scholarly journals Soutien en faveur de l’alimentation saine dans les écoles conformément à l’approche globale de la santé en milieu scolaire : évaluation au cours des premières années de la mise en oeuvre de la Politique de l’Ontario concernant les aliments et les boissons dans les écoles

Author(s):  
Taryn Orava ◽  
Steve Manske ◽  
Rhona Hanning

Introduction Les agences provinciales, nationales et internationales de santé publique reconnaissent l’importance des politiques en matière de nutrition en milieu scolaire, qui contribuent à instaurer des environnements sains respectant les recommandations en matière d’alimentation saine à l’intention des jeunes. Le soutien à l’échelle de l’école d’un mode de vie sain reposant sur les piliers de l’approche globale de la santé en milieu scolaire (milieux social et physique; enseignement et apprentissage; politique de santé en milieu scolaire; partenariats et services) a été positivement associé à des améliorations encourageantes des comportements des élèves en matière de santé. Notre étude a utilisé l’approche globale de la santé en milieu scolaire pour classifier, comparer et décrire le soutien à une alimentation saine lors de la mise en oeuvre de la Politique de l’Ontario concernant les aliments et les boissons dans les écoles (N P/P 150). Méthodologie Nous avons recueilli des données provenant d’écoles élémentaires et secondaires consentantes d’une zone peuplée de l’Ontario à deux reprises, en 2012-2013 (période I) et en 2014 (période II). Des représentants des écoles ont rempli l’enquête Planificateur des écoles en santé ainsi qu’un document d’analyse environnementale de l’alimentation, qui ont fait l’objet d’une attribution de scores et d’analyses de contenu. Le soutien de chaque école en faveur d’une alimentation saine a été classé comme relevant de la phase « lancement », « prise de mesures » ou « maintenance » du continuum des écoles en santé pour les deux périodes, et comme étant « élevé/en hausse », « modéré », « faible/en baisse » entre la période I et la période II par rapport aux piliers de l’approche globale de la santé en milieu scolaire. Résultats Ont pris part à l’enquête 25 représentants scolaires (8 écoles élémentaires et 17 écoles secondaires). La plupart des écoles sont demeurées dans la catégorie « prise de mesures » (n = 20) au cours des deux périodes, avec des niveaux divers de soutien aux piliers de la santé en milieu scolaire. Le milieu physique a fait l’objet du soutien le plus élevé (100% de soutien « élevé/en hausse »), le milieu social a fait l’objet du soutien le plus faible (68 % de soutien « faible/en baisse »). Seules deux écoles ont atteint la plus haute note (maintenance) au cours de la période II. Les soutiens respectant la N P/P 150 semblent avoir été influencés par l’adhésion de l’administration, le soutien des intervenants et la pertinence du contexte local. Conclusion Une aide supplémentaire est nécessaire pour maintenir une alimentation saine dans les environnements alimentaires des écoles ontariennes.

Author(s):  
Kim D. Raine ◽  
Kayla Atkey ◽  
Dana Lee Olstad ◽  
Alexa R. Ferdinands ◽  
Dominique Beaulieu ◽  
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Introduction Les aliments malsains sont facilement accessibles dans les lieux publics au Canada, ce qui favorise les maladies chroniques liées au régime alimentaire, comme l’obésité. Cette réalité est préoccupante, car les établissements publics servent souvent une grande quantité d’aliments destinés à des groupes vulnérables, tels que les enfants et les personnes âgées. L’adoption de politiques sur l’approvisionnement en aliments sains, qui soutiennent l’achat, la distribution, la vente ou l’offre d’aliments plus sains, apparaît depuis peu comme une stratégie prometteuse pour contrer ce problème de santé publique, en rendant plus accessibles les aliments sains. De telles politiques n’ont cependant pas encore été adoptées à grande échelle au Canada, malgré les recommandations de nombreuses organisations canadiennes à vocation scientifique et du domaine de la santé. Méthodologie Afin d’étayer la prise de mesures stratégiques qui favoriseront l’approvisionnement en aliments sains au Canada, nous avons, en premier lieu, réalisé une synthèse des données probantes en vue d’évaluer les répercussions des politiques sur l’approvisionnement en aliments du point de vue des résultats sur la santé, ainsi que des ventes, de la consommation et de l’offre d’aliments plus sains. En second lieu, nous avons tenu une conférence de consensus en septembre 2014. Cette conférence, qui a réuni des experts en recherche sur la santé publique et les politiques nutritionnelles, ainsi que des professionnels de la santé et des services alimentaires, a permis l’étude des données probantes, la mise en commun des expériences et l’élaboration d’un énoncé de consensus et de recommandations sur l’approvisionnement en aliments sains au Canada. Résultats Cet article expose les constatations de la synthèse des données probantes et les recommandations consensuelles sur l’approvisionnement en aliments sains au Canada. Plus précisément, nous décrivons les recommandations qui s’adressent aux gouvernements, aux établissements publics, aux décideurs et aux professionnels, aux citoyens et aux chercheurs. Conclusion La mise en oeuvre de politiques sur l’approvisionnement en aliments sains, dans le cadre d'une politique alimentaire globale au Canada, peut accroître l’accès des Canadiens à des aliments plus sains.


2010 ◽  
Vol 22 (5) ◽  
pp. 571 ◽  
Author(s):  
Pierre-Henri Bréchat ◽  
Antoine Leenhardt ◽  
Marie-Christine Mathieu-Grenouilleau ◽  
Roland Rymer ◽  
François Matisse ◽  
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Author(s):  
Darren R. Brenner ◽  
Tiffany R. Haig ◽  
Abbey E. Poirier ◽  
Alianu Akawung ◽  
Christine M. Friedenreich ◽  
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Introduction La consommation modérée ou élevée d’alcool constitue un facteur de risque de mortalité toutes causes confondues et de cancer. Nous disposons de données transversales grâce aux enquêtes nationales, mais jusqu'à présent aucunes données sur la consommation d’alcool en Alberta n'étaient disponibles pour une grande cohorte prospective. Notre objectif est de définir, à la lumière des lignes directrices de prévention du cancer, les niveaux de consommation d’alcool des adultes ayant pris part à l’Alberta’s Tomorrow Project. Nous avons également analysé les liens entre la consommation d’alcool et certains autres comportements à risque, en particulier à risque élevé. Méthodologie Entre 2001 et 2009, 31 072 hommes et femmes de 35 à 69 ans ont participé à l’Alberta’s Tomorrow Project, une grande étude de cohorte provinciale. Des données concernant la consommation d’alcool dans les 12 derniers mois ont été obtenues pour 26 842 participants ayant répondu à des questionnaires autoadministrés sur la santé et sur le mode de vie. Nous avons effectué des analyses transversales sur la consommation d’alcool quotidienne et les lignes directrices de prévention du cancer en matière de consommation d’alcool en lien avec des facteurs sociodémographiques. Nous avons aussi examiné la prévalence combinée de la consommation d’alcool, du tabagisme, de l’obésité et de diverses comorbidités. Résultats Environ 14 % des hommes et 12 % des femmes ont déclaré consommer davantage d’alcool que ce que préconisent les recommandations en matière de prévention du cancer. Une consommation plus importante d’alcool a été rapportée chez les plus jeunes, les citadins, les personnes à revenu plus élevé et celles consommant davantage de viande rouge. En outre, le volume de consommation quotidienne d’alcool était positivement associé au tabagisme, tant chez les hommes que chez les femmes. De manière générale, les hommes étaient plus susceptibles que les femmes de correspondre aux profils comportementaux à risque modéré et élevé ainsi que de consommer quotidiennement de l'alcool. Conclusion Malgré les messages de santé publique à propos de l’impact négatif de la consommation d’alcool, une proportion considérable de participants de l’Alberta’s Tomorrow Project consommait davantage d’alcool que ce que préconisent les recommandations en matière de prévention du cancer. Des stratégies durables en faveur d'une consommation d’alcool à faible risque auprès de ceux qui choisissent de boire pourraient avoir une influence sur le risque de maladie chronique au sein de cette population.


Author(s):  
Mark van der Maas ◽  
Norman Giesbrecht ◽  
Gina Stoduto ◽  
Heather Orpana ◽  
Robert Geneau ◽  
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Introduction Nous avons mené une évaluation pilote sur la faisabilité de la mise en œuvre de l’étude internationale sur le contrôle de l’alcool (IAC, pour International Alcohol Control) en Ontario (Canada) afin de pouvoir comparer les répercussions des politiques sur le contrôle de l’alcool dans différents pays. Méthodologie Le questionnaire de l’étude IAC a été adapté pour la province de l’Ontario. Les données ont été recueillies selon une approche par échantillon fractionné, au moyend’entrevues téléphoniques assistées par ordinateur réalisées auprès de 500 participants, chaque moitié de l’échantillon répondant à un sous­ensemble de l’enquête adaptée de l’étude IAC. Résultats Un peu plus de la moitié de l’échantillon (53,6 %) a fait état d’une consommation fréquente d’alcool (une fois par semaine ou plus fréquemment) et 6,5 % des répondants ont fait état d’une consommation excessive occasionelle d’alcool élevée (8 consommations ou plus par occasion). Les taux de méfaits liés à l’alcool dont ont fait état les répondants, qu’il s’agisse de leur propre consommation ou de celle des autres, sont demeurés relativement faibles. Les attitudes à l’égard du contrôle de l’alcool étaient variées. La grande majorité des répondants s’est prononcée en faveur d’une augmentation du nombre de contrôles policiers d’alcoolémie pour détecter les cas de conduite avec facultés affaiblies, alors que les restrictions sur le nombre de points de vente d’alcool et l’augmentation du prix de l’alcool ont été généralement rejetées. Conclusion Cette étude pilote a démontré que l’enquête IAC peut être mise en œuvre au Canada après quelques modifications. Les futurs travaux de recherche auront à explorer des moyens d’améliorer les taux de participation et la faisabilité de la mise en œuvre de l’aspect longitudinal de l’étude IAC. Cette enquête fournit des renseignements supplémentaires sur les comportements liés à l’alcool et sur les attitudes à l’égard des politiques de contrôle de l’alcool utilisables pour élaborer des interventions de santé publique propres au contexte canadien.


2005 ◽  
pp. 35-46 ◽  
Author(s):  
François-Xavier Schweyer

Résumé L’approche territoriale est devenue en France le cadre de mise en oeuvre des politiques de santé, et l’échelon régional est considéré comme le plus pertinent pour le pilotage des dispositifs. L’enjeu majeur pour l’avenir, qui se dégage après plus de dix ans d’expérience, est d’associer tous les acteurs de santé, et particulièrement la médecine libérale, au sein d’une politique de santé adaptée à un territoire. Or les médecins ont une approche curative individuelle qui ne donne pas sens à la notion de territoire, comme le prouve l’analyse des stratégies d’installation des généralistes. Dès lors, un déplacement du référentiel d’action professionnel devient la condition nécessaire à l’implication des médecins libéraux dans les politiques territoriales de santé. L’étude du fonctionnement des réseaux de santé met en lumière l’apprentissage collectif qui s’y développe et les difficultés à dépasser un modèle professionnel en l’absence d’un référentiel alternatif. Les territoires peuvent-ils être les outils d’une acculturation à une approche de santé publique ?


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S6-S6
Author(s):  
D. Leguay

Notre système de soins psychiatriques est à la fois sophistiqué, intelligent, et dysfonctionnel. Ses moyens restent importants. Toutefois la satisfaction de ses clients est faible. Ses résultats thérapeutiques globaux pourraient être significativement améliorés. Son efficience économique pourrait être optimisée. Des données internationales existent qui montrent que certains parcours de soins offrent davantage d’opportunités de rétablissement, à l’aune de la réduction de la pathologie, et des paramètres d’insertion. Le système français pourrait se mobiliser pour évoluer. Pour cela, trois révolutions seraient à mettre en œuvre :– la première serait de définir à la politique de santé mentale des objectifs de santé publique. C’est en poursuivant des objectifs chiffrés que l’on avance ;– la deuxième est de mettre en œuvre des structures dédiées, intersectorielles, offrant à tous le « panier de soins » nécessaires. Ce panier de soins devrait être défini, et leur mise à disposition sur chaque territoire devrait être systématique ;– la troisième est d’opérer le « virage du handicap psychique », de développer l’accompagnement médicosocial, et de tirer parti de tous les outils introduits par la loi de 2005.L’intervenant développera les données disponibles qui justifient ces propositions, déclinera les leviers à utiliser, et les modalités de mise en œuvre de ces « révolutions ».


2021 ◽  
pp. 175797592199772
Author(s):  
Amandine Vallata ◽  
Marjorie Cadeville ◽  
Charlotte Kanski ◽  
François Alla

La consommation de tabac est une des premières causes de mortalité évitable au niveau mondial. La dépendance au tabac s’observe dès l’adolescence. En complément des actions visant à prévenir l’entrée des jeunes dans le tabagisme, il est donc nécessaire de développer des stratégies spécifiques pour les adolescents déjà fumeurs. Un programme d’accompagnement au sevrage tabagique pour adolescents, TABADO, a montré son efficacité lors d’un essai contrôlé mené dans des centres de formation des apprentis en 2007/2009. En 2018, l’Institut national du cancer a souhaité généraliser TABADO au niveau national et l’étendre aux lycées professionnels. Pour accompagner ce processus de mise à l’échelle, il était essentiel d’élaborer la théorie d’intervention et d’analyser la transférabilité de TABADO en conditions de vie réelle et dans de nouveaux contextes, et de proposer les adaptations correspondantes. Une recherche spécifique a été conduite et détaillée par ailleurs. L’objectif de cette publication pragmatique est de présenter la nouvelle stratégie TABADO 2 aux acteurs et décideurs de santé publique, et le guide afférent développé pour les accompagner dans la mise en œuvre. Une étude de cas multiples ( n = 10) a été menée à partir de la mise en œuvre de TABADO dans trois régions françaises, qui reposait sur des observations, entretiens et séminaires de retour d’expérience. Elle a mis en évidence l’adaptation de l’intervention aux contextes locaux, ainsi que de nouveaux leviers interventionnels mis en œuvre. De plus, les investigations ont montré que pour instaurer un climat favorable à la démarche d’arrêt de la consommation de tabac et soutenir son maintien sur la durée, il était nécessaire d’inscrire TABADO dans une stratégie globale de l’établissement scolaire et de son environnement. Cette démarche a permis de proposer une transformation de l’intervention TABADO en une nouvelle stratégie – TABADO 2 – et de proposer un guide pour accompagner son déploiement national.


Author(s):  
Lesley Andrade ◽  
Kathy Moran ◽  
Susan J. Snelling ◽  
Darshaka Malaviarachchi ◽  
Joanne Beyers ◽  
...  

Introduction Les fournisseurs de soins primaires ont un rôle à jouer dans l’acquisition de saines habitudes alimentaires, en particulier au cours des premières années de vie. Cette étude porte sur la faisabilité de l’intégration de NutriSTEP® – un outil valide de dépistage des risques nutritionnels en 17 points chez les tout‑petits et les enfants d’âge préscolaire – au dossier médical électronique (DME) dans les établissements de soins primaires de l’Ontario (Canada), afin d’éclairer la prise de décisions en matière de soins primaires et la surveillance en santé publique. Méthodologie Cinq établissements de soins primaires ont intégré, au moyen d’un questionnaire normalisé, le programme de dépistage NutriSTEP au DME. Afin de comprendre les expériences vécues par les professionnels en la matière et d’évaluer les facteurs associés à la réussite de l’implantation de NutriSTEP, nous avons mené des entrevues semi‑dirigées de nature qualitative auprès des fournisseurs de soins primaires connaissant le mieux les détails de sa mise en oeuvre dans leur établissement. Nous avons évalué la qualité des données extraites des DME en déterminant le nombre de questionnaires de dépistage NutriSTEP dûment remplis et avons consigné les mesures de croissance des enfants. Résultats Les établissements de soins primaires ont mis en oeuvre le questionnaire de dépistage NutriSTEP dans le cadre de diverses rencontres cliniques périodiques, avec des processus de collecte de données variables selon l’établissement. Des données de dépistage NutriSTEP valides ont été recueillies dans les DME de 80 % des établissements de soins primaires. Dans près de 90 % de ces dossiers, le questionnaire avait été entièrement rempli et 70 % des dossiers comportaient à la fois un questionnaire de dépistage NutriSTEP valide complet et des mesures de croissance valides. Conclusion Il est possible d’intégrer NutriSTEP dans les établissements de soins primaires sous la forme d’un questionnaire normalisé dans le DME, même si, dans notre étude, la façon dont NutriSTEP avait été mis en oeuvre variait selon les établissements. L’utilisation, dans le cadre d’un système de surveillance global du poids santé des enfants, du questionnaire de dépistage NutriSTEP intégré au DME mérite d’être étudiée davantage.


Author(s):  
Tim Stockwell ◽  
Samuel Churchill ◽  
Adam Sherk ◽  
Justin Sorge ◽  
Paul Gruenewald

Introduction En 2017, le Canada a augmenté les taxes d’accise sur l’alcool pour la première fois depuis plus de 30 ans. Dans cet article, nous offrons un modèle permettant d’estimer les divers effets de politiques augmentant les taxes et les prix dans le but d’améliorer les résultats en matière de santé. Méthodologie Nous avons obtenu de Statistique Canada les données 2016­2017 sur les ventes de boissons alcoolisées et leur taxation dans l’ensemble des provinces et des territoires au Canada, ainsi que les données sur les ventes par produit en ColombieBritannique. Nous avons modélisé les effets de diverses politiques fiscales et d’établissement des prix ‒ taxes sans incidence sur les recettes gouvernementales, taxes corrigées en fonction de l’inflation et d’un prix unitaire minimum (PUM) ‒ sur la consommation, les revenus et les méfaits. Nous avons utilisé les élasticités de prix publiées pour estimer les effets sur la consommation et les revenus, et le modèle international en matière de méfaits et de politiques liés à l’alcool (InterMAHP) pour estimer les effets sur la mortalité et la morbidité attribuables à l’alcool. Résultats Toutes choses égales par ailleurs, les taxes volumétriques sur l’alcool (TVA) sans incidence sur les recettes gouvernementales auraient eu une influence minime sur la consommation globale d’alcool et les méfaits qui y sont liés. Les TVA corrigées en fonction de l’inflation auraient entraîné une baisse de 3,83 % de la consommation, ce qui se serait accompagné d’une réduction du nombre des décès de 329 et une diminution du nombre d’admissions à l’hôpital de 3762. En 2016, un prix unitaire minimum de 1,75 $ par verre standard (soit 17,05 ml d’éthanol) aurait permis de réduire la consommation de 8,68 %, ce qui aurait conduit à une diminution du nombre de décès de 732 et du nombre d’hospitalisations de 8 329. Indexer les taxes d’accise sur l’alcool entre 1991­ 1992 et 2016­2017 aurait fait gagner au gouvernement fédéral environ 10,97 milliards de dollars supplémentaires. Selon nos estimations, la situation aurait permis d’éviter entre 4000 et 5400 décès de plus et entre 43000 et 56000 hospitalisations supplémentaires. Conclusion L’amélioration des résultats en matière de santé publique aurait été possible grâce à (1) l’augmentation des taux de la taxe d’accise sur l’alcool pour toutes les boissons afin de compenser la non­indexation passée des taux et (2) la fixation d’un PUM d’au moins 1,75 $ par verre standard. La mise en œuvre de ces politiques permettrait aujourd’hui de réduire les méfaits dus à l’alcool tout en augmentant les recettes fédérales.


2021 ◽  
Vol 47 (3) ◽  
pp. 155-161
Author(s):  
Philippe Lagacé-Wiens ◽  
Claire Sevenhuysen ◽  
Liza Lee ◽  
Andrea Nwosu ◽  
Tiffany Smith

Contexte : Le premier cas de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) a été signalé au Canada le 25 janvier 2020. En réponse à l’imminence d’une éclosion, de nombreuses autorités sanitaires provinciales et territoriales ont mis en œuvre des mesures de santé publique non pharmaceutiques pour freiner la propagation de la maladie. Les mesures de « distanciation sociale » comprenaient des restrictions sur les rassemblements de groupes, l’annulation d’événements et de rassemblements sportifs, culturels et religieux, la recommandation du maintien d’une distance physique entre les personnes, la fermeture d’écoles et de garderies, la réduction des services non essentiels et la fermeture d’entreprises. Objectifs : Évaluer l’incidence des interventions non pharmaceutiques combinées imposées en mars 2020 sur l’épidémiologie de l’influenza (grippe) A et B en comparant les données de surveillance des laboratoires nationaux de la période d’intervention avec les données historiques de contrôle de la saison grippale sur 9 ans. Méthodes : Nous avons obtenu des données épidémiologiques sur les détections de l’influenza A et B en laboratoire et les volumes de tests du système national canadien de surveillance de l’influenza pour la période épidémiologique allant du 29 décembre 2019 (semaine épidémiologique 1) au 2 mai 2020 (semaine épidémiologique 18). Des mesures de distanciation sociale liées à la COVID-19 ont été mises en œuvre au Canada à partir de la semaine épidémiologique 10 de cette période. Nous avons comparé les seuils de détection de l’influenza A et B en laboratoire et les volumes de tests et les tendances en matière de détection pendant la saison grippale 2019–2020 avec ceux des neuf saisons grippales précédentes afin de mettre en évidence les changements de tendances épidémiologiques. Résultats : Les détections de l’influenza la semaine précédant la mise en œuvre des mesures de distanciation sociale ne diffèrent pas statistiquement des neuf saisons précédentes; toutefois, une forte baisse de la positivité s’est produite entre les semaines épidémiologiques 10 et 14 (du 8 mars au 4 avril 2020). Le pourcentage de cas positif à la semaine 14 (p ≤ 0,001) et le taux de diminution entre les semaines 10 et 14 (p = 0,003) étaient tous deux significativement différents des données historiques moyennes. Conclusion : Les données montrent une diminution spectaculaire des détections de l’influenza A et B en laboratoire, parallèlement aux mesures de distanciation sociale et aux interventions non pharmaceutiques au Canada. L’incidence de ces mesures sur la transmission de l’influenza peut être généralisable à d’autres maladies virales respiratoires pendant la période d’étude, y compris la COVID-19.


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