L'aptitude à résoudre les problèmes interpersonnels chez les personnes âgées en fonction du niveau des sentiments dépressifs

Author(s):  
Paul Bourque ◽  
Georges Kleftaras

RÉSUMÉAfin de dégager les aspects écologiques de la dépression chez les personnes âgées déprimées et non-déprimées, on a comparé l'aptitude à résourdre les problèmes interpersonnels sur des personnes âgées déprimées et des personnes âgées non-déprimées. Les évaluations effectuées sur quarante sujets n'ont révélé aucune différence d'aptitude au niveau des épreuves de la pensée optionnelle et de l'épreuve de la perception des conséquences entre les sujets déprimés et non-déprimés. Toutefois, les résultats démontrent certains liens entre les capacités de solution de problèmes interpersonnels et les variables démographiques. La présente étude constitue une contribution partielle à l'éclairage des problèmes spécifiques chez les sujets âgés déprimés.

2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S44-S45
Author(s):  
S. Billioti De Gage

Plusieurs études ont conclu à une augmentation du risque de démence chez les personnes âgées ayant utilisé des benzodiazépines . Ces médicaments méritent une attention particulière du fait de :– leur utilisation trop systématique et le plus souvent chronique contrairement aux recommandations d’usage ;– leurs effets délétères sur la cognition, mal évalués à long terme.Un biais protopathique pouvait cependant, en partie du moins, avoir expliqué ces résultats : la prescription de benzodiazépines pouvait avoir été motivée par des prodromes souvent observés au cours des années précédant le diagnostic de la maladie. Afin de mieux prendre en considération ce biais, le projet BENZODEM a utilisé les ressources de la cohorte PAQUID (3777 sujets ≥ 65 ans tirés au sort sur les listes électorales de Dordogne et Gironde bénéficiant d’un suivi de plus de 20 ans). Ce projet, combinant deux études de cohorte et une étude cas-témoins, a conclu à un risque de démence augmenté de 46 à 62 % chez les utilisateurs de benzodiazépines et retardé de 5 à 15 ans par rapport à l’initiation du traitement . Un second programme (BENZODEM2) a consisté en une étude cas-témoins conduite sur un large échantillon de sujets de plus de 65 ans enregistrés sur la base de données de la régie de l’Assurance Maladie du Québec (RAMQ). Ce programme a permis :– de valider les précédents résultats (risque augmenté de 30 à 80 % en fonction de la dose, la durée du traitement et la nature des molécules) ;– d’identifier les profils de consommation associés à un excès de risque : consommateurs de plus de 3 mois avec une relation dose–effet marquée et molécules à longue demi-vie d’élimination .Des explorations complémentaires ont permis de conclure que cet excès de risque n’était pas expliqué par une mortalité différentielle entre groupes comparés ni par la prescription d’autres médicaments psychotropes.


2011 ◽  
Vol 9 (2) ◽  
pp. 49-74 ◽  
Author(s):  
Pierluigi Graziani

Les problèmes d’une consommation excessive chez les sujets âgés (+ de 65 ans) sont sous-estimés, sous-identifiés, sous-diagnostiqués et sous-traités. Une des raisons est probablement la confusion sur ce qui peut être attribué à l’âge ou aux effets de l’alcool. De plus, ces derniers imitent certains symptômes d’autres maladies et troubles, par exemple les troubles anxieux, la dépression ou la démence. La plupart des outils de dépistage sont insuffisamment adaptés aux personnes âgées et l’estimation de l’abus d’alcool chez celles-ci varie largement selon les méthodes utilisées. La vieillesse devient également un facteur de fragilisation face à la consommation d’alcool surtout si la personne âgée présente des problèmes de santé. Les alcoolisations sont souvent une réponse à la solitude, à l’isolement ou à la perte de soutien social et à l’anxiété, à la dépression et au stress. L’efficacité des interventions brèves dans le cas d’abus d’alcool chez les adultes âgés a été soulignée par ses résultats. L’approche clinique cognitive sur les addictions met l’accent sur l’importance des croyances concernant le produit d’alcoolisation. Certaines trouvent leur source dans l’âge de la personne.


2015 ◽  
Vol 36 ◽  
pp. A28-A29
Author(s):  
D. Naudet ◽  
L. De Decker ◽  
L. Chiche ◽  
C. Doncarli ◽  
V. Ho-Amiot ◽  
...  

Author(s):  
David Latour ◽  
Philippe Cappeliez

RÉSUMÉCette étude portait sur l'utilité d'une procédure de préparation à la thérapie cognitive en groupe pour des personnes âgées souffrant de dépression. Vingt-neuf sujets furent assignés aléatoirement soit à une condition de préthérapie expérimentale, soit à une condition contrôle. Les sujets âgés de 65 ans ou plus présentaient un score d'au moins 14 au Questionnaire de Dépression de Beck ou à l'Échelle de Dépression Gériatrique, et Us n'avaient jamais eu d'expérience de la psychothérapie. La procédure de préthérapie fut élaborée à partir de la théorie socio-cognitive de Bandura et elle impliquait la persuasion verbale, l'expérience vicariante, ainsi que l'accomplissement de comportements. La préthérapie a amélioré la connaissance des sujets concernant la psychothérapie et elle a favorisé le développement d'une attitude centrée sur le problème pendant la thérapie. Toutefois le taux des abandons, la fidélité de la participation aux sessions, les attentes de rôle, et l'issue de la thérapie cognitive n'ont pas été influencés de manière significative par la préthérapie. Prenant en considération l'ensemble des sujets des deux conditions, 53.7 pour cent des sujets ont manifesté une amélioration cliniquement significative à la fin de l'intervention. Les implications pour la recherche et la pratique clinique font l'objet de la discussion.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S54-S54
Author(s):  
A. Ionita

Les troubles anxieux du sujet âgé de plus de 65 ans ont une prévalence estimée entre 3,2 % et 14,2 % . Ces troubles sont souvent sous-diagnostiqués et sous-traités chez les sujets âgés, leur expression différente par rapport aux adultes jeunes étant due aux comorbidités somatiques et psychiatriques fréquentes (notamment la dépression) et à la présence des troubles cognitifs. Les troubles anxieux des sujets âgés représentent une cause non reconnue d’incapacité et de risque de mortalité et ils ont été associés avec des maladies cardiovasculaires, des accidents vasculaires et le déclin cognitif. Les mécanismes de l’anxiété chez les sujets âgés diffèrent de ceux impliqués chez les jeunes adultes à cause des modifications neurobiologiques liés à l’âge ainsi que des facteurs de stress environnementaux plus fréquents avec l’avancées en âgé. La plupart des troubles anxieux chez les sujets âgés sont chroniques et habituellement débutent plus tôt dans la vie à l’exception du trouble anxieux généralisé (TAG) et de l’agoraphobie qui peuvent avoir un début tardif. Le TAG est le trouble anxieux le plus prévalent chez les sujets âgés. Les principaux facteurs prédictifs de TAG à début tardif sont le genre (femme), les événements de vie adverses récents, les problèmes de santé chroniques (respiratoires, cardiaques, déclin cognitif) et les maladies mentales chroniques (dépression, troubles anxieux) . En plus les événements de vie adverses précoces (perte parentale/séparation, maladie mentale parents) étaient associés indépendamment avec l’incidence du TAG à début tardif . Le TAG du sujet âgé est caractérisé par une réponse aux traitements plus médiocre tant à la pharmacothérapie qu’aux thérapies cognitivo-comportementales. Cette différence a été attribuée aux changements neurobiologiques liés à l’âge . Ces données suggèrent l’importance d’une meilleure détection de ces troubles fréquents chez les personnes âgées à l’aide d’outils spécifiques et la mise en place des stratégies thérapeutiques adaptées.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 655-655
Author(s):  
C. Lacueille ◽  
B. Begaud ◽  
S. Billioti De Gage ◽  
M. Tournier

IntroductionEn France, la consommation de psychotropes est élevée, en particulier chez les personnes âgées. Personnes âgées QUID (« PAQUID ») est une étude de cohorte menée sur 3777 personnes âgées de plus de 65 ans et vivant à leur domicile, en Gironde ou en Dordogne, depuis 1988. Durant la période de l’étude, des guides de bonne pratique et des alertes ont été publiés par les agences gouvernementales, afin de favoriser, encadrer et optimiser la prescription des médicaments psychotropes, notamment chez les personnes âgées. L’objectif de cette étude est d’évaluer si les caractéristiques associées à la consommation de médicaments psychotropes ont changé entre la période 1988–1998 et la période 2001–2008 chez les sujets âgés de 75 ans et plus.MéthodesLes données analysées sont issues de la cohorte PAQUID menée sur 3777 sujets de plus de 65 ans. Des analyses par régression logistique multivariée ont été utilisées pour identifier les facteurs explicatifs de l’usage de psychotropes, globalement et pour chaque classe, sur les deux périodes.RésultatsSur les deux périodes, plus de la moitié des sujets consommaient des psychotropes. La consommation d’antidépresseurs a plus que doublé entre la première et la seconde période. Être une femme, présenter une démence ou une dépression, être dépendant pour les activités quotidiennes, consommer plus de neufs médicaments augmentent la probabilité de consommer des psychotropes.ConclusionLa consommation de psychotropes semble augmenter entre les deux périodes. On observe quelques changements en ce qui concerne la consommation de psychotropes globalement et les consommations des classes plus spécifiques. Ces changements peuvent être en lien avec des recommandations des autorités de santé sur le traitement de la dépression et l’arrivée sur le marché de nouveaux produits. D’autres semblent moins explicables.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 44-45
Author(s):  
P. Vandel

En France, un tiers des suicides sont des suicides de personnes âgées. Chaque année, près de 3000 personnes de plus de 65 ans mettent fin à leurs jours, c’est-à-dire, un tiers des 10 499 suicides recensés par l’Inserm en 2009. Selon une enquête de « France Prévention suicide », en fin 2010, les plus de 85 ans sont les plus exposés aux tentatives de suicide (39,7 morts par suicide pour 100 000 habitants de plus de 85 ans, soit un taux deux fois supérieur à celui des 25–44 ans). Dans 70 % des cas, ces suicides ont lieu à domicile, chez des personnes en situation d’isolement. Et les études épidémiologiques ont montré que plus de 50 à 75 % des personnes âgées décédées par suicide ont consulté leur médecin généraliste dans le mois précédent le décès. En tenant compte des liens entre tentatives de suicide et suicide, la prévention passe par la connaissance des facteurs de risque et des facteurs de vulnérabilité. La dépression est au premier plan dans cette population. L’isolement, le deuil, les difficultés financières, la perte d’autonomie, une maladie invalidante, l’entrée en institution sont autant de situations pouvant conduire à la dépression chez une personne âgée. De plus, des études récentes chez les sujets âgés dépressifs suggèrent que des altérations cognitives, en particulier de l’inhibition cognitive, pourraient être liées à un risque plus élevé de tentatives de suicide chez les sujets âgés.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S53-S54
Author(s):  
P. Cléry-Melin

Les troubles anxieux des sujets âgés de plus de 65 ans ont une prévalence estimée entre 3,2 % et 14,2 % et représentent une source de souffrance importante, de baisse d’autonomie et impliquent un surcoût pour la société. Les troubles anxieux des sujets âgés sont fréquents mais souvent sous-diagnostiqués du fait d’une expression différente par rapport aux jeunes (nécessitant l’utilisation des mesures validées chez les sujets âgés) et de la comorbidité somatique et psychiatrique fréquentes. La plupart de ces troubles anxieux ont débuté avant l’âge de 41 ans (90 %) moins de 1 % débutent après l’âge de 65 ans. Parmi les troubles anxieux des sujets âgés les phobies spécifiques (incluant l’agoraphobie) et le trouble anxieux généralisé (TAG) seraient les plus fréquents suivis de PTSD. La prévalence de l’agoraphobie est élevée et son expression suggère un sous-type de l’âge avancé. Plusieurs barrières sont source de sous-diagnostique et donc de sous traitement pour les troubles anxieux des personnes âgées : la dépression comorbide (fréquente et source de résistance au traitement), les troubles cognitifs, les troubles somatiques (présents chez plus de 80 % des sujets > 65 ans) ainsi que la difficulté à différentier les symptômes de l’anxiété des personnes âgés des changements psychologiques et physiques survenant avec le processus du vieillissement (ex. pattern du sommeil). Les troubles anxieux des personnes âgées sont source d’une plus grande difficulté dans la vie quotidienne, d’une faible adhésion aux traitements et sont à risque élevé de dépression comorbide et de suicide, de chutes, d’impotence physique et fonctionnelle et de solitude. Par ces différentes voies, les troubles anxieux sont source d’augmentation de la dépendance des personnes âgées. Ces données impliquent l’importance d’une détection appropriée de ces troubles fréquents chez les personnes âgées et la mise en place des traitements adaptés ainsi que des mesures de prévention efficaces.


1981 ◽  
Vol 48 (4) ◽  
pp. 157-161
Author(s):  
Michèle Hébert Bruneau ◽  
Murielle Rousseau ◽  
Andrée Forget

Douze sujets âgés de 65 à 85 ans vivant dans un centre d'accueil et douze sujets du même groupe d'âge vivant dans la communauté ont été évalués à l'aide du test d'évaluation du schéma corporel de MacDonald, afin de vérifier l'influence, sur le schéma corporel, d'un séjour prolongé en institution. Les résultats ont démontré que les sujets vivant en institution ont obtenu des scores significativement moins élevés que les sujets vivant à leur domicile et que leur schéma corporel était perturbé de façon plus ou moins grave. Les implications du manque de stimulation dans les institutions pour personnes âgées sont discutées et un aperçu du rôle de l'ergothérapeute dans ce domaine est présenté.


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