scholarly journals Mater et Magistra: a Challenge to the Catholicity of the Church

2014 ◽  
Vol 18 (1) ◽  
pp. 17-34
Author(s):  
J.A. Raftis

Sommaire L'histoire de la dernière encyclique, MATER ET MAGISTRA, illustre d'une façon dramatique, dans notre société contemporaine, la division du travail entre les relations publiques et le domaine académique. Dans le monde anglo-saxon au moins cette encyclique est celle qui a connu la plus large diffusion et qui a été la mieux reçue de toutes les encycliques sociales. Par ailleurs, il semble évident que moins qu'à toutes les autres on a apporté un intérêt soutenu. On a pas à chercher bien loin pour trouver la raison de cette indifférence générale. MATER ET MAGISTRA n'est pas seulement un document à l'occasion d'une crise ou, d'un problème. Elle est l'aboutissement de tout un siècle de développements académiques. D'une part, la doctrine sociale est seulement un segment d'une demi-douzaine de champs théologiques revitalisés. D'autre part, le fossé entre les sciences sociales et les champs de pensée plus traditionnels s'est graduellement rétréci. RERUM NOVARUM (1891) a ouvert la théologie à la science politique, QUADRAGESIMO ANNO (1931) a évidemment utilisé les principes économiques modernes et maintenant MATER ET MAGISTRA (1961) utilise la sociologie. Les experts en sciences sociales sont bien conscients de l'intérêt croissant chez leurs collègues depuis plusieurs générations au sujet du bien-être, des valeurs, des lois naturelles, des insuffisances du pragmatisme. Lorsque les dimensions proprement académiques de cette encyclique sont reconnues, il s'en suit immédiatement que cette doctrine nécessite pour son exposition un statut académique approprié. En premier lieu, il ressort de la structure de MATER ET MAGISTRA que l'étudiant de la théologie sociale doit nécessairement s'appuyer sur le spécialiste en sciences sociales. En second lieu, l'étudiant de la théologie sociale doit reconnaître que l'homme moderne désire une philosophie sociale adéquate. C'est une exigence beaucoup plus englobante que celle des encycliques précédentes. Il ne suffit plus maintenant de condamner l'individualisme et le scientisme du XIXe siècle, ou d'encourager davantage l'association — une union par-ici, une coopérative par là. Comme le préconise avec insistence le Pape Jean, une option morale positive de l'organisation ou de la socialisation est nécessaire à tout homme dans la société moderne. Alors qu'il est évident pour celui qui analyse ces questions que tout le pouvoir moral de la religion sera nécessaire afin de dissiper l'ensemble des accréditations religieuses et de la loi naturelle acceptées par l'individualisme de notre société industrielle ou le socialisme des autres traditions, la question présente de nouveaux aspects. Il y a déjà une évidence abondante que les professeurs des matières philosophiques et théologiques traditionnelles ne réaliseront pas la nécessité actuelle d'une philosophie sociale articulée s'ils n'empruntent pas aux spécialistes des sciences sociales la signification et l'importance de la socialisation aujourd'hui. De plus, c'est seulement de l'esprit en sciences sociales que le philosophe social apprendra l'apport réaliste de la remarque du Pape Jean à l'effet que dans le milieu social moderne un certain déterminisme ne cause pas de préjudice à la liberté. La récente étude de Robert A. Brady sur la place des standards dans la civilisation en est un excellent exemple (Organization, Automation, and Society, ch. IV). L'importance croissante de l'étudiant des sciences sociales est aussi un autre indice du rôle croissant de l'apostolat laïc pour l'avenir de la doctrine sociale.

1974 ◽  
Vol 29 (6) ◽  
pp. 1311-1319 ◽  
Author(s):  
Lucette Valensi

Il y a bientôt trente ans que l'essentiel des idées de Karl Polanyi a été publié; près de vingt que les controverses se sont engagées, dans le monde anglo-saxon, sur la validité de ses hypothèses; bien plus longtemps encore qu'il manque aux sciences sociales une théorie adaptée aux sociétés non capitalistes. Et pourtant Karl Polanyi est mal connu en France et, en dépit des traités de paix maintes fois renouvelés entre historiens et anthropologues, une sorte d'écran ne laisse percevoir aux premiers que certaines voix des seconds.


1985 ◽  
Vol 14 ◽  
pp. 233-292 ◽  
Author(s):  
Martin Biddle ◽  
Birthe Kjølbye-Biddle

In August 1979 a large sculptured stone was discovered, broken and upside down in a pit immediately outside the eastern window of the Anglo-Saxon crypt of the church of St Wystan at Repton in Derbyshire (pl. V). The scenes depicted on the two surviving faces of the stone are without direct parallel in Anglo-Saxon sculpture and have so far eluded definitive interpretation. The purpose of the present article is to place on record a detailed description of the stone, and some preliminary thoughts on its date and possible significance, in the hope that wider discussion may lead to a more satisfactory understanding of what must be, on any judgement, one of the more important surviving examples of pre-Conquest sculpture.


1990 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 197-217
Author(s):  
Victor Perez-Diaz
Keyword(s):  

En une génération, l’Espagne est devenue une économie capitaliste moderne, une démocratie libérale et une société diversifiée et tolérante, largement sécularisée et fondée sur des valeurs communes à tous les pays d’Europe occidentale, en premier lieu la liberté individuelle et les droits de l’homme. C’est l’aboutissement de profondes transformations culturelles et institutionnelles, parmi lesquelles la transition démocratique n’a été qu’un aspect, mais décisif. Bien sûr l’Espagne est encore dans un processus de rattrapage des niveaux de vie et de productivité des nations européennes les plus avancées et de consolidation des iastitutions politiques. Il y a encore un long chemin à parcourir avant que les institutions de recherche et d’enseignement supérieur ne soient au niveau des meilleures institutions mondiales. Mais, malgré ces retards, l’Espagne est en route vers ces objectifs, et les Espagnols pensent qu’ils vont les atteindre prochainement.


1984 ◽  
Vol 13 ◽  
pp. 65-96 ◽  
Author(s):  
Mildred Budny ◽  
Dominic Tweddle

Among the relics in the treasury of the church of St Catherine at Maaseik in Limburg, Belgium, there are some luxurious embroideries which form part of the so-called casula (probably ‘chasuble’) of Sts Harlindis and Relindis (pls. I–VI). It was preserved throughout the Middle Ages at the abbey church of Aldeneik (which these sister-saints founded in the early eighth century) and was moved to nearby Maaseik in 1571. Although traditionally regarded as the handiwork of Harlindis and Relindis themselves, the embroideries cannot date from as early as their time, and they must have been made in Anglo-Saxon England. Indeed, they represent the earliest surviving examples of the highly prized English art of embroidery which became famous later in the Middle Ages as opus anglicanum.


2005 ◽  
Vol 49 ◽  
pp. 241-245
Author(s):  
Julia Barrow
Keyword(s):  

Author(s):  
Francis Leneghan

This article identifies a new Old English poetic motif, ‘The Departure of the Hero in a Ship’, and discusses the implications of its presence in Beowulf, the signed poems of Cynewulf and Andreas, a group of texts already linked by shared lexis, imagery and themes. It argues that the Beowulf-poet used this motif to frame his work, foregrounding the question of royal succession. Cynewulf and the Andreas-poet then adapted this Beowulfian motif in a knowing and allusive manner for a new purpose: to glorify the church and to condemn its enemies. Investigation of this motif provides further evidence for the intertextuality of these works.Keywords: Old English poetry; Beowulf, Cynewulf; Andreas; Anglo-Saxon literature


2018 ◽  
Author(s):  
Joel Candau

En l’espace de quelques années, ce terme a non seulement envahi la littérature scientifique - au point d’être l’éponyme de la revue Anthropocene créée en 2013 –mais il est aussi devenu familier dans le débat public. On en trouve la trace dès les années 1990, et on pourrait en chercher la genèse dans la notion de noosphère promue par le minéralogiste Vladimir Vernadski et par Teilhard de Chardin, mais ce sont les Prix Nobel Paul Crutzen et Eugene Stoermer (2000) qui l’ont formellement proposé pour désigner l’époque géologique contemporaine, caractérisée par une influence croissante de l’humanité sur son environnement, concomitamment à l’explosion démographique de notre espèce. Selon l’acception qu’ils ont alors donnée à ce terme, cette époque succéderait à l’Holocène. La période charnière serait la fin du XVIIIe siècle (Steffen et al. 2011), qui voit l’invention du moteur à vapeur par James Watt (en 1784) et le début de la révolution industrielle en Europe. Les effets anthropiques sur la nature sont alors devenus tout à la fois intenses et étendus à toutes les régions du monde. Il y a en premier lieu la transformation des sols, érodés et artificialisés, dont l’évidence stratigraphique (Price et al.2011) pourrait justifier à elle seule l’invention de la nouvelle ère géologique. Mais il y a aussi la pollution, l’acidification des océans, la perturbation du cycle des éléments (charbon, nitrogène, phosphore, de nombreux métaux), l’augmentation dans l’atmosphère de la concentration en CO2, N2O, CH4, le changement climatique, la déforestation, l’attrition prononcée des forêts tropicales, la domestication des plantes et des animaux, l’extinction de nombreuses espèces vivantes (Dirzo et al. 2014) avec, peut-être, de nouveaux processus de spéciation et d’hybridation (Thomas 2013), etc.


Médiévales ◽  
2006 ◽  
pp. 173-178
Author(s):  
Élisabeth Lorans
Keyword(s):  

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