scholarly journals Regards croisés Ontario-Québec : les services de soins de santé mentale des communautés de langue officielle en situation minoritaire de 1950 à nos jours

2012 ◽  
Vol 18 (2) ◽  
pp. 122-139
Author(s):  
Marie-Claude Thifault ◽  
Marie Lebel ◽  
Isabelle Perreault ◽  
Martin Desmeules

Considérant qu’un Canadien sur neuf hospitalisé pour maladie mentale retournera à l’urgence moins d’un mois après sa sortie d’hôpital, il importe de documenter, dans une perspective socio-historique, les itinéraires « transinstitutionnels » des personnes souffrant de troubles psychiques. Nous proposons ici une note de recherche sur l’enquête que nous menons sur l’évolution des services de soins de santé mentale des communautés de langue officielle en situation minoritaire, en particulier, les communautés francophones de l’Est et du Nord ontarien ainsi que de la communauté anglophone de l’Ouest du Québec. Ces regards croisés entre deux régions francophones de l’Ontario et le Montréal anglophone visent une meilleure compréhension de l’impact des facteurs de « langue de service » et de « culture » sur la santé mentale des communautés francophones en situation minoritaire (CFSM).

2018 ◽  
pp. 36-54
Author(s):  
Laurie Kirouac ◽  
Isabelle Perreault

À la fin des années 1970, le Québec se dote de la Charte de la langue française (Loi 101), qui modifie l’encadrement de la question de la langue de prestation des services de santé et de services sociaux. Parallèlement, de nombreux rapports, comités d’étude et politiques modifient en profondeur les pratiques institutionnelles et communautaires à l’endroit des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale. Depuis ce contexte de grandes transformations, où certaines réponses politiques ont été apportées aux préoccupations linguistiques, qu’en est-il de l’accès aux soins de santé mentale pour les anglophones du Québec ? Nous proposons de retracer dans ses grandes lignes l’évolution du traitement sociopolitique qui a été fait de la question de l’accessibilité des services en santé mentale pour les personnes anglophones en accordant une attention particulière à la situation montréalaise.


2020 ◽  
pp. 070674372098026
Author(s):  
Roger Godbout ◽  
Julie Carrier ◽  
Célyne Bastien ◽  
Charles M. Morin

Les données recueillies lors de crises et tragédies passées prouvent que les problèmes de sommeil survenant durant ou peu de temps après un événement traumatique sont reliés à une probabilité accrue de développer des symptômes psychiatriques durables. Or la pandémie COVID-19 et ses conséquences à moyen et long-terme combinent plusieurs facteurs de risque pour le sommeil, tant pour les intervenants de la santé que la population générale. Notre relevé mensuel des publications scientifiques qui combinent COVID-19 et sommeil/insomnie entre janvier et juillet 2020 révèle un taux de croissance comparable pour les articles qui portent plus précisément sur la santé mentale mais aucune ne porte sur les résultats d’une intervention. Nous proposons qu’il faille agir rapidement sur les difficultés de sommeil en cette période de pandémie afin de protéger l’équilibre psychologique individuel à moyen et long terme, d’autant plus que les outils nécessaires à la prévention de l’insomnie, sa détection et son traitement sont à la portée de tous les professionnels de la santé mentale.


2019 ◽  
Vol 6 (1) ◽  
pp. 28-45
Author(s):  
Nicolas Bruwier ◽  
Anne Delizée ◽  
Christine Michaux ◽  
Simon De Brouwer

Résumé : La traduction et l’interprétation professionnelles de services publics (TISP) sont présentes en Belgique depuis les années 1970, mais ont vraiment pris leur envol en 1992. Une augmentation constante de la demande, ainsi qu’une exigence d’amélioration de la qualité, ont suivi. Par conséquent, en Belgique, la professionnalisation des traducteurs et interprètes en milieu social est devenue une question centrale dès le début des années 2000. Parallèlement, des besoins spécifiques sont apparus et le Service de Traduction et Interprétariat en milieu social bruxellois (SeTIS Bruxelles) a mis en place une offre adaptée à ces évolutions. Dans cet article, nous proposons une réflexion sur cette adaptation aux changements législatifs et sur la pratique actuelle de la "collaboration thérapeute-interprète" en santé mentale. Pour le SeTIS Bruxelles, le futur de la TISP requiert une adaptation aux besoins exprimés par le terrain, ainsi qu’une plus grande valorisation du bagage personnel et culturel de l’interprète. Resumen: La traducción e interpretación profesionales para los servicios públicos han estado presente en Bélgica desde tan pronto como los años 1970 pero han tenido que esperar hasta el 1992 para despegar. Al tiempo que las solicitudes y la exigencia de mejoramiento cualitativo incrementaban constantemente, la profesionalización de los traductores e intérpretes para los servicios públicos en Bélgica se ha convertido en una cuestión clave desde el inicio de los años 2000. Paralelamente, las necesidades específicas no tardaron en llegar y el Servicio de Traducción e Interpretación en el ámbito Social de Bruselas (SeTIS Bruxelles) ha desarrollado una oferta adaptada a esas evoluciones. En este artículo, nos interesaremos a los cambios legislativos y a las prácticas actuales de “colaboración terapeuta-intérprete” en el sector de la salud mental. Para el SeTIS Bruxelles, el futuro de la TISP requiere la adaptación a las necesidades del terreno valorizando el bagaje cultural y personal del intérprete.  


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S110-S110
Author(s):  
E. Watrin ◽  
J. Madigand

IntroductionIntégrés dans la prise en charge globale du trouble de l’usage d’alcool, les traitements addictolytiques présentent un réel intérêt mais restent relativement peu prescrits [1]. Afin de faciliter leur utilisation, nous proposons une mise au point sur les différentes possibilités pharmacologiques actuelles et les pistes thérapeutiques d’avenir. État des lieux : en partenariat avec le patient, deux types d’objectif de consommation peuvent être proposés : la réduction ou l’abstinence [1]. Dans le 1er cas, seul le nalméfène a actuellement l’AMM en France [2]. En cas d’objectif d’abstinence, la naltrexone, l’acamprosate et le disulfirame sont les traitements addictolytiques de 1er choix [2]. Encadré par son actuelle recommandation temporaire d’utilisation, le baclofène peut être employé en 2e intention [2] et nécessite certaines précautions d’emploi lors de son instauration et de son sevrage [3]. Les résultats de son évaluation dans les 2 types d’objectif (études Bacloville et Alpadir) devraient être éminemment diffusés [2]. D’autres travaux en cours permettront d’étayer nos connaissances sur les systèmes de neurotransmission et les potentialités thérapeutiques qui en découlent [4]. En complément du traitement addictolytique, une bonne relation soignant–malade reste une base indispensable du parcours de soins [2]. Ce dernier permettra au patient un suivi médical de type entretiens motivationnels, une psychothérapie, le traitement d’éventuelles comorbidités somatiques ou psychiatriques, et des entretiens avec des membres d’associations d’anciens buveurs [2].ConclusionRelativement peu prescrit, le traitement addictolytique nécessite une plus large diffusion et une meilleure utilisation en santé mentale et en médecine générale.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 88-88
Author(s):  
A. Hajri ◽  
W. Homri ◽  
S. Ben Alaya ◽  
S. Charradi ◽  
R. Labbane

Introduction.La sectorisation en psychiatrie réalise l’organisation administrative gérant la maladie mentale et les répartitions des structures de soins de santé mentale. Elle est née en France en 1960 sous l’action de psychiatres désaliénistes et elle a réalisé un effondrement de l’asile psychiatrique en faveur d’une structure de soins communautaire.Objectif.Évaluer l’apport et les limites de la sectorisation instaurée en Tunisie en 2000.Méthodologie.Revue de la littérature en utilisant les mots clés : « sectorisation », « psychiatrie ».Résultats.La sectorisation a réalisé une désinstitutionalisation progressive ; elle a favorisé la prise en charge dans des structures de soins régionales ce qui a permis d’éviter la chronicisation des patients en institution fermée. Ceci a contribué considérablement à la lutte contre la marginalisation du malade mental, lui offrant une meilleure qualité de vie et une meilleure insertion sociale. Par ailleurs, un tel système réalise une proximité de soins et par conséquent un bénéfice en matière de précocité du traitement. Il cible une meilleure continuité des soins ce qui réduit le nombre de nouvelles admissions. Toutefois, la sectorisation soulève encore quelques contestations. En effet, les secteurs géographiques se caractérisent par d’importantes disparités en matière de ressources matérielles et humaines. Par ailleurs, ce système réalise une contrainte par rapport à la possibilité par le patient de choisir librement son médecin traitant ou l’hôpital de référence (les limites géographiques sont parfois interprétées abusivement).Conclusion.La sectorisation a réalisé une révolution dans l’histoire de la psychiatrie en termes de lutte contre la stigmatisation du malade mental. Encore faut-il réviser certaines modalités afin que ce système s’adapte au mieux à la demande de soins.


2015 ◽  
Vol 40 (1) ◽  
pp. 19-33 ◽  
Author(s):  
Jean-François Pelletier ◽  
Larry Davidson

Le partenariat patient en santé mentale et psychiatrie est considéré de nos jours comme une innovation et comme une composante essentielle à des soins de santé mentale personnalisés. Un retour sur le paradigme humaniste inscrit au coeur des travaux précurseurs de Philippe Pinel et Jean-Baptiste Pussin permet cependant de constater que le « traitement moral » qu’ils préconisaient, il y a déjà 200 ans, reposait en bonne partie sur cette mise à profit de l’expérience vécue, particulièrement en contexte de soutien entre pairs. Le mouvement contemporain centré sur le plein exercice de la citoyenneté pour tous et celui plus ancien du traitement moral ont en commun qu’ils insistent tous les deux pour que les personnes atteintes de maladies mentales soient traitées avec dignité et respect. Toutefois, alors que le traitement moral se prodiguait à l’intérieur de l’enceinte asilaire, l’objectif des soins axés sur le plein exercice de la citoyenneté est pour sa part celui d’une vie et d’un soutien dans la communauté et pour tout le monde. Nous suggérons tout de même que Pussin et Pinel ont formulé des idées probablement si avant-gardistes que nous commençons tout juste à les comprendre et à vouloir les appliquer à nos pratiques postasilaires.


2017 ◽  
Vol 65 ◽  
pp. S53-S54 ◽  
Author(s):  
J.B. Hazo ◽  
A. Prigent ◽  
M. Auriol ◽  
C. Dindorf ◽  
J.L. Roelandt ◽  
...  

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