scholarly journals Réflexion et Réflexivité

Author(s):  
François Recanati
Keyword(s):  

In lieu of an abstract, here is a brief excerpt of the content: "Étymologiquement, pour autant que je sache, la notion première de réflexion est la notion physique ; une vitre, par exemple, réfléchit les rayons du soleil. La physique étudie cela, comme elle étudie la trajectoire mécanique d’une boule de billard qui sert ici de modèle. Quel rapport entre cette réflexion (la réflexion optique) et celle qui nous importe à nous, philosophes ? Je pense que le lien est fourni par un type particulier de réflexion optique, à savoir la réflexion spéculaire. Les miroirs réfléchissent la lumière, et quand ils le font, le miroir renvoie à l’observateur l’image symétrique inversée de ce qui se trouve devant le miroir (typiquement l’observateur lui-même). Je regarde dans le miroir, et je me vois ! Dans le phénomène spéculaire, nous trouvons ce qui est au cœur de la ou des notion(s) non plus physique(s) mais mentale(s) de réflexion : la notion philosophique, et aussi la notion ordinaire (comme lorsqu’on dit de quelqu’un qu’il réfléchit, ou lorsqu’on propose des réflexions sur un sujet donné). Ce qui caractérise la réflexion mentale, sous toutes ses formes, est quelque chose que l’on retrouve aussi dans la réflexion spéculaire et qui fait que celle-ci sert souvent de modèle pour la réflexion mentale : c’est la réflexivité."

1902 ◽  
Vol 33 (132) ◽  
pp. 213-227
Keyword(s):  

Pendant que la Croix-Rouge anglaise travaillait au sud de l'Afrique, nous avons communiqué à nos lec eurs les quelques brèves indications qui nous étaient parvenues sur cette activité. Aujourd'hui, grâce au volumineux rapport que le Comité central anglais (qui sert de centre actuellement, comme on sait, à l'assistance volontaire anglaise) vient de publier sur ce sujet nous nous trouvons à même de tracer un tableau plus complet de ce qu'a été l'assistance volontaire anglaise dans la guerre anglo-transvaalienne, et de suivre son fonctionnement à travers les longues péripéties de cette interminable lutte.


2017 ◽  
Vol 72 (2) ◽  
pp. 299-317
Author(s):  
Stéphane Vinolo
Keyword(s):  

Jean-Luc Marion a sans aucun doute révolutionné les études cartésiennes, mais nous trouvons aussi dans ses textes de nombreuses références à Spinoza. Malgré le rejet du Spinoza métaphysicien, la phénoménologie de la donation se construit dans un certain rapport à Spinoza, double rapport que nous essayons de mettre au jour. D’un côté, la conception du don que propose Marion nous permet de mieux interpréter Spinoza ; de l’autre, Marion trouve dans le système immanent de Spinoza, de nombreuses lignes de fuite hors de la métaphysique. Ainsi, non seulement pouvons-nous utiliser la pensée de Marion comme principe herméneutique des textes de Spinoza, mais en plus nous permet-elle de questionner la place de Spinoza dans l’Histoire de la métaphysique.


Author(s):  
Vincent Bodart ◽  
Jean Hindriks

Ce numéro de Regards économiques montre qu'il existe en Belgique une inégalité d'inflation entre les ménages de niveaux de revenu et d'âges différents. Ainsi, nous montrons que l'inflation est la plus élevée pour les ménages à faible revenu et pour les ménages âgés, ce qui suggère que notre système d'indexation protège moins bien les ménages les plus vulnérables. Nous trouvons également que, sur la période étudiée (2001-2011), les inégalités d'inflation ont augmenté, principalement en raison de la forte hausse des prix de l'énergie entre 2004 et 2008. Un mécanisme de protection comme les chèques mazout semble donc tout à fait justifié. Dans cette étude, nous tentons de calculer l'inflation par groupe de ménages en distinguant les ménages selon leur revenu et selon leur âge. Pour mesurer l'inflation au plus juste, il ne s'agit pas seulement de suivre les prix et leurs évolutions, mais aussi les tendances en matière de consommation des différents groupes de ménage. Dans la mesure où les profils de consommation changent avec le revenu et avec l'âge, on doit s'attendre à ce que l'inflation soit différente pour chaque catégorie de ménage. Notre analyse porte sur la période 2001-2011. Les ménages sont regroupés, d'une part, selon dix catégories de revenu pour mesurer l'inflation selon le revenu et, d'autre part, par catégorie d'âge pour mesurer l'inflation selon l'âge. Dans le premier cas, nous montrons que l'inflation était décroissante avec le revenu. Les ménages de la 1re catégorie de revenu (les plus pauvres) ont une inflation totale sur la période 2001-2011 qui est proche de 32 % alors que l'inflation totale supportée par les ménages de la 10e catégorie (les plus riches) sur la même période est de 26 %. Dans le second cas, pour ce qui concerne l'âge, nous montrons que l'inflation est d'abord décroissante avec l'âge pour ensuite remonter avec l'âge à partir de 55 ans. L'inflation supportée entre 2001 et 2011 par les ménages de 70 ans et plus atteint 32 % contre une inflation de 25 % pour les ménages entre 25-34 ans. Nous analysons ensuite la contribution de chaque groupe de produits à ces écarts d'inflation entre les différentes catégories de ménage. Pour les écarts selon le revenu, les dépenses liées au logement sont la principale raison d'un surcroît d'inflation pour les bas revenus. Pour les écarts selon l'âge, les dépenses d'alimentation sont la principale source du surcroît d'inflation pour les ménages plus âgés (et non les dépenses de santé contrairement à ce que l'on aurait pu penser). Nous comparons aussi l'inflation des ménages à la croissance de l'indice santé qui est utilisé pour l'indexation des salaires, des traitements et des allocations sociales. Nous montrons que sur la période 2001-2011, l'indexation (mesurée par l'indice santé) est de 24 % ce qui signifie une perte de pouvoir d'achat potentielle de 9 % en dix ans pour les ménages les plus pauvres et les ménages de 70 ans et plus. Notre système d'indexation semble donc moins bien protéger les ménages les plus vulnérables. Enfin, nos résultats tendent à montrer que les fortes hausses des prix de l'énergie entre 2004 et 2008, mais aussi plus récemment depuis 2010, ont contribué à creuser les inégalités d'inflation. Notre analyse suggère donc qu'il est extrêmement judicieux de mettre en place des systèmes tels que «les chèques mazout» pour protéger le pouvoir d'achat des plus vulnérables contre les hausses des prix de l'énergie.


1964 ◽  
Vol 3 (2) ◽  
pp. 153-162 ◽  
Author(s):  
Dario Fürst

En matière de détermination de la prime de réassurance en “excédent de sinistres”, nous nous trouvons devant le problème de la distribution des valeurs extrêmes, duquel nous avons déjà une littérature vaste et bien connue, plus particulièrement en ce qui concerne l'allure asymptotique de la distribution qui nous intéresse. Dans cette note on veut indiquer, dans ses grandes lignes, un procédé largement dégagé des résultats de la théorie mentionnée, qui permet un examen de l'influence réciproque entre les hypothèses et la signification des résultats expérimentaux qui est dans l'esprit du procédé par induction.Pour fixer l'attention sur l'allure asymptotique de la distribution, sans nous occuper de sa forme d'ensemble, nous n'examinerons que la distribution des sinistres qui dépassent une certaine valeur ξ. En particulier, nous pouvons choisir pour cette valeur la limite assignée pour une certaine forme de réassurance; d'ailleurs, on peut penser à un choix arbitraire, ce qui se fera également dans cette note, où elle sera supposée indéterminée à priori, afin que l'on puisse la choisir sur la base des résultats obtenus.Soit done ξ l'extrême inferieur des sinistres, exprimés en termes monétaires, dont la distribution est à l'étude; et soit F(x;ξ = P(X ≤ x | X ˃ ξ) la fonction de répartition correspondante. En pratique, nous pourrons assumer comme F(x;ξ) une fonction, opportunément simple, qui respecce nos hypothèses dans un voisinage droit suffisamment grand de ξ. Cette précision sera sousentendu par la suite, de sorte que, lorsque nous considérerons le simple exemple concret exposé plus bas, nous devrons tenir compte du fait que la foncion F(x; ξ) considérée n'est qu'une approximation, valide dans un voisinage droit de ξ, de la distribution effective.


1977 ◽  
Vol 37 ◽  
pp. 487-488
Author(s):  
J. Heidmann

Nous dérivons la distance de l’amas Virgo et la constante de Hubble à partir de la relation de Tully et Fisher en utilisant les formules de réduction de Heidmann, Heidmann et de Vaucouleurs. Nous trouvons la même valeur que celle de Tully et Fisher et que celle déduite de la relation diamètre-luminosité de Heidmann.


2018 ◽  
Vol 46 ◽  
pp. 09005
Author(s):  
Vincent Rivière
Keyword(s):  

La forme dels/deus est réalisée indistinctement [des] en occitan dans la zone toulousaine, alors que nous trouvons la forme [del] au singulier côté languedocien et [du] côté gascon. Je pose l’hypothèse suivante : la structure syllabique va conditionner cette réalisation dans le sens où la permissivité de la syllabe dans cette zone ne laisse qu’une position dans laquelle le morphème du pluriel est prioritaire. Gascon oriental et languedocien occidental relèvent d’un modèle où il faut clairement admettre que la finale dépasse la structure syllabique régulière. Cela peut s’expliquer d’une part par des syllabes à noyaux nuls, d’autre part par une conception récursive de la syllabe qui peut être schématisée de la façon suivante : mot = (syllabe)*+ (Consonne facultative). Cela rejoint la formule proposée pour le français dans Dell (1995). Certaines finales sont ainsi des attaques d’une syllabe à noyau nul : a)[l'up] : (lu)(p0) b) [s'ɛrp] : (sɛr)(p0) L’hypothèse du noyau nul explique que la particule excédentaire soit une attaque. Il faut cependant limiter les syllabes (C0) aux finales : serps - [s'rs] = (s'r)(s0). Le morphème du pluriel /s/ occupera prioritairementla position d’attaque en finale à la place des autres consonnes. Ce mécanisme sera appliqué à la contraction préposition – article.


1930 ◽  
Vol 1 (04) ◽  
pp. 347-364
Author(s):  
Alfred Dorff
Keyword(s):  

Malgré la consommation croissante du pétrole, l'industrie pétrolière rencontre partout des difficultés pour l'écoulement de sa production, laquelle, depuis des années, et dans une proportion sans cesse grandissante, dépasse la consommation.Nous nous trouvons en présence d'une crise de surproduction mondiale de pétrole qui inquiète plus particulièrement les États-Unis, à la fois le plus grand producteur et le plus grand consommateur. (Voir étude de M. Sylvain Pirson: «Les Problèmes de la surproduction du Pétrole aux États-Unis», parue dans ce bulletin, 1930, n° 3, p. 279.)


Author(s):  
Susan McDaniel ◽  
Amber Gazso

RÉSUMÉLe vieillissement, à travers la lentille de l'individualisation, démontre des changements, tant dans la composition de la famille et le sens de la famille et du soutien. Les familles à faible revenu qui – pour survivre – aussi choisissent parfois de nouvelles relations flexibles de soutien social, y compris les parents et non-parents : celles sont les familles vieillissantes par choix. En appliquant le concept de liminalité (états transitoires de l’être), créé par l’individualisation, nous avons exploré les expériences de liens étroits dans les familles à faible revenu constitutées de parents et membres non-parents vieillissants. Des entretiens qualitatifs avec des répondants représentant deux ou trois générations de familles vieillissantes par choix ont montré comment ces familles perçoivent les sens de la famille et du soutien social. Nous trouvons que la reciprocité est moins essentielle aux rapports entre les plus vieux et les plus jeunes dans les réseaux familiaux que l’on pourrait s’attendre. La liminalité façonne les sens et les échanges dans les familles vieillissantes à faible revenu par choix, de sorte que n’importe la façon dont les relations soient-elles ténues, elles procurent un sentiment d’appartenance et de la signification.


2015 ◽  
Vol 24 (1) ◽  
pp. 27-41
Author(s):  
Ariane Bazan

Ce texte propose de situer ce nouveau domaine d’interface, la dite « neuropsychanalyse » dans la logique de l’histoire de la psychologie afin d’en articuler une épistémologie contre-intuitive et non-réductionniste. Le fil conducteur est l’idée que, de par l’histoire de la pensée, ce furent à chaque fois les progrès bouleversants de la biologie qui ont donné lieu au fondement, puis à l’institution du domaine de la psychologie. Or, nous nous trouvons à nouveau dans un moment de grand bouleversement par les progrès en neuro-imagerie. La visualisation cérébrale étant devenue totalisante, nous pensons qu’elle va acculer la psychologie à son heure de vérité. En effet, le mental, en cette époque du paradigme médical et neurobiologique, est soit mal pensé (sur un mode médical, induisant ainsi structurellement de la psychopathologie), soit n’est pas pensé du tout (réduit à un épiphénomène du biologique). Quand le dernier neurone sera finalement retourné, nous aurons enfin la certitude que l’âme ne s’y trouve pas ; il s’agira de fonder le psychique autrement, notamment à partir du sujet et non de la fonction. Le psychique pourra alors se révéler comme relatif à une perspective sur le corps, plutôt qu’à partir du corps. D’où la subversion du paradigme classique qui propose de « remonter du corps à l’âme », comme dans ledit « dual aspect monism », soit l’épistémologie majoritairement en vigueur dans le domaine de la neuropsychanalyse. Nous nous démarquons de cette approche et souscrivons à un dualisme épistémologique, qui suggère que ce qui du sujet aidera à penser la physiologie, donnera consistance à une véritable science autonome du psychique. Plus précisément, nous proposons que les concepts de signifiant et de jouissance acquièrent une consistance du fait qu’ils peuvent offrir une grille de lecture éclairante de la physiologie du corps, voire même fonder une architecture de l’appareil psychique.


Dialogue ◽  
1985 ◽  
Vol 24 (1) ◽  
pp. 115-130
Author(s):  
Robert Nadeau
Keyword(s):  

La question de savoir si l'épistémologie est encore possible, et quelle voie elle doit emprunter, est à l'ordre du jour. En effet, suite à l'échec du modèle standard proposé par l'empirisme logique, nous nous retrouvons pour ainsi dire a la croisée des chemins. C'est ainsi que, par exemple, nous prenons progressivement conscience des enjeux opposant les partisans de la « LSE Position » aussi bien aux empiristes qu'à ceux qui favorisent plutôt une sorte de « virage sociologiste », ou encore que nous nous trouvons confrontés à l'inadéquation des deux principales façons d'envisager la testabilité des théories scientifiques, à savoir la conception hypothético-déductive d'un côté et la conception bayésienne de l'autre (Glymour).


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