scholarly journals Biomarqueurs vésiculaires

2021 ◽  
Vol 37 (12) ◽  
pp. 1158-1165
Author(s):  
Amandine Bonifay ◽  
Sandra Ghayad ◽  
Romaric Lacroix ◽  
Françoise Dignat-George

Les maladies cardiovasculaires et les cancers sont les premières causes de mortalité et de morbidité dans le monde. La recherche de biomarqueurs pertinents est un réel enjeu pour améliorer leur prise en charge clinique et thérapeutique. Les progrès rapides faits sur l’identification du contenu moléculaire et fonctionnel des vésicules extracellulaires et le développement de méthodologies sensibles et robustes identifient ces dernières comme des biomarqueurs prometteurs, accessibles dans les biopsies liquides. L’adaptation des étapes pré-analytiques, analytiques et une standardisation adaptée à chaque cible vésiculaire sont des prérequis indispensables pour accélérer le transfert de ces biomarqueurs vésiculaires vers la clinique et accompagner le développement d’une médecine personnalisée.

2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 87-87
Author(s):  
J.P. Fagot ◽  
S. Samson ◽  
J. Merlière ◽  
P. Gabach ◽  
A. Fagot

Introduction.Les fréquences des pathologies somatiques chez les adultes atteints de maladies psychiatriques sont peu documentées.Méthodes.Les bénéficiaires du régime général de l’Assurance Maladie en 2010, âgés d’au moins 18 ans, pris en charge pour troubles psychiatriques ont été identifiés dans le SNIIRAM à partir des diagnostics liés aux :– affections de longue durée ;– hospitalisations (PMSI-MCO, SSR, RIM-P) ;– arrêts de travail et invalidité [1].Les maladies somatiques ont été déterminées à partir des diagnostics liés aux affections de longue durée et aux hospitalisations [1]. Les prévalences ont été standardisées sur âge et sexe pour comparaison à celles observées en population générale.Résultats.En 2010, près de 2,1 millions d’adultes (5 %) avaient un trouble psychiatrique retrouvé dans le SNIIRAM, et 44 % d’entre eux avaient également une pathologie somatique retrouvée. Les pathologies somatiques les plus fréquemment retrouvées étaient les maladies cardiovasculaires (15 %), les affections respiratoires (11 %), le diabète (10 %) et les cancers (9,3 %). Par rapport à la population générale, une maladie cardiovasculaire était moins fréquemment retrouvée en cas de schizophrénie (fréquence brute : 5 %, ratio standardisé : 0,9), mais plus souvent en cas d’autres pathologies psychiatriques (16 %, ratio : 1,8 en cas d’épisode dépressif ou troubles de l’humeur). Un cancer était également moins souvent retrouvé que dans la population générale en cas de schizophrénie (3,3 %, ratio : 0,8), mais plus souvent en cas d’addictions (10,7 %, ratio : 2,1) ou de troubles anxieux (12 %, ratio : 1,6).Discussion.Par rapport à la population générale, certaines pathologies somatiques sont plus fréquemment retrouvées en présence de troubles psychiatriques, sauf en cas de schizophrénie. La connaissance de ces associations peut permettre aux soignants d’améliorer la prise en charge des pathologies somatiques comme des pathologies psychiatriques.


2014 ◽  
Vol 34 (4) ◽  
pp. 247-256
Author(s):  
C Blais ◽  
S Jean ◽  
C Sirois ◽  
L Rochette ◽  
C Plante ◽  
...  

Introduction Avec l'accroissement du fardeau des maladies chroniques, la surveillance est fondamentale pour améliorer la prévention et la prise en charge de ces dernières. L'Institut national de santé publique du Québec a donc développé un système novateur de surveillance des maladies chroniques, le Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ), dont les principales caractéristiques, les forces et les limites sont présentées ici. Méthodologie Le SISMACQ est le résultat du jumelage de cinq fichiers médicoadministratifs. Mises à jour annuellement, ses données couvrent actuellement la période du 1er janvier 1996 au 31 mars 2012. Trois étapes en caractérisent le modèle opérationnel : 1) l'extraction et le jumelage des données médico-administratives grâce à divers critères de sélection; 2) les analyses (principalement la validation des définitions) et la production des mesures de surveillance et 3) l'interprétation, le dépôt et la diffusion de l'information. Le SISMACQ permet actuellement l'étude des maladies chroniques suivantes : diabète, maladies cardiovasculaires, maladies respiratoires, ostéoporose, maladies ostéoarticulaires, troubles mentaux et Alzheimer et maladies apparentées. Il permet également l'analyse de la multimorbidité et de la polypharmacie. Résultats Pour 2011-2012, le SISMACQ contenait des données sur 7 995 963 Québécois, et leur moyenne d'âge était de 40,8 ans. Parmi eux, 95,3 % répondaient à au moins un critère de sélection permettant l'application de définitions de cas pour la surveillance des maladies chroniques. Cette proportion variait avec l'âge : de 90,1 % chez les Québécois de 19 ans et moins à 99,3 % chez ceux de 65 ans et plus. Conclusion Le SISMACQ permet la production de données, à l'échelle de la population, sur le fardeau de plusieurs maladies chroniques, sur l'utilisation des services de santé et sur la consommation de médicaments. Il rend possible l'étude intégrée de la combinaison de plusieurs maladies, une approche jusqu'à présent rarement mise en oeuvre dans un contexte de surveillance populationnelle. Le SISMACQ répond aux attributs essentiels d'un système de surveillance et aide à la diffusion de l'information auprès des décideurs en vue d'actions en santé publique.


2019 ◽  
Vol 35 (12) ◽  
pp. 1014-1016
Author(s):  
Denis Angoulvant ◽  
Atul Pathak

La place des anticorps thérapeutiques dans les maladies cardiovasculaires et métaboliques est encore modeste en 2019 en comparaison à leur incroyable développement dans d’autres champs pathologiques. Cependant, l’arrivée récente des anticorps anti-PCSK9 (proprotein convertase subtilisin/kexin de type 9) dans l’arsenal thérapeutique va probablement changer la donne. Ces anticorps permettent non seulement d’améliorer la prise en charge des patients porteurs d’hypercholestérolémie familiale mais également de réduire le risque de complications cliniques de l’athérosclérose en prévention secondaire après un infarctus du myocarde, une artériopathie périphérique ou un accident vasculaire cérébral ischémique. D’autres stratégies thérapeutiques sont en cours d’investigation, ciblant notamment des cellules et cytokines impliquées dans les réponses immuno-inflammatoires avec pour objectif de prévenir les complications de l’athérosclérose ou les lésions du myocarde au décours d’un infarctus.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 571-571
Author(s):  
P.-M. Astorg ◽  
A. Moroy ◽  
S. Lamy ◽  
L. Jehel ◽  
J.-M. Sigward

ContexteLes malades de psychiatrie meurent 25 ans plus tôt que la population générale, en particulier de maladies cardiovasculaires dont un des facteurs de risque est le syndrome métabolique. Les psychiatres sont souvent les seuls médecins à prendre en charge les patients hospitalisés dans des services psychiatriques, avec une approche somatique limitée.MéthodologieNous avons réalisé une étude observationnelle de novembre 2013 à juillet 2014 afin d’établir un profil des sujets pris en charge en psychiatrie au CHU de Martinique (CHUM).ObjectifNotre objectif principal est de décrire le profil des personnes hospitalisées dans le service de Psychiatrie du CHUM : comorbidités somatiques (dont syndrome métabolique) et psychiatrique, niveau socio-économique, histoire de vie (avec recherche de traumatisme).RésultatsCent quarante-quatre dossiers ont été documentés ; 62 % de femmes et 38 % d’homme avec une moyenne d’âge de 46 ans [18 ; 79]. 68 % de la population est créoles martiniquais et 17 % métropolitains. 85,7 % présentent des troubles somatiques (moyenne 2,2) et se répartit comme suit : 31 % problème cardiaque, 26 % endocrinologique, 16 % respiratoire, 25 % appareil locomoteur, 17 % maladie du système nerveux, 16 % appareil génito-urinaire et 28 % autres. 18 % présentent un syndrome métabolique. Nous ne retrouvons pas dans cette étude préliminaire de maladies psychiatriques prédisposantes pour développer un syndrome métabolique. Nous ne retrouvons pas non plus de lien entre l’histoire de vie traumatique avec diagnostic d’état de stress post-traumatique et la présence d’un syndrome métabolique (Chi2 et tests exact de Ficher).ConclusionsCes résultats soulignent la nécessité de sensibiliser les professionnels en psychiatrie sur la nécessité d’identifier les facteurs de risque de pathologie somatique (notamment métabolique et cardio-vasculaire) et de développer un réseau de prise en charge multidisciplinaire pour les patients hospitalisés en psychiatrie.


Author(s):  
F. Ferre

La chirurgie pré-implantaire contemporaine néchappe pas au paradigme d’une médecine personnalisée, peu invasive, reproductible et pérenne. Ainsi, la prise en charge des défauts osseux des maxillaires connait une évolution transformant les concepts et la pratique au quotidien. Les greffes autologues ont longtemps constitué la technique de choix pour pallier les pertes de substances verticales et/ou horizontales, préalable indispensable à la pose d’implants. Depuis, lessor des substituts osseux allogéniques ou xenogéniques a permis de réduire le recours aux autogreffes dans un nombre croissant dindications. En effet, ces substituts osseux permettent de réduire la durée et la morbidité des interventions. Plus récemment, les progrès combinés de limagerie, de la CFAO et des techniques chirurgicales ont permis doptimiser les protocoles de ces greffes. Ainsi, la confection « sur-mesure » des greffons permet de réduire les manipulations de ces derniers et de diminuer le temps opératoire. Cependant, le faible potentiel biologique de ces substituts encourage à poursuivre les recherches dans ce domaine. Ainsi, lenrichissement des connaissances sur les cellules souches nourrit des espoirs importants en médecine régénératrice pour le traitement des défauts osseux. Toutes les étapes de la production : origine des cellules, méthodes de sélection et damplification, transfert in situ à l’aide de support, font lobjet de nombreuses recherches. Récemment, les premiers essais sur lhomme ont été mis en place afin d’évaluer leur efficacité et leur sécurité. Cette séance aura pour but de mettre en perspective ces nouvelles thérapeutiques dans le traitement des défauts osseux en chirurgie pré-implantaire.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 38-39
Author(s):  
H. Nabi

Le stress (psychologique) est de plus en plus considéré comme un facteur de risque important et potentiellement modifiable de maladies cardiovasculaires. Le stress peut intervenir à différentes étapes du processus de développement de ces maladies : de l’exposition aux facteurs de risque cardiovasculaires (sédentarité, hypertension, tabagisme, etc.) à la manifestation préclinique et à l’issue de la maladie (récurrence d’évènements et mortalité) en passant par le développement à long terme de l’athérosclérose. Le concept de stress a beaucoup évolué au cours du XXe siècle et il est généralement admis aujourd’hui qu’un état de stress survient « lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face ». Même si plusieurs travaux ont montré que des situations de stress aigu (catastrophes naturelles par exemple) peuvent agir comme un déclencheur d’évènements cardiaques chez des personnes atteintes d’athérosclérose, c’est sur l’impact du stress chronique sur ce risque que se concentre l’essentiel de la recherche de type épidémiologique. Le stress au travail, qui a fait l’objet de plusieurs conceptualisations (modèles de Karasek et de Siegrist), constitue l’un des modèles de stress chronique le plus étudié, avec la mise en évidence d’augmentation du risque de maladie coronarienne variant de 30 à 60 % chez les personnes exposées à ce stress. Parmi les mécanismes pathophysiologiques privilégiés pour expliquer l’effet de stress sur le risque cardiovasculaire figurent les dysfonctionnements du système nerveux autonome (p.ex. hausse de la presse artérielle, baisse de la variabilité du rythme cardiaque), endocrinien (p.ex. sécrétion importante de cortisol) et immunitaire (p.ex. sécrétion importante de cytokines). Bien que l’importance de la prise en charge du stress ait été soulignée dans les directives européennes en matière de prévention des maladies cardiovasculaires, son application en clinique semble assez limitée.


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