scholarly journals Intimidation homophobe, stratégies d’adaptation et intégration de l’orientation sexuelle

2015 ◽  
Vol 27 (3) ◽  
pp. 187-194
Author(s):  
Marie-France Goyer ◽  
Martin Blais ◽  
Martine Hébert

Résumé Cette étude examine l’impact de l’intimidation homophobe et des stratégies d’adaptation sur 6 dimensions de l’intégration de l’orientation sexuelle (OS) à partir d’un échantillon de 262 jeunes LGBT. Un modèle de régression linéaire a été réalisé pour chaque dimension, avec la victimisation homophobe et les stratégies d’adaptation comme principales variables indépendantes d’intérêt. La victimisation homophobe était associée à une plus faible affirmation de l’OS et à davantage d’homophobie/biphobie intériorisée, de préoccupations relatives au jugement d’autrui, de confusion identitaire, de dissimulation et de difficultés d’acceptation de l’OS. Les stratégies d’adaptation centrées sur la résolution de problèmes étaient associées à davantage de préoccupations relatives au jugement d’autrui alors que celles centrées sur l’évitement étaient associées à davantage de préoccupations relatives au jugement d’autrui et de difficulté d’acceptation de l’OS. Les résultats appuient l’importance de poursuivre la lutte à l’homophobie/biphobie et de mieux outiller les jeunes pour soutenir l’intégration positive de leur OS.

Frontières ◽  
2009 ◽  
Vol 21 (1) ◽  
pp. 82-89 ◽  
Author(s):  
Marie-Ève Brabant ◽  
François Chagnon ◽  
Martine Hébert

Une étude réalisée auprès de 52 adolescentes ayant été victimes d’agression sexuelle et provenant du Centre jeunesse de Montréal, du Centre jeunesse de la Montérégie et du Centre d’intervention en abus sexuel pour la famille de Gatineau (CIASF) a permis de documenter la prévalence des idéations suicidaires dans cet échantillon. L’objectif de cette étude était d’investiguer les stratégies d’adaptation utilisées par ces participantes pour faire face à l’agression sexuelle (recherche de soutien social, réévaluation positive / résolution de problèmes et évitement / distanciation). De plus, les liens existants entre les stratégies de coping et les idéations suicidaires ont été explorés. Les résultats indiquent que les adolescentes ayant été victimes d’agression sexuelle et ayant un désir suicidaire élevé se distinguent des victimes non suicidaires ou légèrement suicidaires, au niveau des stratégies d’adaptation employées pour faire face à l’agression sexuelle vécue. Finalement, l’implication de ces résultats en matière d’intervention est abordée afin d’orienter les pratiques des intervenants côtoyant des adolescentes présentant une double problématique (agression sexuelle et idéations suicidaires).


2020 ◽  
Vol 59 (3) ◽  
pp. 248-255
Author(s):  
Jean-Marc Guilé ◽  
Nicolas Benard ◽  
Olivier Bourdon ◽  
Yann Griboval ◽  
Hélène Lahaye ◽  
...  

Une intervention psychothérapeutique protocolisée a été mise au point par Stanley et associés pour aider à prévenir de futurs comportements suicidaires chez les personnes qui ont déjà fait une tentative de suicide. Le plan de sécurité (PS) fournit aux suicidants une planification écrite, personnalisée, étape par étape, des stratégies de protection et d’adaptation (coping) à mettre en œuvre en cas de crise suicidaire. Le PS comprend six éléments informatifs : (1) les signes avant-coureurs liés à une augmentation des impulsions suicidaires; (2) les stratégies d’adaptation internes que l’individu est capable de mettre en œuvre par lui-même; (3) les stratégies d’adaptation à mettre en œuvre avec le soutien d’amis et de parents; (4) les moyens qu’il/elle peut employer pour contacter les personnes significatives au sein de son réseau de soutien social; (5) les professionnels de la santé mentale et les services d’assistance téléphonique à éventuellement contacter en cas d’urgence suicidaire; et (6) les stratégies pour obtenir un environnement plus sûr au domicile. Les PS sont élaborés avec les suicidants au décours de la crise suicidaire. Les suicidants sont encouragés à partager le SP avec un proche de leur réseau de soutien. Ceci est obligatoire avec un suicidant mineur. Le parent ou le responsable légal doit être impliqué dans la préparation et le suivi du PS. Afin d’évaluer en permanence le risque suicidaire de l’individu, les PS sont revus tout au long du suivi thérapeutique. Le SP est une brève intervention, facile à mettre en œuvre à la suite d’une tentative de suicide. On dispose de résultats de recherche prometteurs concernant son efficacité dans la prévention des récidives de conduites auto-agressives.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S17-S17
Author(s):  
K. Dujardin ◽  
G.-A. Robert ◽  
R. David

L’apathie est définie comme un manque de motivation qui impacte les dimensions cognitives, émotionnelles et comportementales du quotidien. Les comportements orientés vers un but (c.-à-d., l’obtention de toute forme de satisfaction élémentaire (nourriture par exemple) et la persévération à l’effort), les cognitions (prise d’initiative, stratégies d’adaptation telles que la flexibilité mentale et l’inhibition des conduites inadéquates) et l’état émotionnel associé (activation du système d’éveil et d’excitation) sont réduits voire même absents dans les cas extrêmes. La sensation de vacuité ressentie par l’entourage peut prendre le masque du rejet de la part du proche aidant/compagnon, d’un désinvestissement de la part du médecin ou bien même de l’oubli dans les institutions. L’apathie étant associée à l’assombrissement du pronostic et à une qualité de vie altérée dans différentes maladies neuropsychiatriques, une approche transnosographique apporterait-elle des évidences permettant de suspecter un déficit commun ? Ce symposium se déroulera en trois parties : au cours de la première, le Pr Dujardin présentera les données générales autour du concept d’apathie (notamment les définitions et les données épidémiologiques) puis seront traités de façon plus spécifiques (physiopathologies, outils d’évaluations et stratégies thérapeutiques) l’apathie dans les maladies psychiatriques dont la dépression et la schizophrénie et dans les maladies dégénératives dont les maladies d’Alzheimer et de Parkinson. L’objectif est de pouvoir soumettre aux auditeurs un modèle intégratif correspondant aux troubles évoqués.


Author(s):  
Allison M. Krause ◽  
Bonita C. Long

RÉSUMÉCette étude examine la relation entre, d'une part, la cohésion familiale, le contrôle subjectif, et trois formes de soutien social (soutien émotionnel, apport d'information, aide concrète), et, d'autre part, les stratégies d'adaptation utilisées par les mères de personnes séparées ou divorcées. Les données ont été obtenues auprès de 84 mères âgées de 45 à 78 ans (moyenne: 61). Deux analyses de régression multiple ont été conduites en utilisant l'adaptation de type évitement (accent mis sur la ventilation des émotions, sur le désengagement mental et comportemental) et l'adaptation de type implication active (adaptation active, planification, réinterprétation positive et croissance) à titre de variables critères. Un recours plus fréquent à l'adaptation de type évitement s'est avéré être associé à une faible cohésion familiale, un bas niveau de contrôle subjectif, et à un haut niveau de soutien émotionnel. De plus, une utilisation plus importante de l'adaptation active était associé à un haut niveau de soutien émotionnel.


2017 ◽  
Vol 66 (236) ◽  
pp. 37-39 ◽  
Author(s):  
Michelle Gaide ◽  
Frédérique Surdej ◽  
Christelle Daoud-Carrera ◽  
Éric Dudoit ◽  
Florence Duffaud ◽  
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