Dyskinésies tardives induites par les neuroleptiques : intérêt de la stimulation cérébrale profonde

2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S151-S151
Author(s):  
B. Jakubowicz ◽  
A.-S. Seigneurie ◽  
F. Limosin

IntroductionLes dyskinésies tardives induites par les antipsychotiques sont des mouvements anormaux pouvant survenir à partir de 3 mois de prise médicamenteuse. Leur incidence, estimée à 29,7 %, semble liée à une hypersensibilité des récepteurs à la dopamine. Des thérapies médicamenteuses permettent de juguler ces effets indésirables. Lorsque ces propositions thérapeutiques échouent à soulager efficacement le patient, l’indication de la stimulation cérébrale profonde se pose alors.ObjectifsÀ la lumière d’un cas clinique exposant la situation d’un jeune homme traité par antipsychotiques chez lequel des dyskinésies tardives invalidantes sont diagnostiquées, nous mettrons en évidence l’intérêt de la stimulation cérébrale profonde bilatérale pallidale interne lorsque les autres alternatives thérapeutiques ne sont pas efficaces.MéthodesUn report de cas complété par une revue de la littérature étayeront nos propos.ConclusionL’identification de facteurs de risque de survenue de ces mouvements anormaux doit davantage être considérée par les prescripteurs, pouvant agir sur un axe préventif. La place de la stimulation cérébrale profonde dans le traitement curatif de ces mouvements anormaux est encore marginale du fait des pathologies psychiatriques dont sont atteints ces sujets. Cette technique est pourtant vectrice d’une amélioration conséquente des dyskinésies tardives induites par les antipsychotiques résistantes aux thérapies médicamenteuses.

2016 ◽  
Vol 87 (3) ◽  
pp. 295-300 ◽  
Author(s):  
Jean-Baptiste Charrier ◽  
Nathan Moreau

Introduction : La symétrie faciale a longtemps été un objectif majeur de la chirurgie orthognathique. Les patients présentant une asymétrie faciale prononcée souhaitent retrouver une occlusion fonctionnelle, mais également améliorer leur esthétique faciale. À ce titre, différentes thérapeutiques chirurgicales ont été proposées pour permettre des corrections volumétriques du visage. Matériels et méthodes : À travers un cas clinique et une revue de la littérature, cet article explore l’utilisation d’implants alloplastiques en titane microporeux dans les corrections volumétriques du visage. Résultats : Il n’existe à ce jour que peu de données dans la littérature relatives à l’utilisation des implants alloplastiques en titane microporeux pour les corrections volumétriques du visage, ces implants étant principalement utilisés dans la reconstruction cranio-faciale de défauts osseux post-traumatiques ou post-chirurgicaux. Discussion : Les avantages et inconvénients respectifs de ces implants sont discutés, ainsi que l’intérêt de cette technique chirurgicale en pratique de chirurgie orthognathique.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 99-100
Author(s):  
A. Merlot ◽  
J. Nargeot ◽  
M. Buard ◽  
A. Viala ◽  
M.-N. Vacheron

IntroductionL’entérocolite nécrosante est une complication rare des antipsychotiques (un cas/2000 patients traités) ; tous les antipsychotiques peuvent y participer (63 % des patients de la littérature étaient traités par antipsychotique atypique), particulièrement lorsqu’ils sont associés à un traitement anticholinergique (antiparkinsonien, antidépresseur imipraminique) ; elle peut être un effet indésirable souvent méconnu, mais toujours grave car elle conduit au décès du patient dans 40 à 60 % des cas. Elle est peu documentée dans la littérature et essentiellement sous forme de cas cliniques.Cas cliniqueNous rapportons le cas d’un jeune patient âgé de 25 ans, pris en charge pour un trouble schizoaffectif depuis une dizaine d’années, non compliant aux soins et plusieurs fois hospitalisé sous contrainte, résistant à plusieurs séquences thérapeutiques. Ce jeune homme avait été réhospitalisé pour une rechute délirante marquée par un vécu délirant persécutif et hypochondriaque avec de multiples cénesthopathies, associées à des troubles du comportement à type d’agitation psychomotrice. Il a présenté un cas d’entérocolite nécrosante alors qu’il était traité par quétiapine et zuclopenthixol ASP, et a dû bénéficier d’une colectomie totale en urgence du fait d’un retard au diagnostic et au traitement, malgré un suivi somatique régulier assuré par un somaticien dans le service.Discussion et conclusionLe diagnostic est particulièrement difficile du fait de la non spécificité du tableau clinique, d’autant qu’elle est souvent la complication d’une constipation ancienne, que l’évolution peut être rapide, et que le pronostic reste réservé. A partir du cas présenté, nous proposons une revue de la littérature et nous discutons les facteurs de risque, les difficultés du diagnostic, les diagnostics différentiels, la physiopathologie et les préconisations thérapeutiques. Il s’agit d’une urgence médicale qu’il faut apprendre à reconnaître et à anticiper pour éviter une évolution spontanément défavorable.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 651-651
Author(s):  
E. Thibon ◽  
P. Doury ◽  
K. Parera ◽  
F. Olivier ◽  
R. Cance

Mme L., 90 ans, était traitée en 3e intention par rispéridone 0,5 mg puis 1 mg durant 7 jours dans le cadre d’un trouble anxieux généralisé décompensé avec agitation. Une rhabdomyolyse et une cytolyse hépatique ont été découvertes fortuitement, associées à des signes cliniques de syndrome malin des neuroleptiques (SMNL) débutant. Les anomalies cliniques et paracliniques ont été résolutives 7 jours après l’arrêt de la rispéridone.Nous avons réalisé une revue de la littérature sur le SMNL chez le sujet âgé de plus de 65 ans dans la base de données gratuite de Pubmed entre 1985 et 2014.Parmi les patients retrouvés, la majorité étaient des hommes âgés de plus de 80 ans. Les pathologies traitées étaient représentées pour moitié par des pathologies neurodégénératives. Les différentes classes d’antipsychotiques étaient représentées, avec notamment : halopéridol, dropéridol, chlorpromazine, trifluopérazine, méthotrimeprazine, loxapine, sulpiride ainsi que risperidone et olanzapine. L’augmentation récente des doses semblait être un facteur favorisant. Les délais d’apparition étaient immédiat (< 48 h), précoce (2 à 15 jours), ou tardif (> 15 jours) dans la plupart des cas. Les signes cardinaux du SMNL étaient présents dans la plupart des cas, associés à une augmentation systématique des CPK. On note 50 % de mortalité.La spécificité chez le sujet âgé semble être une mortalité plus élevée qu’en population générale. Les facteurs de risque tels les pathologies neurodégénératives sont analysés. Les auteurs interrogent le rapport bénéfice/risque de la prescription des antipsychotiques chez la personne âgée.


2017 ◽  
Vol 88 (4) ◽  
pp. 333-341
Author(s):  
Valentine Charpentier ◽  
Masrour Makaremi ◽  
François de Brondeau

Introduction : Les incisives sévèrement incluses avec une anatomie radiculaire atypique ne répondent pas favorablement à la traction orthodontique après exposition chirurgicale. Par conséquent, elles sont souvent extraites et leur moyen de remplacement prothétique se trouve très limité chez les patients en croissance. L'autotransplantation apparaît alors comme l'unique méthode de conserver la dent naturelle et de préserver l'os alvéolaire dentaire. Matériels et méthodes : Une incisive centrale maxillaire bloquée dans la région des fosses nasales avec un apex ouvert a été diagnostiquée chez une patiente de 8 ans et demi. La dent présentait une courbure radiculaire contre la corticale de l'os maxillaire, contrariant sa traction orthodontique. À travers ce cas clinique d'autotransplantation d'une incisive maxillaire et d'une revue de la littérature, cet article explore les indications et expose les différentes étapes de cette thérapeutique orthodontico-chirurgicale. Résultats : L'autotransplantation a permis dans ce cas la restauration de la continuité de l'arcade après un temps de traitement orthodontique de deux années. La reconstruction osseuse du site d'extraction a été très satisfaisante. Discussion : Les intérêts de cette technique et les précautions à prendre sont discutés, ainsi que les différents protocoles de mise en œuvre. Son taux de succès croissant permet de considérer cette pratique chirurgicale comme un protocole d'avenir.


2015 ◽  
Vol 86 (1) ◽  
pp. 113-120 ◽  
Author(s):  
Nathan Moreau ◽  
Jean-Baptiste Charrier

L’évolution des thérapeutiques orthodontiques doit faire face à une demande croissante de traitements plus courts pour un même résultat final, en particulier chez les patients adultes. Ces dernières années, l’amélioration des techniques orthodontiques, des techniques chirurgicales et anesthésiques en chirurgie orthognathique ont permis un développement considérable des protocoles orthodontico-chirurgicaux et de la prise en charge orthodontique chez le patient adulte. Les corticotomies alvéolaires font partie de ces nouvelles techniques. Elles permettent une facilitation des déplacements dentaires orthodontiques en modifiant localement le métabolisme osseux et en favorisant une ostéopénie transitoire, facilitatrice du mouvement dentaire. Elles augmentent ainsi l’enveloppe des mouvements dentaires possibles avec les techniques conventionnelles. Bien que la littérature récente apporte une meilleure compréhension des effets biologiques des corticotomies, il n’existe que peu d’informations sur le pouvoir ostéogénique de celles-ci. À travers un cas clinique et une revue de la littérature concernant cette technique et ses principes biologiques, nous décrivons les potentielles perspectives d’ostéogénèse induite par les corticotomies alvéolaires.


2019 ◽  
Vol 53 (2) ◽  
pp. 179-193
Author(s):  
Amandine Para

L’agénésie des incisives latérales maxillaires est une situation d’édentement qui affecte à la fois l’esthétique et la fonction chez les jeunes patients. Bien que plusieurs options de traitement soient envisageables, chaque cas est différent. Établir des règles est impossible, la décision est multifactorielle et pluridisciplinaire. Elle représente un défi important pour le praticien orthodontiste, chirurgien et prothésiste. Le repositionnement mésial des canines suivi de leur coronoplastie en incisives latérales ou l’ouverture de l’espace suivie de la mise en place d’implants sont apparus récemment comme les deux approches de traitement les plus rationnelles. Dans cet article, nous présentons un cas d’agénésies bilatérales des incisives latérales et des canines chez un patient adulte traité par une solution implantaire en chirurgie guidée. A la lumière de ce cas clinique, une revue de la littérature récente est proposée avec pour objectif de discuter des conditions parodontales autour des implants dans la situation particulière de l’agénésie des incisives latérales maxillaires.


2019 ◽  
Vol 32 (2) ◽  
pp. 87-94
Author(s):  
G. Mick ◽  
D. Gillet ◽  
S. Heritier ◽  
C. Garcia-Porra ◽  
E. Bochet

Du fait de l’augmentation du nombre de prescription de prégabaline dans le domaine de la douleur chronique et de cas relevés de mésusage récréatif ou toxicomaniaque avec ce médicament dans le monde, dans le contexte de la crise sanitaire en cours avec l’usage des opioïdes aux États-Unis, la crainte d’un risque addictif directement lié à l’usage de cette molécule a incité les autorités de divers pays à une surveillance accrue. Les recueils effectués par les centres de pharmacovigilance concernant la prégabaline relevant avant tout les situations considérées comme anormales, la description de l’usage de cette molécule au quotidien par un ensemble de prescripteurs et d’utilisateurs durant une période prolongée reflète mieux les conditions naturelles d’emploi de cette molécule et permet d’identifier les divers types de comportements des professionnels et usagers de santé à son égard. Une analyse rétrospective des dossiers de patients utilisateurs de prégabaline reçus et suivis dans une structure d’évaluation et prise en charge de la douleur pendant six ans a été réalisée, comprenant des données précises concernant les conditions d’usage et les effets du médicament. Les données issues de la littérature internationale et celles issues de l’étude montrent que le risque de mésusage et addictif est faible dans un contexte de prescription antalgique et de suivi médical adéquat, alors qu’il est élevé et directement lié à un mésusage de type récréatif ou toxicomaniaque en association avec les opioïdes ou l’alcool, en particulier dans la population jeune et en dehors du milieu des soins. Des recommandations d’usage de la prégabaline sont proposées aux professionnels afin de rappeler ces facteurs de risque.


2018 ◽  
Vol 10 (4) ◽  
pp. 181-183
Author(s):  
J.B. Yaokreh ◽  
Y.G.S. Kouamé ◽  
T.H. Odéhouri-Koudou ◽  
S. Tembely ◽  
O. Ouattara

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