, les personnes veuves, notamment les hommes, sont considérablement plus susceptibles de souffrir de dépression. Par rapport aux gens qui ne font pas de bénévolat, les hommes bénévoles étaient beaucoup moins susceptibles de souffrir de dépression que les femmes qui font du bénévolat. Cette étude exploratoire pourrait servir de base à de futures études longitudinales sur les répercussions des activités communautaires et du bénévolat sur l'incidence de la dépression et sa rémission au sein de la population âgée canadienne.


Author(s):  
Pamphile-Gervais Nkogho Mengue ◽  
Belkacem Abdous ◽  
Djamal Berbiche ◽  
Michel Préville ◽  
Philippe Voyer

RÉSUMÉContexte : La consommation de benzodiazépines est une pratique courante chez les personnes aînées. Cette consommation peut entraîner un problème de dépendance dont les critères du Manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux, 4e édition révisée (DSM-IV-TR) ne s’appliqueraient pas toujours à la situation de l’aîné. Cette recherche vise à examiner l’association entre le sentiment de dépendance aux benzodiazépines et l’utilisation des services de santé par les aînés. Un objectif secondaire consiste à décrire l’utilisation des benzodiazépines chez les aînés vivant dans la communauté.Méthode : Les données proviennent d’une enquête menée au Québec en 2005-2006 auprès d’un échantillon représentatif de 707 francophones âgés de 65 ans et plus vivant dans la communauté. Le sentiment de dépendance aux benzodiazépines a été évalué par une variable composite intégrant deux questions inspirées du DSM-IV-TR. L’utilisation des services de santé a été mesurée par l’incidence cumulée des consultations auprès des professionnels de la santé au cours d’une période de 12 mois.Résultats : Les aînés ont consommé au total 745 benzodiazépines parmi lesquelles 117 (16,5 %) avaient une longue demi-vie d’élimination. La proportion d’aînés qui ont rapporté un sentiment de dépendance aux benzodiazépines a été estimée à 35,1 %. Ces aînés n’ont pas significativement davantage utilisé les services de santé pour leurs problèmes de dépendance aux benzodiazépines.Conclusion : Les résultats de cette étude suggèrent que l’utilisation des benzodiazépines chez les aînés au Québec est loin d’être optimale. Par ailleurs, le besoin ressenti de dépendance ne constitue pas un facteur suffisant pour amener les aînés à utiliser les services de santé pour la prise en charge d’un problème de dépendance. Il existe donc un besoin de recherche afin de mieux cerner les barrières associées à l’utilisation des services de santé par les aînés dépendants aux benzodiazépines.


1996 ◽  
Vol 41 (6) ◽  
pp. 367-370
Author(s):  
Paola Frare ◽  
Alain Lebel

Objectif: L'utilisation d'une approche pharmacocomportementale, ayant recours aux techniques modifiées d'exposition et prévention de la réponse et d'arrêt des pensées, dans le traitement d'un trouble obsessionnel-compulsif chez une fillette de 9 ans. Méthode: Le diagnostic du trouble obsessionnel-compulsif (TOC) a été posé selon les critères du DSM-IV. La patiente a été rencontrée pendant 15 séances durant lesquelles la clomipramine a été introduite et les techniques modifiées d'exposition et prévention de la réponse et d'arrêt des pensées ont été utilisées successivement. Le suivi s'est prolongé sur plus d'un an et demi après la fin de la thérapie. Résultats: L'apprentissage et l'utilisation des techniques comportementales ont été faciles pour la patiente et nous avons observé une disparition rapide, complète et soutenue de la symptomatologie obsessionnelle-compulsive. Conclusion: L'utilisation de l'approche pharmacocomportementale dans le traitement du TOC chez les jeunes enfants demeure limitée. Des techniques utilisées chez l'adulte légèrement modifiées pour les adapter à l'enfant représentent à notre avis une avenue thérapeutique à explorer.


2017 ◽  
Vol 1 (Fall 2017) ◽  
pp. 56-73
Author(s):  
Mélissandre Parent ◽  
Isabelle Blanchette

Un tiers des personnes souffrant d’un trouble anxieux ne répond pas aux traitements conventionnels. La stimulation magnétique transcrânienne répétitive (SMTr) pourrait être un traitement complémentaire ou alternatif pour tenter de soigner ces personnes. Dans cet article, nous décrivons l’état des connaissances actuelles dans ce domaine de recherche émergeant concernant l’efficacité du traitement de la SMTr pour traiter certains troubles anxieux (selon le DSM-IV-TR). Le trouble de stress post-traumatique, le trouble obsessionnel-compulsif et le trouble panique sont les troubles anxieux les plus étudiés en lien avec la SMTr. De façon générale, les résultats montrent que la SMTr pourrait être efficace, mais à certaines conditions. Nous identifions les conditions d’efficacité, incluant les paramètres critiques utilisés dans le traitement par la SMTr. Nous identifions aussi les limites des études réalisées à ce jour et les pistes de recherche prometteuses pour la suite.


Author(s):  
Anja Bischof ◽  
Christian Meyer ◽  
Gallus Bischof ◽  
Nadin Kastirke ◽  
Ulrich John ◽  
...  

Ziel: Die vorliegende Studie berichtet über die Inanspruchnahme von suchtspezifischen Hilfen bei Pathologischen Glücksspielern. Methode: Die Bevölkerungsstichprobe basiert auf 15 023 Probanden, deren Telefonnummern zufällig gezogen wurden. Zusätzlich wurden in 39 Glücksspielstätten 303 Spieler befragt. Mit einem computergestützten telefonischen Interview wurden Spielverhalten und Spielprobleme bezogen auf die Lebenszeit erfragt. In beiden Stichproben zusammen wurden 232 Probanden erfasst, die im Verlauf ihres Lebens pathologisch gespielt hatten. Von ihnen erhielten 105 Personen ein vertiefendes klinisches Interview. Ergebnisse: Von den Befragten berichteten 20 % Kontakt zum Hilfesystem im Verlauf ihres Lebens. Weitergehenden Kontakt berichteten 10,5 %, am häufigsten wurden Suchtberatungsstellen (5,7 %), Selbsthilfegruppen (4,8 %) und ambulante Psychotherapie (3,8 %) genannt. Inanspruchnahme formeller Hilfen war mit der Problemschwere assoziiert (p = .022). Außerdem zeigte sich ein Zusammenhang zwischen bestimmten DSM-IV Kriterien und dem Kontakt zum Hilfesystem. Schlussfolgerungen: Es ist von einer gravierenden Unterversorgung Pathologischer Glücksspieler auszugehen. Glücksspielspezifische Hilfeangebote scheinen die Betroffenen bislang nicht in ausreichendem Maße zu erreichen.


Author(s):  
Elena Gomes de Matos ◽  
Ludwig Kraus ◽  
Alexander Pabst ◽  
Daniela Piontek
Keyword(s):  
Dsm Iv ◽  

Ziel: Es wurden 12-Monats-Prävalenzen geschätzt bezüglich a) der Wahrnehmung substanzbezogener Probleme, b) der Inanspruchnahme verschiedener Hilfsangebote und c) der Inanspruchnahme professioneller Hilfe. Faktoren, die mit der Inanspruchnahme von Hilfe assoziiert sind, wurden analysiert. Methodik: Die Auswertung basiert auf Daten des Epidemiologischen Suchtsurveys (ESA) 2012 (n = 9084; 18 – 64 Jahre; Ausschöpfungsrate 53.6 %). Missbrauch und Abhängigkeit nach DSM-IV wurden anhand des M-CIDI erfasst. Prädiktoren der Hilfesuche wurden regressionsanalytisch getestet. Ergebnisse: Zwischen 6 % (Alkohol) und 19 % (illegale Drogen) der Konsumenten berichteten substanzbezogene Probleme. Von diesen nahmen 14 % (Alkohol), 33 % (Illegale Drogen) bzw. 59 % (Medikamente) Hilfe in Anspruch. Mit Ausnahme des Einkommens bei Alkoholkonsumenten waren soziodemografische Variablen nicht mit der Inanspruchnahme von Hilfe assoziiert. Schlussfolgerungen: Die Studie zeigt eine Unterversorgung von Personen mit substanzbezogenen Problemen. Das Hilfesuchverhalten scheint hauptsächlich durch die Schwere der substanzbezogenen Störung beeinflusst zu sein.


Author(s):  
Jens Kalke ◽  
Sascha Milin ◽  
Sven Buth

Zusammenfassung. Zielsetzung: Aus der internationalen Glücksspielforschung ist bekannt, dass kognitive Verzerrungen mit einer problematischen Glücksspielteilnahme in Beziehung stehen. Spezielle Spielergruppen, die sich nach ihrer favorisierten Glücksspielart unterscheiden, standen dabei bisher jedoch selten im Fokus wissenschaftlicher Untersuchungen. In dieser Studie werden erstmals die kognitiven Verzerrungen bei pathologischen Automatenspielern und Sportwettern dargestellt und in Form eines Gruppenvergleichs analysiert und diskutiert. Methodik: Es werden die Ergebnisse einer (schriftlichen) Befragung von 72 Automatenspielern und 37 Sportwettern dargestellt. Die befragten Personen erfüllen mindestens 5 Kriterien nach DSM-IV. Die Erfassung der kognitiven Erfahrungen erfolgt unter Anwendung des Gamblers Beliefs Questionaire (GBQ). Dieses Instrument beinhaltet zwei Subskalen, die zwischen den Bereichen „Luck/Perseverance“ (Glaube an das persönliche Glück beim Spielen/irrationale Überzeugungen) und „Illusion of control“ (Glaube, den Ausgang des Spiels beeinflussen zu können) differenzieren. Zudem kann der Gesamtscore (Summe aus den Werten der beiden Subskalen) berichtet werden. Für die Prüfung der statistischen Bedeutsamkeit von Unterschieden zwischen beiden Spielergruppen kamen Chi-Quadrat-Tests (bei ordinal skalierten Variablen) oder Varianzanalysen (bei metrischen Variablen) zur Anwendung. Ergebnisse: Die Sportwetter kommen auf einen signifikant höheren Gesamtscore als die Automatenspieler (96,0 zu 81,4), d. h. die kognitiven Verzerrungen sind bei ihnen deutlich ausgeprägter als bei der zweitgenannten Gruppe. Bezogen auf die beiden Sub-Skalen des GBQ ergeben sich sowohl beim persönlichen Glauben an das Glück (56,9 zu 50,7) als auch bei den Kontroll-Illusionen (39,2 zu 30,7) höhere Werte bei den Sportwettern. Schlussfolgerungen: In der Behandlung der Glücksspielsucht sollte die therapeutische Aufarbeitung von kognitiven Verzerrungen eine bedeutsame Rolle spielen. Das gilt insbesondere für pathologische Sportwetter. Gleichfalls sollten präventive Interventionen durchgeführt werden, mit denen der Entstehung von Trugschlüssen über das Glücksspiel und Kontroll-Illusionen vorgebeugt wird.


Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document