Le schéma corporel de la personne âgée séjournant en centre d'accueil

1981 ◽  
Vol 48 (4) ◽  
pp. 157-161
Author(s):  
Michèle Hébert Bruneau ◽  
Murielle Rousseau ◽  
Andrée Forget

Douze sujets âgés de 65 à 85 ans vivant dans un centre d'accueil et douze sujets du même groupe d'âge vivant dans la communauté ont été évalués à l'aide du test d'évaluation du schéma corporel de MacDonald, afin de vérifier l'influence, sur le schéma corporel, d'un séjour prolongé en institution. Les résultats ont démontré que les sujets vivant en institution ont obtenu des scores significativement moins élevés que les sujets vivant à leur domicile et que leur schéma corporel était perturbé de façon plus ou moins grave. Les implications du manque de stimulation dans les institutions pour personnes âgées sont discutées et un aperçu du rôle de l'ergothérapeute dans ce domaine est présenté.

2011 ◽  
Vol 9 (2) ◽  
pp. 49-74 ◽  
Author(s):  
Pierluigi Graziani

Les problèmes d’une consommation excessive chez les sujets âgés (+ de 65 ans) sont sous-estimés, sous-identifiés, sous-diagnostiqués et sous-traités. Une des raisons est probablement la confusion sur ce qui peut être attribué à l’âge ou aux effets de l’alcool. De plus, ces derniers imitent certains symptômes d’autres maladies et troubles, par exemple les troubles anxieux, la dépression ou la démence. La plupart des outils de dépistage sont insuffisamment adaptés aux personnes âgées et l’estimation de l’abus d’alcool chez celles-ci varie largement selon les méthodes utilisées. La vieillesse devient également un facteur de fragilisation face à la consommation d’alcool surtout si la personne âgée présente des problèmes de santé. Les alcoolisations sont souvent une réponse à la solitude, à l’isolement ou à la perte de soutien social et à l’anxiété, à la dépression et au stress. L’efficacité des interventions brèves dans le cas d’abus d’alcool chez les adultes âgés a été soulignée par ses résultats. L’approche clinique cognitive sur les addictions met l’accent sur l’importance des croyances concernant le produit d’alcoolisation. Certaines trouvent leur source dans l’âge de la personne.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 44-45
Author(s):  
P. Vandel

En France, un tiers des suicides sont des suicides de personnes âgées. Chaque année, près de 3000 personnes de plus de 65 ans mettent fin à leurs jours, c’est-à-dire, un tiers des 10 499 suicides recensés par l’Inserm en 2009. Selon une enquête de « France Prévention suicide », en fin 2010, les plus de 85 ans sont les plus exposés aux tentatives de suicide (39,7 morts par suicide pour 100 000 habitants de plus de 85 ans, soit un taux deux fois supérieur à celui des 25–44 ans). Dans 70 % des cas, ces suicides ont lieu à domicile, chez des personnes en situation d’isolement. Et les études épidémiologiques ont montré que plus de 50 à 75 % des personnes âgées décédées par suicide ont consulté leur médecin généraliste dans le mois précédent le décès. En tenant compte des liens entre tentatives de suicide et suicide, la prévention passe par la connaissance des facteurs de risque et des facteurs de vulnérabilité. La dépression est au premier plan dans cette population. L’isolement, le deuil, les difficultés financières, la perte d’autonomie, une maladie invalidante, l’entrée en institution sont autant de situations pouvant conduire à la dépression chez une personne âgée. De plus, des études récentes chez les sujets âgés dépressifs suggèrent que des altérations cognitives, en particulier de l’inhibition cognitive, pourraient être liées à un risque plus élevé de tentatives de suicide chez les sujets âgés.


Author(s):  
Gina Wielink ◽  
Robbert Huijsman

RÉSUMÉA l'aide de huit critères mesurant la «réceptivité au soutien informel,» cette étude examine les attitudes de personnes âgées de 65 ans et plus, vivant de façon autonome, par rapport aux soins formels et informels. Ces travaux examinent de plus la relation entre ces attitudes et les préférences quant à la panoplie de soins dans diverses situations (hypothétiques) où les soins nécessaires différent quant à leur nature et leur durée prévue. Au-delà de l'expérience de la personne âgée quant aux soins antérieurement reçus, de ses caractéristiques individuelles et sociales, les attitudes envers les soins s'avèrent être en eux-mêmes un puissant indicateur des préférences des personnes âgées en matière de soins. Les décideurs peuvent utiliser cette attitude envers les soins comme instrument permettant de guider à long terme les préférences et le recours des personnes âgées à ces services de soins.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S44-S45
Author(s):  
S. Billioti De Gage

Plusieurs études ont conclu à une augmentation du risque de démence chez les personnes âgées ayant utilisé des benzodiazépines . Ces médicaments méritent une attention particulière du fait de :– leur utilisation trop systématique et le plus souvent chronique contrairement aux recommandations d’usage ;– leurs effets délétères sur la cognition, mal évalués à long terme.Un biais protopathique pouvait cependant, en partie du moins, avoir expliqué ces résultats : la prescription de benzodiazépines pouvait avoir été motivée par des prodromes souvent observés au cours des années précédant le diagnostic de la maladie. Afin de mieux prendre en considération ce biais, le projet BENZODEM a utilisé les ressources de la cohorte PAQUID (3777 sujets ≥ 65 ans tirés au sort sur les listes électorales de Dordogne et Gironde bénéficiant d’un suivi de plus de 20 ans). Ce projet, combinant deux études de cohorte et une étude cas-témoins, a conclu à un risque de démence augmenté de 46 à 62 % chez les utilisateurs de benzodiazépines et retardé de 5 à 15 ans par rapport à l’initiation du traitement . Un second programme (BENZODEM2) a consisté en une étude cas-témoins conduite sur un large échantillon de sujets de plus de 65 ans enregistrés sur la base de données de la régie de l’Assurance Maladie du Québec (RAMQ). Ce programme a permis :– de valider les précédents résultats (risque augmenté de 30 à 80 % en fonction de la dose, la durée du traitement et la nature des molécules) ;– d’identifier les profils de consommation associés à un excès de risque : consommateurs de plus de 3 mois avec une relation dose–effet marquée et molécules à longue demi-vie d’élimination .Des explorations complémentaires ont permis de conclure que cet excès de risque n’était pas expliqué par une mortalité différentielle entre groupes comparés ni par la prescription d’autres médicaments psychotropes.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 576-576
Author(s):  
A. Ionita

La transition vers le grand âge s’accompagne des modifications neurobiologiques, physiques, psychologiques et environnementales augmentant le risque de décompensation psychiatrique. Cette vulnérabilité psychique du sujet âgé intègre des dimensions multiples endophénotypiques (génétiques, épigénétiques), diachroniques (traumas précoces, expériences de vie passées) et synchroniques (facteurs de stress actuels liés à la transition vers le grand âge). Les troubles psychiatriques, sous diagnostiqués dans ce groupe d’âge sont représentés notamment par la dépression, suivie des troubles anxieux, abus de substance et suicide. Un des mécanismes neurobiologiques impliqué dans cette vulnérabilité psychique du sujet âgé est la perturbation de l’axe du stress (hypothalamo-hypophyso-surrénalien) [1]. Deux profiles sont retrouvés dans la dépression chez la personne âgée : une hypercortisolemie urinaire, marquer de vulnérabilité à la dépression a tout âge et l’hypocortisolemie urinaire retrouvée chez des personnes âgées déprimés avec plus de fragilités physiques [2]. L’ hypercortisolémie sérique est une cause possible d’atrophie hippocampique secondaire, la dépression du sujet âgé représentant ainsi un facteur de risque important d’une démence ultérieure [3]. La relation dépression tardive/démence est probablement bidirectionnelle, la physiopathologie de la maladie Alzheimer pouvant induire une atrophie hippocampique, les symptômes dépressifs représentent alors un prodrome du processus neurodégénératif.La dépression représente le trouble psychiatrique le plus fortement associé aux conduites suicidaires chez la personne âgée (60–90 % des cas). La vulnérabilité suicidaire chez le sujet âgé semble avoir comme mécanismes étiopathogénique spécifique le vieillissement pathologique [4]. L’atrophie cérébrale au cours du vieillissement affecte les circuits connectant le cortex frontal aux noyaux gris centraux qui jouent un rôle important dans la régulation des comportements, des émotions et des fonctions cognitives complexes.Détecter la vulnérabilité psychique chez le sujet âgé est particulièrement pertinent dans une démarche de screening des patients à risque pour lesquels des mesures thérapeutiques spécifiques doivent être proposées.


2006 ◽  
Vol 5 (2) ◽  
pp. 137-146 ◽  
Author(s):  
Gilles Barbeau

De nombreux médicaments ont été mentionnés comme ayant des effets adverses sur les fonctions sexuelles. L'interférence avec l'éjaculation chez l'homme, l'échec à atteindre l'orgasme chez la femme, la libido diminuée peuvent survenir avec n'importe quel médicament ayant une action centrale ou qui agit sur le système nerveux sympathique. En fait, l'incidence des effets sexuels aversifs n'est pas bien documentée. Les effets qui mènent à un dysfonctionnement sexuel sont rapportés par les patients même s'ils sont eux-mêmes réticents à en discuter avec leur médecin. Antihistaminiques, antihypertenseurs, anticholinergiques, antidépresseurs, antipsychotiques et tranquillisants mineurs peuvent avoir un effet négatif sur la fonction sexuelle. Parce que les personnes âgées sont sensibles aux effets adversifs des médicaments, on s'attend à ce qu'elles vivent plus d'effets secondaires avec leur vie sexuelle avec des médicaments communément prescrits, que les jeunes. Restreindre l'usage des médicaments et une écoute attentive pourraient aider les patients à restaurer une vie sexuelle normale.


Author(s):  
Paul Bourque ◽  
Georges Kleftaras

RÉSUMÉAfin de dégager les aspects écologiques de la dépression chez les personnes âgées déprimées et non-déprimées, on a comparé l'aptitude à résourdre les problèmes interpersonnels sur des personnes âgées déprimées et des personnes âgées non-déprimées. Les évaluations effectuées sur quarante sujets n'ont révélé aucune différence d'aptitude au niveau des épreuves de la pensée optionnelle et de l'épreuve de la perception des conséquences entre les sujets déprimés et non-déprimés. Toutefois, les résultats démontrent certains liens entre les capacités de solution de problèmes interpersonnels et les variables démographiques. La présente étude constitue une contribution partielle à l'éclairage des problèmes spécifiques chez les sujets âgés déprimés.


Author(s):  
Sylvie Jutras ◽  
France Veilleux

RÉSUMÉDe nombreuses recherches concluent que les aidants naturels de personnes âgées en perte d'autonomie éprouvent un fardeau associé à leur situation. Les principaux facteurs influençant ce fardeau sont ici passés en revue et regroupés en quatre catégories: variables liées aux tâches effectuées par l'aidant, caractéristiques de la personne âgée, caractéristiques de l'aidant et variables interactionnelles caractérisant la relation entre l'aidant et l'aidé. L'article présente les résultats d'une recherche conduite auprès d'un échantillon représentatif des aidants québécois de personnes âgées en perte d'autonomie (n = 294). Selon cette analyse, le degré d'assistance fournie, l'aide pour les activités de la vie quotidienne et l'interaction avec les professionnels du réseau de soins formel sont associés au fardeau ressenti. De plus, le degré d'autonomie et l'état de santé de la personne aidée, de même que l'âge de l'aidant influencent le fardeau. Les variables interactionnelles influençant le fardeau sont: la proximité du lien de parenté entre l'aidant et l'aidé, le degré de responsabilité assumée par l'aidant, la cohabitation, ainsi que l'assistance fournie par les autres membres du réseau personnel. Ces résultats appuient plusieurs conclusions des travaux antérieurs, suggérant ainsi que les principaux facteurs associés au fardeau pourraient être similaires, peu importe le pattern ou le contexte de la situation aidant/aidé au plan de la culture (l'échantillon est québécois), du statut de l'aidant (principal ou secondaire) et du degré ou du type d'incapacité de l'aidé. Les résultats de cette recherche sont finalement discutés dans la perspective des tendances sociales à venir et des implications concrètes qu'ils soulèvent pour la planification des services sociaux et de santé.


2008 ◽  
Vol 22 (1) ◽  
pp. 164-182 ◽  
Author(s):  
Jacques Allard ◽  
Denis Allaire ◽  
Gilbert Leclerc ◽  
Simon-Pierre Langlois

RÉSUMÉ Les psychotropes occupent le deuxième rang dans la consommation de médicaments chez les personnes âgées. L'objectif de cette étude est de vérifier un modèle explicatif de la consommation de psychotropes dans cette population. Notre principale hypothèse est que la qualité des relations qu'entretient une personne âgée avec autrui, et particulièrement avec ses enfants, a une influence directe sur son bien-être psychologique, lequel a une influence directe sur la non-consommation de psychotropes. Une enquête a été réalisée auprès d'un échantillon de 500 personnes âgées de 65 à 84 ans, vivant à domicile. Au cours des trois mois précédant l'entrevue, 31,8 % des répondants ont consommé des psychotropes. Les données empiriques n'ayant pas permis de vérifier le modèle théorique retenu, des analyses multivariées ont conduit à l'élaboration d'un modèle explicatif de la consommation qui met en évidence que le bien-être psychologique et la santé sont les meilleurs prédicteurs de cette consommation. Un bien-être psychologique élevé diminue la consommation alors qu'un mauvais état de santé l'augmente. Les relations sociales influencent directement le bien-être psychologique alors que les relations familiales ont un effet de moindre importance. Le modèle explicatif proposé explique 13 % du phénomène de la consommation de psychotropes chez les personnes âgées.


2016 ◽  
Vol 46 ◽  
pp. 463-529
Author(s):  
Marc Lacoursière

Le compte bancaire est l’outil privilégié pour effectuer la plupart des opérations financières, puisque les ordres de paiement doivent y transiter. En certaines circonstances, le bénéficiaire d’une transaction mandate une tierce personne, appelée fidéicommissaire ou fiduciaire, pour agir en son nom. Tel est le cas lorsqu’une personne âgée mandate un courtier en placement pour effectuer des transactions ou lorsqu’un client verse des avances à un avocat ou à un notaire. La relation juridique devient alors triangulaire et comprend les intervenants suivants : la banque (détentrice du compte), le mandataire (fidéicommissaire ou fiduciaire, selon le cas) et le bénéficiaire. Comme l’a illustré la célèbre affaire Earl Jones, il peut arriver que le mandataire agisse dans son intérêt personnel au détriment des intérêts du bénéficiaire. Puisque le recours d’un bénéficiaire à l’encontre de ce mandataire fautif peut s’avérer infructueux (insolvabilité ou faillite), la banque devient alors la cible de choix du bénéficiaire lésé. Cette présentation aura pour but d’analyser les droits et les obligations de la banque en de telles circonstances. En nous inspirant de l’obligation de signalement des transactions contrevenant aux lois canadiennes sur le blanchiment de capitaux, nous suggérons d’entamer une réflexion sur l’imposition d’une obligation similaire aux institutions financières dans le cadre des transactions préjudiciables effectuées par un mandataire, lorsque les victimes sont des personnes âgées.


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