scholarly journals HEMATOME SOUS CAPSULAIRE DU FOIE COMPLIQUANT UNE PREECLAMPSIE : A PROPOS DUN CAS

2020 ◽  
Vol 8 (10) ◽  
pp. 726-729
Author(s):  
Lahyani Hind ◽  
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Bougataya Latifa ◽  
Larbi Eddafali ◽  
Safae Mouldouira ◽  
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Introduction : Lhematome sous-capsulaire du foie (HSCF) reste une complication rare et gravissime de la grossesse survenant au cours dune pre eclampsie et qui presente une mortalite maternelle estimee a 50 a 75 % et une mortalite fœtale a 60% a 80%, imposant un diagnostic rapide et une prise en charge multidisciplinaire. Nous rapportons le cas dun HSCF fissure rencontre au service des urgences a la maternite Soussi. Observation : Nous rapportons lobservation dune patiente de 31 ans, sans antecedent, multipare avec notion de trois MFIU et un avortement precoce suiviepour HTA gravidique sous traitement. A 27 semaines damenorrhee, elle a ete admise au Service des Urgencesavec une pression arterielle elevee (160/100 mmHg) et une proteinurie significative a la bandelette urinaire. Lexamen physique revelait une defense abdominale generalisee. Les mouvements actifs fœtaux etaient absents. Il ny avait ni metrorragie, ni perte de liquide. Au bilan biologique : une cytolyse hepatique importante, une insuffisance renale aigue et une thrombopenie a 85000 p/mm3, le reste du bilan est sans anomalie. Lechographie abdominale a mis en evidence un HSCF associe a un epanchement liquidien pur de moyenne abondance. Devant ce tableau, lindication de cesarienne sous anesthesie generale a ete posee, celle-ci a permis lextraction dun mort-ne de sexe masculin. En peroperatoire, aspiration de liquide hematique dorigine hepatique par fissuration de HSCFavec realisation dun « packing ». La patiente a ete transferee en reanimation Une surveillance rapprochee, echographique, a confirme labsence daugmentation de la taille de lhematome. Levolution clinique, biologique et radiologique a ete favorable, autorisant la sortie de la patiente au 15eme jour Conclusion :LHSCF est une complication grave dont la prise en charge nest pas clairement codifiee, et doit être multidisciplinaire et la plus conservatrice possible.

2018 ◽  
Vol 5 (1) ◽  
pp. 93-95
Author(s):  
Farid Aimar ◽  
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Radha Lakehal ◽  
Rabeh Bouharagua ◽  
Rafik Nezel ◽  
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Introduction : La rupture traumatique de l’isthme aortique représente un problème majeur dans la prise en charge du patient polytraumatisé. Dans 90 % des cas, la décélération est le mécanisme principal des lésions de l’isthme. Elle est fatale sur les lieux de l’accident dans 50 à 80 % des cas et 8 à 10 % décèdent dans les six heures suivant l’accident. Dans 80 % des cas, elle est associée à d’autres lésions ; souvent il s’agit d’une rupture complète mettant en jeu le pronostic vital ; Il arrive que la rupture soit d’évolution insidieuse (rupture contenue), elle est découverte au stade d’anévrysme, la tendance naturelle de ces faux anévrismes étant de s’étendre progressivement jusqu’à la rupture. Le traitement chirurgical précoce est longtemps resté la règle malgré des complications péri-opératoires redoutables. L’émergence et le développement du traitement endovasculaire de ces lésions a bouleversé la prise en charge. Nous rapportons 3 cas cliniques. Méthodes : Entre 2001 et 2016, trois patients, âgés de 34, 29 et 43 ans, ont été opérés au sein de notre établissement. Un patient a eu une rupture aortique traumatique aiguë, deux avaient un anévrisme traumatique chronique de l'isthme aortique. Le diagnostic a été évoqué chez un patient devant l’apparition d’une voix rauque, à l’examen radiologique chez un patient et dans les suites du traumatisme pour le dernier devant la constatation d’un épanchement pleural et élargissement du médiastin. Le diagnostic a été confirmé par la pratique d’une tomodensitométrie thoracique. La réparation a été pratiquée sous circulation fémoro-fémorale d’assistance, l’anévrysme a été abordé par thoracotomie postérolatérale gauche. La réparation a consisté en une mise à plat puis en une résection de l’anévrysme et implantation d’un tube prothétique. Résultat : Aucun décès hospitalier ni de complications neurologiques et aucun patient n’a été repris pour hémorragie. Un patient a développé une insuffisance rénale aigue secondaire à une rhabdomyolyse du membre inférieur et qui a bénéficié d’une hémodialyse avec récupération à la fin de la troisième semaine. Conclusion : La rupture traumatique de l’isthme aortique est une complication grave mettant en jeu le pronostic vital souvent sur les lieux de l’accident, avec le recul des différents auteurs, pour une certaine catégorie de patients le traitement chirurgical peut être retardé sous couvert d’un traitement médical (vasodilatateur et bétabloquant) ; ceci sous surveillance médical stricte. L’avènement des techniques endovasculaires a changé le pronostic de ces patients (mortalité opératoire et complications neurologiques essentiellement).


2018 ◽  
Vol 14 (5) ◽  
pp. 285
Author(s):  
F. Von Tokarski ◽  
A. Lemaignen ◽  
A. Bernard ◽  
L. Fauchier ◽  
L. Bernard ◽  
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2019 ◽  
Vol 28 (5) ◽  
pp. 380-388
Author(s):  
M. Simon ◽  
T. Baudry ◽  
R. Hernu ◽  
M. Cour ◽  
L. Argaud

La metformine, seul représentant disponible en France de la classe des biguanides, est un médicament antidiabétique largement prescrit. L’effet thérapeutique bénéfique du contrôle glycémique obtenu par inhibition de la néoglucogenèse est objectivé par une réduction de la morbimortalité chez les patients diabétiques de type 2. Néanmoins, la metformine affecte aussi le métabolisme du lactate en augmentant sa production par la cellule. Ainsi, l’effet secondaire le plus redouté est l’acidose lactique associée à la metformine (metformin-associated lactic acidosis [MALA]). Celle-ci est liée à une augmentation brutale de la concentration en metformine dans le sang et dans les tissus, que ce soit après ingestion d’une grande quantité de médicament ou plus souvent dans les suites d’une insuffisance rénale aiguë chez un patient traité au long cours. Dans ce contexte d’acidose métabolique majeure avec hyperlactatémie, la sévérité des défaillances d’organes conditionne le pronostic. La prise en charge thérapeutique est symptomatique avec recours précoce à une épuration extrarénale dans les formes sévères ou ne répondant pas au traitement initial. La prévention de la MALA repose avant tout sur le respect des contreindications de la metformine chez les patients diabétiques.


Author(s):  
C. Mouliade ◽  
F. Dépret ◽  
B. Rosenbaum ◽  
V. Mallet

L’hépatite hypoxique est secondaire à une inadéquation entre les besoins hépatiques en oxygène et les apports sanguins. Elle est caractérisée par une augmentation rapide et transitoire de l’activité des transaminases sériques, prédominant souvent sur l’aspartate aminotransférase, chez un patient avec une ou plusieurs comorbidité(s), en particulier cardiaque(s). Le diagnostic est clinicobiologique et ne nécessite pas, en général, d’examen d’imagerie ou d’anatomopathologie. La lésion histologique sous-jacente est une nécrose de la zone centrale du lobule hépatique. L’hépatite hypoxique est souvent associée à une insuffisance rénale aiguë. Les facteurs de risque sont les cardiopathies favorisant la congestion hépatique, les hypoxémies, les altérations de lamicrocirculation hépatique, telles qu’on les observe au cours de la cirrhose. La prise en charge repose sur la correction de l’événement aigu et la restauration d’une perfusion et d’une oxygénation hépatique appropriées. Le pronostic est sombre avec une mortalité proche de 50 % et dépend essentiellement du délai de prise en charge de l’événement causal. Il est classique d’observer un syndrome de cholestase après une hépatite hypoxique résolutive. La lésion sous-jacente, encore mal comprise, est probablement une ischémie des petites voies biliaires intrahépatiques qui peut conduire, parfois, à des cholangites sclérosantes secondaires. L’objectif de cet article est de fournir au réanimateur l’ensemble des outils lui permettant d’identifier les situations à risque d’hépatite hypoxique et d’en faire le diagnostic le plus précocement possible afin de mettre en œuvre les mesures nécessaires.


Author(s):  
Redha Lakehal ◽  
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Soumaya Bendjaballah ◽  
Radouane Boukarroucha ◽  
Farid Aimer ◽  
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Introduction : La coarctation de l’isthme aortique est une cardiopathie congénitale (5-8%) dont la prise ne charge s’effectue à un âge précoce afin d’éviter les complications. Chirurgicalement, on distingue deux formes, celle de l'enfant et celle du nouveau-né. La prise en charge de ce type de pathologie dans notre pays souffre d’un retard de diagnostic et une chirurgie tardive, en conséquence, lors du suivi, deux problématiques se sont soulevés : devenir de l’HTA (quel est bénéfice de la chirurgie ?), et surtout, la constatation d’un gradient au niveau de la prothèse, s’agit-il d’un gradient fonctionnel ou d’un gradient organique (faut-il réintervenir ?). La particularité de notre étude réside dans la prise en charge de cette entité de certain âge, d’apporter nos résultats opératoires (morbi-mortalité) et à moyen terme (HTA, Récidive). Afin de répondre à cette problématique, nous avons mené cette étude rétrospective. Méthodes : De Janvier 2001 à Mai 2017, 40 patients ont bénéficié d’une chirurgie pour coarctation de l’aorte isthmique ; l’âge moyen est de 20 ans (4 à 46 ans), 32 hommes et 08 femmes ; HTA présente chez la majorité des patients ; le diagnostic établi à l’échographie Doppler cardiaque et l’angioTDM thoracique ; 04 patients ont été opérés sous CEC d’assistance ; le traitement avait consisté en une résection de la coarctation et mise en place d’un tube prothétique pour la majorité des patients. Résultats : La mortalité hospitalière globale est de 2,5 % (1 patient) ; Ventilation de 12,6 heures (3 heures à 24 j) ; Séjour en réanimation de 3,9 j en moyenne (1 à 24 j) ; Séjour hospitalier de15 j en moyenne (8 à 60 j). Complications hospitalières : deux patients ont présenté une insuffisance rénale aigue, les deux patients ont bénéficié d’une hémodialyse avec récupération de la fonction pour l’un et décès du second patient ; un patient a présenté une hémorragie digestive d’origine ulcéreuse (hémostase chirurgicale) ; saignement pleural chez 5 patients (contrôle chirurgical). Suivi moyen de 59 mois avec des extrêmes allant de 8 à 141 mois. Mortalité tardive de 1 patient. Conclusion : A l’heure actuelle, le traitement des coarctations fait appel à divers techniques (chirurgie, endovasculaire) ; l’essentiel dans la chirurgie des coarctations est d’éviter la survenue des complications majeures précoces (paraplégie, insuffisance rénale, complications ischémiques viscérales) et tardives (re-coarctation et anévrysme anastomotique). Néanmoins, l’indication opératoire doit être prise tôt par un diagnostic précoce afin d’éviter l’irréversibilité de l’HTA.


2018 ◽  
Vol 27 (6) ◽  
pp. 548-557
Author(s):  
M. Khaldi ◽  
E. Lemaitre ◽  
A. Louvet ◽  
F. Artru

La survenue d’une insuffisance rénale aiguë ou AKI (acute kidney injury) chez un patient cirrhotique est un événement de mauvais pronostic. Parmi les AKI, une entité spécifique au patient cirrhotique décompensé est le syndrome hépatorénal (SHR) dont la définition ainsi que la stratégie thérapeutique ont été réactualisées récemment. La prise en charge de l’AKI hors SHR n’est pas spécifique au patient cirrhotique. La prise en charge du SHR repose sur l’association d’un traitement vasoconstricteur intraveineux et d’un remplissage vasculaire par sérum d’albumine concentrée. Cette association thérapeutique permet d’améliorer le pronostic des patients répondeurs. En contexte d’AKI chez le patient cirrhotique, l’épuration extrarénale (EER) peut être envisagée en cas de non-réponse au traitement médical. La décision de débuter une prise en charge invasive avec EER dépend principalement de la présence d’un projet de transplantation hépatique (TH). En l’absence d’un tel projet, cette décision devrait être prise après évaluation du pronostic à court terme du patient dépendant du nombre de défaillance d’organes et d’autres variables telles que l’âge ou les comorbidités. L’objectif de cette mise au point est de discuter des récentes modifications de la définition de l’AKI et en particulier du SHR chez les patients cirrhotiques, de détailler la prise en charge spécifique du SHR et d’évoquer les processus décisionnels menant ou non à l’instauration d’une EER chez les patients non répondeurs au traitement médical en milieu réanimatoire.


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