Dans cette étude, nous examinons empiriquement les effets des dépenses publiques d’éducation, la fiscalité et la corruption sur la croissance économique par habitant à long terme à partir de modèles économétriques des données de panel de 10 pays d’Afrique de l’ouest sur la période 2004-2020. D’abord, nos résultats montrent qu’il existe une relation positive et significative entre les dépenses publiques d’éducation retardées de 5 ans et la croissance économique par habitant. En effet, une augmentation de 1% des dépenses publiques d’éducation entraînerait une hausse moyenne de 0,42% du taux de croissance économique. Tous les gouvernements de l’Afrique occidentale veulent atteindre les objectifs de l’éducation pour tous. Cette extension ne pourrait pas se réaliser sans une augmentation des dépenses publiques. Parallèlement, suivant l’approche de l’équivalence ricardienne, les sources de financement de l’éducation, telles que les impôts et les dettes publiques, agissent négativement sur la croissance économique. Ensuite, la corruption, en affectant significativement la croissance économique, entraîne des pertes importantes de recettes fiscales. Ce qui gangrène l’efficacité des efforts de financement des politiques publiques d’éducation. Enfin, dans le cadre scolaire global, seul le taux de scolarisation aux études supérieures exerce un effet réellement significatif sur la croissance à long terme. Ce résultat est d’une grande portée, car la forte tertiarisation des économies de ces pays est accompagnée d’un secteur informel occupant une place très importante et marginalement pris en compte dans le calcul du PIB.
In this study, we empirically examine the effects of public education spending, taxation and corruption on long-term per capita economic growth using econometric models of panel data from 10 West African countries on the period 2004-2020. First, our results show that there is a positive and significant relationship between public education spending delayed by 5 years and per capita economic growth. Indeed, a 1% increase in public education spending would lead to an average 0.42% increase in the rate of economic growth. All governments in West Africa want to achieve education for all goals. This extension could not be achieved without an increase in public spending. At the same time, following the Ricardian equivalence approach, the sources of financing of education, such as taxes and public debt, act negatively on economic growth. Second, corruption, by significantly affecting economic growth, leads to significant losses in tax revenue. This undermines the effectiveness of efforts to fund public education policies. Finally, within the overall educational framework, only the rate of enrollment in higher education has a truly significant effect on long-term growth. This result is farreaching, because the strong tertiarization of the economies of these countries is accompanied by an informal sector occupying a very important place and marginally taken into account in the calculation of the GDP.