Le mental déficient et le mental malade
Malgré les efforts déployés pour différencier les défauts d’intelligence des maladies mentales au long des siècles, leur symptomatologie reste significativement corrélée pour certains cas et empêche très souvent l’établissement d’un diagnostic minutieux et d’une prise en charge cohérente. Le présent article vise à dresser un portrait de l’évolution de la clinique différentielle entre les défauts d’intelligence et les maladies mentales au long des siècles en vue d’élucider les points de confusion symptomatologique entre ces deux affectations. Cette analyse s’appuie sur des informations provenant de sources variées, d’écrits scientifiques et historiques, sans pour autant avoir la prétention de réaliser une étude historique. La circonscription actuelle des troubles de l’intelligence dans la catégorie neurobiologique et, par conséquent, dans le champ social et de la rééducation, réduirait la possibilité de repérage et de prise en charge des troubles psychiques infantiles masqués ou induits par une éventuelle atteinte neurologique.