scholarly journals La résistance induite : une nouvelle stratégie de défense des plantes contre les agents pathogènes

2005 ◽  
Vol 80 (3) ◽  
pp. 137-168 ◽  
Author(s):  
N. Benhamou ◽  
K. Picard

Tout au long de leur co-évolution, les plantes et les microorganismes pathogènes ont développé des relations complexes résultant d'un échange constant d'informations moléculaires. Les agents pathogènes ont élaboré toute une gamme de stratégies offensives pour parasiter les plantes et en contrepartie, les plantes ont déployé un arsenal défensif similaire à bien des égards aux défenses immunitaires animales. Les percées récentes en biologie moléculaire et en transformation des végétaux ont démontré que sensibiliser une plante à répondre plus rapidement à l'infection pouvait lui conférer une protection accrue contre des microorganismes virulents. Un aspect important dans la mise en évidence du rôle joué par les molécules de défense au niveau de l'expression de la résistance est une connaissance exacte de leur localisation spatio-temporelle dans les tissus en état de stress. Afin de cerner le processus associé à l'induction de résistance chez les plantes, l'effet d'éliciteurs biologiques, microbiens et chimiques sur la réponse cellulaire des plantes envers une attaque pathogène a fait l'objet d'investigations et les mécanismes impliqués dans le phénomène ont été étudiés. Dans tous les cas, il a été montré qu'une corrélation existait entre la réponse globale de la plante et des changements dans la biochimie et la physiologie des cellules, lesquels étaient accompagnés de modifications structurales incluant la formation d'appositions pariétales riches en callose et l'infiltration de composés phénoliques aux sites de pénétration potentielle par l'agent pathogène. L'activation du sentier des phénylpropanoïdes est un phénomème crucial dans la restriction de la croissance de l'agent pathogène et dans la survie des cellules-hôtes en conditions de stress. Bien qu'il n'existe que peu d'exemples d'application pratique de la résistance induite en tant que méthode de lutte contre les maladies des plantes, les résultats obtenus à partir de quelques expériences menées en plein champ et en serre sont encourageants et indiquent que cette approche a le potentiel de devenir une stratégie de lutte efficace et durable contre toute une gamme d'agents pathogènes.

2019 ◽  
Author(s):  
K. Yaici ◽  
S. Dahamna ◽  
I. Moualek ◽  
H. Belhadj ◽  
K. Houali

Les sommités florales d’Erica arboea L. sont largement utilisées sous forme d’infusion en médecine traditionnelle et sont recommandées dans le Tell sétifien pour traiter et prévenir les infections urinaires aiguës et chroniques principalement. Nous avons soumis les extraits aqueux des feuilles et des fleurs à un dosage des polyphénols, des flavonoïdes et à la détermination des activités antioxydante et antimicrobienne. Les teneurs en composés phénoliques et flavonoïdes totaux ont montré une corrélation avec les activités antioxydantes évaluées. Les tests antioxydants utilisés (DPPH, FRAP, CAT, blanchiment du β-carotène et piégeage du radical hydroxyle) ont montré que le test du DPPH a donné la meilleure activité radicalaire. En outre, l’extrait des feuilles s’est mieux exprimé dans les tests du DPPH, du FRAP et du β- carotène. Les tests de la CAT et le radical hydroxyle ont par contre révélé une activité antioxydante plus importante pour l’extrait de fleurs. Pour l’activité antimicrobienne, on a utilisé la méthode de diffusion en milieu gélosé en ayant recours à la méthode des puits. Les deux extraits ont montré une activité antimicrobienne contre les bactéries à Gram positif Staphylococcus aureus ATCC25923, Bacillus subtilus CLAM20302, Bacillus cereus CLAMH300. L’extrait des feuilles a été plus actif avec une valeur variant de 15 à 23 mm comparé à celui des fleurs (17–18,5 mm). Les valeurs de la concentration minimale inhibitrice ont été trouvées dans une gamme variant de 6,25 à 25 mg/ml pour les extraits des feuilles et des fleurs respectivement. Les résultats de l’étude peuvent enrichir les données existantes et montrent que les feuilles et les fleurs d’Erica arborea L. constituent une source d’agents antioxydants et antibactériens.


2018 ◽  
Vol 27 (3) ◽  
pp. 217-227
Author(s):  
P. Loubet ◽  
G. Voiriot ◽  
M. Neuville ◽  
B. Visseaux ◽  
J.-F. Timsit

Les pneumonies acquises à l’hôpital (PAH) sont fréquentes. À l’ère des techniques diagnostiques de biologie moléculaire (multiplex polymerase chain reaction), les rares données disponibles estiment que les virus respiratoires sont impliqués dans 22 à 32 % des épisodes. Les patients immunodéprimés constituent probablement la population la plus à risque. La présentation clinique et radiologique ne diffère pas entre pneumonies bactériennes, virales et mixtes (virus–bactérie). L’excrétion prolongée de virus respiratoires dans les voies aériennes a été rapportée chez les patients immunodéprimés. Elle pourrait promouvoir la co-infection bactérienne, associée à des durées d’hospitalisation prolongées. L’acquisition intrahospitalière a été démontrée chez tous les virus respiratoires. Elle encourage la mise en œuvre et le respect des mesures d’hygiène et de confinement, dans l’objectif de protéger soignants, visiteurs et patients. De nombreux points restent largement méconnus, relatifs aux interactions entre virus respiratoires et pathogènes non viraux, aux périodes d’incubation, ou encore aux durées d’excrétion virale. L’amélioration des techniques diagnostiques et l’accumulation de données épidémiologiques et cliniques devraient permettre de mieux appréhender le rôle des virus respiratoires dans les PAH. Cette meilleure connaissance aidera à rationaliser l’utilisation des tests de détection et facilitera l’interprétation de leurs résultats. Elle guidera aussi le clinicien dans l’utilisation future des nombreuses molécules antivirales actuellement en développement clinique chez l’homme.


2010 ◽  
Vol 40 (9) ◽  
pp. 541-543 ◽  
Author(s):  
S. Pineau ◽  
J.-P. Talarmin ◽  
F. Morio ◽  
O. Grossi ◽  
D. Boutoille ◽  
...  

2003 ◽  
Vol 2003 (357) ◽  
pp. 65-68
Author(s):  
Bénédicte de Badts ◽  
Sophie Cassaing ◽  
Lionel Rostaing ◽  
Marie-Hélène Bessières

2009 ◽  
Vol 37 (7-8) ◽  
pp. 611-619 ◽  
Author(s):  
A.-L. Fauret ◽  
F. Bilan ◽  
S. Patri ◽  
D. Couet ◽  
M. Marechaud ◽  
...  

2004 ◽  
Vol 1 (2) ◽  
pp. 93-105
Author(s):  
G. Assié ◽  
L. Nonnenmacher ◽  
E. Clauser ◽  
J. Bertherat

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