Entérocolite nécrosante sous antipsychotiques : à propos d’un cas clinique

2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 99-100
Author(s):  
A. Merlot ◽  
J. Nargeot ◽  
M. Buard ◽  
A. Viala ◽  
M.-N. Vacheron

IntroductionL’entérocolite nécrosante est une complication rare des antipsychotiques (un cas/2000 patients traités) ; tous les antipsychotiques peuvent y participer (63 % des patients de la littérature étaient traités par antipsychotique atypique), particulièrement lorsqu’ils sont associés à un traitement anticholinergique (antiparkinsonien, antidépresseur imipraminique) ; elle peut être un effet indésirable souvent méconnu, mais toujours grave car elle conduit au décès du patient dans 40 à 60 % des cas. Elle est peu documentée dans la littérature et essentiellement sous forme de cas cliniques.Cas cliniqueNous rapportons le cas d’un jeune patient âgé de 25 ans, pris en charge pour un trouble schizoaffectif depuis une dizaine d’années, non compliant aux soins et plusieurs fois hospitalisé sous contrainte, résistant à plusieurs séquences thérapeutiques. Ce jeune homme avait été réhospitalisé pour une rechute délirante marquée par un vécu délirant persécutif et hypochondriaque avec de multiples cénesthopathies, associées à des troubles du comportement à type d’agitation psychomotrice. Il a présenté un cas d’entérocolite nécrosante alors qu’il était traité par quétiapine et zuclopenthixol ASP, et a dû bénéficier d’une colectomie totale en urgence du fait d’un retard au diagnostic et au traitement, malgré un suivi somatique régulier assuré par un somaticien dans le service.Discussion et conclusionLe diagnostic est particulièrement difficile du fait de la non spécificité du tableau clinique, d’autant qu’elle est souvent la complication d’une constipation ancienne, que l’évolution peut être rapide, et que le pronostic reste réservé. A partir du cas présenté, nous proposons une revue de la littérature et nous discutons les facteurs de risque, les difficultés du diagnostic, les diagnostics différentiels, la physiopathologie et les préconisations thérapeutiques. Il s’agit d’une urgence médicale qu’il faut apprendre à reconnaître et à anticiper pour éviter une évolution spontanément défavorable.

2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 27-27
Author(s):  
H. Cavard ◽  
B. Martin ◽  
G. Lesca ◽  
G. Saucourt ◽  
A. Rafat ◽  
...  

Nous rapportons le cas d’un jeune patient âgé de 22 ans, adressé à notre consultation devant un tableau de schizophrénie atypique, pour recherche d’un diagnostic différentiel. L’histoire neurodéveloppementale révèle des troubles des apprentissages mis en évidence à l’entrée en primaire avec une dyslexie, une dyspraxie, des troubles attentionnels avec comportements oppositionnels. Après une classe de 6e difficile, le patient est orienté vers un apprentissage en alternance et obtient un CAP en mécanique automobile. La première décompensation psychotique a lieu à l’âge de 20 ans dans un contexte de surmenage. Le tableau clinique est dominé par une dissociation psychique avec hermétisme. Le patient est très agressif et mégalomaniaque. Il présente des crises clastiques difficilement contrôlables. Devant la coexistence de troubles importants du comportement, d’une grande taille (202 cm), de doigts courts et d’une dysmorphie faciale (rétraction de l’étage moyen du visage avec prognatisme), un caryotype est effectué avec mise en évidence d’une aneuploïdie de type 47,XYY. La revue de littérature portant sur les liens entre les troubles du comportement avec troubles neurocognitifs et l’aneuploïdie de type XYY sont bien documentés. Les liens avec la schizophrénie sont plus contradictoires. Le repérage des affections gonosomiques est important en population souffrant de troubles mentaux atypiques afin de mieux caractériser les troubles cognitifs qui y sont associés et qui pourraient avoir un rôle dans les manifestations comportementales. Chez ce patient, la remédiation cognitive a eu un impact très positif sur les manifestations comportementales. Une telle prise en charge serait donc à envisager chez les patients porteurs d’aneuploïdie avec troubles cognitifs caractérisés.


2014 ◽  
Vol 8 (7-8) ◽  
pp. 490
Author(s):  
Amadou Kassogué ◽  
J. Eddine El Ammari ◽  
Alkadri Diarra ◽  
Driss Amiroune ◽  
Mustapha Ahsaini ◽  
...  

L’absence de canaux déférents et de vésicules séminales est une cause très rare d’infertilité masculine qui pose des difficultés d’ordre diagnostique. De plus, son traitement est complexe. Dans le présent article, nous rapportons le cas d’un patient âgé de 43 ans qui a consulté pour infertilité primaire évoluant depuis 5 ans (un conseil génétique a été réalisé) et nous examinons les difficultés diagnostiques et thérapeutiques liées à cette forme particulière d’infertilité.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 536-536
Author(s):  
M.-A. Gorsane

La prévalence sur l’année en France du jeu de hasard et d’argent en ligne en population adulte est de l’ordre 3,7 % (Tovar et al., 2013). Se basant sur l’Indice canadien du Jeu Excessif (ICJE) (Ferris et Wynne, 2001) pour l’évaluation des pratiques de jeu, la proportion de joueurs « problématiques » parmi les joueurs dans l’année s’élève à 17 % (Tovar et al., 2013). Ces chiffres sont nettement supérieurs à ceux retrouvés avec l’offre de jeu traditionnelle, majoritairement non-en ligne : 10,8 % de joueurs problématiques parmi les joueurs actifs, c.-à-d., ceux ayant joué plus d’une fois par semaine et/ou dépensé plus de 500 euros dans l’année (Costes et al., 2011). Des résultats comparables ont été retrouvés dans d’autres pays évoquant un niveau de risque plus élevé des jeux sur internet par rapport à l’ensemble des jeux (Tovar et al., 2013). Cela peut être en rapport avec des éléments socio-démographiques ou cliniques associés aux pratiques de jeux en ligne (Kairouz et al., 2011). Des facteurs en rapport avec la pratique du jeu en ligne peuvent intervenir : l’anonymat, l’accessibilité, le côté abordable de ces conduites, ainsi que les caractéristiques structurelles mêmes des jeux (Griffiths, 2003). Nous nous proposons dans ce travail de faire une revue systématique de la littérature sur les bases Medline et PsycINFO au sujet des facteurs de risque et facteurs associés au jeu problématique ou pathologique et de discuter les résultats retrouvés.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S151-S151
Author(s):  
B. Jakubowicz ◽  
A.-S. Seigneurie ◽  
F. Limosin

IntroductionLes dyskinésies tardives induites par les antipsychotiques sont des mouvements anormaux pouvant survenir à partir de 3 mois de prise médicamenteuse. Leur incidence, estimée à 29,7 %, semble liée à une hypersensibilité des récepteurs à la dopamine. Des thérapies médicamenteuses permettent de juguler ces effets indésirables. Lorsque ces propositions thérapeutiques échouent à soulager efficacement le patient, l’indication de la stimulation cérébrale profonde se pose alors.ObjectifsÀ la lumière d’un cas clinique exposant la situation d’un jeune homme traité par antipsychotiques chez lequel des dyskinésies tardives invalidantes sont diagnostiquées, nous mettrons en évidence l’intérêt de la stimulation cérébrale profonde bilatérale pallidale interne lorsque les autres alternatives thérapeutiques ne sont pas efficaces.MéthodesUn report de cas complété par une revue de la littérature étayeront nos propos.ConclusionL’identification de facteurs de risque de survenue de ces mouvements anormaux doit davantage être considérée par les prescripteurs, pouvant agir sur un axe préventif. La place de la stimulation cérébrale profonde dans le traitement curatif de ces mouvements anormaux est encore marginale du fait des pathologies psychiatriques dont sont atteints ces sujets. Cette technique est pourtant vectrice d’une amélioration conséquente des dyskinésies tardives induites par les antipsychotiques résistantes aux thérapies médicamenteuses.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S141-S141
Author(s):  
F. Fekih-Romdhane ◽  
M. Cheour ◽  
W. Cherif ◽  
L. Chennoufi

IntroductionLes contagions psychiques induites par les liens, ou « folie à deux », a passionné des générations d’aliénistes. C’est une entité clinique considérée comme rare. Elle met en jeu, non pas un, mais deux ou plusieurs personnes qui ont une relation proche. Rarement tous les membres de la famille partagent les mêmes illusions et ceci est appelé folie à famille. Nous proposons à travers ce travail de présenter un cas de cette pathologie rare, et d’analyser le cas à travers une illustration des données de la littérature.ObservationLes frères S et Y ainsi que la sœur S sont de mêmes parents biologiques, tous célibataires, orphelins de mère depuis quatre ans et vivant ensemble avec le père depuis longtemps dans un isolement social relatif, en milieu rural au Nord-Ouest de la Tunisie. Le frère « inducteur » a été atteint de schizophrénie paranoïde avec délire de persécution qui a été imposé et plus tard partagé par les autres membres de la famille. En effet, Monsieur S. a clairement exprimé un délire interprétatif et hallucinatoire, à thématique persécutive prédominante, selon lequel il existerait un complot à grande échelle à son encontre. Puis, tous les membres de la famille devenaient aussi visés : ils seraient poursuivis par des personnes inconnues ayant un pouvoir politique, voulant nuire à monsieur S à travers sa fratrie. Au fil du temps, tous les proches, les voisins, ainsi que les agents de l’ordre sont devenus « persécuteurs ».ConclusionLe cas que nous rapportons illustre la complexité de la folie à famille, la gravité de ses conséquences comportementales, ainsi que le dysfonctionnement psychosocial qui en résulte. Les délires partagés, notamment la folie à famille, offrent l’opportunité unique d’examiner les rôles respectifs des facteurs de risque génétiques et environnementaux dans le développement des troubles psychotiques.


2018 ◽  
Vol 5 (1) ◽  
pp. 87-90
Author(s):  
Amine Hamma ◽  

Les infections orbitaires sont des pathologies assez rares, compliquant le plus souvent une sinusite préexistante. Du fait de leur siège, elles peuvent engager le pronostic visuel voire vital par extension au sinus caverneux ou aux autres structures intracrâniennes. Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 72 ans, qui au décours d’un épisode d’acidocétose a présenté une tuméfaction palpébrale gauche assez douloureuse. L’examen ophtalmologique retrouve une baisse de l’acuité visuelle à gauche associée à une exophtalmie, une ophtalmoplégie, un chemosis et une légère hyperhémie conjonctivale. L’imagerie médicale affirme la présence d’un abcès orbitaire gauche compliquant une pansinusite et imposant une prise en charge en milieu hospitalier. Une sinusite négligée ou insuffisamment traitée peut virer vers un tableau clinique dramatique et se compliquer d’un abcès orbitaire surtout en cas de participation de plusieurs sinus chez un sujet taré et mal équilibré. Un diagnostic précoce et une prise en charge thérapeutique énergique et multidisciplinaire sont indispensables pour contrer l’infection et éviter sa propagation aux structures de voisinage.


Author(s):  
Redha Lakehal ◽  
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Soumaya Bendjaballah ◽  
Farid Aimer ◽  
Chourouk Rakouk ◽  
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Introduction : Les tumeurs cardiaques primitives sont bénignes dans 75 % des cas et dominées par le myxome qui est le plus souvent situé dans l’oreillette gauche. Le terme de myxome biatrial regroupe les cas où plusieurs myxomes situés dans les deux oreillettes possèdent chacun un pied d'implantation qui lui est propre. Les myxomes biatriaux représentent environ 3,5 % de l'ensemble des myxomes ; ce sont les plus fréquents des myxomes plurifocaux. Ce cas est pour nous l’occasion de montrer une localisation biauriculaire d’un myxome cardiaque. Méthodes : Nous rapportons l’observation d’un patient âgé de 51 ans, sans antécédents qui a été opéré en urgence suite a la découverte fortuite d’une masse biatriale à l’échocardiographie motivé par une dyspnée récente. Classe fonctionnelle : II de la NYHA. Radiographie pulmonaire : cardiomégalie avec indice cardiothoracique à 0,65. ECG : RRS. Échocardio-graphie : Tumeur biatriale, VG : 53,3/70,5 mm, FE : 47,17%, IM grade II, IT grade II. La TDM thoracique n’a pas été réalisée vu le caractère urgent de l’intervention. L’exploration peropératoire avait objectivé un double myxome de l’OG et de l’OD avec SIA et SIV intacts et fuite tricuspide au test à l’eau. Le geste a consisté en une résection du myxome de l'OD à base d'implantation sur la paroi libre de l'OD près de la VCI, résection du myxome de l'OG à base d'implantation sur SIA, fermeture de la CIA par patch péricardique autologue et plastie tricuspide. Résultats : Les suites postopératoires immédiates étaient : BAV complet nécessitant un appareillage définitif et amélioration de la FE : 54% avec étude anatomopathologique revenue en faveur d’un myxome biauriculaire. Conclusion : Les myxomes cardiaques développés à partir de résidus embryonnaires mésenchymateux au niveau du septum diagnostiqué essentiellement entre 30 et 60 ans. La symptomatologie clinique est liée à la taille de la tumeur, à sa localisation, à son aspect ainsi qu’à sa mobilité. Le traitement est essentiellement chirurgical et doit être réalisé avant que ne surviennent des embolies systémiques ou une obstruction valvulaire mitrale.


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