Prohibition of the Use and Threat of Force: Self-Defence and Self-Help in International Law

Author(s):  
Josef Mrazek

SommaireLe principe de l’interdiction de l’usage de la force et de la menace par la force ancré dans l’article 2, §4 de la Charte de l’ONU doit être interprété avant tout dans le contexte des articles 39, 51 et 53 de la Charte. Les dispositions mentionnées utilisent les notions “menace contre la paix,” “rupture de la paix,” “acte d’agression,” “politique d’agression” sans être développés plus en détail dans la Charte. L’article 2, §4 de la Charte a confirmé et renforcé la norme coutumière du droit international. Simultanément, comme l’a confirmé la Cour Internationale de Justice dans le cas du Nicaragua contre USA, cette norme coutumière conserve aussi son applicabilité séparée. Dans son étude, l’auteur part du fait que l’interdiction de la force armée en vertu de la Charte de l’ONU et dans le droit coutumier international est en principe identique. Il polémique avec différents points de vue qui admettent la possibilité d’un usage plus étendu de la force armée que ce soit sur la base d’une interprétation imprécise de la Charte elle-même ou de l’affirmation que le droit coutumier international autorise l’usage de la force armée même dans des cas différents que ceux mentionnés dans la Charte. L’interprétation exacte de l’interdiction impérative de l’usage de la force (jus cogens) dans le droit international actuel est une question fondamentale pour maintenir la paix et la sécurité internationales et pour consolider la jurisprudence internationale.L’étude consacre une grande attention au droit naturel de légitime défense individuelle ou collective dans le droit international. Elle traite également de la détermination des notions “une agression armée” (article 51) et “acte d’agression” (article 39), ainsi que de la définition de leurs rapports réciproques. L’auteur polémique de nouveau avec les points de vue interprétant l’article 51 avec restriction et démontrant que le droit “naturel” ou “inaliénable” à l’autodéfense, selon le droit coutumier, est plus étendu et ne se limite pas par les dispositions de la Charte de l’ONU. Il refuse les opinions qu’on ne peut limiter l’autodéfense seulement aux cas d’agression armée. Il estime inacceptable l’autodéfense contre une agression qui n’est que "menaçante" ou l’“autodéfense" pour la protection de ses propres ressortissants à l’étranger. Dans le droit international actuel, le droit à l’autodéfense avec emploi de la force armée, qui dépasserait le cadre de l’article 51 de la Charte de l’ONU, n’existe pas. Il devient évident que la large et incorrecte interprétation de la notion "agression armée" aurait pour conséquence aussi une large interprétation du droit de légitime défense. Ensuite, l’auteur examine la question des mesures militaires de défense dans les cas d’incidents et de conflits frontaliers et il souligne le principe de la proportionnalité. L’attention est également consacrée aux problèmes de l’autodéfense en liaison avec l’usage de nouveaux systèmes d’armements de destruction massive et particulièrement d’armes nucléaires par l’agresseur. Il est difficile de supposer que l’État qui doit être l’objet d’une agression attendra de réagir jusqu’à ce que les têtes nucléaires touchent son territoire. Pour le moment, le problème en suspens demeure la vérification objective de cette agression envisagée.La dernière partie de l’ouvrage est consacrée à l’analyse du problème de l’autoprotection dans le droit international contemporain et aux différentes interprétations de cette notion. Il existe de grosses confusions dans l’utilisation des notions “autoprotection," “droit à l’autoconservation," “nécessité" et “droit de défense." L’auteur s’efforce d’expliquer la notion de l’“autoprotection.” Ce faisant, il prend également en considération le travail de la Commission de l’ONU pour le droit international. L’auteur estime que l’autodéfense peut englober un large ensemble de mesures diplomatiques, politiques et économiques afin de rétablir l’état de droit. Il estime que l’usage de la force armée dans le cadre de l’auto-protection est injustifié. Ce faisant, il mentionne simultanément de nombreux cas, après 1945, où les États utilisaient la force armée en se justifiant par la notion d’“autoprotection.”

Author(s):  
R. ST. J. MacDonald

SommaireLe présent article analyse la question de la hiérarchie en droit international contemporain et pose la question de l'existence même d'une telle hiérarchie, tout en examinant les différents niveaux hiérarchiques possibles. Une énumération des normes supérieures plus importantes est également effectuée et est suivie de commentaires sur leur interaction. Une attention toute particulière est consacrée à la Charte des Nations Unies, au jus cogens et à la doctrine erga omnes.


1976 ◽  
Vol 11 (4) ◽  
pp. 516-562 ◽  
Author(s):  
Barry Feinstein

Dean Acheson frankly reconfirmed the right of self-preservation, when he asserted, “…law simply does not deal with … questions of ultimate power—power that comes close to the sources of sovereignty…. No law can destroy the state creating the law. The survival of states is not a matter of law”. It is beyond the law.Given the existence of man's elementary loyalty to autonomous states, the necessity for using force springs from the need of states to depend fundamentally on self-help in order to guarantee their survival and welfare. This search for security in a system of politics without government, forces the state to be dependent upon military self-help.


Author(s):  
Gerald Goldstein

SummaryState sovereignty manifests itself through all the powers a state exercises over its territory: it is one of the basic components of sovereignty according to international law. Sovereign power involves controlling territory with a degree of efficiency sufficient to prove the existence of the state. But according to some, state sovereignty has now become less and less a matter of territorial control, and international law is now witnessing an erosion of the significance of territory. While the author admits the plausibility of this opinion when applied to states belonging to closely linked economic unions as the EEC, he challenges this statement when applied to Canada, even given the framework of the U.S.-Canada Free Trade Agreement. In Part I, this article gives a full account of the Canadian positions dealing with legally valid acquisition of territories through effective control and other means. It points out how Canada has been coherently committed to protect its territorial sovereignty in all the border and territorial disputes in which it was and is still involved. It explores how this country deliberately also committed itself to effectively controlling its vast terrestrial, aerial, and maritime territories.From this perspective, the author exposes in Part II the rather protective Canadian legal attitude when dealing with private international interests in Canada: how foreign investors are selectively allowed to own, control, possess, or otherwise acquire an interest in any part of Canadian land or real property through specific substantial rules or conflict of law rules; how Canadian federal and provincial laws deal with expropriating foreign-owned property or with foreign judgments affecting the same. In the view of the author, all these territorialist features strongly convey the idea that Canada still attributes a prime role to securing close control over its territory within its global policy of sovereignty and independence.


Grotiana ◽  
2021 ◽  
Vol 42 (2) ◽  
pp. 335-353
Author(s):  
Dire Tladi

Abstract The concept of a Grotian moment remains rather obscure in international law. On the one hand, it can refer simply to an empirical fact which galvanises the ordinary law-making processes, whether treaty-making or State practice, resulting in major shifts in international law. On the other hand, a Grotian moment might be seen as an event so significant that it results in an extraordinary shift in international law without full adherence to the processes for law-making. The former understanding has little legal significance, while the latter, which would be legally significant, would be controversial and without legal basis. Against this background the article discusses the intersections between peremptory norms and Grotian Moments. It does this by looking at the intersection between the two concepts as well as the intersection between Grotian Moments, on the one hand and, on the other hand, particular jus cogens norms. With respect to the former, for example, the article will consider whether the high threshold of peremptory status facilitates and hinders Grotian moments. With respect to the latter, the article will consider particular norms that have been said to have shifted on account of the Grotian moments, namely the right to use of force in self-defence as well humanitarian intervention.


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