Estimer l’âge gestationnel à la naissance : étude de dérivation-validation en population générale

2011 ◽  
Vol 31 (3) ◽  
pp. 114-119
Author(s):  
ML Urquia ◽  
TA Stukel ◽  
K Fung ◽  
RH Glazier ◽  
JG Ray

Introduction Les données sur l’âge gestationnel (AG) à la naissance sont essentielles dans la recherche en santé périnatale et en santé du nourrisson, mais elles ne figurent pas toujours dans les bases de données administratives. Nous avons donc élaboré et validé un modèle de prédiction de l’AG pour les naissances simples à des fins d’études épidémiologiques. Méthodologie La dérivation de l’AG estimé a été calculée sur la base d’un échantillon de 130 328 nouveau-nés ayant vu le jour dans les hôpitaux de l’Ontario entre 2007 et 2009, au moyen d’une analyse de régression linéaire, avec plusieurs caractéristiques maternelles et infantiles comme variables prédictives (indépendantes). Le modèle a été validé sur un autre échantillon, de 130 329 nouveau-nés. Résultats La capacité discriminative du modèle linéaire selon le sexe et le poids à la naissance du nouveau-né était d’une approximation raisonnable pour les enfants nés avant la 37e semaine de gestation (r2 = 0,67; intervalle de confiance (IC) à 95 % : 0,65 à 0,68), mais pas pour les naissances à terme (37 à 42 semaines; r2 = 0,12; IC à 95 % : 0,12 à 0,13). L’ajout de caractéristiques maternelles et infantiles supplémentaires n’a pas amélioré la discrimination du modèle. Conclusion Il est possible d’obtenir une estimation correcte de l’âge gestationnel à la naissance des enfants nés avant 37 semaines de gestation à l’aide de données localement disponibles sur le poids à la naissance et le sexe.

Author(s):  
Jeavana Sritharan ◽  
Jill S. MacLeod ◽  
Christopher B. McLeod ◽  
Alice Peter ◽  
Paul A. Demers

Introduction Des études épidémiologiques canadiennes ont permis d’établir des liens entre certaines professions et le risque de cancer de la prostate, mais avec des données probantes limitées. Il n’y a pas de facteurs de risque évitables bien établis pour le cancer de la prostate, ce qui rend nécessaire l’examen approfondi des facteurs professionnels pour consolider les données existantes. Cette étude utilise des données sur les professions et sur le cancer de la prostate provenant d’une importante cohorte de surveillance en Ontario pour laquelle les données des demandes d’indemnisation des accidentés du tra¬vail sont jumelées aux bases de données administratives sur la santé. Méthodologie Nous avons examiné les professions des 1 231 177 travailleurs de sexe masculin du Système de surveillance des maladies professionnelles entre 1983 et 2015 et nous avons jumelé ces travailleurs au Registre des cas de cancer de l’Ontario afin de détecter et suivre les cas de diagnostics de cancer de la prostate. Nous avons utilisé des modèles de risques proportionnels de Cox pour calculer les rapports de risques (RR) ajus¬tés selon l’âge et des intervalles de confiance (IC) à 95 % pour estimer le risque de cancer de la prostate par groupe professionnel. Résultats Au total, 34 997 cas de cancer de la prostate ont été diagnostiqués parmi les travailleurs inscrits dans le Système de surveillance des maladies professionnelles. Dans l’ensemble, on a observé un risque élevé de cancer de la prostate chez les hommes tra¬vaillant dans les domaines de la gestion et de l’administration (RR = 2,17; IC à 95 % = 1,98 à 2,38), de l’enseignement (RR = 1,99; IC à 95 % = 1,79 à 2,21), du transport (RR = 1,20; IC à 95 % = 1,16 à 1,24), de la construction (RR = 1,09; IC à 95 % = 1,06 à 1,12), de la lutte contre les incendies (RR = 1,62; IC à 95 % = 1,47 à 1,78) et du travail policier (RR = 1,20; IC à 95 % = 1,10 à 1,32). Des résultats incohérents ont été observés en ce qui a trait aux emplois de bureau et à ceux du secteur agricole. Conclusion Les associations observées dans les professions de cols blancs, de la construction, du transport et des services de protection concordent avec les résultats d’études canadiennes antérieures. Nos résultats mettent l’accent sur la nécessité d’éva¬luer les expositions spécifiques aux divers emplois, le comportement sédentaire, le stress psychologique et le travail par quarts. La compréhension de certains facteurs de risque professionnels permettrait de mieux comprendre l’étiologie du cancer de la prostate et d’améliorer les stratégies de prévention.


Author(s):  
Anja Bilandzic ◽  
Laura Rosella

Introduction Notre objectif était d’estimer les coûts de santé directs liés au traitement du diabète au Canada sur 10 ans, à l’aide de données de sondages nationaux et d’un outil de prévision du risque de diabète, ainsi que les coûts par personne. Méthodologie Nous avons utilisé le Diabetes Population Risk Tool pour estimer le nombre de nouveaux cas de diabète chez les personnes âgées de 20 ans et plus sur 10 ans (jusqu'en 2022) à l’aide des données de 2011 et de 2012 de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes. Nous avons évalué les coûts liés au diabète à partir d’une étude de cohorte faisant appel à l’appariement par score de propension, en utilisant la base de données sur le diabète de l’Ontario ainsi que d’autres données administratives. Nous avons calculé les coûts totaux en utilisant les coûts associés aux nouveaux cas, en tenant compte du sexe, de l’année du diagnostic et des taux de mortalité annuels dus à la maladie. Résultats D'après nos calculs, le risque de développer le diabète sur 10 ans s’élevait pour la population canadienne en 2011-2012 à 9,98 %, soit 2,16 millions de nouveaux cas. Les coûts totaux en soins de santé imputables au diabète pendant cette période sont de 15,36 milliards (7,55 milliards pour les femmes et 7,81 milliards pour les hommes). Ce sont les hospitalisations de courte durée qui constituent la majeure partie de ces coûts (43,2 %). Des interventions menées au sein de la population entraînant une perte de poids de 5 % au sein de la population permettraient de réduire les coûts des soins de santé de 2,03 milliards de dollars. Une réduction du risque de 30 % obtenue grâce à des interventions auprès des personnes à plus haut risque de développer le diabète (c.-à-d. les 10 % au sommet du groupe à risque le plus élevé) entraînerait des économies de l’ordre de 1,48 million de dollars. Conclusion D'ici 2022, le diabète va constituer un lourd fardeau financier pour le système de santé canadien. Notre méthode de calcul des coûts à venir offre aux décideurs et aux planificateurs un outil accessible et clair susceptible de leur permettre de prévoir les dépenses imputables à la maladie et les économies potentielles de coûts associées aux interventions.


2008 ◽  
Vol 27 (1) ◽  
pp. 109-115 ◽  
Author(s):  
Lisa A. Ronald ◽  
Margaret J. McGregor ◽  
Kimberlyn M. McGrail ◽  
Robert B. Tate ◽  
Anne-Marie Broemling

RÉSUMÉl'utilisation de l'ensemble des services de soins actifs par les pensionnaires des CHSLD (centres d'hébergement et de soins de longue durée) au Canada n'a pas été bien documentée. Nous visions à déterminer les principales causes de l'hospitalisation des pensionnaires des CHSLD et à en comparer le taux avec celui des personnes âgées résidant dans la communauté. Nous avons analysé une cohorte rétrospective à l'aide de données administratives sur la santé au niveau de la population, y compris toutes les personnes de 65 ans et plus résidant dans un CHSLD en Colombie-Britannique entre avril 1996 et mars 1999. Les taux d'hospitalisation des pensionnaires des CHSLD ont été comparés aux taux estimatifs des personnes âgées résidant dans la communauté, à l'aide de ratios standardisés d'incidence en fonction du sexe (RSI): RSI = 2,81 (95% CI: 2,71, 2,91) pour les fractures du fémur ; 1,96 (1,88, 2,04) pour la pneumonie ; 0,73 (0,70, 0,76) pour d'autres maladies du coeur; et 1,01 (0,99, 1,02) toutes causes confondues. Les pensionnaires des CHSLD sont plus susceptibles de présenter un écart plus considérable du taux d'hospitalisation pour une fracture du fémur ou une pneumonie, les pensionnaires des CHSLD représentant environ le quart des aînés de la Colombie-Britannique hospitalisés pour une fracture du fémur.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S123-S124
Author(s):  
O. Lecoutre ◽  
I. Poirot ◽  
A. Porte ◽  
J. Saelen ◽  
T. Landelle ◽  
...  

L’insomnie chronique est un problème de santé publique touchant 10 % à 20 % de la population générale selon les études, et survenant à tout âge . Les comportements inadaptés d’hygiène de sommeil constituent les principaux facteurs de risque de trouble du sommeil chez le sujet jeune. Qu’en est-il dans une population d’internes en médecine, soumise à un travail à horaires décalés (gardes et astreintes) ? Nous avons interrogé 724 internes de médecine (spécialités médicales, chirurgie, anesthésie-réanimation, gynécologie médicale et obstétrique, et pédiatrie), du Nord-Pas-de-Calais, lors des répartitions de stage pour l’été 2015. Nous leur avons proposé une échelle de Pittsburgh (PSQI) et un questionnaire concernant leurs habitudes de vie. Sur 724 internes présents, 659 questionnaires remplis ont été recueillis (91 % de participation). Le score au PSQI est pathologique dans 37 % des cas (score > 5). Trois items semblent poser des difficultés spécifiques (troubles de l’endormissement, difficultés de maintien de l’éveil et enthousiasme à la réalisation des activités quotidiennes). La dégradation de ces caractéristiques est probablement en lien avec certains aspects d’hygiène de vie (écrans, excitants) mais également avec la difficulté à gérer les gardes hospitalières. Ces résultats sont du même ordre de grandeur que les données d’une étude américaine réalisée sur le même type de population en 2010 . Ils posent le problème de la gestion du sommeil dans une population jeune, en travail à horaires décalés atypiques, et confrontée à un niveau de responsabilité important. Travailler les comportements par rapport au sommeil, en les adaptant à l’âge des sujets et au travail à horaires décalés, pourrait s’avérer une piste de réflexion ultérieure indispensable.


Author(s):  
J. Ellison ◽  
C. Nagamuthu ◽  
S. Vanderloo ◽  
B. McRae ◽  
C. Waters

Introduction Les taux de maladies chroniques du Système canadien de surveillance des maladies chroniques (SCSMC) de l’Agence de la santé publique du Canada sont fondés sur les données administratives sur la santé fournies par les ministères de la Santé des provinces et des territoires. Les dénominateurs utilisés pour calculer ces taux reposent sur des estimations de population tirées des dossiers d’assurance-maladie, données toutefois pas systématiquement accessibles à tous les chercheurs. Le recensement de Statistique Canada constitue quant à lui une autre source d’estimation de la taille de la population. Notre étude visait d’abord à calculer les principaux écarts entre les dénominateurs de population à partir des estimations du SCSMC et à partir de celles de Statistique Canada et ensuite à déterminer les causes à l’origine des écarts entre ces sources de données. Méthodologie Nous avons comparé pour 2009 les dénominateurs fournis par le SCSMC et ceux fournis par Statistique Canada. Le dénominateur du SCSMC a été ajusté pour tenir compte des composantes de la croissance (naissances, décès, émigrants et immigrants) tirées des données de recensement de Statistique Canada. Résultats Le dénominateur non ajusté du SCSMC était de 34 429 804 personnes, soit une différence de + 3,2 % par rapport à l’estimation de population de Statistique Canada pour 2009. Après ajustement du dénominateur du SCSMC pour tenir compte des composantes de la croissance, la différence entre les deux estimations s’est trouvé réduite à 431 323 personnes, soit un écart de 1,3 %. L’estimation tirée du SCSMC constitue une surestimation par rapport à celle de Statistique Canada. Le plus grand écart entre les deux estimations relève de la composante de croissance liée à l’immigration, alors que l’écart le moindre provient de la composante de croissance liée à la population émigrante. Conclusion Disposant des descriptions de données par source de données, les chercheurs peuvent choisir quelle estimation de la population utiliser dans leurs calculs des fréquences de maladies.


2009 ◽  
Vol 29 (3) ◽  
pp. 114-120
Author(s):  
L. Dodds ◽  
A. Spencer ◽  
S. Shea ◽  
D. Fell ◽  
B.A. Armson ◽  
...  

Il est nécessaire de surveiller la prévalence de l’autisme afin de planifier l’aide à l’éducation et les services de santé à offrir aux enfants qui en sont atteints. C’est pourquoi nous avons réalisé cette étude qui vise à évaluer l’exactitude des bases de données administratives sur la santé en ce qui concerne les diagnostics d’autisme. Pour ce faire, nous avons repéré les diagnostics de troubles du spectre autistique (TSA) dans trois bases de données administratives sur la santé de la province de la Nouvelle-Écosse, soit la base de données sur les congés d’hôpital, la base de données sur la facturation des médecins au régime d’assurance-santé et la base de données du Système d’information sur les patients en clinique externe de santé mentale. Nous avons construit sept algorithmes en variant le nombre requis de déclarations de TSA (une ou plusieurs) et le nombre de bases de données administratives (une à trois) dans lesquelles ces déclarations doivent se retrouver. Nous avons ensuite comparé, avec chaque algorithme, les diagnostics posés par l’équipe attitrée à l’autisme du Centre de santé Izaak Walton Killam (IWK) à l’aide des barèmes de diagnostic de l’autisme les plus perfectionnés, puis nous avons calculé la sensibilité, la spécificité et la statistique C (une mesure de la capacité discriminante du modèle). L’algorithme présentant les meilleures caractéristiques d’essai était celui qui exigeait un code de TSA présent dans n’importe laquelle des trois bases de données (sensibilité = 69,3 %). La sensibilité de l’algorithme fondé sur la présence d’au moins un code de TSA soit dans la base de données sur les congés d’hôpital soit dans la base de données sur la facturation des médecins, était de 62,5 %. Les bases de données administratives sur la santé pourraient représenter une source économique pour la surveillance de l’autisme, surtout par comparaison aux méthodes nécessitant la collecte de nouvelles données. Cependant, il faudrait des sources de données additionnelles pour améliorer la sensibilité et l’exactitude des méthodes de recensement des cas d’autisme au Canada.


Author(s):  
Allison Feely ◽  
Lisa M. Lix ◽  
Kim Reimer

Introduction Le Système canadien de surveillance des maladies chroniques (SCSMC) de l’Agence de la santé publique du Canada utilise une méthode validée et normalisée pour estimer la prévalence des maladies chroniques, par exemple le diabète. L’élargissement de la portée du SCSMC pour inclure la surveillance de la multimorbidité et de la présence concomitante de deux maladies chroniques ou plus pourrait mieux guider la promotion de la santé et la prévention des maladies. L’objectif de notre étude était de déterminer s’il était possible de recourir au SCSMC pour estimer la prévalence de la multimorbidité. Méthodologie Nous avons utilisé les données administratives sur la santé de sept provinces et de trois territoires portant sur cinq affections chroniques validées (maladies cardiovasculaires, maladies respiratoires, maladies mentales, hypertension et diabète) pour estimer la prévalence de la multimorbidité. Nous avons produit des estimations normalisées selon l'âge et spécifiques selon l’âge (à l’aide des données démographiques canadiennes de 1991) pour deux définitions de la multimorbidité, soit deux affections ou plus ou trois affections ou plus sur les cinq affections validées, selon le sexe, la période et la zone géographique. Résultats Au cours de l’exercice 2011-2012, la prévalence d’au moins deux et d'au moins trois affections chroniques chez les Canadiens de 40 ans ou plus se situait à respectivement 26,5 % et 10,2 %, ce qui est comparable à d’autres estimations faites à partir des données administratives sur la santé. L'augmentation de la prévalence de la multimorbidité avec l’âge était similaire dans toutes les provinces. Les différences de prévalence entre hommes et femmes variaient selon les provinces et territoires. Nous avons également observé une variation importante des estimations au fil des années. Les résultats obtenus étaient comparables pour les deux définitions de la multimorbidité. Conclusion La méthodologie du SCSMC permet de produire des estimations comparatives de la prévalence de la multimorbidité dans l’ensemble des provinces et des territoires, mais son utilisation pour estimer les variations temporelles pose des difficultés. L'augmentation du nombre et de la portée des définitions de cas validées dans le SCSMC permettra d’améliorer l’exactitude de la surveillance de la multimorbidité auprès de la population canadienne.


2012 ◽  
Vol 32 (2) ◽  
pp. 71-78
Author(s):  
S.F. Kirk ◽  
R. Tytus ◽  
R.T. Tsuyuki ◽  
A.M. Sharma

Introduction Nous en savons peu sur le lien entre les Lignes directrices canadiennes de 2006 sur la prise en charge et la prévention de l’obésité et les expériences de prise en charge du poids des Canadiens, et nous ne savons pas si ces expériences cadrent avec les recommandations figurant dans les Lignes directrices. Méthodologie Nous avons utilisé les données d’un sondage omnibus auprès de la population générale pour comprendre ces deux enjeux, particulièrement en relation avec les maladies chroniques. Le sondage était composé de 23 questions sur les pratiques de prise en charge du poids et de questions sur les caractéristiques personnelles. Résultats Sur les 2004 répondants, 33 % ont été classés comme faisant de l’embonpoint et 20 % comme étant obèses. Parmi les répondants ayant de l’embonpoint ou obèses, 48 % ont déclaré avoir interrogé leur médecin au sujet de la perte de poids et 30 % ont affirmé que leur médecin leur avait suggéré de perdre du poids sans qu’ils aient eux-mêmes abordé la question. En rapport avec les recommandations figurant dans les Lignes directrices, 14 % des personnes ayant de l’embonpoint et 18 % de celles étant obèses ont dit que la circonférence de leur taille avait été mesurée, respectivement 82 % et 87 % ont affirmé que leur pression artérielle avant été vérifiée et respectivement 36 % et 50 % ont déclaré qu’elles avaient subi un test de dépistage du diabète. Conclusion Ces résultats ont une incidence sur le diagnostic et la prise en charge des maladies chroniques.


Author(s):  
Nana Amankwah ◽  
Maryam Oskoui ◽  
Rochelle Garner ◽  
Christina Bancej ◽  
Douglas G. Manuel ◽  
...  

Introduction Le but de notre étude était de présenter des estimations et des projections par modélisation portant sur les répercussions épidémiologiques et économiques actuelles et futures de la paralysie cérébrale au Canada sur une période de 20 ans (2011‑2031). Méthodologie Nous avons utilisé le Modèle de santé de la population (POHEM) – Maladies neurologiques de Statistique Canada pour simuler les états pathologiques, les facteurs de risque et les déterminants de la santé à l’échelle des individus, ainsi que pour décrire et projeter les résultats en matière de santé, en particulier l’incidence de maladies, la prévalence, l’espérance de vie, l’espérance de vie ajustée en fonction de la santé, la qualité de vie liée à la santé et les coûts des soins de santé au cours du cycle de vie des Canadiens. Les cas de paralysie cérébrale ont été relevés à partir de sources de données administratives sur la santé en Colombie-Britannique. Une cohorte représentative de la population a ensuite été utilisée pour produire les taux d’incidence et de mortalité, ce qui a permis ensuite d’établir des projections des taux d’incidence et de mortalité. L’indice de l’état de santé Health Utilities Index Mark 3 (IES3) a également été inclus dans le modèle pour tenir compte de divers états de la santé fonctionnelle, ce qui a permis de réaliser des projections sur la qualité de vie liée à la santé. Enfin, nous avons estimé les paramètres de prestation des soins et les coûts des soins de santé à partir d’enquêtes nationales canadiennes et de données administratives sur la santé, puis nous les avons inclus dans les paramètres du modèle pour évaluer les répercussions épidémiologiques et économiques de la paralysie cérébrale. Résultats S’il est vrai que le taux brut global d’incidence de la paralysie cérébrale devrait demeurer stable, les nouveaux cas diagnostiqués de paralysie cérébrale connaîtront une hausse, passant d’environ 1 800 cas en 2011 à près de 2 200 cas en 2031. De plus, le nombre de personnes atteintes de ce trouble devrait passer de plus de 75 000 en 2011 à plus de 94 000 en 2031. Les coûts directs des soins de santé en dollars canadiens constants de 2010 s’établissaient à environ 11 700 $ pour les enfants de 1 à 4 ans atteints de paralysie cérébrale, comparativement à environ 600 $ pour ceux n’étant pas atteints de cette maladie. En outre, les personnes atteintes de paralysie cérébrale ont tendance à avoir une moins bonne qualité de vie liée à la santé pendant de plus longues périodes. Conclusion Les personnes atteintes de paralysie cérébrale continueront à être confrontées à des difficultés parce qu’elles nécessitent des soins médicaux spécialisés de façon continue et ont un besoin croissant de services de soutien. Notre étude fournit un aperçu significatif des coûts à venir et des répercussions de la paralysie cérébrale et offre des données précieuses qui pourraient servir à élaborer des programmes et des stratégies de santé ciblés pour les Canadiens atteints de cette maladie.


Criminologie ◽  
2017 ◽  
Vol 50 (1) ◽  
pp. 99-125 ◽  
Author(s):  
Isabelle Daigneault2 ◽  
Martine Hébert ◽  
Catherine Bourgeois ◽  
Sonia Dargan ◽  
Jean-Yves Frappier

Introduction : L’agression sexuelle durant l’enfance est associée à de nombreux problèmes de santé physique et mentale. Toutefois, au Québec, nous ne connaissons pas bien les problèmes de santé physique et mentale que présentent les enfants et les adolescents ayant vécu une agression sexuelle corroborée en comparaison de ceux de la population générale. Objectif : L’objectif de la présente étude est donc de déterminer si les jeunes agressés sexuellement consultent ou sont davantage hospitalisés pour des problèmes de santé physique et mentale que ceux de la population générale sur une période de 10 ans après un premier signalement. Méthode : Des données administratives ont servi à documenter les diagnostics médicaux de 882 jeunes (75 % filles) ayant au moins un signalement fondé d’agression sexuelle entre le 1er janvier 2001 et le 31 décembre 2010 au Centre jeunesse de Québec-Institut universitaire. Ces diagnostics sont comparés à ceux de 882 jeunes de la population générale appariés en genre et en âge au groupe de jeunes agressés sexuellement. Résultats : Les résultats indiquent que l’agression sexuelle à l’enfance entraîne un risque jusqu’à cinq fois plus élevé de consultations externes et d’hospitalisations pour des problèmes de santé mentale et physique, et ce, jusqu’à 10 ans après le signalement d’agression sexuelle.


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