scholarly journals Le suivi systématique clinique de personnes itinérantes souffrant de troubles mentaux graves et persistants

2007 ◽  
Vol 25 (2) ◽  
pp. 155-178 ◽  
Author(s):  
Marie-France Thibaudeau ◽  
Jean Fortier

Résumé Le but du suivi systématique clinique décrit dans cet article était d'améliorer l'état de santé et la qualité de vie des personnes itinérantes souffrant de troubles mentaux graves et persistants et de les aider à utiliser les services de santé et de bien-être de façon appropriée. C'est au moyen d'une étude descriptive de 12 mois auprès de 14 personnes itinérantes que les données relatives aux interventions du case manager et à leur évaluation ont été recueillies auprès de divers intervenants du CLSC des Faubourgs, de ressources communautaires et d'établissements de santé. L'expérience s'est avérée positive malgré sa courte durée et les ressources limitées qui y furent affectées. Des recommandations sont présentées en vue d'une action concertée de tous les intervenants auprès de cette population.

2014 ◽  
Vol 34 (4) ◽  
pp. 247-256
Author(s):  
C Blais ◽  
S Jean ◽  
C Sirois ◽  
L Rochette ◽  
C Plante ◽  
...  

Introduction Avec l'accroissement du fardeau des maladies chroniques, la surveillance est fondamentale pour améliorer la prévention et la prise en charge de ces dernières. L'Institut national de santé publique du Québec a donc développé un système novateur de surveillance des maladies chroniques, le Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ), dont les principales caractéristiques, les forces et les limites sont présentées ici. Méthodologie Le SISMACQ est le résultat du jumelage de cinq fichiers médicoadministratifs. Mises à jour annuellement, ses données couvrent actuellement la période du 1er janvier 1996 au 31 mars 2012. Trois étapes en caractérisent le modèle opérationnel : 1) l'extraction et le jumelage des données médico-administratives grâce à divers critères de sélection; 2) les analyses (principalement la validation des définitions) et la production des mesures de surveillance et 3) l'interprétation, le dépôt et la diffusion de l'information. Le SISMACQ permet actuellement l'étude des maladies chroniques suivantes : diabète, maladies cardiovasculaires, maladies respiratoires, ostéoporose, maladies ostéoarticulaires, troubles mentaux et Alzheimer et maladies apparentées. Il permet également l'analyse de la multimorbidité et de la polypharmacie. Résultats Pour 2011-2012, le SISMACQ contenait des données sur 7 995 963 Québécois, et leur moyenne d'âge était de 40,8 ans. Parmi eux, 95,3 % répondaient à au moins un critère de sélection permettant l'application de définitions de cas pour la surveillance des maladies chroniques. Cette proportion variait avec l'âge : de 90,1 % chez les Québécois de 19 ans et moins à 99,3 % chez ceux de 65 ans et plus. Conclusion Le SISMACQ permet la production de données, à l'échelle de la population, sur le fardeau de plusieurs maladies chroniques, sur l'utilisation des services de santé et sur la consommation de médicaments. Il rend possible l'étude intégrée de la combinaison de plusieurs maladies, une approche jusqu'à présent rarement mise en oeuvre dans un contexte de surveillance populationnelle. Le SISMACQ répond aux attributs essentiels d'un système de surveillance et aide à la diffusion de l'information auprès des décideurs en vue d'actions en santé publique.


2007 ◽  
Vol 18 (2) ◽  
pp. 75-86 ◽  
Author(s):  
Richard Warner ◽  
Peter Huxley

RÉSUMÉ Soixante-neuf personnes ayant des troubles mentaux, traitées dans le cadre d'un système rigoureux de soutien communautaire à Boulder au Colorado, ont été évaluées à l'aide des mêmes mesures de psychopathologie et de qualité de vie que celles utilisées pour l'évaluation de personnes similaires traitées dans des services hospitaliers et communautaires à Manchester, en Angleterre. La psychopathologie était plus grande dans l'échantillon de Boulder. Toutefois, sur le plan de la qualité de vie, les résultats des patients étatsuniens n'étaient pas moins bons que ceux des patients anglais. Nous examinons ici la relation entre ces conclusions, les systèmes de soins et la disponibilité des lits dans les hôpitaux psychiatriques.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S43-S44
Author(s):  
A. Luquiens ◽  
H.J. Aubin

L’étude BDmiE a consisté en une enquête transversale non interventionnelle, en ligne, auprès d’étudiants français en études supérieures. Elle comportait trois objectifs :– étudier le comportement de binge drinking et son impact sur la qualité de vie ;– valider et adapter un outil de mesure de la qualité de vie dans les trouble liés à l’usage d’alcool, AQoLS, à la population des binge drinkers ;– étudier la relation entre identité de « fêtard », binge drinking et impact sur la qualité de vie.MéthodeOnt été contactés par mail par la scolarité, les services de santé universitaires ou le bureau des étudiants pour participer à une enquête anonyme en ligne 202 132 étudiants en études secondaires (universités ou écoles volontaires). Ont participé 14 136 étudiants (7,14 %) inscrits dans 17 établissements. L’âge moyen était de 22 ans et les femmes représentaient 54 % des répondeurs. Les étudiants avaient pour 56 % d’entre eux eu une consommation en binge drinking le mois écoulé, et pour 40 % d’entre eux au moins 3 fois par mois. Quinze pour cent des étudiants ont rapporté un impact des consommations d’alcool sur leur qualité de vie.ConclusionLes consommations d’alcool en binge drinking sont fréquentes chez les étudiants et peuvent être responsables d’une altération de leur qualité de vie. Il paraît nécessaire d’adapter les messages de prévention en intégrant les conséquences à moyen terme de ce mode de consommation sur la qualité de vie.


2007 ◽  
Vol 22 (2) ◽  
pp. 195-217 ◽  
Author(s):  
Jean Caron ◽  
Céline Mercier ◽  
Raymond Tempier

RÉSUMÉ La version québécoise de l'Échelle de satisfaction avec les domaines de la vie (ESDV), développée aux Etats-Unis auprès de la population générale et adaptée pour des personnes avec des problèmes sévères et persistants de santé mentale a été validée auprèsI d'un échantillon de 266 personnes de la population générale, et de 245 personnes avec des troubles mentaux sévères. Les analyses factorielles ont permis d'identifier quatre sous-échelles dans la population clinique et cinq dans la population générale. La consistance interne de l'échelle globale (alpha = 0,90) et des sous-échelles (alpha entre 0,60 et 0,84) s'est avérée excellente et la stabilité temporelle de l'instrument s'est avérée bonne (r = 0,73). De plus, des analyses de la variance et l'analyse discriminante permettent de constater que les sous-échelles ont un pouvoir discriminant élevé ; elles permettent de distinguer la population générale, les bénéficiaires d'aide sociale et les personnes psychotiques. Les résultats obtenus suggèrent que l'ESDV possède de très bonnes qualités psychométriques et constitue une mesure valide de qualité de vie subjective pour desI études descriptives ou évaluatives.


2011 ◽  
Vol 36 (1) ◽  
pp. 13-34 ◽  
Author(s):  
Eric Latimer ◽  
Daniel Rabouin

Comment structurer le soutien d’intensité variable (SIV) pour les personnes qui ont des troubles mentaux graves, mais qui ne requièrent pas de suivi intensif ? Pour répondre à cette question, les auteurs ont effectué une recension des études de langue anglaise publiées entre 1980 et 2010. Ils ont identifié cinq modèles principaux : le modèle de courtage, la gestion de cas clinique, le modèle de réadaptation, le modèle des forces, et la gestion de cas intensive. En tout, 11 études expérimentales et 13 quasi expérimentales pertinentes ont été répertoriées. Selon ces études, le modèle des forces, considéré comme une façon de structurer le soutien d’intensité variable, est le mieux fondé sur des données probantes, non seulement en termes de réduction du nombre d’hospitalisations, mais aussi au niveau des dimensions telles que les symptômes, la qualité de vie et le fonctionnement social. Ce modèle est aussi compatible avec le concept du rétablissement, bien que les preuves demeurent restreintes.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S76-S76 ◽  
Author(s):  
C. Hingray ◽  
A. Biraben

Les comorbidités psychiatriques des épilepsies sont nombreuses et fréquentes. Un patient épileptique sur trois présente au cours de sa vie une pathologie psychiatrique (contre une personne sur cinq en population générale). Les études retrouvent des prévalences augmentées chez les patients épileptiques, en particulier pour les troubles de l’humeur, les troubles anxieux et les troubles psychotiques. Les troubles psychiatriques précèdent, accompagnent ou compliquent les différentes formes d’épilepsie. On sait, de plus, aujourd’hui que l’existence d’un trouble de l’humeur ou d’un trouble psychotique chez un sujet non épileptique augmente significativement le risque ultérieur de développer une épilepsie. Ces comorbidités ont un impact considérable, non seulement en termes de souffrance psychique et de qualité de vie, mais également sur le contrôle des crises épileptiques et sur l’efficacité et la tolérance des traitements antiépileptiques. De toute évidence, le lien qui unit épilepsie et troubles mentaux n’est pas celui d’une causalité unidirectionnelle où les troubles mentaux se réduiraient aux conséquences de l’épilepsie sur la santé mentale. En réalité, il s’agit moins d’une causalité que d’une association ; la relation entre pathologies épileptiques et psychiatriques est bidirectionnelle, voire triangulaire – certains facteurs physiopathologiques exposant les sujets à la fois à la survenue de troubles épileptiques et psychiatriques. L’usage des critères diagnostiques issus du DSM s’avère souvent problématique dans le cas des comorbidités psychiatriques de l’épilepsie. En effet, bon nombre de patients épileptiques présentent des symptômes psychiatriques sévères et invalidants mais atypiques, spécifiques qui ne réunissent pas l’ensemble des critères nécessaires au diagnostic d’un trouble particulier. Une attention particulière doit être notamment portée aux rapports temporels entre les crises d’épilepsie et l’apparition des symptômes psychiatriques. On distingue ainsi les troubles psychiatriques péri-ictaux (pré-ictaux, ictaux, postictaux) des troubles psychiatriques interictaux. Nous détaillerons, en outre, le syndrome dysphorique interictal, la psychose postictale et les crises non épileptiques psychogènes.


2007 ◽  
Vol 25 (2) ◽  
pp. 195-215 ◽  
Author(s):  
Hugues Poirier ◽  
Jean-Pierre Bonin ◽  
Alain Lesage ◽  
Daniel Reinharz

Résumé Ce projet, mis sur pied par l'équipe itinérance-outreach du CLSC des Faubourgs à l'automne 1998, étudie comment les membres de cette équipe perçoivent l'impact de leur intervention clinique auprès des personnes itinérantes atteintes de troubles mentaux. Un échantillon de convenance (n=52) a été sélectionné à partir de la clientèle de l'équipe. Les besoins de la clientèle ont été évalués à l'aide du Camberwell Assessment of Needs (CAN-F, Phelan et al., 1995). La qualité de vie a été mesurée à deux reprises, à l'aide du Questionnaire de la qualité de vie du Wisconsin (Version intervenant ; Becker et al., 1993). L'étude démontre que l'intervention clinique est associée à une amélioration de la qualité de vie des itinérants souffrant de pathologies mentales graves et ce, malgré l'existence de multiples autres besoins non comblés. L'étude suggère que la démarche de l'équipe itinérance-outreach touche les aspects cliniques et s'associe à l'amélioration des problèmes sociaux des personnes itinérantes atteintes de troubles mentaux graves.


2007 ◽  
Vol 27 (2) ◽  
pp. 54-73 ◽  
Author(s):  
Nassera Touati ◽  
Linda Cazale ◽  
André-Pierre Contandriopoulos ◽  
Jean-Louis Denis ◽  
Rosario Rodriguez ◽  
...  

Résumé Cet article rend compte d'une expérience locale d'intégration des services auprès d'une clientèle souffrant de troubles mentaux. L'expérience s'est déroulée dans une région rurale entre 1998 et 2001 et a été financée par le Fonds pour l'adaptation des services de santé (FASS). Les auteurs décrivent le contexte particulier de l'expérimentation, le modèle d'intervention qui, fait particulier, comprend une intégration des services de santé au niveau populationnel ainsi que des interventions spécifiques pour la clientèle de la santé mentale. Les auteurs procèdent ensuite à l'évaluation de cette expérimentation et plus particulièrement son implantation en s'appuyant sur le concept de partenariat. Les relations dyadiques entre les acteurs institutionnels, non institutionnels et les personnes utilisatrices sont ainsi examinées. Après avoir mis en évidence les avantages d'une telle expérimentation locale, ils discutent des limites et des enjeux particuliers de ce projet dans le contexte de la santé mentale.


Author(s):  
Naara Perdigão Cota de Almeida ◽  
Idelbrando Araújo Lima Júnior ◽  
Lucas do Rêgo Góes Azevedo ◽  
Romulo Maia Martins ◽  
Gustavo Aurélio Linhares Magalhães ◽  
...  

L’hépatite virale est un grave problème de santé publique dans le monde et au Brésil. Il s’agit de maladies de notification obligatoire instituées par le ministère brésilien de la Santé (MS). Les dossiers des personnes touchées devraient être effectués dans le système d’information sur les maladies à déclaration obligatoire (SINAN), qui devrait notifier tous les cas probables, confirmés et les foyers. L’objectif de ces travaux est de quantifier le nombre de cas d’hépatite contractée dans des accidents du travail au Brésil entre 2009 et 2018. Il s’agit d’une étude est une analyse quantitative observationnelle rétrospective des données épidémiologiques étudiées. En ce sens, des recherches ont été effectuées dans les bases de données du portail national DATASUS (https://datasus.saude.gov.br/). Les accidents du travail contribuent efficacement aux taux d’incidence actuels de l’hépatite virale au Brésil, ainsi qu’à la réduction de la qualité de vie des travailleurs – en particulier ceux de la santé. Des incohérences entre les données épidémiologiques enregistrées dans SINAN et les études dans la littérature peuvent démontrer la présence d’une sous-déclaration. En raison de la rareté relative et de la contradiction des études, il n’existe pas de profil bien établi de contamination dans les services de santé et il est nécessaire de poursuivre les études sur le sujet.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S86-S87
Author(s):  
C. Paris

Concernant le parcours de soins en santé mentale « L’objectif est d’améliorer sur le terrain, par des outils et des recommandations de bonne pratique, le parcours de soins et la qualité de vie des personnes présentant des troubles mentaux », précise la direction de l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins de la HAS. Le centre F. Minkowska géré par l’association F. et E. Minkowski a mis en perspective cet objectif pour une population migrante et refugiée afin, d’une part, d’éviter toute ghettoïsation des pratiques cliniques et, d’autre part, le souci de répondre à la demande en proposant une offre de soin tout à fait conforme au droit commun et avec un éclairage santé publique. Le projet d’établissement de ce centre medico-psychosocial s’articule sur la valorisation des bonnes pratiques en les déclinant sur trois volets. Le volet théorique autour des représentations sociales et culturelles de la santé et de la maladie mentale, le volet organisationnel avec la mise en place d’un dispositif (Mediacor) permettant d’améliorer l’accès aux soins pour les personnes migrantes et refugiées et enfin, le volet clinique avec un cadre thérapeutique reposant sur la notion de compétence culturelle. Ces trois aspects permettent de mieux appréhender les obstacles identifiés dans le parcours de soin et, par conséquent, d’y remédier.


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